Ellen DREW
 Actrice américaine
Née Esther Loretta Ray, Ellen Drew est née le 23 Novembre 1915 à Kansas City. Elle est la fille d’un barbier irlandais. En 1919, la famille s’installe à Chicago mais en 1931, ses parents se séparent et son père retourne à Kansas City. Restée seule avec sa mère, elle accepte des petits boulots de vendeuse et participe à des concours de beauté. La chance lui sourit enfin quand, vendeuse chez un glacier, elle est remarquée par l’acteur William Demarest qui l’aide à obtenir un bout d’essai à la Paramount. Elle débute sous le nom de Terry Ray mais il existe un homonyme, acteur de seconde zone. Finalement c’est celui-ci qui change son nom en Terry Rains et Terry conserve son nom. Jouant à contre-cœur les ingénues, elle tourne vingt-cinq longs métrages sous ce nom et épouse le maquilleur Fred Wallace en 1935.
Nouveau look
En 1938, elle fait un essai auprès de Wesley Ruggles pour Sing your Sinners, colore sa chevelure brune en châtain auburn et change de nom jugé trop masculin. Elle adopte le pseudonyme d’Erin Drew puis celui définitif d’Ellen Drew. Le film qui réunit Fred MacMurray, Bing Crosby et le jeune Donald O’Connor est un succès. Ses rôles sont dès lors plus étoffés comme celui d’Huguette, la jeune fille honnête qui aime le poète Francois Villon (Ronald Colman) dans Le Roi des Gueux. Le scénariste de cette chronique pseudo-historique, Preston Sturges se souvient de Drew pour la satire sur les valeurs américaines, Le gros Lot. Elle donne la réplique à George Raft dans Gagnant et placé, à Preston Foster dans Geronimo et à Basil Rathbone dans Le Vampire mondain. Elle divorce de Fred Wallace en 1939.
La guerre avec Sy Barrett
Le 16 août 1941, elle se remarie avec le scénariste d’origine russe Sy Barrett. Elle accompagne le comique Jack Benny dans Buck Benny Rides Again et partage l’affiche avec un gorille dans The Monster et The Girl. Elle y joue une femme qui tombe dans la prostitution, un thème audacieux à l’époque. L’entrée en guerre des États-Unis et l’émergence d’un nouveau type de stars comme Veronica Lake, Betty Hutton, Dorothy Lamour ou Ann Miller mettent la carrière de Drew en recul, contrarient son union avec Barrett engagé dans la RAF et précipite sa fin de contrat avec la Paramount. Fin 1942, après un séjour de dix semaines à Londres, elle retourne aux États-Unis retrouver son fils âgé de six ans David, laissant son mari constater les dégâts de l’incendie de leur maison. La traversée de l’Atlantique s’avère extrêmement dangereuse dans un navire transportant deux cents réfugiés, la plupart d’entre eux Juifs allemands. Elle achète une maison à Beverly Hills et signe pour la RKO en 1944. Malheureusement, la longue absence avec son mari conduit à leur séparation en 1946 et leur divorce quatre ans plus tard.
Des femmes de caractère
Ellen quitte les rôles d’ingénues pour des portraits de femmes plus fortes. Elle devient l’épouse fougueuse de William Holden dans Le remarquable Andrew, la femme égoïste et jalouse du Dr Randolph Scott dans Ciel de Chine, la victime de la jalousie de son mari, Pat O’Brien dans Man Alive, la victime du Dr Boris Karloff accusée de vampirisme dans L’Île des Morts et la femme négligée de Vincent Price dans Le Baron de l’Arizona. Dans les années 1950, sa carrière est en déclin et elle commence à travailler pour la télévision en apparaissant dans des épisodes de Perry Mason. Après une interruption de six ans, elle revient avec Le Fils u Hors-la-loi de Lesley Selander.
Sa vie avec Patsy
Retirée des écrans en 1957, divorcée de James E. Herbert en 1976, elle vit dans une maison de retraite de Palm Desert, en Californie, pour être plus près de son fils. Elle y vit avec un Pékinois noir nommé Patsy. Il faut dire qu’Ellen a toujours eu une passion pour les chiens. Elle se montre discrète et parle rarement de sa carrière. Même si elle se déplace à l’aide d’un déambulateur, elle promène Patsy une fois par jour pour une promenade. Après un long combat contre une maladie du foie, elle meurt à Palm Desert le 3 décembre 2003 à l’âge de 88 ans. Actrice discrète mais talentueuse, entièrement vouée au service de son art, Ellen Drew serait bien étonnée de voir encore autant d’admirateurs de sa carrière à l’image de sa personnalité.


