Louis HAYWARD | ||
Acteur et producteur britannique | ||
Curieux parcours que celui de Louis Hayward, brillant acteur de théâtre londonien qui devint à Hollywood un des bons représentants du film noir et de façon plus étonnante le successeur d'Errol Flynn dans des films de cape et d'épée de séries B. Fritz Lang lui donna son meilleur rôle terrifiant dans La Maison près de la Rivière. Né à Johannesburg en Afrique du Sud, le 19 mars 1909, Louis Charles Hayward est installé très jeune en Angleterre. C’est là qu’il suivra ses études. Il passe un court temps à gérer une boîte de nuit de Londres, affiche un certain talent d’acteur et décide de devenir comédien. Il est remarqué par le dramaturge Noel Coward qui devient son maître à penser. Beau et distingué, Louis enchaîne les succès théâtraux comme Dracula adapté par Hamilton Deane, The Church Mouse puis Conversation Piece et Point Verlaine écrites et mises en scène par Coward. En route pour Hollywood Louis Hayward commence sa carrière cinématographique dans le drame typiquement britannique Self Made Lady de George King en 1932, suivis de cinq autres films britanniques notamment l’histoire d’un peintre dans Chelsea Life de Sidney Morgan et le sympathique film policier, Le treizième Chandelier avec Isobel Elsom. Il débarque à New York en 1935 pour reprendre à Broadway Point Verlaine. Ce sera sa seule apparition à Broadway, mais elle lui apporte un solide contrat à Hollywood. Son premier rôle au cinéma américain est dans The Flame Within avec Ann Harding. Après plusieurs rôles de soutien, il obtient son premier rôle romantique dans la scène d’ouverture d’Anthony Adverse pour la Warner Bros où il incarne le fringant officier Denis Moore qui se bat en duel avec Claude Rains. Il est désormais un héros romantique associé à un bretteur invincible. Pendant le reste des années 1930, il aura de nombreuses occasions de défendre ce type de caractère, sa manière caractéristique de s’exprimer lui permettant de passer du héros au fourbe avec la même distinction. De Simon Templar à Robin des Bois En 1938, il incarne le personnage familier britannique Simon Templar dans Le Saint à New York (qu’il reprendra en 1953) et la même année, il donne la réplique à Danielle Darrieux, élue La Coqueluche de Paris. C’est pourtant à la pointe de l’épée qu’il va signer ses plus belles aventures. Tout commence avec L’homme au masque de fer où il croise la sublime Joan Bennett, ce qui lui donne la possibilité de jouer les bons et les mauvais jumeaux royaux ce qu’il fait avec un brio impressionnant, et une série de films inspirés librement d’Alexandre Dumas comme Le Fils de Monte Cristo et Le Retour de Monte Cristo ou de Robin des Bois comme La Flêche noire. Cependant, ses films de cape et d’épée ne marchent pas aussi bien que ceux d’Errol Flynn. De cape et d’épée Pendant la Seconde Guerre mondiale, Hayward devient un photographe de combat pour la Marine américaine. Son travail lors de l’invasion de l’île de Tarawa tenue par les Japonais, lui a valu une étoile de bronze pour le courage sous le feu. Surmonté le stress psychologique de ses expériences de guerre, Hayward retourne à Hollywood. Il fait partie de la brillante distribution des Dix petits indiens de René Clair d’après Agatha Christie qui remporte un succès. Il va surtout trouver son meilleur rôle dans House of the River de Fritz Lang, où il joue un assassin veule et lâche à souhait. Associé à Patricia Medina, il va incarner en toute décontraction le capitaine Blood, Le Pirate de Capri, Le Bandit gentilhomme, défiant même La Femme au masque de fer. Producteur avisé Au milieu de toute cette fadeur, Hayward a la bonne idée de développer un bon sens des affaires, ce qui lui permet d’investir dans de juteuses productions télévisées. Commencée en 1954 