Rupert EVERETT
 Acteur britannique
Rupert Everett, à propos de la composition de Colin Firth en homosexuel dans A Single Man, a déclaré : « Plein d’acteurs hétéro recherchent activement des rôles gay parce que c’est quelque chose de différent. Je pense que c’est bien, mais ça implique qu’un acteur gay qui n’arrivait pas à trouver d’autres rôles que des rôles gay, comme moi, n’a plus accès qu’aux rôles de drag queen en fait ! » Humour, dérision et franchise ont toujours été les marques de fabrique de ce aussi brillant et que ténébreux acteur.
Rupert James Hector Everett est né le 29 mai 1959 à Burnham Deepdale dans le Norfolk. Il est le fils du Major Anthony M. Everett (1921–2009) et de Sara Maclean. Il a un frère cadet, Simon, né en 1956. Au sein d’une famille majoritairement anglicane, ses parents, tous deux de grande conviction catholique, l’envoyèrent dans un monastère bénédictin pour qu’il y fasse ses études. C’est à quinze ans qu’il quitte sa région natale pour aller étudier l’art dramatique à Londres.
Coming out
Après avoir étudié deux ans à la Royal Shakespeare Company, il intègre la Citizen company of Glasgow où il débute sa carrière dans Don Juan en 1978. Il a rendu publique son homosexualité dans les années 1990, et a même avoué s’être prostitué à une certaine époque pour pouvoir gagner de l’argent. Après quelques apparitions télévisées, le téléfilm princesse Daisy où il joue le frère incestueux de l’héroïne, un premier film Real Life dont il assume le premier rôle mais qui passe inaperçu, c’est en 1984 que Rupert rencontre le succès à l’écran pour la première fois, en interprétant un étudiant homosexuel dans le film Another Country : Histoire d’une trahison de Marek Kanievska, rôle que Rupert avait déjà interprété sur scène. (son amant est joué par Cary Elwes). C’est à partir de cette époque qu’il éveille un grand intérêt chez les producteurs.
Un séducteur ténébreux
En 1985, Rupert Everett joue dans le film de Mike Newell Un crime pour une passion, adapté d’un fait divers meurtrier, face à Miranda Richardson. Dès 1986, sa carrière s’internationalise. On le retrouve aux côtés de Julie Andrews dans Duo pour une soliste d’Andreï Kontchalovski et dans une adaptation d’un roman de Gabriel García Márquez, Chronique d’une mort annoncée de Francesco Rosi Il partage l’affiche de Hearts of Fire avec Bob Dylan et chante plusieurs morceaux sur la bande originale. Il enregistre à la même époque un premier album. Dans Les Lunettes d’or de Giuliano Montaldo, il joue un jeune étudiant juif issu d’une grande famille ferraraise dans l’Italie fasciste des années 1930, face à Philippe Noiret dans le rôle d’un médecin homosexuel. Rupert Everett affectionne les compositions limites, passant d’un genre à l’autre. Il est ainsi Tolérance dans le film insolite de Pierre-Henri Salfati, donne la réplique à Helen Mirren et Christopher Walken dans Étrange Séduction de Paul Schrader, aborde la science-fiction, le film d’horreur gothique avec Dellamorte Dellamore, la superproduction américaine comme Prêt-à-porter de Robert Altman, les comédies d’Oscar Wilde comme Un Mari parfait ou Il importe d’être constant, travaille avec Sergei Bondartchouk à la télévision dans Le Don tranquille.
Le meilleur ami gay
En 1995, Rupert Everett figure avec éclat dans le film historique La Folie du roi George, mis en scène par Nicholas Hytner, plus tard devient Charles Ier d’Angleterre dans La Mort d’un roi et Charles II dans Stage Beauty. Mais c’est le triomphe du film de P.J. Hogan Le Mariage de mon meilleur ami qui va déterminer son créneau, le pote gay sympa comme il fut celui de Julia Roberts. Un couple presque parfait, la chronique romantique de John Schlesinger où il est le meilleur ami homosexuel de Madonna est cependant un échec. Il tente de casser cette image en acceptant le rôle de Valmont dans Les Liaisons dangereuses de Josée Dayan avec Catherine Deneuve. Il finit par se caricaturer dans la comédie People de Fabien Onteniente, dans Secrets d’État de Marek Kanievska avec Sharon Stone ou dans le délirant St Trinian’s et sa suite de son ami Oliver Parker. Pendant toute sa carrière cinématographique, Rupert n’abandonne pas le théâtre, interprétant Oscar Wilde et Tennessee Williams. Il se produit en France dans L'important d'être constant sous la direction de Jérôme Savary au théâtre de Chaillot, montrant qu’il possède parfaitement la langue.
Une autobio à 49 ans
En 2008, Rupert Everett publie son autobiographie Tapis rouges et autres peaux de bananes où il raconte sa vie agitée et ses multiples rencontres avec Rudolf Noureev, Andy Warhol, Béatrice Dalle et Orson Welles (ce dernier avait projeté de lui donner son propre rôle (jeune) à jouer). En mars de la même année, la star gay est saluée pour son humour et les critiques excellentes de son autobiographie comparée à celles de Noël Coward et David Niven. Lui évoque plutôt Graham Greene, évoque son admiration pour Ian McKellen et Montgomery Clift, ses échecs publics et critiques, son projet avorté d’un James Bond homosexuel et l’écriture d’un scénario sur les derniers jours d’Oscar Wilde. En septembre 2012, il prend position contre le mariage homosexuel argumentant que selon lui, "il n'existe rien de pire que d'être élevé par deux papas homosexuels".


