Larry HAGMAN
 Acteur et réalisateur américain
Larry Hagman aura du patienter cinquante ans avant d’être mondialement connu pour le personnage de J.R. Ewing dans la saga Dallas. En dehors de ce rôle emblématique, l’acteur n’est jamais parvenu à trouver un autre rôle marquant et ses réalisations restent assez confidentielles.
Larry Martin Hagman est né le 21 septembre 1931 à Fort Worth, au Texas. Fils de l’avocat Benjamin Hagman et de la chanteuse d’opéra Mary Martin, il connaît une jeunesse cabossée. Son père quitte le foyer alors qu’il a deux ans et divorce en 1936. Sa mère le confie à sa grand-mère maternelle pour poursuivre une carrière d’actrice et de cantatrice. Son aïeule décède lorsque Larry a douze ans et il fréquente plusieurs pensionnats où il se démarque par son indiscipline et ses renvois.
Jouant et chantant sur scène
En 1940, la mère de Larry Hagman épouse l’acteur Richard Halliday et donne naissance à leur fille, Heller, l'année suivante. Larry suit sa scolarité à l’académie militaire Black-Foxe Military Institute puis brièvement dans un pensionnat de Weatherford dans le Vermont où il obtient son diplôme de fin d’études. Il rejoint sa mère à New York et prend des cours de théâtre. Mary Martin lui obtient un petit rôle dans une opérette à Londres et le débutant reste cinq ans en Angleterre. Il joue pendant tout un an dans South Pacific auprès de sa mère et s’engage en 1952 dans l’armée de l’air américaine avant de revenir à New York. Il apprend la danse et le théâtre au Bard College de New York pendant un an. Il travaille comme assistant de production dans la compagnie de Margo Jones à Dallas et enchaîne les productions scéniques à New York comme La Mégère apprivoisée et de nombreuses comédies musicales avec le St. John Terrell’s Music Circus. Il fait ses premières apparitions à la télévision à partir de 1957 dans la série policière Saturday Lost, la série d’aventures Sea Hunt avec Lloyd Bridges et la série médicale Diagnosis Unknown. Il obtient de petits rôles au cinéma en 1964 dans le western spaghetti Sept contre la Mort, Ensign Pulver de Joshua Logan, la suite de Mister Roberts et Point Limite de Sidney Lumet, drame politique typique de la guerre froide aux côtés d'Henry Fonda et comme officier de l’USS Cassidy dans Première Victoire d’Otto Preminger. Il fait partie du Groupe de Sidney Lumet dont l’action se situe en 1933 au moment de la prise de pouvoir nazie.
De Jeannie à Dallas
En 1965, Larry Hagman est choisi pour incarner le capitaine de l'Air Force Anthony Nelson, dans sitcom I Dream of Jeannie auprès de Barbara Eden. Les tournages durent jusqu’en 1970. Il tourne parallèlement des épisodes de Ma Sorcière bien-aimée ou Mon Martien préféré. Il s’essaie à la mise en scène sur trois épisode de Jeannie de mes rêves et deux de The Good Life. Il signe sa seule réalisation pour le grand écran Attention au Blob ! en 1972, un remake d’un des premiers films de Steve McQueen avec Robert Walker Jr en vedette. Il y joue le rôle secondaire de Young Hobo. À 48 ans, Larry Hagman trouve enfin le rôle de sa vie, celui de l’abominable J. R. Ewing, modèle de perversion et de cruauté dans la série Dallas. Triomphe planétaire, la série s’étend de 1978 à 1991 et fait l’objet de plusieurs téléfilms indépendants Dallas, quand tout a commencé en 1986, Dallas le retour de J.R. en 1996, Dallas, la guerre des Ewing en 1998 et 17 épisodes en 2012-2013. Pour cinq d’entre eux, il retrouve Barbara Eden. Accaparé par la série, il ne tourne que de rares téléfilms comme Le troisième Jumeau d’après le roman de Ken Follett. Pour le grand écran, il est Dick Benson dans S.O.B. de Blake Edwards, Jack Jones impliqué dans l’affaire du Watergate dans Nixon d’Oliver Stone et le gouverneur Fred Picker dans Primary Colors de Mike Nichols avec John Travolta et Emma Thompson en clones des Clinton.
Victime de ses excès
Larry Hagman est également un chanteur et musicien. Il a enregistré des disques auprès de sa mère dans les années cinquante, écrit et interprété le single Ballad of the Good Luck Charm en 1980 et parrainé des festivals country en Europe. En 1954, Larry Hagman a épousé Maj Axelsson, décédée le 31 mai 2016 à Los Angeles. Ils ont eu deux enfants, Heidi Kristina en 1958 et Preston en 1962. Résidents de longue date de Malibu, en Californie, ils ont ensuite déménagé à Ojai. L’acteur a commis quelques excès de drogues découvertes auprès de ses amis David Crosby ou Jack Nicholson. En 1995, Hagman a subi une greffe de foie qui lui a sauvé la vie après avoir été diagnostiqué d'un cancer du foie, probablement provoqué par une consommation excessive d'alcool pendant près de 40 ans. En 2001, il publie son autobiographie intitulée Hello Darlin': Tall (and Absolutely True) Tales About My Life. En juin 2011, il déclare souffrir d'un cancer de la gorge. Larry Hagman est décédé le 23 novembre 2012 à l'hôpital Medical City Dallas de Dallas, à la suite de complications d'une leucémie myéloïde aiguë. "Il est mort entouré de ses proches. Ce fut un décès paisible, comme il l'avait souhaité" commentent les communiqués de presse. Larry Hagman reste l'un des méchants les plus appréciés de la télévision.


