Edward Everett HORTON
 Acteur américain
Edward Everett Horton faisait partie de ces deuxièmes couteaux indispensables pour réussir une bonne comédie. Avec son allure étriquée et son visage émacié, il était le clown blanc indispensable déclencheur de toutes les catastrophes et victimes des vedettes espiègles comme Cary Grant ou Fred Astaire.
Edward Everett Horton est né à Brooklyn, le 18 Mars 1886. Fils d’une émigrée cubaine, née Matanzas et d’un émigrant écossais, il fait ses études à Baltimore et poursuit une carrière universitaire dans l’Ohio, à l’Oberlin College. Plus tard, il fréquente le collège de Brooklyn Polytechnic et l’Université de Columbia.
Débuts au théâtre
Horton commence sa carrière au théâtre en 1906, chantant et dansant et en jouant de petits rôles de vaudeville avant de rejoindre Broadway. En 1919, il s’installe à Los Angeles, en Californie, où il entame une prolifique carrière au cinéma. Il débute dans Too much business en 1922 et il joue le rôle principal d’un jeune compositeur classique idéaliste dans Beggar on horseback. À la fin des années 1920, il enchaîne les comédies muettes en deux bobines et passe sans difficulté le cap du parlant. Avec son expérience de la scène, il trouve du travail facilement. Son père l’a persuadé d’adopter son nom complet mais il apparaît souvent au générique sous le nom d’E. E. Horton. Il définit dès ses premiers films parlants un personnage agréable et digne face à des situations embarassantes, aux prises avec des problèmes domestiques ou professionnels. Ses réactions déclenchent le plus souvent des gags irrésistibles.
Le déclencheur de rires
Il joue dans de nombreuses comédies des années 1930, dans des rôles de soutien. Il devient un habitué des films d’Ernst Lubitsch comme La Veuve joyeuse, Sénérade à trois, Haute Pègre ou La Huitième Femme de Barbe-Bleue, mais aussi Spéciale première de Lewis Milestone, Alice au pays des Merveilles où il interprète le chapelier et surtout les comédies musicales du couple Fred Astaire et Ginger Rogers comme La joyeuse divorcée, Top Hat et L’entreprenant Monsieur Petroff. Frank Capra l’engage pour Les Horizons perdus et l’emploiera dans Arsenic et vieilles dentelles jusqu’à son dernier film Milliardaire pour un jour. Horton continue une brillante carrière théâtrale, remportant un gros succès avec Sprintime for Henry aux côtés de Muriel Huntchinson. De 1945 à 1947, Edward Everett Horton travaille pour la radio Kraft Music Hall. Il démarre également une longue carrière télévisée depuis le populaire I love Lucy avec Lucille Ball. En 1962, il interprète l’Oncle Ned dans trois épisodes de la série télévisée de la CBS Dennis la Menace. On le retrouve quelques temps plus tard en chef indien dans la série d’ABC Batman avec Vincent Price.
Gentleman farmer
En 1925, Horton a acheté plusieurs hectares dans le district de Encino et vit dans sa propriété d’Amestoy Avenue jusqu’à sa mort. Il léguera la succession, qui contenait sa propre maison à son frère, sa sœur et leurs familles respectives Dans les années 1950, l’État de Californie force Horton à vendre une partie de ses biens pour la construction de la Ventura Freeway. La construction de l’autoroute a laissé un moignon de Amestoy Avenue au sud de Burbank Boulevard et peu de temps après sa mort, la ville de Los Angeles rebaptise cette partie Edward Everett Horton Lane. Edward Everett Horton est mort d’un cancer à 84 ans dans Encino, en Californie, le 29 septembre 1970. Ses personnages de maître d’hôtel, d’aristos fauchés ou d’ambassadeurs bridés et ses facéties ont inspiré nombres de scènes comiques du cinéma américain et d’hommages de cartoonists comme Fritz Freleng.


