Anne HEYWOOD | ||
Actrice britannique | ||
Anne Heywood fait partie de ces beautés brunes des années cinquante qui a marqué de sa présence quelques polars où son regard changeant en faisait inévitablement une victime ou une manipulatrice. Anne Heywood voit le jour sous le nom de Violet Joan Pretty à Handsworth, Birmingham le 11 décembre 1931. Son père Harold est un violoniste contraint de travailler en usine pour élever ses sept enfants. Elle aménage avec sa famille à Erdington. Pendant la guerre, elle est scolarisée à l’école de Fentham Road mais après le décès subit de sa mère, elle quitte l’école à 14 ans pour s’occuper des plus jeunes membres de sa famille. Cela frustre son désir d’aller dans une école d’art. Reine de beauté En 1947, elle remporte le titre de Reine du carnaval de l’université de Birmingham et gagne plusieurs concours de beauté dont celui de Miss Grande-Bretagne en 1950, ce qui lui permet de faire ses premiers pas au cinéma dans Lady Godiva rides again au milieu d’autres beautés prometteuses comme Diana Dors et Pauline Stroud. Mais la jeune actrice a la sagesse de ne pas tout miser sur sa beauté et sa réputation de pin-up girl. Elle fréquente la London Academy of Music et Dramatic Art et participe comme assistante personnelle de Carroll Levis, animatrice de Talent Spotter à la radio pour une tournée théâtrale pendant quatre ans à travers le pays. Elle fait quelques apparitions à la télévision et se voit imposer son pseudonyme d’Anne Heywood qu’elle avouera détester. Elle signe un contrat de sept ans avec la Rank et donne la réplique à Stanley Baker dans Jeunesse délinquante, Howard Keel dans Froid dans le dos, Robert Mitchum dans Les Combattants de la Nuit tourné en Irlande. C’est sur le tournage de ce dernier qu’elle va faire la connaissance du producteur Raymond Stross de seize ans son aîné qu’elle épouse le 12 novembre 1960 et qui va prendre en main la carrière de la jeune vedette. On raconte que le protecteur aurait payé une grosse somme à la Lloyds of London pour couvrir les yeux de sa belle. « Ses yeux sont son plus grand atout, ils peuvent passer du marron au noisette, au bleu-gris et même parfois au violet » explique-t-il. Les productions Stross Anne Heywood tourne à Rome le péplum Carthage en Flammes qui lui ouvre les portes de Cinecittà. En 1966, pendant le tournage du téléfilm High Jungle, l’acteur Eric Fleming se noie sur la rivière Huallaga. Traumatisée, Anne part pour New York tourner son film le plus célèbre, Le Renard de Mark Rydell d’après un roman de D. H. Lawrence, le plus controversé aussi en raison de son thème lesbien. La rencontre avec Keir Dullea et Sandy Dennis est houleuse, les acteurs ne voyant en Anne Heywood que l’animal de compagnie du producteur Stross. Mais l’actrice se montre convaincante dans ce rôle de lesbienne narcissique, un modèle de charme et de perversité. Elle donne la réplique à Gregory Peck dans L’Homme le plus dangereux du monde et à Richard Crenna dans Une Combine en Or. Une star capricieuse Mais l’actrice devient capricieuse réécrivant les scripts et modifiant des scènes pour mettre en valeur sa plastique. Dans les années 1970, elle apparaît dans plusieurs thrillers de type giallo fabriqués en Italie comme Dernier Appel avec Telly Savalas, le film d’aventure Trader Horn l’Aventurier avec Rod Taylor et Jean Sorel et tourne deux films érotiques se déroulant dans un couvent, La Religieuse de Monza avec Hardy Krüger et Les Religieuses de Saint-Archange avec Ornella Muti. Sa carrière décline dans les années 1980. Elle tourne un épisode en deux parties de la populaire série télévisée américaine The Equalizer. Son dernier téléfilm, Memories of Manon met en vedette l’acteur Edward Woodward. Raymond Stross meurt à Los Angeles en 1988 à l’âge de 72 ans. Anne prend sa retraite et n’apparaîtra plus à l’écran. En 1990, elle épouse son deuxième mari, George Danzig Druke, ancien procureur général adjoint de l’État de New York. Le couple réside à Beverly Hills, en Californie. Sa dernière apparition public remonte à 1992 lorsqu’elle est l’invitée d’honneur du Festival international du film et de la télévision de Birmingham. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Charles Crichton et Howard Keel |
1951 : Lady Godiva Rides Again de Frank Launder 1956 : A tombeau ouvert (Checkpoint) de Ralph Thomas 1956 : Find the Lady de Charles Saunders 1957 : Le Dépravé (The Depraved) de Paul Dickson 1957 : Toubib en liberté (Doctor at Large) de Ralph Thomas 1958 : Le Prisonnier du Temple (Dangerous Exile) de Brian Desmond Hurst 1958 : Jeunesse délinquante (Violent Playground) de Basil Dearden 1959 : Entrée de service (Upstairs and Downstairs) de Ralph Thomas 1959 : Froid dans le dos (Floods of Fear) de Charles Crichton 1959 : The Heart of a Man d’Herbert Wilcox 1960 : Les combattants de la nuit (A Terrible Beauty) de Tay Garnett 1960 : Carthage en flammes (Cartagine in fiamme) de Carmine Gallone 1961 : Petticoat Pirates de David MacDonald 1962 : The Brain de Freddie Francis 1962 : Stork Talk de Michael Forlong 1963 : The Very Edge de Cyril Frankel 1965 : Ninety Degrees in the Shade de Jiri Weiss 1967 : Le Renard (The Fox) de Mark Rydell 1969 : L'homme le plus dangereux du monde (The Chairman) de Jack Lee Thompson 1969 : Une combine en or (Midas Run) d’Alf Kjellin 1969 : La Religieuse de Monza (La monaca di Monza) d’Eriprando Visconti 1972 : Dernier appel (L'assassino... è al telefono) d’Alberto de Martino 1972 : I Want What I Want de John Dexter 1973 : Trader Horn, l'aventurier (Trader Horn) de Reza Badiyi 1973 : Les religieuses du Saint Archange (Le monache di Sant'Arcangelo) de Dominico Paolella 1975 : La prima volta sull'erba de Gianluigi Calderone 1979 : Les vierges damnées (Un ombra nell'ombra) de Pier Carpi 1979 : Good Luck, Miss Wyckoff de Marvin J. Chomsky 1983 : Sadat (Sadat) de Richard Michaels (tv) 1985 : What Waits Below de Don Sharp 1987 : Souvenirs de Manon (Equalizer, Memories of Manon) de Tony Wharby (tv) 1988 : Ohara, Last Year’s Model de Bradford May (tv) Filmographie d'Anne HEYWOOD | |
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