FILMOGRAPHIE :

Avec Mary Martin
1964 : Sept contre la mort (Sette contro la morte) de Paolo Bianchini & Edgar G. Ulmer
1964 : Les Gags de la Marine (Ensign Pulver) de Joshua Logan
1964 : Point limite (Fail-Safe) de Sidney Lumet
1965 : Première Victoire (In Harm's Way) d’Otto Preminger
1966 : Le Groupe (The Group) de Sidney Lumet
1970 : Up in the Cellar de Theodore J. Flicker
1971 : L'Homme sans frontière (The Hired Hand) de Peter Fonda
1972 : Attention au blob ! (Beware! The Blob) de Larry Hagman
1973 : Antonio (Wheels to Hell) de Claudio Guzman
1974 : Stardust (Stardust) de Michael Apted
1974 : Harry et Tonto (Harry and Tonto) de Paul Mazursky
1976 : Ambulances tous risques (Mother, Jugs & Speed) de Peter Yates
1976 : Le Bus en folie (The Big Bus) de James Frawley
1976 : L'aigle s'est envolé (The Eagle Has Landed) de John Sturges
1977 : Checkered Flag or Crash d’Alan Gibson
1978 : Superman (Superman) de Richard Donner
1980 : Dallas (Dallas) de Robert Day
1981 : S.O.B. (S.O.B.) de Blake Edwards
1981 : Jag rodnar de Vilgot Sjöman
1995 : Nixon (Nixon) d'Oliver Stone
1998 : Primary Colors (Primary Colors) de Mike Nichols
2010 : Le Vol du Cygne (The Flight of the Swan) de Nikos Tzimas

Télévision :
1958 : The Outcasts of Poker Flats de Paul Stanley
1963 : The Silver Burro de Ray Milland
1965 : Jinny de mes Rêves (I dream of Jeannie) de Sidney Sheldon
1969 : Three's a Crowd d’Harry Falk
1970 : Dan August (Dan August) de Robert Day
1971 : Opération Oméga (Vanished) de Buzz Kulik
1971 : Les Hurlements de la Forêt (A Howling in the Woods) de Daniel Petrie
1972 : Getting Away from It All de Lee Philips
1972 : Sans issue (No Place to Run) de Delbert Mann et John Badham
1973 : Applause de Ron Field & Bill Foster
1973 : Un Camion en or massif (The Alpha Caper) de Robert Michael Lewis
1973 : Blood Sport (Blood Sport) de Jerrold Freedman
1973 : What Are Best Friends For? de Jay Sandrich
1974 : Sidekicks de Burt Kennedy
1975 : Sarah T. (Sarah T. Portrait of a Teenage Alcoholic) de Richard Donner
1976 : The Return of the World's Greatest Detective de Dean Hargrove
1977 : Femme battue (Intimate Strangers) de John Llewellyn Moxey
1978 : Le Secret du Président (The President's Mistress) de John Llewellyn Moxey
1978 : Last of the Good Guys de Theodore J. Flicker
1978 : Double Vie (A Double Life) de Daniel Haller
1979 : Police Story: A Cry for Justice de Bob Kelljan
1982 : La Belle et l’Hélico (Deadly Encounter) de William A. Graham
1986 : Dallas, Quand tout a commencé... (Dallas: The Early Years) de Larry Elikann
1996 : Dallas, Le Retour de J.R. (Dallas, The Return of J. R.) de Leonard Katzman
1997 : Staying Afloat d’Éric Laneuville
1997 : Le Troisième Jumeau (The Third Twin) de Tom McLoughlin
1998 : Dallas, La Guerre des Ewing (Dallas, The War of Ewings) de Larry Hagman


Filmographie de Larry HAGMAN
 
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