avec The Lone Wolf, sa carrière pour le petit écran va prendre le pas sur le cinéma qu’il abandonne pratiquement après 1956. Il a ainsi produit la série britannique Les poursuivants en 1961 et The Survivors en 1969 pour les américains. Côté vie privée, il est surtout connu pour avoir été pendant huit ans de 1938 à 1945 le mari d’Ida Lupino. Il connaîtra ensuite une brève union avec Peggy Morrow Field avant de trouver un bonheur stable et connaître la naissance de son seul enfant auprès de June Hanson. Le 21 février 1985, Louis Hayward s’éteint à 75 ans d’un cancer du poumon à son domicile de Palm Springs. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Edmund Goulding et Ann Harding |
1931 : Self Made Lady de Louis King 1932 : The Man Outside de George A. Cooper 1932 : I’ll stick to you de Leslie S. Hiscott 1933 : Chelsea Life de Sidney Morgan 1933 : Sorrell et son Fils (Sorrell and Son) de Jack Raymond 1933 : La treizième Chandelle (The thirteen candle) de John Daumery 1935 : La Femme errante (The Flame Within) d’Edmund Goulding 1935 : The love test de Michael Powell 1935 : Une Plume à son chapeau (A Feather in her Hat) d’Alfred Santell 1936 : Absolute Quiet de George B. Seitz 1936 : À vos Ordres Madame ! (Trouble for Two) de J. Walter Ruben 1936 : Anthony Adverse, Marchand d’Esclaves (Anthony Adverse) de M LeRoy 1936 : À New-York tous les deux (The Luckiest Girl in the world) d’Edward Buzzell 1937 : La Femme que j’aime (The Woman I love) d’Anatole Litvak 1937 : Midnight Intruder d’Arthur Lubin 1937 : Derrière les grands Murs (Condemned Women) de Lew Landers 1938 : Le Saint à New York (The Saint in New York) de Ben Holmes 1938 : La coqueluche de Paris (The Rage of Paris) de Henry Koster 1938 : Le Duc de West Point (The Duke of West Point) de Alfred E. Green 1939 : L’homme au Masque de fer (The Man in the Iron Mask) de James Whale 1939 : Mon fils, mon fils (My Son, my Son) de Charles Vidor 1940 : Chantez, dansez, mes belles ! (Dance, girl, dance) de Dorothy Arzner 1940 : Le Fils de Monte Cristo (The Son of Monte Cristo) de Rowland V. Lee 1941 : Le crime d’Ellen Creed (ladies in retirement) de Charles Vidor 1944 : DO With the marines at Tarawa de Louis Hayward 1945 : Les dix petits indiens (and then there were none) de René Clair 1945 : L’Esclave du Souvenir (The Naughty Widow) d’Edwin L. Marin 1946 : Le Démon de la chair (The Strange Woman) d’Edgar G. Ulmer 1946 : Le Retour de Monte Cristo (The Return of Monte Cristo) d’Henry Levin 1947 : Repeat Performance d’Alfred L. Werker 1947 : La Flèche noire (The Black Arrow) de Gordon Douglas 1948 : L’Impitoyable (Ruthless) de Edgar G. Ulmer 1948 : La grande Menace (Walk a croocked Mile) de Gordon Douglas 1949 : Le Pirate de Capri (I Pirati di Capri) de Edgar G. Ulmer & GM Scotese 1949 : Au fil de l’eau (House by the River) de Fritz Lang 1950 : Les nouvelles Aventures du Capitaine Blood (Fortunes of Captain Blood) de G. Douglas 1951 : Le Bandit Gentilhomme (The Lady and the Bandit) de Ralph Murphy 1951 : Le Fils du Docteur Jekyll (The Son of Dr. Jekyll) de Seymour Friedman 1952 : La Femme au Masque de fer (Lady in the Iron Mask) de Ralph Murphy 1952 : Les Évasions du Capitaine Blood (Captain Pirate) de Ralph Murphy 1953 : Complot dans la Jungle (The Royal American Rifles) de Lesley Selander 1953 : Le Saint défie Scotland Yard (The Saint’s Return) de Seymour Friedman 1953 : Duffy of San Quentin de Walter Doniger 1956 : The Search of Bridey Murphy de Noel Langley 1967 : Chuka, le Redoutable (Chuka, the Gunfighter) de Gordon Douglas 1967 : Joe Navidad (The Christmas Kid) de Sidney W. Pink 1969 : Le Sphinx (The Sphynx) de Lee H. Katzin 1973 : Terror in the Wax Museum de George Fenady Filmographie de Louis HAYWARD | |
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