Kim HUNTER
 Actrice américaine
Curieuse carrière que celle de Kim Hunter. Formée à l’Actor’s Studio et oscarisée à trente ans, elle doit sa célébrité au personnage du chimpanzé Zira dans les trois premiers volets de l’adaptation cinématographique originale La Planète des Singes de Pierre Boulle.
Kim Hunter est née Janet Cole le 12 novembre 1922 à Détroit dans le Michigan. Fille de Grace Lind, ancienne pianiste de concert, et de Donald Cole, ingénieur en réfrigération, elle fréquente le lycée de Miami Beach. Formée au théâtre depuis sa première prestation dans Penny Wise en 1939, elle est prise sous contrat par David O. Selznik qui la fait débuter dans La septième victime de Mark Robson en 1943.
Oscarisée à trente ans
Elle traverse l’Atlantique et s’illustre dans Un Conte de Canterbury et Une Question de Vie et de Mort, tous deux du tandem Emeric Pressburger-Michael Powell. Elle incarne Stella Kowalski dans la production originale de Broadway Un Tramway nommé Désir de Tennessee Williams. Elle retrouve le rôle dans la version cinématographique d’Elia Kazan en 1951 auprès de Marlon Brando et Vivien Leigh qui lui vaut l’oscar de la meilleure actrice dans un second rôle en 1952. Elle fait partie des 48 acteurs et actrices qui intègre le récent Actor’s Studio.
Actrice blacklistée
En 1952, Hunter tient le rôle principal féminin de Bas les Masques de Richard Brooks auprès d’Humphrey Bogart. Mais Kim est placée sur la liste noire de la Commission des Activités antiaméricaines, suspectée de sympathie communiste depuis sa participation dans Tendre Camarade d’Edward Dmytryk et voit sa carrière brisée au cinéma comme à la télévision. Elle se concentre sur son activité théâtrale. En 1956, avec l’influence de l’HUAC, elle décroche quelques rôles à la télévision comme Peabody Award sur Playhouse 90 ou Requiem for a Champion. Elle remporte plusieurs Emmy Awards et donne la réplique à Mickey Rooney dans The Comedian, un drame en direct écrit par Rod Serling et réalisé par John Frankenheimer. Remarquée dans les séries Rawhide, The Eleventh Hour, Breaking Point, Dr Kildare où elle incarne Emily Field ou l’épisode pilote de Mannix, elle devient pour le grand écran Mary Johnston Kingman dans L’Héritage de la Colère d’Hal Bartlett et le docteur Bea Brice dans Lilith de Robert Rossen.
La reine des singes
En 1968, elle endosse le costume de guenon du docteur Zira dans La Planète des Singes, brillante adaptation SF signée Franklin J. Schaffner. Elle y refuse un baiser de Charlton Heston en commentant qu’il est vraiment trop laid. Malgré quelques réticences, Kim accepte de tourner les suites Le Secret de la Planète des Singes et L’Évasion de la Planète des Singes où James Franciscus a remplacé Charlton Heston. Tout comme son partenaire Roddy McDowall, elle ne retrouvera plus un seul succès. Elle trouve un petit rôle dans Le Plongeon, satire subversive de Frank Perry avec Burt Lancaster et après un long silence, elle est invitée par Clint Eastwood dans Minuit dans le Jardin du bien et du mal où elle est Betty Harty, la secrétaire juridique de l’avocat de Savannah, Sonny Seiler incarné par Jack Thompson. Elle trouve ses meilleurs rôles à la télévision en incarnant l’actrice hollywoodienne Nola Madison dans The Edge of Night, la première dame Ellen Wilson dans la série Backstairs at the White House, une femme criminelle dans Columbo et la mère du personnage de Linda Blair dans le controversé Born Innocent.
Deux mariages et deux enfants
Kim Hunter s’est marié deux fois. Son premier mariage a lieu en 1944 avec William Baldwin, un pilote du Marine Corps. Avant la dissolution du mariage en 1946, le couple a une fille, Kathryn Deirdre, née en 1944. Elle épouse en 1951 l’acteur Robert Emmett avec qui elle partage l’affiche de quelques pièces de théâtre. Ensemble, ils ont un fils Sean Robert, né en 1954. Le couple démocrate soutient Stevenson en 1952. Robert Emmett décède en 2000. Kim Hunter le suit 11 septembre 2002 à New York d’une crise cardiaque à l’âge de 79 ans. Elle avait obtenu deux étoiles sur le Hollywood Walk of Fame, une pour les films et l’autre pour la télévision.


