Mel FERRER
 Acteur et réalisateur américain
Artiste polymorphe, Mel Ferrer aura, tout au long de sa carrière, impressionné de la pellicule par les deux bouts de l'objectif. Metteur en scène et acteur non dénué de talent, il n'en demeure pas moins que son souvenir restera éternellement lié à celui de la délicate et fragile Audrey Hepburn, à laquelle l'auront attaché près de quinze années de vie commune.
Melchior Gaston Ferrer, dit Mel est né à Elberon dans le New Jersey, le 25 août 1917. Son père, le docteur José María Ferrer , pneumologue réputé est d’origine cubaine tandis que sa mère Irene O’Donohue est la fille d’un courtier en café irlandais. Âgé de 59 ans à sa naissance, son père meurt trois ans plus tard. Le jeune Mel est élevé dans la foi catholique. Il a une sœur cadette Teresa, future rédactrice en chef du Herald Tribune.
Jeune prodige de la mise en scène
Mel Ferrer fait des études dans le lycée privé La Bovée School de New York et fréquente l’université de Princeton pendant deux années au terme desquelles il se consacre au théâtre. Il publie des livres pour enfants sous le titre Tito’s Hats et écrit et met en scène la pièce Awhile to Work qui met en vedette une autre étudiante, Frances Pilchard, qui deviendra sa première épouse en 1937. À 21 ans, il fait ses débuts en tant que danseur de chœur à Broadway dans deux comédies musicales You Never Know et Everywhere I Roam de Cole Porter. Il obtient des premiers rôles dans Kind Lady et Cue for Passion.
Débuts comme réalisateur
Répétiteur de dialogues à la Columbia, il signe un premier film The Girl of the Limberlist et reprend la réalisation de Vendetta commencée par Anthony Mann. Il retourne à Broadway où il interprète Strange Fruit et dirige José Ferrer (sans aucun rapport familial avec lui) dans Cyrano de Bergerac. Avec Gregory Peck, Dorothy McGuire et Joseph Cotten, il fonde La Jolla Playhouse à San Diego. Il travaille comme assistant de John Ford pour Dieu est mort au Mexique et trouve son premier vrai rôle de cinéma dans Frontières invisibles d’Alfred L. Werker où il incarne un noir qui se fait passer pour un blanc. Il dirige Claudette Colbert dans Fureur secrète et LIzabeth Scott pour quelques scènes de Racket de John Cromwell. Il se fait connaître comme rival d’Arthur Kennedy auprès de Marlene Dietrich dans le fameux L’Ange des Maudits de Fritz Lang.
Héros en costumes
Passé à la MGM, Mel Ferrer remplace au pied levé Fernando Lamas dans le rôle du méchant dans Scaramouche, particulièrement remarquable pour un long combat à l'épée entre Mel Ferrer et Stewart Granger. Il devient le séduisant montreur de marionnettes dans Lili, gros succès de Charles Walters auprès de Leslie Caron. Les années cinquante sont une période faste pour l’acteur, très à l’aise dans des rôles en costume comme Henrik, le rival de Cornel Wilde dans Saadia, le roi Arthur dans Les Chevaliers de la Table ronde, le capitaine Alfred Westerman dans Oh Rosalinda, le comte de Chevincourt dans Éléna et les Hommes de Jean Renoir et surtout le prince Bolkonsky dans le flamboyant Guerre et Paix de King Vidor auprès d’Henry Fonda et Audrey Hepburn. Il avait donné la réplique à jeune actrice dans Ondine à Broadway et se sont mariés en 1954. Auparavant, Mel Ferrer a eu deux enfants, Mela et Christopher avec sa deuxième épouse Barbara C. Tripp entre 1940 et 1944 puis deux autres enfants, Pepa Philippa et Mark Young avec Frances Pilchard épousée à nouveau en 1944 jusqu’en 1953.
