Laurence HARVEY | ||
Acteur et réalisateur britannique | ||
Avec un beau physique viril et séduisant, Laurence Harvey a été un des symboles du free cinema avant d’incarner les espions et les aventuriers dans nombre de films hollywoodiens. L’acteur a entretenu une image de séducteur cynique et d’homme mystérieux et pudique à l’image des grands acteurs shakespeariens qu’il admirait. En résulte un parcours difficile interrompu trop tôt. Laurence Harvey, de son vrai nom Larushka Mischa Skikne est né à Joniškis en Lituanie, le 1er octobre 1928. Benjamin des trois fils de Ber et Ella Skikne, un couple juif lituanien, il quitte sa terre natale à l’âge de cinq ans pour s’installer en Afrique du Sud. Pendant la seconde guerre mondiale, il prend la nationalité sud-africaine et combat en Lybie et en Italie. De retour à Londres en 1946, il s’inscrit à la Royal Academy of Dramatic Art qu’il quitte au bout de trois mois. Des débuts difficiles Laurence Harvey adopte le nom de Larry Skikne et débute au cinéma dans le thriller psychologique House of Darkness d’Oswald Mitchell. Mais la British Lion ne croit pas en ses possibilités. Avec l’aide de son agent artistique Gordon Harbord, il choisit le nom de scène définitif de Laurence Harvey et apparaît dans des rôles de soutien dans Le Déserteur de Lawrence Huntington Au temps des Valses d’Harold French et Landfall de Ken Annakin. Il rencontre Hermione Baddeley, une actrice réputée sur le tournage du Mur de la Mort de Lewis Gilbert. Elle devient sa compagne et un porte-bonheur pour sa carrière. Elle lui présente Basil Dean pour son premier rôle sur la scène londonienne dans Hassan et James Woolf le producteur de Romulus Films. Laurence fait sa première expérience hollywoodienne dans La Rose noire d’Henry Hathaway au côté de Tyrone Power et Orson Welles et joue Cassio dans Othello pour la télévision auprès d’Andre Morell. Romulus Films Le jeune acteur commence à se faire un nom à la Romulus Films dans les thrillers A Killer Walks de Ronald Drake, Les Filles de la Pénombre de Gordon Parry et Les Bons meurent jeunes de Lewis Gilbert où il est confronté aux stars hollywoodiennes Van Heflin et Gloria Grahame et la comédie Week-end à Paris. En 1952, il quitte Hermione Baddeley pour Margaret Leighton alors mariée avec Max Reinhardt. Aussitôt divorcée, l’actrice vedette épouse Laurence Harvey en 1957. Sa carrière décolle vraiment en 1954 quand il endosse le rôle de bretteur médiéval dans Richard Cœur de Lion de David Butler auprès de Virginia Mayo. Il incarne Roméo dans le Roméo et Juliette de Renato Castellani en Italie et l’un des héros de la nouvelle version des Quatre Plumes blanches, l’un des Trois Hommes dans un Bateau d’après le roman de Jerome K. Jerome et le héros de guerre Lionel Crabb dans L’Ennemi silencieux de William Fairchild. Jack Clayton le choisit pour incarner l’amibitieux Joe Lampton dans Les Chemins de la Haute Ville. Sa séduction perverse et manipulatrice qui détruit la femme rangée jouée par Simone Signoret lui apporte enfin la reconnaissance internationale. Nominé aux Oscars, il voit sa partenaire triompher en 1960. Vedette hollywoodienne Laurence Harvey décide de rester à Hollywood où il tourne l’épopée de John Wayne Alamo, la comédie Vénus en Vison auprès d’Elizabeth Taylor, le film d’aventure Anna et les Maoris avec Shirley Mac Laine puis des films psychologiques où il montre l’étendue de son talent dans Été et Fumée d’après Tennessee Williams, La Rue chaude d’Edward Dmytryk et Un Crime dans la Tête où victime d'un lavage de cerveau, il projette de tuer le président des États-Unis. Changeant de registre, il est l’amant éperdu de la jolie serveuse Kim Novak dans L’Ange pervers. Il se lance dans la réalisation avec le drame policier La Cérémonie qu’il tourne en Espagne avec Sarah Miles. Devenu une des figures phares du cinéma des sixties, il affronte Paul Newman dans L’Outrage, remake de Rashomon par Martin Ritt, Julie Christie dans Darling de John Schlesinger, Daliah Lavi dans L’Espionne au nez froid, Vanessa Redgrave dans La Charge de la Brigade légère et Mia Farrow dans Maldonne pour un espion. Il termine le film que ne peut achever Anthony Mann. Il se contente ensuite d’apparitions dans La Bataille de Rome de Robert Siomak, Rebus avec Ann-Margret et WUSA avec Paul Newman et Joan Woodward. Un curieux parcours marital En 1968, Laurence épouse Joan Perry, la veuve du magnat du cinéma Harry Cohn. Le mannequin britannique Paulene Stone donne naissance à leur fille Domino en 1969 alors qu'il était encore marié à Perry. Harvey et Stone se marient et Harvey adopte Sophie Norris, la fille du précédent mariage de Paulene. Gros fumeur et buveur, Harvey est décédé à l'âge de 45 ans d' un cancer de l'estomac à Hampstead, au nord de Londres, le 25 novembre 1973. Sa fille Domino décédé à 35 ans en 2005 d’une overdose repose à ses côtés dans le cimetière de Santa Barbara. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Margaret Leighton |