FILMOGRAPHIE :

Avec William Powell
et Emeric Pressburger
1943 : Tender Comrade d’Edward Dmytryk
1943 : La Septième Victime (The Seventh Victim) de Mark Robson
1944 : Conte de Canterbury (A Canterbury Tale) de Michael Powell et Emeric Pressburger
1944 : Étrange mariage (When Strangers Marry) de William Castle
1945 : You Came Along de John Farrow
1946 : Une question de vie ou de mort (A Matter of Life and Death) de M. Powell et EPressburger
1951 : Un tramway nommé Désir (A Streetcar Named Desire) d'Elia Kazan
1952 : Tout peut arriver (Anything Can Happen) de George Seaton
1952 : Bas les masques (Deadline U.S.A.) de Richard Brooks
1956 : Au cœur de la tempête (Storm center) de Daniel Taradash
1956 : L'Affaire des Bermudes (Bermuda Affair) d’A. Edward Sutherland
1957 : Mon père, cet étranger (The Young Stranger) de John Frankenheimer
1958 : L'Héritage de la colère (Money, Women and Guns) de Richard Bartlett
1964 : Lilith (Lilith) de Robert Rossen
1968 : La Planète des singes (Planet of the Apes) de Franklin J. Schaffner
1968 : Le Plongeon (The Swimmer) de Frank Perry
1970 : Le Secret de la planète des singes (Beneath the Planet of the Apes) de Ted Post
1971 : Les Évadés de la planète des singes (Escape from the Planet of the Apes) de D. Taylor
1976 : Sombre Été (Dark August) de Martin Goldman
1987 : The Kindred de Stephen Carpenter et Jeffrey Obrow
1997 : Minuit dans le jardin du bien et du mal (Midnight in the Garden...) de Clint Eastwood
1998 : Sonia Horowitz, l'insoumise (A Price Above Rubies) de Boaz Yakin
1999 : Abilene de Joe Camp III
1999 : Out of the Cold d’Aleksandr Buravskiy
2000 : La Valse des souvenirs (The Hiding Place/A Smaller Place) de Douglas Green
2000 : Here's to Life ! d’Arne Olsen

Télévision :
1955 : Portrait in Celluloid de John Frankenheimer
1956 : Perfect Likeness de Don Weis
1956 : Requiem for a Heavyweight de Ralph Nelson
1957 : The Comedian de John Frankenheimer
1957 : The Dark Side of the Earth d’Arthur Penn
1958 : Before I die d’Arthur Hiller
1958 : Ticket pour Tahiti (Ticket to Tahiti) de David Green
1958 : Free Weekend de Fielder Cook
1958 : So Deadly my Love de Buzz Kulik
1958 : Cabin B-13 de Ralph Nelson
1959 : The Sounds of Eden de Buzz Kulik
1960 : The Closing Door d’Alexander Knox
1960 : The Hiding Place de Sidney Lumet
1960 : Alas, Babylon de Robert Stevens
1961 : Give Us Barabbas ! de George Schaefer
1962 : Of Roses and Nightingales and Other Lovely Things de Walter Grauman
1966 : Lamp at MIdnight de George Schaefer
1968 : The Young Loner de Michael O’Herlihy
1971 : In Search of America de Paul Bogart
1974 : Unwed Father de Jeremy Kagan
1974 : Born Innocent de Donald Wrye
1974 : Bad Ronald de Buzz Kulik
1974 : La Face cachée de l’Innocence (The Dark Side of Innocence) de Jerry Thorpe
1976 : L’Aigle et le Vautour (Once an Eagle) d’E.W. Swackhamer
1976 : À Plume et à Sang (Too many Suspects) de David Greene
1978 : Stubby Pringle’s Christmas de Burt Brinckerhoff
1979 : Backstairs at the White House de Michael O’Herlihy
1979 : Meurtres à San Francisco (The Golden Gate Murders) de Walter Grauman
1979 : F.D.R. The Last Year d’Anthony Page
1981 : Skokie, le Village de la Colère (Skokie) d’Herbert Wise
1984 : Scène de Crime (Scene of the Crime) de Walter Grauman & Rod Holcomb
1985 : Confessions privées (Private Sessions) de Michael Pressman
1988 : Drop-Out Mother de Charles S. Dubin
1989 : La Croix de Feu (Cross of Fire) de Paul Wendkos
1993 : Le Complot de la Haine (Bloodlnes, Murder in the Family) de Paul Wendkos
1993 : Ouragan sur Miami (Triumph Over Disaster) de Marvin J. Chomsky
1999 : Le Cœur à l’écoute (Blue Moon) de Ron Lagomarsino


Filmographie de Kim HUNTER
 
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