Un peu partout dans le monde
Vedette internationale, Mel Ferrer tourne Les Vendanges en France, Les Mains d’Orlac en Angleterre, Le Soleil se lève aussi d’Henry King et El Greco en Espagne, Les Lanciers noirs en Italie, Le Corsaire noir en Italie pour finir dans Mille Milliards de Dollars d’Henri Verneuil en France. Il fait partie des trois personnages du film Le Monde, la chair et le diable. Il donne la réplique à Audrey Hepburn dans Mayerling pour la télévision et la dirige dans Vertes demeures, un gros échec. Le couple divorce en 1968. Mel Ferrer est un comédien régulier de la télévision à partir des années soixante. On peut le voir dans des séries comme Columbo, Arabesque ou Falcon Crest et deux mini-séries télévisées, Pierre le Grand et Dream West. Installé à Carpinteria en Californie, Mel Ferrer est décédé d'une insuffisance cardiaque dans une maison de convalescence à Santa Barbara, le 2 juin 2008, à l'âge de 90 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec King Vidor
et Audrey Hepburn
1949 : Frontières invisibles (Lost Boundaries) d'Alfred L. Werker
1950 : Lit de Roses (Born to Be Bad) de Nicholas Ray
1951 : La Corrida de la peur (The Brave Bulls) de Robert Rossen
1952 : L'Ange des maudits (Rancho notorious) de Fritz Lang
1952 : Scaramouche(Scaramouche) de George Sidney
1953 : Les Chevaliers de la Table ronde (Knights of the Round Table) de Richard Thorpe
1953 : Saadia (Saadia) d'Albert Lewin
1953 : Lili (Lili) de Charles Walters
1954 : Du sang dans le soleil (Proibito) de Mario Monicelli
1955 : Elena et les Hommes de Jean Renoir
1955 : Oh... Rosalinda! (Oh… Rosalinda !) de Michael Powell et Emeric Pressburger
1956 : Guerre et Paix (War and peace) de King Vidor
1957 : Les Vendanges (The Vintage) de Jeffrey Hayden
1957 : Le soleil se lève aussi (The Sun Also Rises) d'Henry King
1958 : Tonnerre sur Berlin (Fräulein) de Henry Koster
1959 : Le Monde, la Chair et le Diable (The World, the Flesh and the Devil) de R. MacDougall
1960 : L'Homme à femmes de Jacques-Gérard Cornu
1960 : Et mourir de plaisir (Il sangue e la rosa) de Roger Vadim
1961 : Les Mains d'Orlac (The Hands of Orlac) d'Edmond T. Gréville
1961 : La Loi de la guerre (Legge di guerra) de Bruno Paolinelli
1962 : Le Jour le plus long (The Longest Day) de Ken Annakin, Andrew Marton et Bernhard Wicki
1962 : Le Diable et les Dix Commandements de Julien Duvivier
1964 : La Chute de l'Empire romain (The Fall of the romain Empire) d'Anthony Mann
1964 : Une vierge sur canapé (Sex and the Single Girl) de Richard Quine
1964: : Monsieur de La Salle (El señor de La Salle) de Luis César Amadori
1966 : Le Greco (El Greco) de Luciano Salce
1973 : La chica del Molino Rojo d’Eugenio Martín
1974 : L'Antéchrist (L'Anticristo) d'Alberto De Martino
1974 : La Ville accuse (La Polizia accusa) de Sergio Martino
1975 : Brannigan (Brannigan) de Douglas Hickox
1975 : À en crever (Morte sospetta di una minorenne) de Sergio Martino
1976 : Le Corsaire noir (Il Corsaro Nero) de Sergio Sollima
1977 : Le Crocodile de la mort (Eating alive) de Tobe Hooper
1977 : L'Affaire de la fille au pyjama jaune (La ragazza dal pigiama giallo) de Flavio Mogherini
1977 : Gangbuster (L’avvocato della mala) d’Antonio Marras
1977 : Les Mouettes volent bas (Il gabbiani volano basso) de Giorgio Cristallini
1977 : Le Retour du Capitaine Nemo (The Return of Captain Nemo) d’Alex March
1978 : Thorvald le Viking (The Norseman) de Charles B. Pierce
1978 : Entre les Rails (Zwischengleis) de Wolfgang Staudte
1978 : The Fifth Floor d’Howard Avedis
1978 : L’immoralità de Massimo Pirri
1979 : Le Grand Alligator (Il fiume del grande caimano) de Sergio Martino
1979 : Le Visiteur maléfique (Stridulum) de Giulio Paradisi
1979 : Le Continent des Hommes Poissons (L’isola degli uomini pesce) de Sergio Martino
1979 : La Secte de l’Enfer (Guyana, crime of the century) de René Cardona Jr
1980 : Les Diamants de l'oubli (The Memory of Eva Ryker) de Walter Grauman (tv)
1980 : La Secte des cannibales (Mangiati vivi) d'Umberto Lenzi
1981 : Mille milliards de dollars d’Henri Verneuil
1981 : Lili Marleen (Lili Marleen) de Rainer Werner Fassbinder
1981 : Deady Game (The Jäger) de Karoly Makk
1986 : Pierre le Grand (Peter the Great) de Marvin J. Chomsky (tv)
1986 : Au-dessus de la loi (Outrage!) de Walter Grauman
1991 : SAS L'Œil de la veuve (Eye of the Widow) d'Andrew V. McLaglen


Filmographie de Mel FERRER
 
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