Sterling HAYDEN
 Acteur américain
Sterling Hayden n’a jamais pris sa carrière d’acteur très au sérieux. C’est pourquoi il s’est souvent contenté d’apparaître dans des séries B où il promenait sa haute stature pour des rôles de durs. Mais ce dilettantisme ne l’a pas empêché de tourner quelques chefs-d’œuvre mémorables comme Quand la Ville dort, L’Ultime Razzia, Johnny Guitare ou Docteur Folamour.
Sterling Relyea Walter est né à Upper Montclair, dans le New Jersey. Son père meurt alors qu’il n’a que huit ans. Le nouveau mari de sa mère Frances, James Hayden, adopte l’enfant qui prend le nom de Sterling Hayden. Il grandit dans des villes côtières de la Nouvelle-Angleterre puis dans le New Hampshire, le Massachusetts, la Pennsylvanie, Washington et le Maine.
Le marin-pêcheur
Sterling abandonne ses études secondaires à l’âge de 16 ans et prend un emploi de compagnon sur une goélette. Plus tard, il est pêcheur sur les Grands Bancs de Terre-Neuve et sert de pompier à bord d’un bateau à vapeur à Cuba. En 1938, il fait la couverture d’un magazine lors de la course annuelle des pêcheurs de Gloucester, au Massachusetts. Paramount Pictures l’engage en mai 1940 et le fait débuter dans Virginia avec en vedette Madeleine Carroll. Il retrouve la blonde vedette dans Sous le Ciel de Polynésie et l’épouse en 1942.
Le brave soldat rouge
Il quitte Hollywood pour s’enrôler dans l’armée mais après une blessure à la cheville, il est libéré. Il rejoint le Corps des Marines des États-Unis sous le nom de John Hamilton et obtient le grade de lieutenant et une étoile d’argent pour son courage. Après la guerre, Hayden revient à la Paramount. Mais ce baroudeur adhère brièvement au parti communiste en 1946. S’il considère cette prise de position comme une erreur, il n’en sera pas moins auditionné par le comité des activités antiaméricaines en 1947. Sa deuxième épouse Betty Noon insiste pour que les noms fournis par son ex-mari soient déjà entre les mains du comité. Il écrira dans son autobiographie: «Je ne pense pas que vous ayez la moindre idée du mépris que j’ai eu pour moi depuis le jour où j’ai fait cette chose».
Le dur de cinéma
Sterling Hayden devient néanmoins un acteur de premier plan en interprétant le rôle principal de Quand la Ville dort de John Huston. Il joue un pasteur dans Journey into light et donne la réplique à Bette Davis dans La Star. Dans les années cinquante, il enchaîne les films d’action de série B, soit des westerns comme Les Rivaux du Rail, Quand le Clairon sonnera, Le Défi des Flèches ou Duel à Mort, des mélodrames comme Mon Grand, des films de guerre comme Pavillon de Combat ou L’Escadrille des Suicidés, des films d’aventure comme Le Faucon d’Or ou Prince Vaillant et surtout des polars comme Alibi meurtrier, Je dois tuer, Meurtrière Ambition ou Le Miroir au Secret. Deux films vont marquer cette époque, Johnny Guitare avec Joan Crawford où il devient le mythique Johnny Logan dans une mise en scène flamboyante de Nicholas Ray et L’Ultime Razzia, saisissant premier film de Stanley Kubrick où il est le chef de gang d’un braquage très spectaculaire.
L’acteur dilettante
Mais Hayden a souvent proféré son dégoût pour le cinéma, affirmant qu’il le faisait principalement pour payer ses navires et ses voyages. En 1958, après le divorce amer de Betty Ann de Noon, Hayden obtint la garde de ses enfants et navigue à Tahiti avec les quatre enfants, Christian, Dana, Gretchen et Matthew. En 1960, il épouse Catherine Devine McConnell. Ils ont eu deux fils, Andrew et David, et ils resteront mariés jusqu’à sa mort en 1986. De retour à Hollywood, Hayden joue un second rôle dans Docteur Folamour et fait de rares apparitions dans Cet Homme est prêt à tout, Le Parrain où il joue le capitaine Mark McCluskey, Le Roi des Gitans ou Venin, sans oublier la télévision comme Banacek. En 1981, il est arrêté pour possession de haschish à l’aéroport international de Toronto. Ses rares interviews le voit barbu et négligé devant une chope d’alcool déclarant son mépris pour Hollywood et sa carrière d’acteur. Sterling Hayden est décédé d’ un cancer de la prostate à Sausalito, le 23 mai 1986. Il était âgé de 70 ans .


