Melvyn DOUGLAS
 Acteur américain
Avec son visage velouté, sa fine moustache et son regard frisant l’ironie, Melvyn Douglas a été un des plus grands séducteurs de l’écran pendant les années trente. Avec une large palette du confident malicieux au patriarche autoritaire, il a mené une carrière fructueuse à la filmographie dense et la durée exceptionnelle. Assurément, un des plus grands acteurs d’Hollywood.
De son vrai nom Melvyn Edouard Hesselberg, Melvyn Douglas est né le 5 avril 1901 à Macon en Géorgie. Son père Gregory Hessellberg est un pianiste et compositeur émigré juif de Lettonie. Sa mère Lena Shackelford, originaire du Tennessee est une descendante du Mayflower. Il découvre son ascendance israélite qu’à l’adolescence et adoptera le nom de famille de sa grand-mère maternelle. Il arrête l’école pour participer à des spectacles de théâtre dans le répertoire shakespearien et épouse l’artiste Rosalind Hightower en 1925 qui lui donne un premier fils Gregory l’année suivante, une union conclue par un divorce en 1930. Melvyn Douglas crée un théâtre en plein air à Chicago et fait ses débuts à Broadway en 1930 dans Tonight or Never où il donne la réplique à sa future épouse Helen Gahagan. Il se remarie en 1931 et le couple se rend en Europe où ils découvrent avec horreur l’antisémitisme français et allemand.
Le séducteur des années 30
Melvyn Douglas fait ses débuts au cinéma dans l'adaptation de Cette Nuit ou jamais, Gloria Swanson reprenant le rôle tenu au théâtre par sa femme. Il se fait remarqué dans des films d’horreur comme La Maison de la Mort avec Boris Karloff et The Vampire Bat avec Bela Lugosi. Mais c’est dans le domaine de la comédie sophistiquée que cet acteur élégant va s’illustrer auprès des plus belles partenaires féminines. Il donne la réplique à Claudette Colbert dans Mon Mari le patron, Sylvia Sydney dans Mary Burns, la Fugitive, Barbara Stanwyck dans La Gloire du Cirque, Joan Crawford dans L’Enchanteresse et Il était une fois, Irene Dunne dans Theodora devient folle, Marlene Dietrich dans Ange, Luise Rainer dans Frou-Frou, Margaret Sullavan dans L’Ensorceleuse et surtout Greta Garbo dans Comme tu me veux de George Fitzmaurice et Ninotchka d’Ernst Lubitsch, son plus gros succès déclenchant un mémorable éclat de rire de la star nordique habituée à plus de froideur. Aussi à l’aise dans la comédie que le drame, il est le père sympatique mais distant du jeune Freddie Bartholomew dans Capitaine Courageux et le séduisant gentleman-cambrioleur dans Le Retour d’Arsène Lupin.
Des personnages plus matures
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Melvyn Douglas participe à sa façon au conflit dans l’unité de divertissement des services spéciaux, au rang de major. Il revient à l’écran avec des rôles plus mature où il n’hésite pas à se moquer de lui-même mais toujours avec classe. Il donne une dernière fois la réplique à Greta Garbo dans La Femme aux deux visages de George Cukor et retrouve Joan Crawford dans Embrassons la mariée. Toujours flegmatique, Il accompagne Cary Grant et Myrna Loy dans l’acquisition de la maison de leur rêve dans Un Million clefs en main d’H. C. Potter. Il passe du western Le Maître de la prairie d’Elia Kazan avec Katharine Hepburn au mélodrame mondain Mon Passé défendu de Robert Siodmak avec Ava Gardner. Dans la décennie suivante, il multiplie les apparitions à la télévision dans des émissions policières, des jeux télévisés et la populaire série Frontier Justice avec Dick Powell. Il fait une rentrée théâtrale à Broadway en 1959 dans la comédie musicale Juno.
