Al JOLSON
 Acteur et chanteur américain
Al Jolson n’aura pas laissé un souvenir inoubliable d’acteur. Mais sa prestation de petit juif fou de jazz qui se grime en noir pour chanter toute la musique qu’il aime est suffisamment insolite pour entrer dans l’histoire. Al Jolson est pour toujours Le Chanteur de Jazz, le premier à donner de la voix pour imposer un art nouveau.
Asa Yoelson voit le jour le 26 mai 1886 Seredžius, près de Kaunas en Lituanie, aujourd’hui connu sous le nom de Srednike Cinquième et le plus jeune enfant de Moses Rubin Yoelson et Nechama Nomi née Cantor, décédée à 37 ans en 1895, il s’installe avec sa famille à New York en 1891. Son père est un rabbin et un chanteur de siynagogues. Peu après le décès de sa mère, il se produit avec son frère Hirsch dans des spectacles de rues et apparaît dans plusieurs vaudevilles en Californie. Après le départ d’Harry, Al Jolson épouse Henrietta et retourne à New York. Avec un dynamisme spectaculaire, le jeune Al est engagé dans la comédie Musicale La Belle Parée qui le consacre en un mois comme star de la scène. Il triomphe à Broadway dans The Whirl of Society et fait ses débuts avec son personnage de blanc au visage noir Gus qui va faire sa célébrité. En 1918, sa carrière d'acteur atteint les sommets de popularité à Broadway avec Sinbad et Swanee avec les premières compositions de George Gershwin.
The Jazz Singer
En 1926, la Warner Bros expérimente le processus de film sonore Vitaphone pour le court métrage A Plantation Act avec en vedette Al Jolson. L’année suivante, Sam Warner décide de faire Le Chanteur de Jazz. Le film démarre par des chants traditionnels juifs et se poursuit par une intrigue muette qui montre Al Jolson s’écarter des chants liturgiques pour devenir un chanteur populaire de jazz. Grimé en noir, il chante une de ses créations à sa mère puis s’interrompt pour lancer « Attends une minute, Lom ». Cette phrase va révolutionner l’industrie cinématographique. Devenu une star incontournable de la Warner, il tourne une série de films musicaux comme Le Fou chantant de Lloyd Bacon, Mammy de Michael Curtiz, Show Girl in Hollywood de Mervyn Le Roy, Je suis un Vagabond de Lewis Milestone, Wonder Bar de Lloyd Bacon et Casino de Paris d’Archie Mayo.
Une légende vivane
Dans The Singing Kid, il s’auto-parodie sous le nom d'Al Jackson et chante des chansons jugées ringardes comme I Love to Singa et Mammy. Love to Singa est brocardé plus tard dans le dessin animé du même nom de Tex Avery. Son film suivant, Rose de Broaway met en vedette Al Jolson, Alice Faye et Tyrone Power et comprend plusieurs des chansons les plus connues de Jolson comme April Showers et Avalon. Il fait une dernière apparition dans sa biographie Le Roman d’Al Jolson où il est incarné par Larry Parks. Al Jolson, âgé de 60 ans est trop vieux pour jouer une version plus jeune de lui-même dans le film mais apparaît dans une séquence musicale où il interprète Swanee.
Un homme à femmes
Le premier mariage d’Al Jolson avec Henrietta Keller a eu lieu à Alameda, en Californie, le 20 septembre 1907 mais le couple divorce en 1919. [En 1920, il commence une relation avec l'actrice de Broadway Alma Osbourne, connue sous le nom d'Ethel Delmar. Il l’épouse en 1922 mais l’union ne dure que jusqu’en 1928. La même année, Al Jolson rencontre la jeune danseuse de claquettes, puis actrice, Ruby Keeler à Los Angeles. En 1935, Al et Ruby adopte le premier enfant de Jolson, Al Jolson Jr. Après leur rupture en 1939 et le divorce en 1940, il se marie une dernière fois avec Erle Galbraith le 22 mars 1945. Le couple adopte deux enfants, Asa Jr. en 1948 et Alicia en 1949. Ils sont restés mariés jusqu'à sa mort en 1950. Retiré des écrans, Al Jolson, piètre acteur mais vedette populaire de la chanson joue les guest-stars dans plusieurs productions radiophoniques auprès de Bing Crosby ou Frank Sinatra.
Un vibrant patriote
Al Jolson qui avait quitté sa retraite au début de 1942 pour animer des spectacles pour les GI’s vient divertir les combattants de Corée en 1950. Dix jours après son retour de Corée, il est convenu avec les producteurs de RKO Pictures, Jerry Wald et Norman Krasna, de jouer dans Stars and Stripes for Ever , un film sur une troupe USO dans le Pacifique Sud pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais Al Jolson épuisée par ses spectacles en Corée succombe à une crise cardiaque le 23 octobre 1950. Ses derniers mots auraient été "Oh... oh, j'y vais." Il avait 64 ans. Le jour de sa mort, Broadway tamise ses lumières en l'honneur d’Al Jolson et les stations de radio du monde entier lui rendent hommage. Quelques mois après sa mort, le secrétaire à la Défense George Marshall remet la Médaille du mérite à Al Jolson.


FILMOGRAPHIE :

Avec Ruby Keeler
1923 : Mammy’s boy de David Wark Griffith (inachevé)
1926 : A Planctation Act de Philip Roscoe (cm)
1927 : Le Chanteur de Jazz (The Jazz Singer) d’Alan Crosland
1928 : Le Fou chantant (The Singing Fool) de Lloyd Bacon
1929 : Chante-nous ça (Say it with Songs) de Lloyd Bacon
1929 : Mammy (Mammy) de Michael Curtiz
1930 : Show Girl in Hollywood de Mervyn LeRoy
1930 : Big Boy d’Alan Crosland
1933 : Je suis un Vagabond (Hallelujah, I’m a Bum) de Lewis Milestone
1934 : Le Bar magnifique (Wonder Bar) de Lloyd Bacon
1935 : Casino de Paris (Go in to your Dance) d’Archie Mayo
1936 : The Singing Kid de William Keighley
1936 : A Day at Santa Anita de Bobby Connolly (cm)
1938 : Hollywood Handicap de Buster Keaton (cm)
1939 : Swanee River de Sidney Lanfield
1939 : Hollywood Cavalcade d’Irving Cummings
1939 : Rose de Broadway (Rose of Washington Square) de Gregory Ratoff
1945 : Rhapsodie en Bleue (Rhapsody in Blue) d’Irving Rapper
1946 : Le Roman d’Al Jolson (The Jolson Story) d’Alfred E. Green


Filmographie d'Al JOLSON
 
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