Kay FRANCIS
 Actrice américaine
Après une brève période sur Broadway, à la fin des années 1920, elle s’est lancée dans une carrière cinématographique fructueuse et va atteindre les sommets entre 1930 et 1936 où elle va être la vedette préférée des studios Warner et l’actrice américaine la mieux payée.
Francis est né Katharine Edwina Gibbs à Oklahoma City, le 13 Janvier, 1905. Ses parents, Joseph Sprague Gibbs et sa femme l’actrice et chanteuse Katharine Clinton Francis, s’étaient mariés en 1903 mais alors que la future Kay n’est âgée que de quatre ans, Joseph quitte le domicile familial.
Une diva de tempérament
La jeune Kay est souvent sur la route avec sa mère, et fréquente des écoles catholiques. Elle s’inscrit à quinze ans dans une école de secrétariat à New York, se fiance à 17 ans et épouse James Dwight Francis en décembre 1922. Au printemps de 1925, Kay se rend à Paris pour obtenir un divorce. Elle décide de suivre les traces de sa mère et de tenter sa chance sur les scènes newyorkaises. Elle fait ses débuts à Broadway dans une adaptation moderne d’Hamlet. Commence une fleurissante carrière où elle va multiplier actions d’éclats, idylles tapageuses, caprices de star et agrandir la liste des poisons du box-office établie par la Warner qui ne se génera pas d’encaisser cependant les bénéfices de la sympathie du public pour la diva de tempérament qu’est Kay Francis.
Les débuts à la Paramount
Kay Francis apparaît en 1928 dans Elmer le Grand à Broadway, un spectacle écrit par Ring Lardner et produit par George M. Cohan. Sa performance est remarquée et on lui fait passer un bout d’essai auprès de Walter Huston pour Ces messieurs de la presse. L’année suivante, elle joue les pimbêches pour les débuts des Marx Brothers au cinéma dans Noix de Coco. À cette époque, les studios de cinéma ont commencé leur exode de New York vers la Californie, et de nombreux acteurs de Broadway sont sollicités pour partir à Hollywood. Kay donnera la réplique à beaucoup d’entre eux comme Ann Harding, Aline MacMahon, Barbara Stanwyck, Helen Twelvetrees, Humphrey Bogart ou Leslie Howard. Elle signe un contrat avec la Paramount. Dans ses premiers films, elle a souvent pour partenaire William Powell comme dans Jewel Robbery ou Voyage sans retour. Elle tourne pas moins de six à huit films par an, soit un total de 21 films entre 1929 et 1931. Malgré un léger défaut de prononciation qui lui vaut le sobriquet de Wavishing Kay Fwancis, elle va rapidement gravir les échelons et prendre la vitesse supérieure en quittant la Paramount pour la Warner. Elle tourne Girls about Town sous la direction de George Cukor, Cynara de King Vidor, Mandalay de Michael Curtiz et deux films de Frank Borzage, Sur du Velours et Bureau des Épaves. Kay excelle dans les rôles de femmes élégantes marquées par le destin, non sans une certaine grandiloquence comme dans Mary Stevens, La Femme traquée, My Bill, Secrets d’une Actrice ou Caprice d’un soir. Elle fait un dernier détour à la Paramount pour tourner Haute Pègre d’Ernst Lubitsch, un joyau d’humour noir face à Herbert Marshall. De 1932 à 1936, Francis est la reine incontestée de la Warner Bros et la personnalité la mieux payée d’Hollywood.
Une vie amoureuse agitée
Kay Francis épouse le scénariste-réalisateur John Meehan à New York, mais peu de temps après son arrivée à Hollywood, elle a une liaison avec l’acteur et producteur Kenneth MacKenna, qu’elle épouse en janvier 1931. Lorsque la carrière hollywoodienne de MacKenna sombre, ils divorcent en 1934. En tout, Kay Francis s’est mariée cinq fois. Ses carnets, conservés dans une collection à l’Université de Wesleyan , brossent le tableau d’une femme dont la vie personnelle était souvent dans le désarroi. À l’écran, elle représente au contraire la droiture et l’élégance. Elle passe allègrement d’un registre à l’autre, interprétant la maîtresse d’un ganster dans King of the Underworld avec Humphrey Bogart, la marraine richissime et fantasque de La Marraine de Charley, la compagne de Randolph Scott dans le western Les Daltons arrivent. Mais elle est insatisfaite de la tournure de sa carrière et commence à ouvertement se quereller avec ses employeurs. La réplique des studios est sanglante et la star est vite rétrogradée au rang de faire-valoir.
Au rang de poison
Pendant la guerre, Kay Francis fait du bénévolat et participe à des tournées. Malgré le succès du film de propagande guerrier, Quatre filles dans une jeep, elle ne rertrouve plus de rôles après guerre. Elle fait les petits studios comme Poverty Row et Monogram Pictures. Elle déclare dans un style vengeur : "Le spectacle c’est ma vie ... Tant qu’ils me paient mon salaire, ils peuvent me donner un balai et je vais balayer la scène. Je ne m’en fous. Je veux l’argent..." Elle trouve une petite compensation sur les planches. Sa santé est déclinante, aggravée par un accident domestique en 1948 qui la pousse à quitter le monde du spectacle. En 1966, on lui diagnostique un cancer du sein et elle subit une mastectomie. En vain, le cancer progresse et Kay Francis meurt le 26 août 1968, à l’âge de 63 ans. Souvent considérée comme une enquiquineuse à cause de son franc parler et ses déclarations tapageuses, elle conserve aujourd’hui l’image de la femme chic et sophistiquée telle que la révait Hollywood pendant la Grande Dépression.


