Leif ERICKSON
 Acteur américain
Pour beaucoup, Leif Erickson, ce grand costaud aux allures de viking restera dans les mémoires comme le patriarche du Grand Chaparral aux côtés de Cameron Mitchell. Sa popularité tardive récompense une carrière de plus de cinquante ans menée discrètement mais avec professionnalisme et talent.
C’est à Alameda, petite ville près de San Francisco que naît William Wycliff Anders, le 27 octore 1911. S’il fait des études universitaires, le jeune adolescent est surtout attiré par le monde de la musique. Il travaille comme soliste dans un groupe en tant que chanteur et joueur de trombone dans l’orchestre de Ted Fio Rito. Il acquiert une petite expérience théâtrale dans des productions de Max Reinhardt et se spécialise dans le vaudeville comique qui l’amène à sa premère apparition au cinéma dans la comédie musicale Sweetheart of Sigma Chi d’Edwin L. Marin.
Un grand second rôle aux allures de Viking
Doté d’un physique de nordique, grand, les cheveux blonds et les yeux bleus, il signe un contrat de sept ans avec la Paramount sous le nom de Glenn Erickson. Il occupe rapidement les premiers rôles dans des westerns de série B comme Nevada de Charles Barton et Drift Lence avec son ami Buster Crabbe, Desert Gold de James P. Hogan, Girl of the Ozarks de William Shea . Il trouve des rôles secondaires dans de grosses productions comme Paul Lachinski dans Marie Walewska de Clarence Brown auprès de Greta Garbo, Peter Cortland dans Dans une pauvre petite rue de Dudley Murphy avec Sylvia Sidney ou Johnny Simpkins dans La Faute d’un père d’Alfred E. Green auprès de Frances Farmer qu’il épouse en 1936.
Reporter de guerre
Son beau physique lui permet de devenir le partenaire de Paulette Goddard dans Rien que la vérité d’Elliott Nugent, d’Hedy Lamarr dans Souvenirs de King Vidor et de Betty Hutton dans L’Escadre est au port. Pendant la seconde guerre mondiale, Leif Erickson rejoint l’unité photographique de l’aviation navale. Il filme les zones de combat et est abattu deux fois dans le Pacifique. Il fait partie de l'unité qui filme et photographie la capitulation japonaise à bord de l'USS Missouri dans la baie de Tokyo le 2 septembre 1945. Démobilisé, il reprend les chemins des studios et trouve ses meilleurs prestations dans Raccrochez c’est une erreur d’Anatole Litvak avec Barbara Stanwyck, La Fosse aux Serpents avec Olivia de Havilland, Jeanne d’Arc de Victor Fleming avec Ingrid Bergman, Secrets de Femmes de Robert Wise avec Eleanor Parker et Dallas, ville frontière de Stuart Heisler avec Gary Cooper. Il devient l’ingénieur vindicatif du Show Boat dans le remake de 1951 et le mari macho de Deborah Kerr dans Thé et Sympathie qu’ils avaient joué sur scène.
La reconnaissance sur petit écran
Principalement engagé dans des films à petits budgets comme Le Corps du Délit, Le grand Attentat, un des premiers films d’Anthony Mann, Fort Alger avec Yvonne de Carlo, il apparaît dans des films importants avec des stars comme James Stewart dans L’Homme à la carabine, Marlon Brando dans Sur les Quais, Glenn Ford dans La première balle tue, Cyd Charisse dans Crépuscule sur l’Océan. Dans les années soixante, il se consacre surtout au petit écran. Docteur dans Consider her Ways ou juriste dans The Monkey’s Paw, il devient surtout très populaire en incarnant l’éleveur Big John Cannon dans Le grand Chaparral, une série auquel il participe de 1967 à 1971. Il apparaît dans des épisodes de Rawhide, Daniel Boone, Gunsmoke, Canon ou Hunter. Il joue son dernier rôle dans un épisode de L’île fantastique en 1984. Pour le cinéma, il est dirigé par Edward Dmytryk dans Les Ambitieux où il est le père autoritaire de George Peppard et Mirage où il est le criminel major Crawford face à Gregory Peck. Il tourne son dernier film, L’Ultimatum des trois mercenaires de Robert Aldrich en 1977. Après son divorce de France Farmer en 1942, il épouse brièvement la même année Marguerite Hayes, puis Ann Diamant en 1945 jusqu’à la fin de sa vie. Leif Erickson est décédé d’un cancer, le 29 janvier 1986 à Pensacola en Floride à l'âge de 74 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec Frances Farmer
1933 : The Sweetheart of Sigma Chi d’Edwin L. Marin
1935 : Nevada (Nevada) de Charles Barton
1936 : Desert Gold de James Patrick Hogan (crédité Glenn Erikson)
1936 : Drift Fence d’Otto Lovering
