Tom EWELL
 Acteur américain
Tom Ewell a fait rêver toute une génération d’américains moyens qui rêvaient d’avoir une aventure avec des sex-symbols superbes de sensualité et de candeur comme Marilyn Monroe ou Jane Maynsfield. Plutôt attiré par la scène où il rode à Broadway les comédies qui vont le consacrer au cinéma, l’acteur comique n’a tourné qu’une vingtaine de films typiques d’une époque.
Tom Ewell voit le jour à Owensboro dans le Kentucky, le 29 avril 1909. Né Samuel Yewell Tompkins, de Samuel William Tompkins et Martine Yewell, il est destiné à suivre les traces de ses parents dans une famille juive de commerçants de whisky et d’avocats. Mais le jeune Samuel est plus attiré par le métier d’acteur.
Comique vedette de Broadway
Tom Ewell participe à des spectacles d’été avec son copain Don Ameche. Il s’installe à New York en 1931. Il fait ses débuts à Broadway en 1934 dans des rôles comiques d’Américains moyens maladroits et complexés. Il débute au cinéma en 1940 dans de petits rôles auprès du cowboy chantant Gene Autry dans des westerns de la compagnie Republic. Sa carrière est interrompue pendant la deuxième guerre mondiale quand il sert dans la US Navy. Après le conflit, il tourne de courtes bandes comiques réalisées par Justin Herman et attire l’attention dans un rôle secondaire de Madame porte la culotte de George Cukor avec Judy Holliday et Jean Hagen. Il tourne à nouveau avec George Cukor dans Ma Vie à moi auprès de Lana Turner. On le retrouve en militaire sérieusement dans Guérillas de Fritz Lang auprès de Tyrone Power et dans le style comique troupier dans Deux GI en Vadrouille. Il triomphe à Broadway en incarnant Kin Hubbard, l’un des plus grands humoristes et dessinateur dans une pièce de Lawrence Riley qu’il produit et interprète auprès de June Lockhart. En 1947, il remporte un prix Clarence Derwent pour son interprétation de Fred Taylor dans la distribution originale de Broadway de John Loves Mary.
Aux prises avec des sex-symbols
Fort de ses succès, Tom Ewell trouve son rôle le plus réussi et sans doute le plus identifiable en 1952, celui de Richard Sherman dans la production Sept ans de réflexion qu’il joue 950 fois en trois ans auprès de Vanessa Brown. Il joue le trappeur romantique auprès de Mitzi Green et Abbott et Costello dans Deux Nigauds en Alaska et le nouveau mari sans scrupule et malhonnête de Julie Adams dans Fingers Keepers. C’est alors qu’il entreprend l’adaptation cinématographique de Sept Ans de Réflexion auprès de la nouvelle star sexy Marilyn Monroe. La direction de haut vol de Billy Wilder, la scène célèbre de Marilyn faisant voler sa jupe au-dessus d’une bouche de métro et le jeu affolé de Tom Ewell assurent le succès de cette comédie devenue un des grands classiques du cinéma américain des années cinquante. Après le Tony Award obtenu pour la pièce, il remporte le Golden Globe du meilleur acteur dans une comédie. Devenu un acteur de renom, il reprend le même type de rôles cartoonesques dans Chéri ne fais pas le zouave auprès de Sheree North et Rita Moreno, The Great American Pastime avec Anne Francis et La Blonde est moi de Frank Tashlin auprès d’une autre bombe sexuelle, la femme-enfant Jayne Mansfield. Julie London apparaît comme un mirage devant Tom Miller (Tom Ewell) en chantant sa célèbre chanson Cry Me a River. En 1962, il reprend dans La Foire aux Illusions le rôle d’Abel Frake, créé à Broadway dans la comédie musicale de Rodgers et Hammerstein. C’est le dernier gros succès personnel de Tom Ewell au cinéma.