FILMOGRAPHIE :

Avec George Brent
et Frank Borzage
1929 : Gentlemen of the Press de Millard Webb
1929 : Illusion de Lothar Mendes
1929 : The Marriage Playground de Lothar Mendes
1929 : Noix de coco (The Cocoanuts) de Robert Florey et Joseph Santley
1929 : La Danseuse de corde (Dangerous Curves) de Lothar Mendes
1930 : Sous le Maquillage (Behind the Make-Up) de Robert Milton et Dorothy Arzner
1930 : La Rue de la Chance (Street of Chance) de John Cromwell
1930 : Paramount on Parade d’Edmund Goulding
1930 : A Notorious Affair de Lloyd Bacon
1930 : Passions Flowers de William C. DeMille
1930 : For the Defense de John Cromwell
1930 : Raffles, gentleman cambrioleur (Rafles) de George Fitzmaurice
1931 : Let's Go Native de Leo McCarey
1931 : Le Rebelle (The Virtuous Sin) de George Cukor et Louis J. Gasnier
1931 : Scandal Sheet de John Cromwell
1931 : Monsieur des Dames (Ladies' Man) de Lothar Mendes
1931 : The Vice Squad de John Cromwell
1931 : Transgression d’Herbert Brenon
1931 : Mains Coupables (Guilty Hands) de W.S. Van Dyke
1931 : Vingt-quatre heures (24 Hours) de Marion Gering
1931 : Girls About Town de George Cukor
1932 : Strangers in Love de Lothar Mendes
1932 : L’Homme que l’on desire (Man Wanted) de William Dieterle
1932 : Jewel Robbery de William Dieterle
1932 : Voyage sans retour (One way passage) de Tay Garnett
1932 : Haute pègre (Trouble in Paradise) de Ernst Lubitsch
1932 : Cynara (I was faithful) de King Vidor
1932 : La Porte des Rêves (The Keyhole) de Michael Curtiz
1933 : Mary Stevens (Mary Stevens, M.D.) – de Lloyd Bacon
1933 : Rhapsodie amoureuse (Storm at Daybreak) de Richard Boleslawski
1933 : J’aimais une Femme (I Loved a Woman) d'Alfred E. Green
1933 : La Maison de la 56e Rue (The House of 56th Street) de Robert Florey
1934 : Mandalay (Mandalay) de Michael Curtiz
1934 : Le Bar magnifique (Wonder Bar) de Lloyd Bacon et Busby Berkeley
1934 : Mémoires d’un agent britannique (British Agent) de Michael Curtiz
1935 : Sur le velours (Living on velvet) de Frank Borzage
1935 : Bureau des épaves (Stranded) de Frank Borzage
1935 : La Femme traquée (I Found Stella Parish) de Mervyn LeRoy
1936 : Sa Vie secrete (Give me your heart) d’Archie Mayo
1936 : L’Ange blanc (The White Angel) de William Dieterle
1937 : Confession de Joe May
1937 : Stolen Holiday de Michael Curtiz
1937 : First Lady de Stanley Logan
1937 : La Tornade (Another Dawn) – de William Dieterle
1938 : Street of Women d’Archie Mayo
1938 : Chéri (My Bill) de John Farrow
1938 : Les Secrets d’une Actrice (Secrets of an Actress) de William Keighley
1938 : Caprice d'un soir (Comet Over Broadway) de Busby Berkeley
1939 : Hommes sans loi (King of the Underworld) de Lewis Seiler
1939 : Women in the Wind de John Farrow
1939 : L'Autre (In Name Only) de John Cromwell
1940 : La Douce Illusion (It's a Date) de William A. Seiter
1940 : Les Daltons arrivent (When the Daltons Rode) de George Marshall
1940 : Un petit Monde (Little Men) de Norman Z. McLeod
1941 : La Marraine de Charley (Charley's Aunt) d'Archie Mayo
1941 : Quand une Femme s’en mêle (The Feminine Touch) de W.S. Van Dyke
1941 : The Man who lost himself d’Edward Ludwig
1942 : Le Fruit vert (Between Us Girls) de Henry Koster
1942 : Toujours dans mon Cœur (Always in my Heart) de Jo Graham
1943 : Four Jills in a Jeep de William A. Seiter
1945 : Divorce de William Nigh
1945 : L'Aventurière de San Francisco (Allotment Wives) de William Nigh
1946 : Wife Wanted de Phil Karlson


Filmographie de Kay FRANCIS
 
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