Cecil KELLAWAY
 Acteur britannique d'origine sud-africaine
Vieillard bonne pâte, Cecil Kellaway restera à la postérité comme le mari naïf de Lana Turner dans le chef d’œuvre Le Facteur sonne toujours deux fois de Tay Garnett. Mais ce second rôle épatant cantonné dans les personnages de notables, de médecins, de juges et de militaires a su passer du film historique au film d’aventure exotique avec toujours cette même bonhommie et cette vérité.
Cecil Kellaway est né le 22 août 1890 au Cap, en Afrique du Sud. Fils d’un architecte et ingénieur anglais, Edwin John Kellaway et son épouse Rebecca Annie née Brebner, il grandit en Afrique du Sud avec ses deux frères Alec, acteur et Jan Kowsky danseur de ballet. Intéressé par le métier d’acteur dès son plus jeune âge, il fait ses études au Normal College du Cap puis à la Bradford Grammar School en Angleterre.
Vedette de la scène australienne
L’attrait du théâtre étant le plus fort, il abandonne son boulot dans une entreprise d’ingénierie électrique au Cap pour se produire sur scène dans Potash et Perlmutter et Le Prince de Pilsen. Incorporé dans l’armée en 1914, il est réformé peu de temps après. Le 15 novembre 1919, il épouse à Johannesburg Doreen Elizabeth Joubert, âgée de 17 ans, avec qui il aura plus tard deux fils, Bryan et Peter. Il fait une tournée en Asie et en Afrique avec Monsieur Beaucaire. En 1921, il se produit en Australie et recontre un grand succès en interprétant le père de quatre filles dans la comédie A Night Out. Il reste sous contrat avec J. C. Williamson pendant seize ans et se produit dans des comédies musicales et des pièces comiques comme Mary, The Cabaret Girl, Primrose, The Belle of New York, Hold my Hand ou The Gypsy Princess. À l’avènement du parlant, il interprète des comédies australiennes pour le cinéma parmi lesquelles The Hayseeds, The Dubarry, Music in the Air, Roberta ou L’auberge du Cheval blanc. Il fournit l’argument de It Isn't Done de Ken G. Hall qui rencontre un beau succès et lui permet de signer un contrat avec RKO Pictures.
De truculents notables
Cecil Kellaway endosse des rôles secondaires dans les années trente dans Arrêt au Crime, Tarnished Angel, Annabel Takes a Tour et Gunga Din. Il incarne Earnshaw, le père de Cathy dans Les Hauts de Hurlevent de William Wyler. La plupart du temps, il joue les militaires (Frères héroïques), les médecins (West Point Widow, Madame exagère), les magistrats (Nous ne sommes pas seuls). Il donne la réplique à Bette Davis dans La Lettre, Miriam Hopkins dans La Femme aux Cheveux rouges, Madeleine Carroll dans Sous le Ciel de Polynésie, Veronica Lake dans Ma Femme est une Sorcière où il incarne un mémorable sorcier, à Paulette Goddard dans La Boule de Cristal, à Greer Garson dans Madame Parkington, à Jennifer Jones dans Le Poids d’un Mensonge et à Esther Williams dans Ève éternelle.
Le mari affable de Lana Turner
La Paramount donne à Cecil Kellaway le rôle principal dans The Good Fellows de l’obscur Jo Graham. Il revient au second rôle avec L’Aventure vient de la mer de Mitchell Leisen et joue pour la Paramount dans Le Bonheur est pour demain, Une Femme sur les Bras et Le Poids d’un Mensonge où il retrouve Ann Richards, sa partenaire star de ses films australiens. Il incarne le peintre Thomas Gainsborough dans La Duchesse des Bas-Fonds avec Paulette Goddard et Ray Milland. Il fait un passage gagnant à la MGM pour son personnage emblématique de Nick Smith, le malheureux mari affable de Lana Turner dans Le Facteur sonne toujours deux fois, troisième adaptation du roman de James M. Cain. Il joue aussi bien les bonnes pâtes comme dans Les Conquérants du nouveau monde de Cecil B. DeMille que les méchants comme l’inquisiteur Jean le Maistre dans Jeanne d’Arc.