1936 : L’appel de la folie (College Holiday) de Frank Tuttle
1936 : Girl of the Ozarks de William Shea
1937 : Marie Walewska (Conquest) de Clarence Brown
1937 : Romance burlesque (Thrill of a Lifetime) de George Archainbaud
1938 : Big Broadcast of 1938 (The Big Broadcast of 1938) de Mitchell Leisen
1938 : La Faute d’un père (Ride a Crooked Mile) de Alfred E Green
1939 : Dans une pauvre petite rue (One third of a Nation) de Dudley Murphy
1941 : Rien que la vérité (Nothing but the Truth) d’Elliott Nugent
1941 : La Blonde de Singapour (The Blonde of Singapore) d’Edward Dmytryk
1941 : Souvenirs (H.M. Pulham, Esq.) de King Vidor
1942 : L'Escadrille des aigles (Eagle Squadron) d’Arthur Lubin
1942 : Madame exagère (Are Husbands Necessary ?) de Norman Taurog
1942 : L'escadre est au port (The Fleet's In) de Victor Schertzinger
1942 : Deux nigauds dans une île (Pardon my Sarong) d’Erle C. Kenton
1942 : Night Monster de Ford Beebe
1942 : Les Mille et Une Nuits (Arabian Nights) de John Rawlins
1947 : Blonde Savage de Steve Sekely
1948 : La Fosse aux serpents (The Snake Pit) d’Anatole Litvak
1948 : Jeanne d’Arc (Joan of Arc) de Victor Fleming
1948 : Raccrochez, c'est une erreur (Sorry, Wrong Number) d’Anatole Litvak
1948 : The Gay Intruders de Ray McCarey
1948 : La Chasse aux millions (Miss Tatlock's Millions) de Richard Haydn
1949 : Johnny le Mouchard (Johnny Stool Pigeo) de William Castle
1949 : Une femme joue son bonheur (The Lady Gambles) de Michael Gordon
1950 : Secret de femmes (Three Secrets) de Robert Wise
1950 : Mother didn’t tell me de Claude Binyon
1950 : Dallas, ville frontière (Dallas) de Stuart Heisler
1950 : Stella (Stella) de Claude Binyon
1950 : Ma brute chérie (Love that Brute) d’Alexander Hall
1950 : Cartes sur table (The Showdown) de Dorrell et Stuart E. McGowan
1951 : Le Grand Attentat (The Tall Target) d’Anthony Mann
1951 : Reunion in Reno de Kurt Neumann
1951 : Show Boat (Show Boat) de George Sidney
1952 : L'Homme à la carabine (Carbine Williams) de Richard Thorpe
1952 : Les joyeux Corsaires (A & C meet Captain Kidd) de Charles Lamont
1952 : La Polka des marins (Sailor Beware) d’Hal Walker
1952 : Un refrain dans mon cœur (With a Song in my Heart) de Walter Lang (apparition)
1952 : À feu et à sang (The Cimarron Kid) de Budd Boetticher
1952 : Seules les femmes savent mentir (My Wife's Best Friend) de Richard Sale
1953 : Fort Alger (Fort Algiers) de Lesley Selander
1953 : Captain Scarface de Paul Guilfoyle
1953 : Paris Model d’Alfred E. Green
1953 : Un Homme pas comme les autres (Trouble Along the Way), de Michael Curtiz
1953 : Born to the Saddle de William Beaudine
1953 : Les Envahisseurs de la planète rouge (Invaders from Mars) de William Cameron Menzies
1953 : N'embrassez pas les WACs (Never Wave at a WAC) de N. Z. McLeod
1953 : Cargo de femmes (A Perilous Journey) de R. G. Springsteen
1954 : Sur les quais (On the Waterfront) d’Elia Kazan
1956 : La première balle tue (The Fatest Gun Alive) de Russel Rouse
1956 : Thé et Sympathie (Tea and Sympathy) de Vincente Minnelli
1956 : La corde est prête (Star in the Dust) de Charles F. Haas
1957 : Les Vendanges (The Vintage) de Jeffrey Hayden
1957 : Istanbul de Joseph Pevney
1957 : Embrasse-la pour moi (Kiss Them for Me) de Stanley Donen
1958 : Crépuscule sur l'océan (Twilight for the Gods) de Joseph Pevney
1958 : Once upon a Horse d’Hal Kanter
1962 : Shootout at Big Sag de Roger Kay
1963 : Le Téléphone rouge (A Gathering of Eagles) de Delbert Mann
1964 : La Meurtrière diabolique (Strait-Jacket) de William Castle
1964 : L'Homme à tout faire (Roustabout) de John Rich
1964 : Les Ambitieux (The Carpetbaggers) d’Edward Dmytryk
1965 : Tuer n'est pas jouer (I Saw What You Did) de William Castle
1965 : Mirage d’Edward Dmytryk
1971 : Terreur dans le ciel (Terror in the Sky) de Bernard L. Kowalski (tv)
1971 : Deadly Dream d’Alf Kjellin (tv)
1972 : The New Healers de Bernard L. Kowalski (tv)
1972 : Man and Boy d’E. W. Swackhamer
1972 : The Family Rico de Paul Wendkos (tv)
1973 : The Six Million Dollar Man de Russ Mayberry
1975 : Force Five de Walter Grauman (tv)
1975 : Le Faucon blanc (Winterhawk) de Charles B. Pierce
1977 : L'Ultimatum des trois mercenaires (Twilight's Last Gleaming) de Robert Aldrich
1983 : Savage in the Orient de Vincent Sherman (tv)


Filmographie de Leif ERICKSON
 
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