FILMOGRAPHIE :

Avec Sterling Hayden
1941 : Virginia d’Edward H. Griffith
1941 : Sous le ciel de Polynésie (Bahama Passage) d’Edward H. Griffith
1947 : Ils étaient quatre frères (Blaze of Noon) de John Farrow
1947 : Hollywood en folie (Variety Girl) de George Marshall
1949 : El Paso, ville sans loi (El Paso) de Lewis R. Foster
1949 : L'Homme au chewing-gum (Manhandled) de Lewis R. Foster
1950 : Quand la ville dort (The Asphalt Jungle) de John Huston
1951 : Journey into Light de Stuart Heisler
1952 : Les Flèches brûlées (Flaming Feather) de Ray Enright
1952 : Les Rivaux du rail (Denver and Rio Grande) de Byron Haskin
1952 : Hellgate de Charles Marquis Warren
1952 : Le Faucon d’or (The Golden Hawk) de Sidney Salkow
1952 : L'Escadrille de l'enfer (Flat Top) de Lesley Selander
1952 : La Star (The Star) de Stuart Heisler
1953 : Kansas Pacific de Ray Nazarro
1953 : Take Me to Town de Douglas Sirk
1953 : Mon grand (So Big) de Robert Wise
1953 : Fighter Attack de Lesley Selander
1954 : Chasse au gang (Crime Wave) d’André de Toth
1954 : Prince Vaillant (Prince Valiant) d’Henry Hathaway
1954 : Le Défi des flèches (Arrow in the Dust) de Lesley Selander
1954 : Johnny Guitare (Johnny Guitar) de Nicholas Ray
1954 : Alibi meurtrier (Naked Alibi) de Jerry Hopper
1954 : Je dois tuer (Suddenly) de Lewis Allen
1955 : Top Gun de Ray Nazarro
1955 : Battle Taxi d’Herbert L. Strock
1955 : La Loi du plus fort (Timberjack) de Joseph Kane
1955 : Amour, fleur sauvage (Shotgun) de Lesley Selander
1955 : Pavillon de combat (The Eternal Sea) de John H. Auer
1955 : Quand le clairon sonnera (The Last Command) de Frank Lloyd
1956 : Infamie (The Come On) de Russell Birdwell
1956 : L'Ultime Razzia (The Killing) de Stanley Kubrick
1957 : Meurtrière ambition (Crime of Passion) de Gerd Oswald
1957 : Le Miroir au secret (5 Steps to Danger) de Henry S. Kesler
1957 : Le Shérif de fer (The Iron Sheriff) de Sidney Salkow
1957 : Valerie (Valerie) de Gerd Oswald
1957 : Gun Battle at Monterey de Sidney Franklin Jr. et Carl K. Hittleman
1957 : À l'heure zéro (Zero hour!) de Hall Bartlett
1958 : Terreur au Texas (Terror in a Texas Town) de Joseph H. Lewis
1958 : Dix jours d’angoisse (Ten Days to Tulara) de George Sherman
1964 : Docteur Folamour (Dr. Strangelove) de Stanley Kubrick
1964 : Carol for Another Christmas de Joseph L. Mankiewicz (tv)
1969 : Tendres Chasseurs (Ternos Caçadores) de Ruy Guerra
1969 : Hard Contract de S. Lee Pogostin
1970 : Loving (Loving) d’Irvin Kershner
1971 : Le Saut de l'ange d’Yves Boisset
1972 : Le Parrain (The Godfather) de Francis Ford Coppola
1972 : Le Grand Départ de Martial Raysse
1973 : Les Décimales du futur (The Final Programme) de Robert Fuest
1973 : Le Privé (The Long Goodbye) de Robert Altman
1974 : Mortelle rencontre (Deadly Strangers) de Sidney Hayers
1976 : Cipolla Colt d’Enzo G. Castellari
1976 : 1900 (Novecento) de Bernardo Bertolucci
1978 : Le Roi des gitans (King of the Gypsies) de Frank Pierson
1979 : Qui a tué le président ? (Winter Kills) de William Richert
1980 : The Outsider (en) de Tony Luraschi
1980 : Comment se débarrasser de son patron (Nine to Five) de Colin Higgins
1981 : Gas (Gas) de Les Rose
1981 : Venin (Venom) de Piers Haggard
1982 : Les Bleus et les Gris (The Blue and the Gray) d’Andrew V. McLaglen (tv)


Filmographie de Sterling HAYDEN
 
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