Vera-Ellen Rohe est née le 16 février 1921 à Norwood dans l’Ohio. Son père Martin F. Rohe, marchand de pianos et sa mère Alma Westmeier sont tous deux descendants d’immigrants allemands. Sa mère lui choisit très tôt comme nom de scène ses prénoms Vera-Ellen. Elle commence à danser à l'âge de 10 ans et intègre le Hessler Studio of Dancing, dont une de ses camarades est Doris Day. À 13 ans, elle remporte le Major Bowes Amateur Hour et se lance dans une carrière professionnelle.
Révélation auprès de Gene Kelly
En 1939, elle fait ses débuts à Broadway dans la comédie musicale Very Warm for May de Jerome Kern et Oscar Hammerstein . Elle devient l'une des plus jeunes Rockettes du Radio City Music Hall et se produit à Broadway dans Panama Hattie , By Jupiter et A Connecticut Yankee, des performances qui la font repérer par Samuel Goldwyn qui l’engage pour Le Joyeux Phénomène de H. Bruce Humberstone aux côtés de Danny Kaye et Virginia Mayo. Dans ce film, la débutante est doublée pour le chant. Elle fait entendre sa jolie voix de soubrette comique en enregistrant A Connecticut Yankee puis I Feel at Home with You et You Always Love the Same Girl, tous deux en duo avec Chester Stratton. La jeune vedette chante et danse dans Le Laitier de Brooklyn, Trois jeunes filles en bleu et Carnaval au Costa-Rica. Vera-Ellen se fait véritablement connaître en donnant la réplique à Gene Kelly dans les comédies musicales Ma Vie est une chanson et Un Jour à New York. Sa silhouette très fine lui attire des rumeurs de défaut d’alimentation alors que sa silhouette n’est due qu’à un incessant travail de mise en forme, conjugant danse et sports aquatiques.
Chanteuse-danseuse et fantaisiste
La jeune artiste diversifie son jeu pour explorer ses dons fantaisistes dans La Pêche aux trésor avec Les Marx Brothers ou en s’affichant en co-vedette avec Donald O’Connor dans Call me Madam de Walter Lang. Elle rencontre pour la première fois Fred Astaire dans Trois petits Mots et le retrouve en tête d’affiche pour La Belle de New York de Charles Walters. Elle partage l’affiche de la comédie musicale L’Amour mène la danse avec David Niven et Cesar Romero. Elle donne la réplique à Edward G. Robinson dans le drame sportif, The Big Leaguer, le premier film de Robert Aldrich, très éloigné de son style habituel. En 1954, elle apparaît dans un de ses plus gros succès, Noël Blanc avec Bing Crosby, Danny Kaye et Rosemary Clooney. L’action débute le jour du réveillon de Noël 1944. Après la guerre, les deux compères qui souhaitent monter un spectacle font la connaissance de deux sœurs et tandis que Betty Haynes (Clooney) finit par se fiancer avec Bob (Crosby), Judy (Vera-Ellen) cède aux avances de Phil (Kaye).
Retraitée en 1957
Vera-Ellen se retire du cinéma après ce dernier succès qui marque la fin d’une époque. Elle revient en 1957 dans le film britannique Ma Cousine d’Amérique d’Henry Levin qui marque la fin de sa carrière et la dernière apparition de son partenaire Tony Martin dans une comédie musicale. L’actrice s’est mariée deux fois. Son premier mari est le danseur Robert Hightower avec qui elle est unie de févier 1941 à novembre 1946. Elle épouse en deuxième noce le pétrolier Victor Rothschild en 1954 et met au monde une fille Victor Ellen en 1963 mais le nourrisson meurt du syndrome de la mort subite à l’âge de trois mois. Suite au décès de son unique enfant, Vera-Ellen se retire de la vie publique et divorce de Hightower en 1966. Vera-Ellen est décédée à l' hôpital général du comté de Los Angeles le 30 août 1981 d'un cancer de l'ovaire . Elle n’avait que 60 ans.
FILMOGRAPHIE :
Avec Gene Kelly
1946 : Le Laitier de Brooklyn (The Kid from Brooklyn) de Norman Z. McLeod
1946 : Three Little Girls in Blue de H. Bruce Humberstone
1947 : Carnaval au Costa-Rica (Carniival in Costa Rica) de Gregory Ratoff
1948 : Ma vie est une chanson (Words and music) de Norman Taurog
1949 : La Pêche au trésor (Love Happy) de David Butler
1949 : Un jour à New-York (On the Town) de Gene Kelly et Stanley Donen
1950 : Trois Petits Mots (Three little Words) de Richard Thorpe
1951 : L'Amour mène la danse (Happy Go Lovely) de H. Bruce Humberstone
1952 : La Belle de New-York (The Belle of New York) de Charles Walters
1953 : Appelez-moi Madame (Call Me Madam) de Walter Lang
1953 : Big Leaguer (The Big Leaguer) de Robert Aldrich
1954 : Noël blanc (White Christmas) de Michael Curtiz
1957 : La Cousine d’Amérique (Let's Be Happy) de Henry Levin
Filmographie de Vera-ELLEN