FILMOGRAPHIE :

Avec Fernand Gravey
et Mervyn LeRoy
1922 : Too Much Business de Jess Robbins
1922 : The Ladder Jinx de Jess Robbins
1922 : A Front Page Story de Jess Robbins
1923 : Ruggles of Red Gap de James Cruze
1923 : The Vow of Vengeance d’Harry Moody
1923 : En votre Honneur, Mesdames (To the Ladies) de James Cruze
1924 : Flapper Wives de Justin H. McCloskey et Jane Murfin
1924 : Try and Get It de Cullen Tate
1924 : L’Homme qui combat tout seul (The Man Who Fights Alone) de Wallace Worsley
1924 : Helen's Babies de William A. Seiter
1925 : Jazz (Beggar on Horseback) de James Cruze
1925 : Marry me de James Cruze
1925 : The Business of Love d’Irving Reis & Jess Robbins
1926 : La Bohème de King Vidor
1926 : La Femme de mon Mari (Poker Faces) d’Harry A. Pollard
1926 : Toute la Ville en parle (The Whole Town’s talking) de Carl Laemmle
1926 : The Nutcracker de Lloyd Ingraham (cm)
1927 : Une Nièce dernier Bateau (Taxi ! Taxi !) de Melville W. Brown
1927 : Dad’s Choice de J. A. Howe (cm)
1928 : L’Auberge du Mystère (The Terror) de Roy Del Ruth
1929 : Chante-nous ça (Sonny Boy) d’Archie Mayo
1929 : The Hottenhot de Roy Del Ruth
1929 : The Sap d’Archie Mayo
1929 : The Aviator de Roy Del Ruth
1930 : Take the Heir de Lloyd Ingraham
1930 : Wild Open d’Archie Mayo
1930 : Holiday d’Edward H. Griffith
1930 : Once a Gentleman de James Cruze
1930 : Pour décrocher la Lune (Reaching for the Moon) d’Edmund Goulding
1931 : Kiss Me Again de William A. Seiter
1931 : Femmes seules (Lonely Wives) de Russell Mack
1931 : Spéciale Première (The Front Page) de Lewis Milestone
1931 : Amour et six Cylindres (Six Cylinder Love) de Thornton Freeland
1931 : Mon Mari et sa Fiancée (Smart Woman) de Gregory La Cava
1931 : Une Femme moderne (The Age of Love) de Frank Lloyd
1931 : Mais la Chair est faible (But the Flesh is weak) de Jack Conway
1932 : Le Démon jaune (Roar of the Dragon) de Wesley Ruggles
1932 : Haute Pègre (Trouble in Paradise) d’Ernst Lubitsch
1932 : Soldiers of the King de Maurice Elvey
1933 : Monsieur Bébé (A Bedtime Story) de Norman Taurog
1933 : Professional Sweeheart de William A. Seiter
1933 : It’s a Boy de Tim Whelan
1933 : L’Amour guide (The Way to love) de Norman Taurog
1933 : Alice au pays des merveilles (Alice in Wonderland), de N Z. McLeod
1933 : Sérénade à trois (Design for Living) d’Ernst Lubitsch
1933 : Retour de Flamme (Easy to love) de Norman Taurog
1934 : La Joyeuse Divorcée (The Gay Divorcee) de Mark Sandrich
1934 : Pauvres Riches (The Poor Rich) d’Edward Sedgwick
1934 : Le Remplaçant (Uncertain Lady) de Karl Freund
1934 : Sing and like it de William A. Seiter
1934 : Smarty de Robert Florey
1934 : La Veuve joyeuse (The Merry widow) de Ernst Lubitsch
1934 : Kiss and Make Up de Harlan Thompson
1934 : Le Succès à tout prix (Success at any price) de J. Walter Ruben
1934 : La Demoiselle au Téléphone (Ladies should listen) de Frank Tuttle
1934 : La joyeuse Divorcée (The Gay Divorcee) de Mark Sandrich
1934 : Biography of a Bachelor Girl d’Edward H. Griffith
1935 : La Chanson de la Jeunesse (The Night is young) de Dudley Murphy
1935 : Sa Majesté s’amuse (All the King’s Horses) de Frank Tuttle
1935 : La Femme et le Pantin (The Devil is a Woman) de Josef von Sternberg
1935 : Dix Dollars d’Augmentation (Ten Dollars Raise) de George Marshall
1935 : A Caliente (In Caliente) de Lloyd Bacon
1935 : Going Higbrow de Robert Florey
1935 : Le Danseur du dessus (Top Hat) de Mark Sandrich
1935 : The Private Secretary d’Henry Edwards
1935 : Bout de Femme (Little Big Shot) de Michael Curtiz