1948 : House of Darkness d’Oswald Mitchell 1948 : Le Déserteur (Man on the Run) de Lawrence Huntington 1948 : Au Temps des Valses (The Dancing Years) d’Harold French 1949 : The Man from Yesterday d’Oswald Mitchell 1949 : Landfall de Ken Annakin 1950 : Othello (Othello) de Kevin Sheldon (tv) 1950 : La Rose noire (The Black Rose) d’Henry Hathaway 1950 : La Route du Caire (Cairo Road) de David MacDonal 1951 : Le Mur de la Mort (There Is Another Sun) de Lewis Gilbert 1951 : The Scarlet Thread de Lewis Gilbert 1952 : A Killer Walks de Ronald Drake 1952 : I Believe in You de Basil Dearden 1953 : Comme il vous plaira (As You Like It) de Peter Ebert (tv) 1953 : Week-end à Paris (Innocents in Paris) de Gordon Parry 1953 : Les Chevaliers de la Table ronde (Knights of the Round Table) de Richard Thorpe 1953 : Les Filles de la Pénombre (Women of Twilight) de Gordon Parry 1954 : Les bons meurent jeunes (The Good Die Young) de Lewis Gilbert 1954 : Richard Cœur de Lion (King Richard and the Crusaders) de David Butler 1954 : Roméo et Juliette (Giulietta e Romeo) de Renato Castellani 1955 : Une fille comme ça (I am a Camera) d’Henry Cornelius 1955 : Les Quatre Plumes blanches (Storm Over the Nile) de Terence Young et Zoltan Korda 1955 : A Month in the Country de Robert Hamer (tv) 1956 : The Bet de Tania Lieven (tv) 1956 : Trois hommes dans un bateau (Three Men in a Boat) de Ken Annakin 1957 : After the Ball de Compton Bennett 1957 : La Vérité sur les Femmes (The Truth About Women) de Muriel Box 1958 : L'Ennemi silencieux (The Silent Enemy) de William Fairchild 1959 : Les Chemins de la haute ville (Room at the Top) de Jack Clayton 1959 : Arthur (Alfred Hitccock presents, Arthur) d’Alfred Hitchcock 1960 : La Patrouille égarée (The Long and the Short and the Tall) de Leslie Norman 1960 : Expresso Bongo de Val Guest 1960 : Alamo (The Alamo) de John Wayne 1960 : La Vénus au vison (BUtterfield 8) de Daniel Mann 1961 : Anna et les Maoris (Two Loves) de Charles Walters 1961 : Été et Fumées (Summer and Smoke) de Peter Glenville 1962 : La Rue chaude (Walk on the Wild Side) d’Edward Dmytryk 1962 : Les Amours enchantées (The Wonderful World of the Brothers Grimm) de George Pal 1962 : Un crime dans la tête (The Manchurian Candidate) de John Frankenheimer 1963 : Citoyen de nulle part (A Girl Named Tamiko) de John Sturges 1963 : Le Deuxième Homme (The Running Man) de Carol Reed 1963 : La Cérémonie (en) (The Ceremony) de Laurence Harvey 1964 : L'Ange pervers (Of Human Bondage) de Ken Hughes 1964 : L'Outrage (The Outrage) de Martin Ritt 1965 : Darling (Darling) de John Schlesinger 1965 : Les Chemins de la puissance (Life at the Top) de Ted Kotcheff 1966 : L’Espionne au Nez froid (The Spy with a Cold Nose) de Daniel Petrie 1967 : Le Crime était presque parfait (Dial M for Murder) de John Llewellyn Moxey (tv) 1968 : The Winter's Tale de Frank Dunlop 1968 : Maldonne pour un espion (A Dandy in Aspic) d’Anthony Mann et Laurence Harvey 1968 : Le Dernier des Romains (Kampf um Rom I) de Robert Siodmak 1969 : Pour la conquête de Rome (Kampf um Rom II, Der Verrat) de Robert Siodmak 1969 : Rebus (El crimen también juega) de Nino Zanchin 1969 : L'Assoluto naturale de Mauro Bolognini 1969 : Un Beatle au Paradis (The Magic Christian) de Joseph McGrath 1969 : Tchaïkovski (Chaykovskiy) d’Igor Talankin 1970 : The Deep d’Orson Welles 1970 : WUSA (WUSA) de Stuart Rosenberg 1972 : La Fuite vers le Soleil (Escape to the Sun) de Menahem Golan 1972 : Petite Fille perdue (The Caterpillar) de Timothy Galfas & Jeannot Szwarc (tv) 1973 : Terreur dans la nuit (Night Watch) de Brian G. Hutton 1973 : Vérité et Mensonge (F for Fake) d’Orson Welles 1974 : Welcome to Arrow Beach de Laurence Harvey Filmographie de Laurence HARVEY | |
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