Fin de carrière pour le petit écran
Cecil Kellaway multiplie les seconds rôles dans les années cinquante comme Hurree Chunder dans Kim, Mr Gilpin dans Madame sort à minuit avec Loretta Young, le docteur Willoughby dans Tonnerre sur le Temple, le gouverneur dans Le Fils prodigue, Osbert Sorenson dans La Maison sur la Plage avec Joan Crawford et Jeff Chandler et une dizaine de films dans les années soixante parmi lesquels Le Cardinal d’Otto Preminger, Chut Chut chère Charlotte de Robert Aldrich et le père Mike Ryan dans Devine qui vient dîner de Stanley Kramer avec Katharine Hepburn. Il termine sa carrière à la télévision avec deux épisodes de la Quatrième Dimention et le téléfilm Call Holme. Atteint d’artériosclérose, Cecil Kellaway décède auprès de son épouse Doreen le 28 février 1973 à Hollywood à l’âge de 82 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec Katharine Hepburn
1933 : The Hayseeds de Beaumont Smith
1936 : It Isn't Done de Ken G. Hall
1937 : SOS Vertu ! (Wise Girl) de Leigh Jason
1938 : Everybody's Doing It de Christy Cabanne
1938 : Double Danger d’Albert Russell
1938 : Night Spot de Christy Cabanne
1938 : Mademoiselle a disparu (Maid's Night Out) de Ben Holmes
1938 : Law of the Underworld de Lew Landers
1938 : This Marriage Business de Christy Cabanne
1938 : Blond Cheat de Joseph Santley
1938 : Arrêt au Crime (Smashing the Rackets) de Lew Landers
1938 : Tarnished Angel de Leslie Goodwins
1938 : Annabel Takes a Tour de Lew Landers
1939 : Gunga Din (Gunga Din) de George Stevens
1939 : Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights) de William Wyler
1939 : Mr. Chedworth Steps Out de Ken G. Hall
1939 : Frères héroïques (The Sun Never Sets) de Rowland V. Lee
1939 : L’irrésistible Monsieur Bob (Man About Town) de Mark Sandrich
1939 : Les Petites Pestes (The Under-Pup) de Richard Wallace
1939 : La Rançon du Bonheur (Intermezzo: A Love Story) de Gregory Ratoff
1939 : Nous ne sommes pas seuls (We Are Not Alone) d'Edmund Goulding
1939 : Mexican Spitfire (Mexican Spitfire) de Leslie Goodwins
1940 : Le Retour de l'homme invisible (The Invisible Man Returns) de Joe May
1940 : La Maison aux sept pignons (The House of the Seven Gables) de Joe May
1940 : La Femme aux brillants (Adventure in Diamonds) de George Fitzmaurice
1940 : Phantom Raiders de Jacques Tourneur
1940 : L'Étrange Aventure (Brother Orchid) de Lloyd Bacon
1940 : La Main de la momie (The Mummy's Hand) de Christy Cabanne
1940 : La Frontière des Diamants (Diamond Frontier) d’Harold D. Schuster
1940 : Mexican Spitfire Out West de Leslie Goodwins
1940 : Au sud de Suez (South of Suez) de Lewis Seiler
1940 : La Lettre (The Letter) de William Wyler
1940 : La Femme aux cheveux rouges (Lady with Red Hair) de Curtis Bernhardt
1941 : Âge ingrat (Small Town Deb) d’Harold D. Schuster
1941 : West Point Widow (West Point Widow) de Robert Siodmak
1941 : A Very Young Lady d’Harold D. Schuster
1941 : Burma Convoy de Noel Smith
1941 : Birth of the Blues de Victor Schertzinger
1941 : New York City (New York Town) de Charles Vidor
1941 : Rendez-vous d'amour (Appointment for Love) de William A. Seiter
1941 : Minuit, 16 Janvier (Night of January 16th) de William Clemens
1941 : Sous le ciel de Polynésie (Bahama Passage) d’Edward H. Griffith
1942 : Espionne aux enchères (The Lady Has Plans) de Sidney Lanfield
1942 : Mon secrétaire travaille la nuit (Take a Letter, Darling) de Mitchell Leisen
1942 : Madame exagère (Are Husbands Necessary?) de Norman Taurog
1942 : Night in New Orleans de William Clemens
1942 : Ma femme est une sorcière (I Married a Witch) de René Clair
1942 : Ton cœur est mon cœur (My Heart Belongs to Daddy) de Robert Siodmak
1942 : Au pays du rythme (Star Spangled Rhythm) de George Marshall
1943 : Freedom Comes High de Lewis Allen (cm)
1943 : Et la Vie recommence (Forever and a Day) de René Clair
