Irene DUNNE | ||
Actrice américaine | ||
Irene Marie Dunn est née le 20 décembre 1898 à Louisville. Son père, Joseph Dunn est inspecteur de bateaux à vapeur pour le gouvernement américain et sa mère, Adelaide Henry, pianiste de concert et professeur de musique. Sous l’influence de sa mère, la jeune Irene est orientée dans le domaine artistique et particulièrement dans le chant où elle révèle des dons de soprano. Elle apparaît à cinq ans dans une production théâtrale à Louisville, Le Songe d’une nuit d’été, une pièce de William Shakespeare. La disparition de son père en 1909, conduit la famille (avec son jeune frère Charles) à s’installer à Madison en Indiana, chez ses grands-parents maternels. Les débuts d’une soprano Elle poursuit son éducation musicale, cours de chant, leçons de piano tout en se produisant en public. Diplômée en 1916 à la Madison High School, elle obtient également un certificat par le Webster College qui lui permet d’enseigner dans la musique. Elle gagne par la suite un concours pour l’obtention d’une bourse qui lui permet d’étudier au Chicago Musical College pendant un an. En 1920, elle va tenter sa chance à New York. Elle y rate une audition au Metropolitan Opera et ses rêves d’une carrière de cantatrice s’envolent. Elle décide de se diriger vers la scène et après avoir ajouté un « e » à son nom, elle participe à une tournée théâtrale dans une comédie musicale, puis elle débute à Broadway dans une autre comédie musicale The Clinging Vine. Elle rencontre à une soirée son futur mari Francis Griffin, dentiste à New York. Elle l’épouse en l928 et restera mariée avec lui jusqu’à sa mort en 1965. Ils adopteront une fille, Mary France (née Anna Mary Bush), en 1938. Après son mariage, elle songe à quitter le théâtre n’y ayant guère réussi. Mais sa carrière est relancée en 1929, quand le producteur de revues théâtrales Florenz Ziegfeld lui propose d’interpréter. pour une tournée américaine le rôle principal dans la comédie musicale Show Boat et c’est un succès. Une décennie prodigieuse La RKO, nouvellement constituée, cherche à dénicher de nouveaux talents capables de s’adapter au parlant et la performance remarquée d’lrene Dunne dans Show Boat pousse le studio à lui signer un contrat. En 1930, Irene Dunne tourne son premier film, Présentez armes, un musical vite oublié, mais dès son film suivant elle va être propulsée au rang de star. La Ruée vers I’Ouest va bénéficier, par la RKO, d’un budget impressionnant. Reconnu comme I’un des premiers grands westerns du parlant, le film est avant tout une saga épique retraçant la vie d’une famille sur plusieurs décennies et sur fond de reconstitutions spectaculaires. Le film obtient la consécration avec trois Oscars dont celui du meilleur film et quatre nominations dont une pour Irene Dunne. « Dès lors, sa silhouette élégante et fine, son visage net et un peu froid, parfois son jeu tendu vont lui permettre d’être la vedette de films de tous les genres. », écrit un critique de l’époque. Et l’un des genres qu’elle aborde en ce début de décennie de façon remarquable est le mélodrame, spécialité de la RKO au début des années trente. Elle enchaîne Consolation Marriage, L’Âme du ghetto, No Other Woman, The Siver Cord, Ann Vickers, This Man is mine... C’est pourtant aux studios Universal Pictures qu’Irene Dunne va tourner deux de ses plus grands films, Back Street et Le Secret magnifique réalisés tout deux par John M. Stahl, un grand maître du genre. Son style précis et sobre va se refléter et s’accorder avec celui de Stahl, pudique et sensible. Ils tourneront de nouveau ensemble pour un troisième mélo tout aussi remarquable Veillée d’amour avec Charles Boyer comme partenaire masculin. À noter que ces trois films feront l’objet de brillants remakes et particulièrement par Douglas Sirk. Elle tourne également trois mélos avec John Cromwell, autre spécialiste du film de femmes. Après la fin de son engagement avec la RKO. Dunne ne signera plus de contrat de longue durée avec les studios et va mener sa carrière en indépendante entre la RKO, Universal, la Columbia Pictures et la MGM. Après le mélo, le film musical Après l’engouement des comédies musicales au début du parlant, le genre a vécu une désaffection. lrene Dunne qui n’avait pas encore véritablement exploité ses talents de