Come back et oscars
En vieillissant, Melvyn Douglas endosse des rôles de vieillards grincheux et de bourgeois ambigus, comme dans Billy Budd de Peter Ustinov. Il est le père intraitable de Paul Newman dans Le plus sauvage d’entre tous, une composition récompensée par un Oscar du meilleur second rôle, l'amiral dans Les Jeux de l’amour et de la guerre avec Julie Andrews, le vieillard de Je n’ai jamais chanté pour mon père pour lequel il est à nouveau nominé aux Oscars, le vieux politicard de Votez McKay avec Robert Redford et le riche propriétaire qui emploie le jardinier Peter Sellers dans Bienvenue Monsieur Chance avec un deuxième Oscar à la clef. Il fait sa dernière apparition à l’écran à l’âge de 80 ans dans Ghost Story. Melvyn Douglas et Helen Gahagan ont eu deux enfants, Peter en 1933 et Mary Helen en 1938. Très impliqués dans le parti démocrate, il soutient sa femme comme membre du congrès pour trois mandats et comme adversaire de Richard Nixon aux élections sénatoriales. Le couple est resté uni jusqu’au décès d’Helen en 1980 des suites d’un cancer. Melvyn Douglas ne lui survit qu’un an et succombe à des complications cardiaques après une pneumonie le 4 août 1981 à New York.


FILMOGRAPHIE :

Avec Ernst Lubitsch
et Greta Garbo
1931 : Cette nuit ou jamais (Tonight or Never) de Mervyn LeRoy
1932 : Prestige de Tay Garnett
1932 : Le Sexe le plus faible (The Wiser Sex) de Victor et Berthold Viertel
1932 : L’Aîle brisée (The Broken Wing) de Lloyd Corrigan
1932 : Comme tu me veux (As You Desire Me) de George Fitzmaurice
1932 : Une soirée étrange ou La Maison de la Mort (The Old Dark House) de James Whale
1933 : The Vampire Bat de Frank R. Strayer
1933 : Nagana, la Maladie du Sommeil (Nagana) d’Ernst L. Frank
1933 : Le Grand Avocat (Counsellor at Law) de William Wyler
1934 : Traqués (Woman in the Dark) de Phil Rosen
1934 : Tournant dangereux (Dangerous Corner) de Phil Rosen
1935 : The People's Enemy de Crane Wilbur
1935 : Mon mari le patron (She Married Her Boss) de Gregory La Cava
1935 : Mary Burns la Fugitive (Mary Burns, Fugitive) de William K. Howard
1935 : La Gloire du cirque (Annie Oakley) de George Stevens: Jeff Hogarth
1935 : Le Retour du Loup Solitaire (The Lone Wolf Returns) de Roy William Neill
1936 : Deux enfants terribles (And So They Were Married) d’Elliott Nugent
1936 : L'Enchanteresse (The Gorgeous Hussy) de Clarence Brown
1936 : Théodora devient folle (Theodora goes wild) de Richard Boleslawski
1937 : Women of Glamour de Gordon Wiles
1937 : Capitaines courageux (Captains Courageous) de Victor Fleming
1937 : À Paris tous les trois (I Met Him in Paris) de Wesley Ruggles
1937 : Ange (Angel) d’Ernst Lubitsch
1937 : Kidnappez-moi, monsieur (I'll Take Romance) d’Edward H. Griffith
1938 : Le Retour d’Arsène Lupin (Arsène Lupin Returns) de George Fitzmaurice
1938 : Miss Catastrophe (There's Always a Woman) d’Alexander Hall
1938 : Frou-frou (The Toy Wife) de Richard Thorpe
1938 : Règlement de comptes (Fast Company) d’Edward Buzzell
1938 : Cet Âge ingrat (That Certain Age) d’Edward Ludwig
1938 : L'Ensorceleuse (The Shining Hour) de Frank Borzage
1939 : Nous irons à Paris (Good Girls Go to Paris) d’Alexander Hall
1939 : Ah, quelle Femme ! (There's That Woman Again) d’Alexander hall
