James Howard Dunn est né le 2 novembre 1901 à New York dans le quartier de Manhattan. Fils unique d'un courtier en bourse new-yorkais, Ralph H. Dunn et de Jessie L. Archer, il grandit à New Rochelle. Plutôt que de persévérer dans la société de son père, le jeune Dunn se passionne pour le théâtre et obtient des rôles de figurant dans une demi-douzaine de court-métrages de la Paramount.
Le charme juvénile d'une star
James Dunn exerce des boulots de vendeur de food-tracks et de bonimenteur en automobile. Il rejoint une petite troupe de théâtre à Englewood et à Winnipeg et se montre particulièrement séduisant et performant dans la comédie musicale Sweet Adeleine qui’il interprète à Broadway en 1929. Il attire les regards des dirigeants de studios et décroche un contrat avec la Fox. Son premier succès est l’adaptation de la pièce de théâtre Bad Girl où il se montre très à l’aise avec les nouvelles techniques sonores. Il y a pour partenaire Sally Eilers et le couple de cinéma apparaît à plusieurs reprises dans Maman, Dance Team, Amour de Marin ou Garde-moi près de toi. La critique écrit : « Sans Dunn, Bad Girl ne serait qu’un film parmi d’autres. Grâce à lui, il provoque des rires, des larmes et toutes les autres émotions qu’un bon petit film espère susciter. » Star pleine d’entrain, il accumule les succès dans Sob Sister avec Linda Watkins, Society Girl sur le monde de la boxe avec Peggy Shannon, Arizona to Broadway avec Joan Bennett, Hello, Sister d’Erich von Stroheim et Raoul Walsh avec Boots Mallory, The Girl in 419 avec Gloria Stuart. Il forme des couples bien assortis avec Claire Trevor dans Jimmy et Sally et The Payoff, Alice Faye dans 365 Nuis à Hollywood et George White’s Scandals et chante et danse auprès de lShirley Temple dans trois films, La p’tite Shirley, Le Ministère des Amusements et Shirley Aviatrice. La petite star lui apprend les pas de danse appris dans son école et éclipse la performance de Dunn.
L'addiction à l'alcool
Durant ses cinq années de contrat avec la Fox, James Dunn a joué dans 30 films. Il rompt son contrat en 1935, au sommet de sa gloire. L’acteur se dit insatisfait des propositions faites par le studio qui vient de fusionner avec la Twentieth Century Pictures. Il tourne deux films pour la compagnie Republic mais sa carrière décline. Il donne la réplique à David Niven dans On a volé cent mille dollars et à Rochelle Hudson dans Pride of the Navy mais ses perspectives sont compromises par son problème d’alcoolisme. Au début des années quarante, Dunn est considéré comme « inemployable» par les grands studios de cinéma. Son premier mariage avec Edna O’Lier s’est achevé par un divorce. Le jour de Noël 1937, James épouse sa jeune fiancée âgée de 17 ans, l’actrice Frances Gifford à Yuma, en Arizona avant de retourner à Hollywood. Il connaît le succès à Broadway dans la comédie musicale Panama Hattie avec Ethel Merman. C’est déjà le visage marqué qu’il apparaît dans L’Exubérante Smoky en militaire avec Anne Shirley, The Ghost and the Guest avec Florence Rice et le film d’aventures The Carribean Mystery de Robert D. Webb.
Un Oscar grâce à Elia Kazan
Le jeune réalisateur Elia Kazan engage James Dunn pour un rôle d’alcoolique dans Le Lys de Brooklyn contre l’avis des studios. Il tire le meilleur parti des traces de souffrance sur le visage de Dunn et offre le meilleur rôle de l’ancienne vedette. L’alchimie avec la jeune Dorothy McGuire et la gamine expressive Peggy Ann Garner est frappante et Dunn donne une tendresse profonde et touchante à son personnage de Johnny Nolan. Il décroche l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle. Mais cette récompense ne lui permet pas de remonter la pente. Il reprend un rôle d’alcoolique dans McCoy aux Poings d’or puis dans Le Buisson ardent de Daniel Petrie face à Richard Burton et multiplie les prestations télévisées. Divorcé de Frances Gilford en 1942, il se remarie avec Edna Rush le 7 mars 1945 qui restera unie à lui jusqu’à son décès. James Dunn décède le 1er septembre 1967, des suites d’une opération de l’estomac à l’hôpital de Santa Monica. Il avait 65 ans. Ses cendres ont été dispersées en mer.