FILMOGRAPHIE :

Avec Oliver Parker, Cate
Blanchett et Colin Firth
1982 : A Shocking Accident de James Scott (cm)
1983 : Dead On Time de Lyndall Hobbs (cm)
1984 : Real Life de Francis Megahy
1984 : Another Country, Histoire d’une trahison (Another Country) de Marek Kanievska
1985 : Un crime pour une passion (Dance with a Stranger) de M. Newell
1985 : Le Roi Arthur (Arthur the King) de Clive Donner
1986 : Duo pour une soliste (Duet for One), d’Andreï Kontchalovski
1987 : Chronique d’une mort annoncée (Cronaca di una morte annunciata) de Francesco Rosi
1987 : Hearts of Fire de Richard Marquand
1987 : The Right Hand Man de Di Drew
1987 : Les Lunettes d’or (Gli Occhiali d’oro) de Giuliano Montaldo
1989 : Tolérance de Pierre-Henry Salfati
1990 : Étrange Séduction (The Comfort of Strangers) de Paul Schrader
1992 : Inside Monkey Zetterland de Jefery Levy
1994 : Remembrance of Things Fast, true Stories Visual Lies de John Maybury
1994 : Dellamorte Dellamore de Michele Soavi
1994 : Prêt-à-porter de Robert Altman
1994 : La Folie du roi George (The Madness of King George) de N. Hytner
1996 : Dunston, Panique au palace (Dunston Checks In) de Ken Kwapis
1997 : Le Mariage de mon meilleur ami (My Best Friend's Wedding) de P. J. Hogan
1998 : B. Monkey (B. Monkey) de Michael Radford
1998 : Shakespeare in Love (Shakespeare in Love) de John Madden
1999 : Un mari idéal (An Ideal Husband) d’Oliver Parker
1999 : Le Songe d’une nuit d’été (A Midsummer Night's Dream) de Michael Hoffman
1999 : Inspecteur Gadget (Inspector Gadget) de David Kellogg
2000 : Un couple presque parfait (The Next Best Thing) de John Schlesinger
2001 : South Kensington, comédie sentimentale de Carlo Vanzina
2002 : L'Importance d’être Constant (The Importance of Being Earnest) d’Oliver Parker
2002 : Amours suspectes (Unconditional Love) de P. J. Hogan
2003 : La Mort d’un roi (To Kill a King) de Mike Barker
2004 : Stage Beauty de Richard Eyre
2004 : Jet Set (People) de Fabien Onteniente
2004 : Secrets d’État (A Different Loyalty) de Marek Kanievska
2005 : Separate Lies (Separate Lies) de Julian Fellowes
2007 : Stardust (Stardust) de Matthew Vaughn
2007 : St Trinian's Pensionnat pour jeunes filles rebelles de Oliver Parker
2009 : St. Trinian's 2 The Legend of Fritton's Gold de Oliver Parker
2010 : Petits meurtres à l'anglaise (Wild Target) de Jonathan Lynn
2011 : Oh My God ! (Hysteria) de Tanya Wexler
2013 : Rosenn d’Yvan Lemoine
2015 : Altamira (Altamira) d’Hugh Hudson
2015 : A Royal Night Out de Julian Jarrold
2016 : Miss Peregrine's Home for Peculiar Children de Tim Burton
2018 : The Happy Prince de Rupert Everett
2019 : Muse (Muse) de Candida Brady
2020 : Creation Stories (Creation Stories) de Nick Moran
2020 : Warning d’Agata Alexander
2022 : My Policeman de Michael Grandage
2022 : She Will de Charlotte Colbert
2023 : Napoléon (Napoleon) de Ridley Scott

Télévision :
1982 : Soft Targets de Charles Sturridge
1982 : Strangers, The Lost Chord de Bill Gilmour
1982 : Agatha Christie: Dix brèves rencontres (The Agatha Christie Hour) de Brian Farnham
1983 : Princesse Daisy (Princess Daisy) de Waris Hussein
1983 : L'Epée du sorcier (Arthur the King) de Clive Donner
1984 : Pavillons lointains (The Far Pavilions) de Peter Duffell
1993 : Mama's Back d’Ed Bye
2003 : Monsieur l’Ambassadeur (Mr. Ambassador) de Victor Levin
2003 : Les Liaisons dangereuses de Josée Dayan
2004 : Sherlock Holmes and the Case of the Silk Stocking de Simon Cellan Jones
2006 : Le Don tranquille (And Quiet Flows the Don) de Fedor et Sergey Bondarchouk
2012 : La Seconde Femme (The Other Wife) de Giles Foster
2012 : Parade's End de Susanna White
2016 : The Musketeers de Toby Haynes & Saul Metzstein
2017 : Quacks (Quacks) d’Andy de Emmony
2019 : Le Nom de la rose (The Name of the Rose) de Giacomo Battiato
2020 : Adult Material de Dawn Shadforth
2022 : The Serpent Queen de Justin Haythe
2023 : Funny Woman (Funny Woman) d’Oliver Parker
2023 : Everybody Loves Diamonds de Gianluca Maria Tavareli


Filmographie de Rupert EVERETT
 
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