Une fin de carrière à la télévision
Ayant atteint son apogée, Tom Ewell laisse Jack Lemmon prendre le relais dans un registre similaire notamment auprès de Billy Wilder avec toutefois, il faut le reconnaître une palette plus large. Le comique partage sur scène l’affiche d’En attendant Godot avec Bert Lahr et se tourne vers la télévision. Il avait été un formidable Monsieur Pelham dans un épisode d’Alfred Hitchcock présente tourné par le maître en personne. Par la suite, il joue des rôles secondaires dans La Grande Caravane, L’Homme à la Rolls ou Le Virginien et anime le Tom Ewell Show pendant une saison. Il trouve le rôle récurrent du policier Billy Truman dans la série Baretta et fait des apparitions dans Trois Réservistes en java d'Hy Averback, Trouver un homme de Buzz Kulik ou Ils ne tuent que leurs maîtres de James Goldstone avec James Garner. Tom Ewell a été brièvement marié entre 1946 et 1947 avec Judy Abbott, fille du metteur en scène de Broadway George Abbott. Son union avec Marjorie Sanborn durera du 5 mai 1948 à son décès. Ils ont ensemble un fils Taylor né en 1954. Tom Ewell est décédé à l’hôpital le 12 septembre 1994. Sa veuve, Marjorie déclare qu’il souffrait d'une longue série de maladies. Tom Ewell avait 85 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec Marilyn Monroe
et Billy Wilder
1940 : Drôle de mariage (They Knew What They Wanted) de Garson Kanin
1941 : Back in the Saddle de Lew Landers
1941 : Desert Bandit de George Sherman
1947 : Babies, they’re wonderful de Justin Herman (cm)
1949 : Southward Ho Ho! de Justin Herman (cm)
1949 : The Football Fan de Justin Herman (cm)
1949 : Caribbean Capers de Justin Herman (cm)
1949 : Madame porte la culotte (Adam's Rib) de George Cukor
1950 : Qu’elles sont vertes mes Épinards (How Green is my Spinach) de Seymour Kneitel (cm)
1950 : The Rhumba Seat de Justin Herman (cm)
1950 : Ma vie à moi (A Life of Her Own) de George Cukor
1950 : Guérillas (American Guerrilla in the Philippines) de Fritz Lang
1950 : Monsieur Musique (Mr Music) de Richard Haydn
1951 : Deux GI en Vadrouille (Up Front) d’Alexander Hall
1951 : Mighty Like a Rogue de Franklin J. Schaffner (tv)
1952 : Finders Keepers de Frederick De Cordova
1952 : Deux Nigauds en Alaska (Lost in Alaska) de Jean Yarbrough
1952 : Back at the Front de George Sherman
1955 : Sept Ans de réflexion (The Seven Year Itch) de Billy Wilder
1955 : Le cas de M. Pelham (The Case of Mr. Pelham) d’Alfred Hitchcock (tv)
1956 : Chéri, ne fais pas le Zouave (The Lieutenant Wore Skirts) de Frank Tashlin
1956 : Man on Fire de Sidney Lumet (tv)
1956 : The Great American Pastime d’Herman Hoffman
1957 : La Blonde et moi (The Girl Can't Help It) de Frank Tashlin
1958 : Comment dévaliser une bonne petite banque (A Nice Little Bank...) d’Henry Levin
1962 : Tendre est la nuit (Tender Is the Night) d’Henry King
1962 : La Foire aux illusions (State Fair) de José Ferrer
1962 : The Sound and the Fidelity de Jerry Thorpe (tv)
1970 : Trois Réservistes en java (Suppose They Gave a War and Nobody Came?) d’Hy Averback
1972 : Trouver un Homme (To Find a Man) de Buzz Kulik
1972 : Ils ne tuent que leurs maîtres (They Only Kill Their Masters) de James Goldstone
1974 : Gatsby le magnifique (The Great Gatsby) de Jack Clayton
1975 : Promise Him Anything d’Edward Parone (tv)
1979 : Return of the Mod Squad de George McCowan (tv)
1981 : Best of the West de James Burrows (tv)
1982 : Le Trésor d'Al Capone (Terror at Alcatraz) de Sidney Hayers (tv)
1983 : Hold-Up en Jupons (Easy Money) de James Signorelli
1986 : Butterfly in Heat de Cash Baxter


Filmographie de Tom EWELL
 
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