Kay JOHNSON
 Actrice américaine
Kay Johnson personnifie la classe et la culture sur grand écran. Mais alors qu’elle est une des personnalités les plus en vue du cinéma et du théâtre, elle a décidé de se consacrer à son mari et à ses deux enfants. Cependant l’élégante actrice longiligne qui n’est pas sans rappeler Irene Dunne, a eu le temps de participer à de nombreux films importants des années 30 et 40 et mériterait sans conteste une meilleure place au panthéon du cinéma.
Née Katharine Townsend Johnson, le 29 novembre 1904 à Mount Vernon près de New York, elle est la fille de l’architecte Thomas R. Johnson, qui participa à plusieurs édifices remarquables de New York, comme le Woolworth Building en 1913, le bâtiment des douanes de la ville et des bibliothèques. Selon l’actrice, le manque de reconnaissance de son travail sur le Woolworth Building précipita sa mort en 1914. Kay décide de devenir actrice après être sortie d’un internat dans l’Ohio. Sa mère l’autorise avec réticence à prendre des cours à l’American Academy of Dramatic Art. Son premier rôle important est dans une pièce intitulée Beggar on Horseback, et sa première apparition remarquée fut dans R. U. R. (Rossum’s Universal Robots) à Chicago. Après être apparue dans The Little Accident à Providence dans le Rhode Island, elle part pour la Californie et apparaît dans A Free Soul auprès de l’acteur John Cromwell, qu’elle épouse en octobre 1928. Ce dernier fera une carrière remarquable comme réalisateur à Hollywood et dirigera à plusieurs reprises son épouse.
La nouvelle Swanson
Son rôle tapageur de Christine dans la pièce The Silver Cord mise en scène par son mari, attire l’attention de Cecil B. DeMille, qui l’embauche pour son film Dynamite aux côtés de Charles Bickford et Conrad Nagel. Kay Johnson, qui a du être opérée de l’appendicite durant le tournage, joue le rôle d’une héritière qui épouse un condamné à mort. DeMille apprécie tellement sa prestation, qu’il la compare avec celle de la star du muet Gloria Swanson, la surnommant la Swanson du parlant. Elle tourne quelques productions importantes du début du parlant comme Au large de Shanghai avec Conrad Nagel, Les Écumeurs avec Gary Cooper et Betty Compson, Billy le Kid de King Vidor face à Wallace Beery et Johnny Mack Brown dans le rôle-titre ou Hypnose avec Ricardo Cortez. Pour Madame Satan de Cecil B. De Mille, considéré comme le film le plus étrange du réalisateur, Kay Johnson incarne la mondaine Angela Brooks qui apprend l’infidélité de son mari, Reginald Denny par les journaux. Cette comédie est une tentative de revenir aux comédies de boudoirs qui avait fait la gloire de DeMille au temps du muet.
Madame John Cromwell
Alternant théâtre (elle joue notamment Roxanne dans Cyrano de Bergerac avec Richard Bennett) et cinéma, l’actrice endosse surtout les seconds rôles de caractère comme la femme de Walter Huston, banquier victime de la grande dépression dans La Ruée de Frank Capra, Norah l’épouse délaissée de Leslie Howard, un peintre raté épris de la serveuse Bette Davis dans L’Emprise de John Cromwell, certainement son rôle le plus significatif, l’épouse de l’inventeur Claude Rains dans La Femme errante, l’épouse du capitaine Manning aux Philippines dans La vraie Gloire d’Henry Hathaway ou la mère de Tyrone Power dans Le Chevalier de la Vengeance toujours de John Cromwell. Elle se produit à nouveau sur scène à Broadway en 1945 dans État de l’Union où elle occupe le rôle féminin principal auprès de Ralph Bellamy. Sa carrière se poursuit jusqu’en 1954, avec une dernière apparition en autochtone dans le film britannique d’Edward Ludwig, L’Appel de l’or dont l’action se situe dans la jungle amazonienne. Kay et John Cromwell adoptent deux fils, le second étant l’acteur James Cromwell qui s’illustrera notamment dans L.A. Confidential. Le couple divorce en 1946. Retirée des écrans, Kay Johnson succombe à une crise cardiaque, douze jours avant son 71e anniversaire, le 17 novembre 1975 à son domicile de Waterford dans le Connecticutt.


FILMOGRAPHIE :

Avec John Cromwell
1929 : Dynamite (Dynamite) de Cecil B. DeMille
1929 : Au large de Shanghai (the Ship from Shanghai) de Charles Brabin
1930 : This Mad World de William C. DeMille
1930 : Les Écumeurs (The Spoilers) d’Edward Carewe
1930 : Madame Satan (Madam Satan) de Cecil B. DeMille
1930 : Billy le Kid (Billy the Kid) de King Vidor
1930 : Fleur de la Passion (Passion Flower) de William C. DeMille
1930 : The Single Sin de William Nigh
1931 : Gosses de Moscou (The Spy) de Berthold Viertel
1931 : La ruée (American Madness) de Frank Capra
1932 : Hypnose (Thirteen Women) de George Archainbaud
1933 : Eight Girls in a Boat de Richard Wallace
1934 : Cet Homme est à moi (This Man is mine) de John Cromwell
1934 : L’Emprise (Of Human Bondage) de John Cromwell
1934 : Their Big Moment de James Cruze
1935 : Village Tale de John Cromwell
1935 : Jalna (Jalna) de John Cromwell
1935 : L’Appel de la Forêt (Call of the Wild) de William A. Wellman
1937 : La Femme errante (White Banners) d’Edmund Goulding
1939 : La glorieuse Aventure (The Real Glory) d'Henry Hathaway
1941 : Le Chevalier de la Vengeance (Son of Fury) de John Cromwell
1943 : Mr. Lucky d’H.C. Potter
1944 : Les Aventures de Mark Twain (The Adventures of Mark Twain) d’Irving Rapper
1953 : L’Appel de l’Or (Jivaro) d’Edward Ludwig


Filmographie de Kay JOHNSON
 
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