Née le 1er juillet 1909 à New York, Margherita Evans de son vrai nom, grandit à Manhattan. Elle devient modèle pour des publicités dès l’âge de deux ans. Dans sa jeunesse, ses camarades de jeu sont Robert Warwick et Henry Hull. Alors qu’elle n’a que quatre ans, la petite Margherita joue dans une série de pièces de théâtre pour enfants produites par William A. Brady. Elle travaille dans l’ancien studio de cinéma de Long Island à New York. Son succès est immédiat, à tel point que sa mère prête le nom de sa fille à une entreprise de chapeaux. À l’âge de 8 ans en 1917, Evans apparaît dans Peter Ibbetson, une production de Broadway avec John Barrymore. Pendant son adolescence, elle pose pour des compositions photographiques avec Anita Stewart et pour des calendriers.
La petite ingénue
La jeune actrice fait ses débuts dans Le signe de la croix en 1914 et interprète enfant une dizaine de films parmi lesquels Les Sept Sœurs avec Marguerite Clark, Alias Jimmy Valentine avec Robert Warwick et le mélodrame rural On the Banks of the Wabash de J. Stuart Blackton. La mère de Madge l’emmène en Angleterre et en Europe quand elle a 15 ans. À 17 ans, elle revient sur scène et apparaît comme l’ingénue dans Daisy Maym. Certaines de ses meilleures pièces de théâtre sont alors The Marquis et The Conquering Male. Sa dernière apparition sur scène dans Philip Goes Forth est produite par George Kelley. Pour le grand écran, elle partage la vedette avec Richard Barthelmess dans Classmates.
Une belle étoile de la MGM
Elle travaille sur scène lorsqu’elle signe avec la Metro Goldwyn Mayer en 1927. Comme pour le théâtre, elle continue à jouer des rôles d’ingénue, souvent en tant que fiancée de l’acteur principal comme Al Jolson dans Hallelujah, I’m a Bum, James Cagney dans le mélodrame Le Bataillon des sans-amour. Le parlant ne lui posant aucune difficulté, elle poursuit sa carrière dans les années trente avec des films notoires comme Pur sang avec Clark Gable, Courage avec Robert Montgomery, Les Invités de huit heures de George Cukor avec John Barrymore et Wallace Berry, Conflits avec Walter Huston, David Copperfield dans le rôle d’Alice, Beauty for Sale avec Phillip Holmes, Grand Canary avec Warner Baxter, What Every Woman Knows avec Brian Aherne, Transatlantic avec Richard Dix et Pennies From Heaven avec Bing Crosby.
Retraite à 30 ans
Épuisée par les cadences infernales des tournages imposées par les studios et insatisfaite des rôles un peu trop stéréotypés qu’on lui propose, Madge Evans décide de mettre un terme à sa présence sur les écrans en 1938 pour retourner au théâtre. Le 25 juillet 1939, elle épouse le dramaturge Sidney Kingsley, mieux connu pour ses pièces policières Rue sans Issue et Detective Story, à York Village dans le Maine. Le couple achète un grand domaine à Oakland dans le New Jersey et Madge Evans quitte Hollywood pour s’y installer avec son époux. Elle fait une apparition scénique dans Les Patriotes, une pièce de son mari en 1943. Plus tard, elle travaille à la radio et à la télévision à New York. Pour le petit écran, elle interprète surtout des pièces dramatiques dans le cadre de programme comme Philco Television Playhouse, Studio One, au Matinee Theatre et The Alcoa Hour en 1956. Le couple très uni n’aura pas d’enfants. En 1960, Madge est honorée d’une étoile sur le Hollywood Walk of Fame pour sa contribution à l’industrie cinématographique. Retraitée discrète depuis des années, elle meurt chez elle à Oakland d’un cancer le 26 avril 1981, à l’âge de 71 ans. Sidney la rejoindra le 20 mars 1995 dans leur domaine qu’il n’a jamais quitté.
