Richard HARRIS | ||
Acteur et chanteur irlandais | ||
Serviteur fidèle au free cinema et à la scène londonienne, ce fougueux irlandais a illustré aussi bien un cinéma d’action viril et spectaculaire que des auteurs intellectuels ou anticonformistes comme Michelangelo Antonioni ou Lindsay Anderson. Cinquième des neuf enfants d’un meunier irlandais, Richard Saint-John Harris est né le 1er octobre 1930 à Limerick. Plus attiré par le sport que par les études, il pratique le rugby jusqu'à ce que la tuberculose mette fin à ses rêves de carrière sportive. Il s’installe à Londres et étudie l’art au conservatoire de musique et d'art dramatique de Londres, avant de faire ses débuts sur scène en 1956. Des personnages virils Richard Harris fait des débuts fracassants au théâtre dans The Quare Fellow de Brendan Behan dans une mise en scène audacieuse de Joan Littlewood au Theatre Workshop. Avec une alternance de grognements et de murmures, l’acteur impose un style particulier qui sera sa marque de fabrique. L’apprenti acteur passe près d’une décennie sur les planches pour apprendre son métier et devient célèbre avec le rôle de Dangerfield dans l’adaptation sulfureuse de The Ginger Man d’après Philip Wiseman. Il apparaît pour la première fois au cinéma dans Alive and kicking de Cyril Frankel. Remarqué pour son attitude virile et athlétique, il joue des personnages de marin dans Cargaison dangeureuse avec Gary Cooper et Charlton Heston et de militaires dans L’Épopée dans l’Ombre avec James Cagney, Les Combattants de la nuit avec Robert Mitchum sur un groupe de volontaires de l’IRA, Patrouille perdue avec Laurence Harvey et Richard Todd, Les Canons de Navarone avec Gregory Peck et Les Révoltés du Bounty avec Marlon Brando qui entra$ine une brouille à cause du comportement capricieux de la star. Entre action et films d'auteurs intellos Richard Harris accède au rang de star internationale en incarnant un mineur de fond qui devient un joueur de rugby brutal et égocentrique dans Le Prix d'un homme de Lindsay Anderson pour lequel il obtient le prix d’interprétation à Cannes. Dès lors, l’acteur va alterner des films d’action basés sur son image virile comme Major Dundee de Sam Peckinpah et des drames psychologiques comme l’intellectuel Le Désert rouge de Michelangelo Antonioni. Plus étonnant, il fait admirer ses talents de chanteur dans la comédie musicale Camelot qui triomphe à Broadway et où il joue le roi Arthur. Il reprend le rôle dans l’adaptation cinématographique qu’en fait Peter Glenville. Il enregistre plusieurs albums de musique dont A Tramp Shining qui comprend le tube MacArthur Park, suivi d’un deuxième album The Yard went on forever. De Cromwell à Dumbledore Richard Harris continue à briller dans Hawaii de George Roy Hill, Traître sur commande de Martin Ritt et surtout Un Homme nommé Cheval, une épopée pleine de sauvagerie où il incarne un aristocrate anglais capturé par des Amérindiens. Il offre une prestation exceptionnelle en Cromwell aux côtés d’Alec Guinness en Charles Ier. Mais son goût prononcé pour l'alcool et la drogue nuit à sa santé et à sa carrière et il doit se contenter de rôles secondaires dans des productions commerciales comme La Rose et la Flèche, Le Pont de Cassandra, Orca, Les Oies sauvages ou Tarzan l’homme singe version John Derek. Après une cure de désintoxication, Richard Harris renoue avec le cinéma dans des personnages hauts en couleurs de vieux sages irlandais dans The Field de Jim Sheridan, de colons britanniques dans le poignant film anti-apartheid Pleure, Ô pays bien-aimé et des rôles de méchants dans Impitoyable de Clint Eastwood, Jeux de guerre, Gladiator pour retrouver une deuxième jeunesse avec le rôle d’Albus Dumbledore dans les deux premières adaptations d’Harry Potter de J.K. Rowling. Richard Harris a été marié de 1957 à 1969 avec Elizabeth Rees-Williams, la mère de ses trois fils, les acteurs Jared et Jamie Harris et le réalisateur Damian Harris. Il s’est remarié avec l’actrice américaine Ann Turkel mais cette nouvelle union se conclue par un divorce en 1982. Fervent partisan de l’Armée républicaine irlandaise provisoire et vaillant supporter de l’équipe de rugby de Lemmerick, Richard Harris décède à Londres à l’âge de 72 ans le 25 octobre 2002 de la maladie d’Hodgkin. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Lindsay Anderson |