soprano au cinéma va interpréter plusieurs personnages issus de l’univers des opérettes du compositeur Jerome Kern. Il va trouver en Irene Dunne I’interprète sensible et idéale de ses ballades dans Un soir en scène, Roberta où elle est associée au couple vedette Astaire/Rogers (elle y chante remarquablement trois mélodies dont le fameux « Smoke Gets in your Eyes »), La Furie de l’or noir un western musical, Quelle joie de vivre et surtout elle retrouve le rôle de Magnolia, qui l’avait révélée au théâtre dans le Show Boat de James Whale souvent considérée comme la meilleure des trois versions cinématographiques. Mais la faveur du public pour les voix d’opéra et l’opérette filmée va décliner et leur enthousiasme se portera sur les voix de Judy Garland et Bing Crosby. Reine de comédie Irene Dunne ne tournera plus de films musicaux. En 1936, elle va aborder, avec le film Théodora devient folle, un autre genre qui va la porter au sommet, la Screwball comedy, sous-genre proche du burlesque opposant les milieux populaires à ceux des plus munis et conçu sur des rythmes effrénés avec une bonne dose d’improvisation. Elle connaît un grand succès dans Cette sacrée vérité, en compagnie de deux maîtres du genre, le réalisateur Leo McCarey et Cary Grant. Elle retrouve Crant dans La Chanson du Passé et tourne Anna et le Roi de Siam avec Rex Harrison et Mon Cowboy adoré. avec Fred MacMurray. À partir de 1952, elle prend ses distances avec le cinéma et passe dans des séries TV ayant plus ou moins de succès. Elle arrête définitivement sa carrière en 1962 pour se consacrer à la politique jusqu’en 1985 où elle prend une retraite bien méritée. Elle nous quitte à l’âge de 92 ans le 4 septembre 1990 à Los Angeles suite à un arrêt cardiaque. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Cary Grant |
1930 : Présentez armes (Leathernecking) d’Edward F. Cline 1931 : La Ruée vers l'Ouest (Cimarron) de Wesley Ruggles 1931 : Les Bijoux volés (The Slippery Pearls) de William C. McGann (cm) 1931 : Bachelor Apartment de Lowell Sherman 1931 : Le Grand Amour (The Great Lover) de Harry Beaumont 1931 : Consolation Marriage de Paul Sloane 1932 : L'Âme du ghetto (Symphony of Six Million) de Gregory La Cava 1932 : Histoire d’un amour (Back Street) de John M. Stahl 1932 : Treize femmes ou Hypnose (Thirteen Women) de George Archainbaud 1933 : Sa femme (No Other Woman) de J. Walter Ruben 1933 : Le Secret de Madame Blanche (The secret of Madame Blanche) de Charles Brabin 1933 : The Silver Cord de John Cromwell 1933 : Ann Vickers de John Cromwell 1933 : If I Were Free d’Elliott Nugent 1934 : This Man Is Mine de John Cromwell 1934 : Stingaree de William A. Wellman 1934 : The Age of Innocence de Philip Moeller 1934 : Un soir en scène (Sweet Adeline) de Mervyn LeRoy 1935 : Roberta (Roberta) de William A. Seiter 1935 : Le Secret magnifique (Magnificent obsession) de John M. Stahl 1936 : Show Boat de James Whale 1936 : Théodora devient folle (Theodora goes wild) de Richard Boleslawski 1937 : La Furie de l'or noir (High, wide and handsome) de Rouben Mamoulian 1937 : Cette sacrée vérité (The Awful Truth) de Leo McCarey 1938 : Quelle joie de vivre (Joy of living) de Tay Garnett 1939 : Elle et lui (Love affair) de Leo McCarey 1939 : Invitation au bonheur (Invitation to Happiness) de Wesley Ruggles 1939 : Veillée d’amour (When tomorrow comes) de John M. Stahl 1940 : Mon épouse favorite (My favourite wife) de Garson Kanin 1941 : La Chanson du passé (Penny serenade) de George Stevens 1941 : Histoire inachevée (Unfinished business) de Gregory La Cava 1942 : Lady in a Jam, de Gregory La Cava 1943 : Un nommé Joe (A guy named Joe) de Victor Fleming 1944 : Les Blanches Falaises de Douvres (The white cliffs of Dover) de Clarence Brown 1944 : Coup de foudre (Together again) de Charles Vidor 1945 : Over 21 de Charles Vidor 1946 : Anna et le Roi de Siam (Anna and the king of Siam) de John Cromwell 1947 : Mon père et nous (Life with father) de Michael Curtiz 1948 : Tendresse (I remember Mama) de George Stevens 1950 : Mon cow-boy adoré (Never a dull moment) de George Marshall 1950 : Le Moineau de la Tamise (The Mudlark) de Jean Negulesco 1952 : Ça pousse sur les arbres (It grows on trees) d’Arthur Lubin Filmographie d'Irene DUNNE | |
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