1935 : Trois Mois à vivre (His Night out) de William Nigh
1935 : Your Uncle Dudley de Eugene Forde
1935 : La Voix de son Maître (Her Master’s Voice) de Joseph Santley
1936 : The Singing Kid de William Keighley
1936 : Nobody’s Fool d’Irving Cummings
1936 : Betsy (Hearts Divided) de Frank Borzage
1936 : The Man in the Mirror de Maurice Elvey
1936 : Let’s make a Million de Ray McCarey
1937 : Les Horizons perdus (Lost Horizon) de Frank Capra
1937 : Le Roi et la Figurante ((The King and the Chorus Girl) de Mervyn LeRoy
1937 : Oh, Doctor de Ray McCarey
1937 : L'Entreprenant Monsieur Petroff (Shall we dance) de Mark Sandrich
1937 : Wild Money de Louis King
1937 : Le Grand Garrick (The Great Garrick), de James Whale
1937 : Charmante famille (Danger love at work) d’Otto Preminger
1937 : Ange (Angel) d’Ernst Lubitsch
1937 : Un Homme a disparu (The Perfect Specimen) de Michael Curtiz
1937 : Wild Money de Louis King
1937 : La Femme en Cage (Hitting a new High) de Raoul Walsh
1938 : La Huitième Femme de Barbe-Bleue (Bluebeard's Eighth Wife), d’Ernst Lubitsch
1938 : College Swing (Swing, Teacher, Swing) de Raoul Walsh
1938 : Vacances (Holiday) de George Cukor
1938 : Cabochards en Vacances (Little tough Guys in Society) d’Erle C. Kenton
1938 : Paris Honeymoon de Frank Tuttle
1938 : Nous sommes des Gangsters (The Gang’s all here) de Thornton Freeland
1939 : Micro Follies (That’s right, you’re wrong) de David Butler
1940 : You’re the One de Ralph Murphy
1940 : Bachelor Daddy d’Harold Young
1941 : Mardi gras (Sunny) d'Herbert Wilcox
1941 : La Danseuse des Folies Ziegfeld (Ziegfeld girl) de Robert Z. Leonard
1941 : Le Défunt récalcitrant (Here Comes Mr Jordan) d’A Hall
1942 : Weekend for three d’Irving Reis
1942 : L’Homme invisible (The Body disappears) de D. Ross Lederman
1942 : Ma Femme est un Ange (I Married an Angel) de W. S. Van Dyke
1942 : Springtime in the Rockies, de Irving Cummings
1942 : Le Nigaud magnifique (The Magnificent Dope) de Walter Lang
1942 : Ivresse de Printemps (Springtime in the Rockies) d’Irving Cummings
1942 : Et la Vie recommence (Forever and a Day) de Frank Lloyd
1943 : Banana Split (The Gang's all here) de Busby Berkeley
1943 : Remerciez votre bonne étoile (Thank your lucky stars) de David Butler
1944 : Son Cannibale préféré (Her primitive Man) de Charles Lamont
1944 : Arsenic et vieilles dentelles (Arsenic and Old Lace) de Frank Capra
1944 : San Diego I love you de Reginald Le Borg
1944 : Brazil de Joseph Santley
1944 : L'Aveu (Summer storm) de Douglas Sirk
1944 : Tempête sur la Ville (The Town went wild) de Ralph Murphy
1945 : Steppin’ in Society d’Alexandre Esway
1945 : Deanna mène l'enquête (Lady on the train) de Charles David
1946 : Cinderella Jones de Busby Berkeley
1946 : Cœurs fidèles (Faithful in my Fashion) de Sidney Salkow
1946 : Earl Carroll Sketchbook d’Albert S. Rogell
1946 : The Ghost goes wild de George Blair
1947 : L'Étoile des étoiles (Down to earth) de Alexander Hall
1947 : Mon Loufoque de Mari (Her Husband Affairs) de S. Sylvan Simon
1961 : Milliardaire pour un jour (Pocketful of Miracles) de Frank Capra
1963 : Un Monde fou, fou, fou, fou (It’s a mad, mad, mad, mad World) de Stanley Kramer
1964 : Une Vierge sur canapé (Sex and the Single Girl) de Richard Quine
1967 : Visa pour l’Aventure (The Perils of Pauline) d’Herbert B. Leonard & Gene Nelson
1969 : Deux mille ans après (2000 Years later) de Bert Tenzer
1970 : Cold Turkey de Norman Lear


Filmographie d'Edward Everett HORTON
 
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