FILMOGRAPHIE :

Avec Glenn Ford
1936 : Le retour de Sophie Lang (Return of Sophie Lang) de George Archainbaud
1936 : Rhythm on the Range de Norman Taurog
1936 : Yours for the asking d’Alexander Hall
1936 : Ma femme américaine (My American Wife) d’Harold Young
1936 : Hollywood Boulevard de Robert Florey
1936 : Lady be careful de Theodore Reed
1936 : Wives never know d’Elliott Nugent
1936 : Murder with Pictures de Charles Barton
1936 : Folies burlesques (The big Broadcast of 1937) de Mitchell Leisen
1936 : The Rose Bowl de Charles Barton
1936 : Le Doigt qui accuse (The accusing Finger) de James P. Hogan
1936 : L’Appel de la folie (College Holiday) de Frank Tuttle
1936 : Murder goes to College de Charles Reisner
1936 : Le crime que personne n’a vu (The Crime nobody saw) de Charles Barton
1937 : La Loi du milieu (You can’t take money) d’Alfred Santell
1937 : Place aux jeunes (Make Way for Tomorrow) de Leo McCarey
1937 : Eteignez la Lune (Turn off the Moon) de Lewis Seiler
1937 : La Nuit du mystère (The green Murder Case) d’Ewald André Dupont
1937 : Hotel haywire d’Arthur Archainbaud
1937 : Mountain music de Robert Florey
1937 : This way please de Robert Florey
1937 : Les Flibustiers (The Buccaneer) de Cecil B. DeMille
1937 : Scandal Street de James P. Hogan
1937 : Dangereux à connaître (Dangerous to know) de Robert Florey
1938 : Noix-de-Coco Bar (Cocoanut Grove) d’Alfred Santell
1938 : Casier judiciaire (You and Me) de Fritz Lang
1938 : Bébés turbulents (Sing you Sinners) de Wesley Ruggles
1938 : Le Roi des gueux (If I were King) de Frank Lloyd
1938 : Gagnant et placé (The Lady from Kentucky) d’Alexander Hall
1939 : Geronimo le Peau-Rouge (Geronimo) de Paul Sloane
1939 : L’Écurie Watson (French without Tears) d’Anthony Asquith
1939 : Femmes sans Nom (Women without Names) de Robert Florey
1940 : Héros malgré lui (Buck Benny rides again) de Mark Sandrich
1940 : Le gros Lot (Christmas in July) de Preston Sturges
1940 : La Légion des Damnés ressuscite (The Texas Rangers ride again) de James P. Hogan
1940 : Le Vampire mondain (The mad Doctor) de Tim Whelan
1940 : Terreur sur la ville (The Monster and the Girl) de Stuart Heisler
1940 : Le Tombeur du Michigan (Reaching for the Sun) de William A. Wellman
1941 : The Parson of Panamint de William McGann
1941 : Une femme de trop (Our Wife) de John M. Stahl
1941 : Minuit, 16 janvier (Night of January sixteenth) de William Clemens
1941 : André et les fantômes (The remarkable Andrew) de Stuart Heisler
1942 : Mon Espionne favorite (My favorite Spy) de Tay Garnett
1942 : Au pays du rythme (Star Spangled Rhythm) de George Marshall
1942 : Ice-capades Revue de Richard Vorhaus
1943 : Sous le signe du dragon jaune (Night Plane from Chungking) de Ralph Murphy
1943 : L’imposteur (The Impostor) de Julien Duvivier
1944 : That’s my Baby de William A. Berke
1944 : Dark Mountain de William A. Berke
1945 : Sous le Ciel d’Orient (China Sky) de Ray Enright
1945 : L’Île des morts (Isle of the Dead) de Mark Robson
1945 : Man Alive de Ray Enright
1946 : Sing while you dance de D. Ross Lederman
1946 : Crime Doctor’s Man Hunt de William Castle
1947 : L’Heure du crime (Johnny O’Clock) de Robert Rossen
1947 : Le Manoir de la haine (The Swordman) de Joseph H. Lewis
1948 : La Peine du talion (The Man from Colorado) d'Henry Levin
1949 : Le Passé se venge (The Crooked Way) de Robert Florey
1949 : Éclaireur indien (Davy Crockett, Indian Scout) de Lew Landers
1949 : Le Baron de l’Arizona (The Baron of Arizona) de Samuel Fuller
1949 : S.O.S. Cargo en flammes (Cargo to Capetown) d’Earl McEvoy
1950 : Les Fleurons de ma couronne (Stars in my Crown) de Jacques Tourneur
1950 : Les Rebelles du Missouri (The great Missouri Raid) de Gordon Douglas
1951 : Le Cavalier de la Mort (Man in the Saddle) d’André De Toth
1957 : Le Fils du Hors-la-loi (Outlaw’s Son) de Lesley Selander


Filmographie d'Ellen DREW
 
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