FILMOGRAPHIE :
Avec Norman Z. McLeod
1914 : Jimmy le mystérieux (Alias Jimmy Valentine) de Maurice Tourneur
1915 : The Seven Sisters de Sidney Olcott
1915 : The Man who found himself de Frank Hall Crane
1915 : The Master Hand d’Harley Knoles
1915 : Zaza d’Hugh Ford & Edwin S. Poter
1915 : The little Church around the Corner d’Edwin S. Poter
1916 : The Devil’s Toy d’Harley Knoles
1916 : Sudden Riches d’Emile Chautard
1916 : Husband and Wife de Barry O’Neil
1916 : The Revolt de Barry O’Neil
1916 : The Hidden Scar de Barry O’Neil
1916 : Seventeen de Robert G. Vignola
1916 : The new South de Robert Thornby
1916 : The Web of Desire d’Emilie Chautard
1917 : Maternity de John B. O’Brien
1917 : Beloved Adventuress de William A. Brady
1917 : The little Duchess d’Harley Knoles
1917 : The Burglar d’Harley Knoles
1917 : The Corner Grocer de George Cowl
1917 : Adventures of Carol d’Harley Knoles
1917 : The little Patriot de William Bertram
1917 : The little Volunteer d’Harley Knoles
1917 : Woman and Wife d’Edward José
1917 : The Gates of Gladness d’Harley Knoles
1918 : Wanted : A Mother d’Harley Knoles
1918 : True Blue de Frank Lloyd
1918 : Vengeance de Travers Vale
1918 : Stolen Orders de George Kelson & Harley Knoles
1918 : The golden Wall de Dell Henderson
1918 : Neighbors de Frank Hall Crane
1918 : Heredity de William P.S. Earle
1918 : The Power and the Glory de Laurence C. Windom
1918 : The Love Net de Tefft Johnson
1919 : The Love Defender de Tefft Johnson
1919 : Le Secret de Vénus (Three Green Eyes) de Dell Henderson
1919 : Home Wanted de Tefft Johnson
1920 : Heidi (Heidi of the Alps) de Frederick A. Thompson
1921 : La petite fille aux allumettes (The little Match Girl) de Robert Olsson (cm)
1921 : Neighbor Nelly de Frederick A. Thompson (cm)
1923 : Le flot qui monte (On the Banks of the Wabash) de J. Stuart Blackton
1924 : Classmates de John S. Robertson
1930 : The Bard of Broadway de Joseph Henabery & Roy Mack (cm)
1930 : Many happy returns d’Arthur Hurley (cm)
1930 : The Gob de Roy Mack (cm)
1930 : Envy d’Arthur Hurley (cm)
1931 : LeFfils du Rajah (Son of India) de Jacques Feyder
1931 : Pur sang (Sporting Blood) de Charles Brabin
1931 : Mains coupables (Guilty Hands) de W.S. Van Dyke
1931 : Cœur brisé (Heartbreak) d’Alfred L. Werker
1931 : West of Broadway d’Harry Beaumont
1931 : Courage (Lovers Courageous) de Robert Z. Leonard
1931 : Trois filles de Broadway (The Greeks had a world for them) de Lowell Sherman
1932 : Are you listening ? d’Harry Beaumont
1932 : Le bel étudiant (Huddle) de Sam Wood
1932 : Une vie trépidante (Fast Life) d’Harry A. Pollard
1933 : Je suis un vagabond (Hallelujah, I’m a Bum) de Lewis Milestone
1933 : Conflits (Hell Below) de Jack Conway
1933 : Made on Broadway d’Harry Beaumont
1933 : The Nuisance de Jack Conway
1933 : Le Bataillon des sans-amour (The Mayor of Hell) d’Archie Mayo
1933 : Les Invités de huit heures (Dinner at Eight) de George Cukor
1933 : Beauté à vendre (Beauty for sale) de Richard Boleslawski
1933 : Les Pantins (Broadway to Hollywood) de Willard Mack
1933 : Day of Reckoning de Charles Brabin
1933 : Les Amants fugitifs (Fugitive Lovers) de Richard Boleslawski
1933 : The Show-off de Charles Reisner
1934 : Le Ministère des amusements (Stand up and cheer) d’Hamilton MacFadden
1934 : Grand Canary d’Irving Cummings
1934 : Paris Interlude d’Edwin L. Marin
1934 : Death on the Diamond d’Edward Sedgwick
1934 : What every Woman knows de Gregory La Cava
1934 : David Copperfield (David Copperfield the Younger) de George Cukor
1935 : Helldorado de James Cruze
1935 : Le Tournant dangereux (Age of Indiscretion) d’Edward Ludwig
1935 : Calm yourself de George B. Seitz
1935 : Brigade spéciale (Men without Names) de Ralph Murphy
1935 : Transatlantic (The Tunnel) de Maurice Elvey
1936 : Une Enquête sensationnelle (Exclusive Story) de George B. Seitz
1936 : Drame au Crépuscule (Moonlight Murder) d’Edwin L. Marin
1936 : Jim l’excentrique (Piccadilly Jim) de Robert Z. Leonard
1936 : La Chanson à deux sous (Pennies from Heaven) de Norman Z. McLeod
1936 : Espionnage (Espionage) de Kurt Neumann
1937 : La treizième Chaise (The thirteenth Chair) de George B. Seitz
1938 : Malfaiteurs au Paradis (Sinners in Paradise) de James Whale
1938 : Army girl de George Nichols Jr
Filmographie de Madge EVANS