1943 : La Boule de cristal (The Crystal Ball) d'Elliott Nugent
1943 : Deux Nigauds dans le foin (It Ain't Hay) d'Erle C. Kenton
1943 : The Good Fellows de Jo Graham
1944 : Showboat Serenade d’Edward Salven (cm)
1944 : L'aventure vient de la mer (Frenchman's Creek) de Mitchell Leisen
1944 : Madame Parkington (Mrs. Parkington) de Tay Garnett
1944 : Le bonheur est pour demain (And Now Tomorrow) d'Irving Pichel
1944 : Une femme sur les bras (Practically Yours) de Mitchell Leisen
1945 : Le Poids d'un Mensonge (Love Letters) de William Dieterle
1945 : La Duchesse des bas-fonds (Kitty) de Mitchell Leisen
1946 : Le Facteur sonne toujours deux fois (The Postman Always Rings Twice) de Tay Garnett
1946 : Ève éternelle (Easy to Wed) d’Edward Buzzell
1946 : Le Joyeux Barbier (Monsieur Beaucaire) de George Marshall
1946 : The Cockeyed Miracle de S. Sylvan Simon
1947 : Hollywood en folie (Variety Girl) de George Marshall
1947 : Les Conquérants d'un nouveau monde (Unconquered) de Cecil B. DeMille
1947 : Gai, marions-nous (Always Together) de Frederick De Cordova
1948 : L'Énigmatique Monsieur Horace (The Luck of the Irish) d’Henry Koster
1948 : Jeanne d'Arc (Joan of Arc) de Victor Fleming
1948 : The Decision of Christopher Blake de Peter Godfrey
1948 : Le Portrait de Jennie (Portrait of Jennie) de William Dieterle
1949 : Les Marins de l'Orgueilleux (Down to the Sea in Ship) de Henry Hathaway
1950 : Une Rousse obstinée (The Reformer and the Redhead) de Melvin Frank et N. Panama
1950 : Harvey (Harvey) d’Henry Koster
1950 : Kim (Kim) de Victor Saville
1951 : Katie Did It de Frederick De Cordova
1951 : Francis aux Courses (Francis Goes to the Races) d’Arthur Lubin
1951 : Madame sort à minuit (Half Angel) de Richard Sale
1951 : Le Chevalier au Masque de Dentelles (The Highwayman) de Lesley Selander
1952 : Just Across the Street de Joseph Pevney
1952 : Seules les femmes savent mentir (My Wife's Best Friend) de Richard Sale
1952 : Tonnerre sur le temple (Thunder in the East) de Charles Vidor
1953 : La Reine vierge (Young Bess) de George Sidney
1953 : Le Monstre des temps perdus (The Beast from 20,000 Fathoms) d'Eugène Lourié
1953 : Cruisin' Down the River de Richard Quine
1953 : Paris Model (Paris Model) d’Alfred E. Green
1954 : Hurricane at Pilgrim Hill de Richard L. Bare (tv)
1955 : Mélodie interrompue (Interrupted Melody) de Curtis Bernhardt
1955 : Hanrahan de Laszlo Kardos (tv)
1955 : Le Fils prodigue (The Prodigal) de Richard Thorpe
1955 : La Maison sur la plage (Female on the Beach) de Joseph Pevney
1956 : The Toy Tiger de Jerry Hopper
1957 : Johnny la Bagarre (Johnny Trouble) de John H. Auer
1958 : Le Fier Rebelle (The Proud Rebel) de Michael Curtiz
1959 : Quelle vie de chien ! (The Shaggy Dog) de Charles Barton
1959 : Destination Space de Joseph Pevney (tv)
1960 : Requiem (The Twilight Zone, Elegy) de Douglas Heyes (tv)
1960 : La Vie privée d'Adam et Ève (The Private Lives of Adam and Eve) d’Albert Zugsmith
1961 : François d'Assise (Francis of Assisi) de Michael Curtiz
1961 : Les Lycéennes (Tammy Tell Me True) d’Harry Keller
1962 : Zotz! de William Castle
1963 : Traversée à bord du Lady Anne (Passage on the Lady Anne) de Lamont Johnson (tv)
1963 : Le Cardinal (The Cardinal) d'Otto Preminger
1964 : The Confession de William Dieterle
1964 : Chut... chut, chère Charlotte (Hush... Hush, Sweet Charlotte) de Robert Aldrich
1966 : Le Tombeur de ces demoiselles (Spinout) de Norman Taurog
1967 : L'Honorable Griffin (The Adventures of Bullwhip Griffin) de James Neilson
1967 : Devine qui vient dîner... (Guess Who's Coming to Dinner) de Stanley Kramer
1967 : Un si gentil petit Gang (Fitzwilly) de Delbert Mann
1970 : Campus (Getting Straight) de Richard Rush
1970 : Wacky Zoo of Morgan City de Marvin J. Chomsky (tv)
1972 : Call Holme de Gary Nelson (tv)


Filmographie de Cecil KELLAWAY
 
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