James-Roberson JUSTICE
 Acteur britannique
James Robertson Justice était comparé à un panda géant. Avec sa plaisante bonhomie, son air détaché, sa grande barbe rousse et son regard malicieux, il avait plutôt l’air d’un gros nounours. Cet acteur au physique imposant a été parmi les comédiens de second plan les plus populaires outre-Manche et sa notoriété n’a eu aucun mal à traverser le Channel. Pourtant, James Robertson Justice ne prit jamais sa carrière au sérieux, le septième art n’étant pour lui qu’un agréable passe-temps très bien rémunéré.
Une jeunesse aventureuse
James Norval Harald Justice est né le 15 juin 1907 à Lee , une banlieue de Lewisham, dans le sud-est de Londres. Fils de l'ingénieur minier James Norval Justice, né à Aberdeen, et d'Edith Burgess, il fait ses études supérieures à Bickley dans Kent et au Marlborough College dans le Wiltshire. Il s’oriente vers des études scientifiques à l'University College de Londres avant de se spécialiser en géologie à l'Université de Bonn qu’il quitte après seulement un an. James Justice devient journaliste chez Reuters à Londres aux côtés de Ian Fleming, le créateur de James Bond. Il émigre au Canada , où il travaille comme vendeur d'assurances, enseigne l'anglais (on dit qu’il parle plus de 20 langues) et devient bûcheron et chercheur d’or. Sans le sou, il revient en Angleterre dans un cargo hollandais. Grand et athlétique, il pratique le hockey comme gardien de but à un bon niveau et le sport automobile. En 1939, il rejoint la Royal Naval Volunteer Reserve au début de la Seconde Guerre mondiale mais il est réformé en 1943 après une blessure. C’est alors que ce colosse, doté d’une barbe abondante fait ses débuts au théâtre avec le Players' Theatre de Londres et fait sa première apparition au cinéma dans Ils étaient neuf d’Harry Watt puis un rôle plus remarqué dans For These in Peril de Charles Crichton en 1944. Il adopte comme nouveau deuxième prénom Robertson par habitude de porter le traditionnel tartan Robertson.
Un imposant second rôle
Avec son physique imposant, et sa voix retentissante, il s’impose rapidement comme un acteur majeur du cinéma britannique. Il obtient son premier succès en vedette dans Vice Versa écrit et réalisé par Peter Ustinov et participe à L’Aventure sans retour de Charles Frend sur l’expédition Robert Scott, Christophe Colomb auprès de Fredric March et surtout Whisky à Gogo, comédie picaresque d’Alexander Mackendrick. Il incarne Petit Jean dans Robin des Bois et ses joyeux compagnons produit par les studios Disney. Appelé à Hollywood, il tourne dans Son grand Amour de Gregory Ratoff, La Rose noire d’Henry Hathaway avec Tyrone Power, La Flibustière des Antilles de Jacques Tourneur avec Jean Peters et Louis Jourdan et donne plusieurs fois la réplique à Gregory Peck dans Capitaine sans peur de Raoul Walsh, David et Bethsabée d’Henry King, Moby Dick de John Huston ou Les Canons de Navaronne de Jack Lee Thompson.
Le populaire chirurgien Sir Lancelot Spratt
Dans les années cinquante, James Robertson Justice devient une vedette incontournable du cinéma britannique en endossant le rôle du chirurgien exigeant Sir Lancelot Spratt dans la série de films Doctor auprès de Dirk Bogarde (Toubib or nor Toubib, Rendez-vous à Rio, Toubib en Liberté). En 1957, il participe au lancement de la chaîne de télévision Scottish Television (STV), animant la première émission de la chaîne, This is Scotland. Il a enfilé le kilt traditionnel pour incarner le duc d’Argyll dans Échec au Roi. Parmi sa riche filmographie, on note des films de tous horizons comme La Terre des Pharaons d’Howard Hawks, Ordre de Tuer d’Anthony Asquith, Le Repos du Guerrier de Roger Vadim, La Merveilleuse Anglaise et Les merveilleux fous du Volant de Ken Annakin, Mayerling de Terence Young.