FILMOGRAPHIE :
Avec Frances Gifford
1930 : The Song Plugger de Roy Mack (cm)
1930 : The Varsity Show de Roy Mack (cm)
1930 : Believe It or Not de Murray Roth (cm)
1930 : Barefoot Days d’Harold Beaudine (cm)
1930 : Tom Thumbs Down de Murray Roth (cm)
1931 : Retire Inn d’Aubrey Scotto (cm)
1931 : Maman (Over the Hill) d’Henry King
1931 : Mauvaise Fille (Bad Girl) de Frank Borzage
1931 : Sob Sister d’Alfred Santell
1932 : Dance Team de Sidney Lanfield
1932 : Society Girl de Sidney Lanfield
1932 : Handle with Care de David Butler
1933 : Amour de Marin (Sailor’s Luck) de Raoul Walsh
1933 : Hello, Sister! d’Erich von Stroheim, Raoul Walsh, Edwin J.. Burke
1933 : Garde-moi près de toi (Hold Me Tight) de David Butler
1933 : The Girl in 419 d’Alexander Hall et George Somnes
1933 : Take a Chance de Monte Brice
1933 : Arizona to Broadway de James Tinling
1933 : Jimmy et Sally (Jimmy and Sally) de James Tinling
1934 : Miss Risque-tout (Hold That Girl) d’Hamilton MacFadden
1934 : Le Ministère des Amusements (Stand Up and Cheer!) de Hamilton MacFadden
1934 : Premier Amour (Change of heart) de John G. Blystone
1934 : 365 Nuits à Hollywood (365 Nights in Hollywood) de George Marshall
1934 : Shirley aviatrice (Bright Eyes) de David Butler
1934 : La P'tite Shirley (Baby Take a Bow) d’Harry Lachman
1934 : Miracle d'Amour (Have a Heart) de David Butler
1935 : George White’s Scandals de George White, Harry Lachman
1935 : Aux Frais de la Princesse (The Daring Young Man) de William A. Seiter
1935 : The Payoff de Robert Florey
1935 : Bad Boy de John G. Blystone
1935 : Welcome Home de James Tinling
1936 : Don't Get Personal de William Nigh
1936 : Hearts in Bondage de Lew Ayres
1936 : Two-Fisted Gentleman de Gordon Wiles
1936 : Come Closer, Folks de D. Ross Lederman
1936 : Mysterious Crossing d’Arthur Lubin
1937 : On a volé cent mille dollars (We Have Our Moments) d'Alfred L. Werker
1937 : Venus Makes Trouble de Gordon Wiles
1937 : Living on Love de Lew Landers
1938 : Ombres sur Shanghai (Shadows over Shanghai) de Charles Lamont
1939 : Pride of the Navy de Charles Lamont
1939 : Mercy Plane de Richard Harlan
1940 : Son of the Navy de William Nigh
1940 : Hold That Woman ! de Sam Newfield
1942 : The Living Ghost de William Beaudine
1943 : L'Exubérante Smoky (Government Girl) de Dudley Nichols
1943 : The Ghost and the Guest de William Nigh
1944 : Leave It to the Irish de William Beaudine
1945 : Le Lys de Brooklyn (A Tree Grows in Brooklyn) d'Elia Kazan
1945 : The Caribbean Mystery de Robert D. Webb
1946 : Une Fille perdue (That Brennan Girl) d'Alfred Santell
1947 : Mac Coy aux poings d'or (Killer McCoy) de Roy Rowland
1948 : Texas Brooklyn and Heaven de William Castle
1950 : Les Gants d’Or (The Golden Gloves Story) de Felix E. Feist
1957 : Mr Broadway (Mr. Broadway) de Sidney Lumet (tv)
1958 : Elfrego Baca, Lawman or Gunman de Christian Nyby (tv)
1960 : Le Buisson ardent (The Bramble Bush) de Daniel Petrie
1962 : Aventures de Jeunesse (Hemingway's Adventures of a Young Man) de Martin Ritt
1963 : Swingin’ Together de Gene Reynolds (tv)
1964 : The Movie Maker de Ron Winston (tv)
1966 : La Statue en Or massif (The Oscar) de Russell Rouse
1968 : Ombre sur Elveron (Shadow over Elveron) de James Goldstone (tv)
Filmographie de James DUNN