1958 : Alive and Kicking de Cyril Frankel 1958 : L'Épopée dans l'ombre (Shake Hands with the Devil) de Michael Anderson 1959 : Cargaison dangereuse (The Wreck of the Mary Deare) de Michael Anderson 1960 : Les Combattants de la nuit (The Night Fighters) de Tay Garnett 1961 : Les Canons de Navarone (The Guns of Navarone) de Jack Lee Thompson 1961 : La Patrouille égarée (The Long ans the Short and the Tall) de Leslie Norman 1962 : Les Révoltés du Bounty (Mutiny on the Bounty) de Lewis Milestone 1963 : Le Prix d'un homme (This Sporting Life) de Lindsay Anderson 1964 : Le Désert rouge (Il Deserto rosso) de Michelangelo Antonioni 1965 : Les Héros de Télémark (The Heroes of Telemark) d'Anthony Mann 1965 : Major Dundee (Major Dundee) de Sam Peckinpah 1966 : Hawaï (Hawaii) de George Roy Hill 1966 : La Bible (The Bible, In the Beginning) de John Huston 1967 : Opération Caprice (Caprice) de Frank Tashlin 1967 : Camelot (Camelot) de Joshua Logan 1969 : Un homme nommé Cheval (A man called horse) d'Elliot Silverstein 1970 : Cromwell (Cromwell) de Ken Hughes 1970 : Traître sur commande (The Molly Maguires) de Martin Ritt 1971 : Le Convoi sauvage (Man in the Wilderness) de Richard C. Sarafian 1971 : Bloomfield (Bloomfield) de Richard Harris 1973 : Le Shérif ne pardonne pas (The Deadly Trackers) de Barry Shear 1974 : Refroidi à 99% (99 and 44/100% Dead) de John Frankenheimer 1974 : Terreur sur le Britannic (Juggernaut) de Richard Lester 1976 : Echoes of a Summer de Don Taylor 1976 : La Revanche d'un homme nommé Cheval (The Return of a Man Called Horse) I Kershner 1976 : La Rose et la Flèche (Robin and Marian) de Richard Lester 1976 : Le Pont de Cassandra (The Cassandra Crossing) de George Pan Cosmatos 1977 : Orca (Orca) de Michael Anderson 1978 : Les Oies sauvages (The Wild Geese) d’Andrew V. McLaglen 1979 : Danny Travis, le Justicier (The Last Word) de Roy Boulting 1979 : Le Putsch des mercenaires (A Game for Vultures) de James Fargo 1981 : Au-delà de cette limite... (Your Ticket is no longer valid) de George Kaczender 1981 : Tarzan, l'homme singe (Tarzan, the ape man) de John Derek 1982 : Highpoint de Peter Carter 1983 : Le Triomphe d'un homme nommé cheval (Triumphs of a Man Called Horse) de J. Hough 1984 : Martin's Day d’Alan Gibson 1988 : Trappola diabolica de Bruno Mattei 1988 : Maigret (Maigret) de Paul Lynch (tv) 1990 : The Field (The Field) de Jim Sheridan 1992 : Impitoyable (Unforgiven) de Clint Eastwood 1992 : Jeux de guerre (Patriot Games) de Phillip Noyce 1993 : Deux drôles d'oiseaux (Wrestling Ernest Hemingway) de Randa Haines 1993 : Le Gardien des Esprits (Silent Tongue) de Sam Shepard 1994 : Abraham (Abraham) de Joseph Sargent (tv) 1995 : Pleure ô pays bien-aimé (Cry the Beloved Country) de Darrell James Roodt 1996 : Trojan Eddie de Gillies MacKinnon 1996 : Smilla (Smilla's Sense of Snow) de Bille August 1997 : Notre-Dame de Paris (The Hunchback) de Peter Medak (tv) 1998 : Le Barbier de Sibérie (Sibirskiy tsiryulnik) de Nikita Mikhalkov 1999 : Un homme parmi les lions (To Walk With Lions) de Carl Schultz 1999 : Grizzly Falls de Stewart Raffill 2000 : Gladiator (Gladiator) de Ridley Scott 2001 : Harry Potter à l'école des sorciers (HP and the Philosopher's Stone) de Chris Columbus 2002 : My Kingdom (My Kingdom) de Don Boyd 2002 : La Vengeance de Monte Cristo (The Count of Monte Cristo) de Kevin Reynolds 2002 : Jules César (Julius Caesar) d'Uli Edel (tv) 2002 : L'apocalypse selon St Jean (San Giovanni, l’Apocalisse) de Raffaele Mertes (tv) 2002 : Harry Potter et la Chambre des secrets (HP and the Chamber of Secrets) de C.Columbus Filmographie de Richard HARRIS | |
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