Marié deux fois
Victime d’un grave accident vasculaire cérébral, peu de temps après avoir terminé le tournage de Chitty Chitty Bang Bang en 1968, le populaire acteur ne fait que quelques apparitions et reprend son rôle de Sir Lancelot Spratt dans Docteur en détresse en 1970. James Robertson Justice a épousé l'infirmière Dillys Hayden à Chelsea en 1941. Ils ont un fils James, décédé accidentellement par noyade à l'âge de quatre ans. Leur mariage a été dissous en 1968. Il rencontre l’actrice allemand Irene von Meyendorff sur le tournage de La Peau d’un Espion. Après une longue vie commune, il l’épouse trois jours avant sa mort dans la misère, le 2 juillet 1975 à Romsey dan le chalet des Highlands qu’il avait acquis dans les années soixante. Il avait 68 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec Peter Ustinov
1942 : Ils étaient neuf (Nine Men) d’Harry Watt
1944 : For those in Peril de Charles Crichton
1944 : Fiddlers Three d’Harry Watt
1944 : Champagne Charlie(Champagne Charlie) d’Alberto Cavalcanti
1946 : Rendez-vous avec le crime (Appointment with Crime) de John Harlow
1946 : Le Mont brûlé (Hungry Hill) de Brian Desmond Hurst
1947 : Vice versa (Vice Versa) de Peter Ustinov
1947 : Les Guerriers dans l’ombre (Against the Wind) de Charles Crichton
1947 : Vingt ans après (My Brother Jonathan) d’Harold French
1948 : Quartet (Quartet) segmentThe facts of life de Ralph Smart
1948 : L’épopée du capitaine Scott (Scott of the Antartic) de Charles Frend
1949 : Stop Press Girl de Michael Barry
1949 : Christophe Colomb (Christopher Colombus) de David MacDonald
1949 : Whisky à gogo (Whisky Galore !) d’Alexander Mackendrick
1949 : Poet’s Pub de Frederick Wilson
1949 : Private Angelo de Peter Ustinov & Michael Anderson
1949 : Prelude to Fame de Fergus McDonnell
1949 : L’Aimant (The MPagnet) de Charles Frend
1950 : Son grand amour (My Daughter Joy) de Gregory Ratoff
1950 : La Rose noire (The Back Rose) d’Henry Hathaway
1950 : Blackmailed de Marc Allégret
1950 : Les trafiquants de Dunbar (Pool of London) de Basil Dearden
1950 : Capitaine sans peur (Captain Horatio Hornblower) de Raoul Walsh
1951 : David et Bethsabée (David and Bathsheba) d’Henry King
1951 : La Flibustière des Antilles (Anne of the Indies) de Jacques Tourneur
1951 : The Lady says no de Frank Ross
1952 : Robin des Bois & ses joyeux Compagnons (The Story of Robin Hood) de Ken Annakin
1952 : La Vie de Jean Valjean (Les Miserables) de Lewis Milestone
1952 : Miss Robin Hood de John Guillermin
1952 : The Voice of Merrill de John Gilling
1953 : La Rose et l’Épée (The Sword and the Rose) de Ken Annakin
1953 : Échec au Roi (Rob Roy, the Highland Rogue) d’Harold French
1953 : Toubib or not toubib (Doctor in the house) de Ralph Thomas
1954 : Out of the Clouds de Basil Dearden
1954 : Opération Tirpitz (Above us the Waves) de Ralph Thomas
1955 : La Terre des Pharaons (Land of the Pharaohs) d’Howard Hawks
1955 : Rendez-vous à Rio (Doctor at Sea) de Ralph Thomas
1955 : Un Alligator nommé Daisy (An Alligator named Daisy) de Jack Lee Thompson
1955 : Les quatre Plumes blanches (Storm over the Nile) de T Young
1956 : Moby Dick (Moby Dick) de John Huston
1956 : Whisky, vodka et jupon de fer (The Iron Petticoat) de Ralph Thomas
1956 : L’Idole vivante (The living Idol) d’Albert Lewin & René Cardona
1956 : À tombeau ouvert (Checkpoint) de Ralph Thomas
1956 : Toubib en liberté (Doctor at Large) de Ralph Thomas
1957 : Souvenir d’Italie (It happened in Rome) d’Antonio Pietrangeli
1957 : La Vallée de l’or noir (Campbell’s Kingdom) de Ralph Thomas
1957 : Les sept Tonnerres (Seven thunders) d’Hugo Fregonese
1957 : Thérèse Étienne de Denys de La Patellière
1958 : Ordre de tuer (Orders to kill) d’Anthony Asquith
1958 : Entrée de service (Upstairs and Downstairs) de Ralph Thomas
1959 : L’amour en pilules (Doctor in Love) de Ralph Thomas
1960 : Amour au collège (A french mistress) de Roy Boulting
1960 : La Peau d’un espion (Die Botschafterin) d’Harald Baum
1960 : L’Espion du Caire (Foxhole in Cairo) de John Llewellyn Moxey
1960 : Les Canons de Navarone (The Guns of Navarone) de Jack Lee Thompson
1961 : Le Train de 16 heures 50 (Murder, she said) de George Pollock
1961 : Le Prisonnier récalcitrant (Very Important Person) de Ken Annakin
1961 : Le Chef n’aime pas la musique (Raising the Wind) de Gerald Thomas
1961 : A Pair of Briefs de Ralph Thomas
1962 : Ma douce Tigresse (Crooks Anonymous) de Ken Annakin
1962 : Sept heures avant la frontière (Guns of Darkness) d’Anthony Asquith
1962 : Le Repos du Guerrier de Roger Vadim
1962 : La merveilleuse Anglaise (The Fast Lady) de Ken Annakin
1962 : Les Tueurs du R.S.R.2 (Das Feuerschiff) de Ladislao Vajda
1962 : Les Requins de la haute mer (Mystery Submarine) de C. M.P. Richards
1963 : Dr. Crippen de Robert Lynn
1963 : Docteur en détresse (Doctor in Distress) de Ralph Thomas
1963 : Father came too ! de Peter Graham Scott
1964 : Le Jour d’après (Up from the Beach) de Robert Parrish
1965 : You must be joking ! de Michael Winner
1965 : Le Masque de Fu Manchu (The Face of Fu Manchu) de Don Sharp
1965 : Doctor in Clover de Ralph Thomas
1965 : Longues jambes, longs doigts (Lange Beine, langeFinger) d’Alfred Vohrer
1966 : À Cœur joie de Serge Bourguignon
1966 : L’Enfer est vide (Hell is empty) de John Ainsworth & Bernard Knowles
1967 : Histoires extraordinaires, « Metzengerstein » de Roger Vadim
1968 : Chitty Chitty Bang Bang (Chitty Chitty Bang Bang) de Ken Hughes
1968 : Mayerling (Mayerling) de Terence Young
1969 : Variations amoureuses (Zeta One) de Michael Cort
1969 : Pour qui les millions ? (Some will, some won’t) de Duncan Wood
1969 : Docteur en détresse (Doctor in Trouble) de Ralph Thomas
1970 : The Massacre of Glencoe d’Austin Campbell


Filmographie de James-Robertson JUSTICE
 
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