Lilian HARVEY | ||
Actrice britannique | ||
Née Helene Lilian Muriel Pape, Lilian Harvey voit le jour le 19 janvier 1906, à Londres. Fille d’un Allemand naturalisé anglais et d’une Anglaise, Lilian Harvey se trouve en vacances avec sa famille à Magdebourg en Allemagne en 1914, au moment où la guerre éclate. Ils s’installent alors dans ce pays, le retour vers la Grande-Bretagne devenant impossible. Puis elle habite chez une tante en Suisse où elle s’intéresse à la peinture. La guerre terminée, elle décroche son diplôme au lycée de Berlin et fréquente l’école de danse du Stadtsoper de Berlin dirigée par Mary Zimmermann. Elle obtient des engagements en Tchécoslovaquie, en Hongrie et en Autriche. Star du muet Lors d’une représentation à Vienne où elle adopte le nom de jeune fille de sa grand-mère, elle est engagée au théâtre Ronacher. Remarquée par le réalisateur Robert Land, elle débute à l’écran en 1924 et devient rapidement une star du cinéma muet allemand. On peut alors la voir dans Passion, Amour et Uniforme, Princesse Trulala, Lola n’est pas folle, Grain de beauté ou Adieu Mascotte. En 1927, elle joue pour la première fois auprès de Willy Fritsch dans le triomphal La chaste Suzanne qui lui vaut des propositions de la UFA et de la Universal. Après la résolution d’un litige l’opposant à Richard Eichberg au sujet d’un contrat défavorable, elle choisit le studio allemand. La reine du musical Sa renommée s’accroît encore à l’avènement du parlant. En effet, elle devient la reine des films musicaux germaniques, que sa connaissance du français et de l’anglais lui permet en outre de tourner en deux ou trois versions, une pratique courante à l’époque où la post-synchronisation n’est pas encore de règle. Sa renommée atteint des sommets et elle est alors la très populaire protagoniste. Elle retrouve son partenaire dans Valse d’Amour, une comédie romantique parlante. Le couple est propulsé au premier rang des vedettes allemandes. Ensemble, ils tourneront une dizaine d’autres productions parmi lesquelles Le chemin du paradis, Le congrès s’amuse, Un rêve blond et Moi et l’Impératrice. Les critiques qui jugent leurs films triviaux ne peuvent nier leur charisme et leur présence à l’écran. Mais comme Willy Fritsch n’est pas polyglote contrairement à Lilian, c’est auprès d’Henri Garat, dont la ressemblance avec Fritsch est frappante qu’elle apparaît dans la plupart des versions françaises de leurs films comme Le chemin du paradis. Escapade à Hollywood En 1932, Lilian Harvey s’éprend de Paul Martin, son réalisateur du Rêve blond. Au printemps, elle signe un contrat avec Twentieth Century Fox. Mais les quatre films qu’elle tourne parmi lesquelles My Lips Betray avec le populaire chanteur-acteur John Boles ne lui permettent pas de s’imposer véritablement. Elle repart alors en Europe et renégocie son engagement avec la UFA, lui donnant un droit de regard sur tous ses films. Elle poursuit ainsi sa carrière en Allemagne où elle est encore la vedette de Les gais lurons, Les sept gifles, Fanny Elssler et Capriccio. Mais en France, Meg Lemonnier est devenue la partenaire attitrée d’Henri Garat. Elle est aussi l’interprète d’Invitation à la valse en Angleterre et de Castelli in aria en Italie avec Vittorio De Sica. Inquiétée par la Gestapo pour ses amitiés avec certains artistes juifs comme le chorégraphe Jens Keith, elle quitte le pays à la fin des années 30 après le tournage d’Une Femme au volant et disparaît des écrans après deux films français, Sérénade de Jean Boyer avec Louis Jouvet et Miquette en 1940, sa dernière apparition auprès de Lucien Baroux. Retraite sur la Riviera Séparée de Paul Martin en 1940, déchue de sa nationalité allemande en 1943, elle passe la période de guerre aux États-Unis et revient ensuite en Europe. Après-guerre, Lilian ne retrouvera plus jamais son succès d’antan et ses apparitions de l’époque sur scène prouvent malheureusement que sa grande période est bel et bien terminée. Épouse de l’agent de théâtre danois Hartvog Valeur-Larsen de 1953 à 1957, elle finit par s’installer sur la Côte d’Azur. Elle y ouvre une boutique et loue des bungalows. Récompensée d’un Prix d’or d’honneur par le Cinéma germanique, Lilian Harvey s’éteint discrètement le 27 juillet 1968, à Juan-les-Pins, emportée par une hépatite. C’est le Deutsches Filmmuseum Frankfurt qui acquiert son domaine et lui consacre expositions et rétrospectives de ses films. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Richard Eichberg |
1924 : La Falédiction (Der flush) de Robert Land 1924 : Die Motorbraut de Richard Eichberg 1925 : Passion (Liedenschaft) de Richard Eichberg 1925 : Amour et uniformes (Liebe und Trompetenblasen) de Richard Eichberg 1926 : Die Kleine von Bummel de Richard Eichberg 1926 : Princesse Trulala (Prinzessin Trulala) d’Eric Schönfelder 1926 : Petite maman (vater werden ist nicht schwer…) d’Erich Schönfelder 1927 : La chaste Suzanne (Die keusche Susanne) de Richard Eichberg 1927 : Eve en pyjama (Ein Nacht in London) de Lupu Pick 1927 : Lola n’est pas folle (Die tolle Lola) de Richard Eichberg 1927 : Eheferien de Victor Janson 1928 : La Reine de son Cœur Die königin seines herzens) de Johannes Guter 1928 : La petite voleuse (Du sollst nicht stehlen) de Victor Janson 1928 : Grain de beauté (Ihr Dunkler Punkt) de Johannes Guter 1929 : Valse d’amour (Liebeswalzer) de Wilhelm Thiele 1929 : The love Waltz de Carl Winston 1929 : Wenn der einmal dein Herz verschenkst de Johannes Guter 1929 : Adieu Mascotte (Das Modell vom Montparnasse) de Wilhelm Thiele 1930 : Le Cambrioleurt (Einbrecher) de Hanns Schwarz 1930 : La Veuve temporaire (The Temporary Widow) de Gustav Ucicky 1930 : Hokuspokus (Hokuspokus) de Gustav Ucicky 1930 : Le Chemin du Paradis (Die drei von der Tankstelle) de Wilhelm Thiele 1930 : Le Chemin du Paradis de Wilhelm Thiele & Max de Vaucorbeil 1931 : Plus jamais d’amour (Nie wieder Liebe) de Anatole Litvak 1931 : Leap of faith d’Edwin Greenwood 1931 : Calais-Douvres de Jean Boyer 1931 : Le Congrès s’amuse (Der Kongreß tanzt) d’Erik Charell 1931 : Le Congrès s’amuse d’Erik Charell & Jean Boyer 1931 : Le Congrès s’amuse (Old Vienna) d’Erik Charell & Carl Winston 1931 : Princesse, à vos ordres ! d’Hanns Schwarz & Max de Vaucorbeil 1932 : Quick (Quick) de Robert Siodmak 1932 : Quick de Robert Siodmak & André Daven 1932 : Un rêve blond (Eine blonder traum) de Paul Martin 1932 : Un rêve blond de Paul Martin & André Daven 1932 : A blonde dream de Robert Stevenson & Paul Martin 1932 : Zwei Herzen und ein Schlag de Wilhelm Thiele 1932 : La fille et le mauvais garçon de Wilhelm Thiele & Roger Le Bon 1933 : Moi et l’Impératrice (Ich und die Kaiserin) de Frederick Hollander 1933 : The only Girl de Friedrich Hollander 1933 : Moi et l’impératrice de Friedrich Hollander & Paul Martin 1933 : Les quarante chevaux du roi (My Lips Betray) de John G. Blystone 1933 : Flirteuse (My Weakness) de David Butler 1934 : Suzanne, c’est moi (I am Susan) de Rowland V. Lee 1934 : Rêve à Monte Carlo (Let’s live tonight) de Victor Schertzinger 1935 : Invitation à la valse (Invitation to the waltz) de Paul Merzbach 1935 : Roses noires (Schwarze Rosen) de Paul Martin 1935 : Roses noires de Paul Martin & Jean Boyer 1935 : Black roses de Paul Martin 1936 : Les gais lurons (glückskinder) de Paul Martin 1936 : Les gais lurons de Paul Martin & Jacques Natanson 1937 : Les sept Gifles (Sieben Ohrfeigen) de Paul Martin 1937 : Fanny Elssler de Paul Martin 1938 : Capriccio (Capriccio) de Karl Ritter 1938 : Dans la Vie bleue (Castelli in Aria) d’Augusto Genina 1939 : Ménage moderne (Frau am Steuer) de Paul Martin 1939 : Miquette de Jean Boyer 1940 : Sérénade d'Amour de Jean Boyer Filmographie de Lilian HARVEY | |
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