William HAINES | ||
Acteur américain | ||
Né le 2 janvier 1900 à Staunton, en Virginie, de George Haines, fabricant de cigares et Laura Matthews, William Haines quitte la vie familiale nombreuse alors qu’il est encore adolescent. Installé à New York, il remporte le concours New Faces of 1922 parrainé par Samuel Goldwyn Co. et obtient un contrat transféré à MGM lors de la fusion de l’entreprise. L’autre gagnant du concours est Eleanor Boardman. Doté d’un physique ombrageux mais athlétique, il double l’acteur House Peters dans Un Drame en Polynésie de Raoul Walsh. Il quitte pour peu de temps la MGM pour la Columbia, le temps d’obtenir un beau succès populaire dans The Midnight Express. Il rencontre son partenaire Jimmie Shields à New York en 1926 au cours d’une tournée promotionnelle. Vedette du muet Si sa carrière cinématographique a commencé lentement, William Haines est, à la fin de la période du muet, régulièrement désigné comme le numéro un du box-office masculin. On trouve à son palmarès de grands réalisateurs comme Victor Sjöström pour La Tour des Mensonges, Edmund Goulding pour Poupées de théâtre, George W. Hill pour Tell it to the Marines ou James Cruze pour Excess Bagage et La Tournée du grand Duke. Il connaît ses plus gros succès avec Little Annie Rooney mettant en vedette Mary Pickford, et Show People de King Vidor avec Marion Davies . Il est également devenu rapidement ami avec un certain nombre de contemporains tels que Joan Crawford et Marion Davies, dont la renommée éclipsait la sienne. En raison de sa grande amitié avec Polly Moran, on lui prête longtemps une liaison capable de masquer ses vrais penchants. Il devient aussi l’ami de personnalités d’Hollywood réputés gays, telles que les designers Orry-Kelly et Cary Grant. Bill talks Sa carrière s’évanouit rapidement au début des années 1930. Il passe assez bien l’épreuve du parlant dans le film Alias Jimmy Valentine. Il est obligé de prendre des leçons d’élocution pour le film et compare la venue du son à «la découverte du clap dans un couvent». Son premier film parlant, Navy Blues sort l’année suivante. Il a joué dans Way Out West en 1930 sous la direction de Fred Niblo, puis À nous les Millions de Sam Wood et Just a Gigolo de Jack Conway. L’édition 1930 de Quigley Poll, une enquête auprès des exploitants de films, a classé Haines au premier rang des attractions du pays mais le puritanisme ambiant aura raison de son statut de vedette. Après la Grande Dépression et une répression sévère contre l’immoralité symbolisée par le fameux Code Hays, le magnat de la MGM Louis B. Mayer insiste pour que Haines quitte son amant Jimmie Shields et épouse publiquement une femme. Haines refuse et est renvoyé. Une carrière de designer Après sa retraite involontaire, il entame une carrière fructueuse et prolifique de plusieurs décennies en tant que décorateur d’intérieur. Parmi ses clients figurent Carole Lombard, Claudette Colbert et M. et Mme Fredric March, entraînant une œuvre majeure pour Jack L. Warner et les Bloomingdales, et aboutissant à la rénovation de la résidence de l’ambassadeur américain à Londres. Bien que Haines ait été assez ouvert sur son homosexualité et ait diverti de nombreux groupes gays d’Hollywood, y compris George Sugar et Clifton Webb, son histoire est absente de nombreuses histoires de l’époque. Haines et Shields sont restés un couple pendant 50 ans, Joan Crawford les a appelés «le couple marié le plus heureux à Hollywood». William Haines succombe après une longue maladie le 26 décembre 1973. Près de trois mois après sa mort, son partenaire de longue date, Jimmie Shields, le cœur brisé, se suicide avec une overdose de somnifères. Les rares rediffusions de ses films montrent un acteur sobre, sympathique et enjoué. De quoi garder un bon souvenir de William Haines dans un coin de sa tête de cinéphile. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Madge Evans |
1922 : Brothers under the Skin d’E. Mason Hopper 1923 : Ames à vendre (Souls for sales) de Rupert Hughes 1923 : La Sagesse des trois vieux fous (Three wise Fools) de King Vidor 1923 : Amours de Reine (Three Weeks) d’Alan Crosland 1924 : Silence sacré (True as steel) de Rupert Hughes 1924 : L’express de minuit (The Midnight Express) de George W. Hill 1924 : Les Parvenus (The Gaiety Girl) de King Baggot 1924 : La femme de Don Juan (Wine of Youth) de King Vidor 1924 : Circé l’enchanteresse (Circe the Enchantress) de Robert Z. Leonard 1924 : Petite madame (So this is Marriage) d’Hobart Henley 1924 : La Femme du Centaure (The Wife of the Centaur) de King Vidor 1924 : A fool and his money d’Erle C. Kenton 1924 : Who cares ? de David Kirkland 1925 : The Denial d’Hobart Henley 1925 : Une Femme sans mari (A Slave of Fashion) d’Hobart Henley 1925 : Fighting the Flames de B. Reeves Eason 1925 : La Tour des mensonges (The Tower of Lies) de Victor Sjöström 1925 : La petite Annie Rooney (Little Annie Rooney) de William Beaudine 1925 : Poupée de théâtre (Sally, Irene and Mary) d’Edmund Goulding 1925 : Micky (mike) de Marshall Neilan 1926 : The thrill Hunter d’Eugene de Rue 1926 : Les Sentiers du souvenir (Memory Lane) de John M. Stahl 1926 : Tom, champion du stade (Brown of Harvard) de Jack Conway 1926 : Mrs. Wiggs of the Cabbage Patch de King Baggot 1926 : Marine d’abord (Tell it to the Marines) de George W. Hill 1926 : Ah ! le beau Voyage (A little Journey) de Robert Z. Leonard 1926 : Slide, Kelly, slide d’Edward Sedgwick 1927 : Le Temps des Cerises (Spring Fever) d’Edward Sedgwick 1927 : L’Irrésistible (West Point) d’Edward Sedgwick 1927 : La Boule blanche (The smart Set) de Jack Conway 1928 : Tu te vantes (Telling the World) de Sam Wood 1928 : Le Fardeau (Excess Baggage) de James Cruze 1928 : Mirages (Show People) de King Vidor 1928 : Jimmy le mystérieux (Alias Jimmy Valentine) de Jack Conway 1929 : La Tournée du grand Duke (The Duke steps out) de James Cruze 1929 : Un Homme (A Man’s Man) de James Cruze 1929 : Coureur (Speedway) d’Harry Beaumont 1929 : Les Bleus de la Mer (Navy Blues) de Clarence Brown 1929 : Mademoiselle, écoutez-moi donc! (The Girl said no) de Sam Wood 1930 : Le Metteur en scène (Free and easy) d’Edward Sedgwick 1930 : Way out West de Fred Niblo 1930 : La Bande fantôme (Remote Control) de Malcolm St. Clair & Nick Grinde 1930 : A Tailor made man de Sam Wood 1931 : C’est mon Gigolo (Just a Gigolo) de Jack Conway 1931 : À nous les millions ! (New Adventures of Get Rich Quick Wallingford) de Sam Wood 1932 : Are you listening ? de Harry Beaumont 1932 : Une Vie trépidante (Fast Life) d’Harry A. Pollard 1934 : Rien que nous deux (Young and beautiful) de Joseph Santley 1934 : The Marines are coming de David Howard Filmographie de William HAINES | |
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