Rita JOHNSON | ||
Actrice américaine | ||
Belle blonde dévolue aux rôles de femmes fatales et aux rabat-joie, Rita Johnson aurait pu être une actrice de premier plan comme le confirme la trentaine de films dans laquelle elle a paru. Mais sa carrière est bêtement interrompue à 35 ans après avoir subi un traumatisme crânien dans des conditions assez troubles. Rita Ann Johnson est née à Worcester dans le Massachusetts, le 13 août 1913. Fille de Lillian Johnson, une serveuse qui l’a élevée seule, elle travaille pendant son adolescence dans la cantine de sa mère et vend des hot-dogs sur l’autoroute Boston-Worcester. Selon ses dires, elle fréquente le Conservatoire de Musique de la Nouvelle Angleterre. À 20 ans, elle fait ses débuts à la radio et en 1936, elle donne de la voix dans dix émissions de radio par semaine. Elle interprète le rôle principal de l’émission radiophonique Joyce Jordan, MD. Vedette attractive de la MGM Rita Johnson prend des cours de théâtre mais son professeur lui dit qu'elle n'a aucun talent. Des années plus tard, après avoir joué dans plusieurs films hollywoodiens, Rita reçoit une lettre d'excuses de son professeur, qui la félicite pour son excellent travail à l'écran. Rita a fait encadrer la lettre et l’accroche au mur de sa loge. Elle fait ses débuts à Broadway en 1935 et entame une carrière cinématographique deux ans plus tard avec le rôle principal féminin de London by Night de Wilhelm Thiele auprès de George Murphy. Jolie blonde à l’allure intrigante, elle donne la réplique à Franchot Tone dans Man-Proof de Richard Thorpe, Robert Young dans Honolulu d’Edward Buzzell, Lew Ayres et Jeanette MacDonald dans Emporte mon cœur de Robert Z. Leonard et Spencer Tracy dans La Vie de Thomas Edison de Clarence Brown. Femme fatale non sans humour Femme fatale attitrée, Rita Johnson joue les meurtrières dans Le Défunt récalcitrant auprès de Robert Montgomery, l’épouse du sosie de Fred MacMurray dans Oublions le Passé et une femme condamnée dans Ils ne voudront pas me croire avec Robert Young. Elle est remarquable dans des rôles de supplément dans Uniformes et Jupons courts de Billy Wilder, Les Caprices de Suzanne de William A. Seiter, L’Homme aux Lunettes d’écaille de Douglas Sirk et La Grande Horloge de John Farrow. Rita Johnson s’est mariée en 1940 à l'homme d'affaires L. Stanley Kahn. Le couple divorce le 29 juin 1943. Elle se remarie la même année avec Edwin Hutzler mais l’union aboutit à un second divorce en 1946. L'accident mystérieux Le 6 septembre 1948, après qu'un sèche-cheveux lui soit tombé sur la tête, un médecin est appelé pour soigner Rita Johnson. Le médecin constate qu'en plus de ses blessures actuelles, différentes parties de son corps sont couvertes d’ecchymoses. Les détectives concluent à un accident mais une rumeur court sur une liaison de l’actrice avec un gangster qui l'aurait battue. Son état nécessite une intervention chirurgicale au cerveau. Elle reste dans le coma pendant deux semaines et il est rapporté que «son côté gauche est temporairement paralysé et pendant un certain temps, elle ne peut plus marcher. » Cela a pratiquement mis un terme à sa carrière cinématographique en raison de sa mobilité et de ses capacités de concentration réduites. Fin de carrière à la télévision On retrouve cependant Rita Johnson dans des petits rôles dans The Second Face de Jack Bernhard auprès d’Ella Raines et Bruce Bennett, Suzanne découche de Frank Tashlin dans le rôle d’un médecin auprès de Dick Powell, Emergency Hospital de Lee Sholem en infirmière en chef et La Bourrasque d’Allen Reisner auprès de Cameron Mitchell et Glynis Johns. L’actrice souffre d’alcoolisme depuis son accident et n’apparaît plus dans les années cinquante dans des séries télévisées comme The Christophers, Le Loup Solitaire, The Man behind the Badge et Les Aventures d’Ozzie et Harriet, des productions typiquement américaines difficilement exportables. Démocrate convaincue, elle soutient la candidature d’Adlai Stevenson lors de l’élection présidentielle de 1952. Rita Johnson est décédée d'une hémorragie cérébrale le 31 octobre 1965, dans sa maison d’Hollywood à l'âge de 52 ans. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Walter Pidgeon |
1937 : London by Night de Wilhelm Thiele 1937 : My Dear Miss Aldrich de George B. Seitz 1938 : Man-Proof de Richard Thorpe 1938 : Arrêt au Crime (Smashing the Rackets) de Lew Landers 1938 : Rich Man, Poor Girl de Reinhold Schünzel 1938 : Lettre d'introduction (Letter of Introduction) de John M. Stahl 1938 : La P’tite d’en bas (The Girl Downstairs) de Norman Taurog 1939 : Honolulu (Honolulu) d'Edward Buzzell 1939 : La Belle et la Loi (Within the Law) de Gustav Machatý 1939 : Emporte mon cœur (Broadway Serenade) de Robert Z. Leonard 1939 : 6000 Enemies de George B. Seitz 1939 : Stronger Than Desire de Leslie Fenton 1939 : They All Come Out de Jacques Tourneur 1939 : Nick Carter, Master Detective de Jacques Tourneur 1940 : La Blonde de la jungle (Congo Maisie) d’H. C. Potter 1940 : La Vie de Thomas Edison (Edison, the Man) de Clarence Brown 1940 : Forty Little Mothers de Busby Berkeley 1940 : The Golden Fleecing de Leslie Fenton 1941 : Maisie Was a Lady d’Edwin L. Marin 1941 : Le Défunt récalcitrant (Here Comes Mr. Jordan) d'Alexander Hall 1941 : Rendez-vous d'amour (Appointment for Love) de William A. Seiter 1942 : Uniformes et Jupons courts (The Major and the Minor) de Billy Wilder 1943 : Mon amie Flicka (My friend Flicka) d’Harold Schuster 1945 : Oublions le passé (Pardon My Past) de Leslie Fenton 1945 : Les Caprices de Suzanne (The Affairs of Susan) de William A. Seiter 1945 : Jupiter (Thunderhead, Son of Flicka) de Louis King 1945 : Show Boat en furie (The Naughty Nineties) de Jean Yarbrough 1946 : Mariage parfait (The Perfect Marriage) de Lewis Allen 1947 : Michigan Kid de Ray Talor 1947 : Ils ne voudront pas me croire (They Won't Believe Me) d'Irving Pichel 1948 : L'Homme aux lunettes d'écaille (Sleep, My Love) de Douglas Sirk 1948 : La Grande Horloge (The Big Clock) de John Farrow 1948 : Ma femme et ses enfants (Family Honeymoon) de Claude Binyon 1948 : Tous les maris mentent (An Innocent Affair) de Lloyd Bacon 1950 : The Second Face de Jack Bernhard 1954 : Suzanne découche (Susan Slept Here) de Frank Tashlin 1956 : Emergency Hospital de Lee Sholem 1957 : La Bourrasque (All Mine to Give) d'Allen Reisner Filmographie de Rita JOHNSON | |
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