1939 : Un Homme à la page (Tell No Tales) de Leslie Fenton
1939 : Ninotchka (Ninotchka) d’Ernst Lubitsch
1939 : L'Étonnant M. Williams (The Amazing Mr Williams) d’Alexander Hall
1940 : Trop de maris (Too Many Husbands) de Wesley Ruggles
1940 : Et l'amour vint... (He Stayed for Breakfast) d’Alexander Hall
1940 : Un Mari imaginaire (Third Finger, Left Hand) de Robert Z. Leonard
1940 : La Mariée célibataire (This Thing Called Love) d’Alexander Hall
1941 : Illusions perdues (That Uncertain Feeling) d’Ernst Lubitsch
1941 : Il était une fois (A woman's face) de George Cukor
1941 : Une femme de trop (Our Wife) de John M. Stahl
1941 : La Femme aux deux visages (Two-Faced Woman) de George Cukor
1942 : Danse autour de la vie (We were dancing) de Robert Z. Leonard
1942 : Embrassons la mariée (They All Kissed the Bride) d’Alexander Hall
1943 : Three Hearts for Julia de Richard Thorpe
1947 : Le Maître de la prairie (Sea of grass) d’Elia Kazan
1947 : Peter Ibbetson a raison (The Guilt of Janet Ames) d’Henry Levin
1948 : Un million clés en main (Mr. Blandings Builds His Dream House) de H. C. Potter
1949 : Mon véritable amour (My Own True Love) de Compton Bennett
1949 : Secret de femme (A Woman's Secret) de Nicholas Ray
1949 : Passion fatale (The Great Sinner) de Robert Siodmak
1951 : Mon passé défendu (My Forbidden Past) de Robert Stevenson
1951 : Ardente Jeunesse (On the Loose) de Charles Lederer
1962 : Billy Bud(Billy Budd) de Peter Ustinov
1963 : Le Plus sauvage d’entre tous (Hud) de Martin Ritt
1964 : Le Bataillon des lâches (Advance to the Rear) de George Marshall
1964 : Les Jeux de l'amour et de la guerre (The Americanization of Emily) d’Arthur Hiller
1965 : Once Upon a Tractor de Leopoldo Torre Nilson (cm)
1965 : La Fleur de l'âge (Rapture) de John Guillermin
1965 : Inherit the Wind de Stanley Kramer (tv)
1966 : Lamp at Midnight de George Schaefer (tv)
1967 : The Crucible d’Alex Segal (tv)
1967 : Hôtel Saint-Gregory (Hotel) de Richard Quine
1967 : Do Not Go Gentle Into That Good Night de George Schaefer (tv)
1968 : Companions in Nightmare de Norman Lloyd (tv)
1970 : Je n’ai jamais chanté pour mon père (I Never Sang for My Father) de Gilbert Cates
1970 : La Chasse infernale (Hunters Are for Killing) de Bernard Girard (tv)
1971 : The Going Up of David Lev de James F. Collier (tv)
1971 : La Mort part en vacances (Death Takes a Holiday) de Robert Butler (tv)
1972 : La Femme sans mari (One Is a Lonely Number), de Mel Stuart
1972 : Votez McKay (The Candidate) de Michael Ritchie
1974 : Police parallèle (The Death Squad) d’Harry Falk (tv)
1974 : Murder or Mercy d’Harvey Hart (tv)
1974 : Benjamin Franklin (The Lives of Benjamin Franklin) de Glenn Jordan (tv)
1976 : Le Locataire (The Tenant) de Roman Polanski
1977 : L'Ultimatum des trois mercenaires (Twilight's Last Gleaming) de Robert Aldrich
1977 : Femme battue (Intimate Strangers) de John Llewellyn Moxey (tv)
1979 : La Vie privée d’un sénateur (The Seduction of Joe Tynan) de Jerry Schatzberg
1979 : Bienvenue Mister Chance (Being There) d’Hal Ashby
1980 : L'Enfant du diable (The Changeling) de Peter Medak
1980 : David et Eva (Tell Me a Riddle) de Lee Grant
1981 : Le Fantôme de Milburn (Ghost Story) de John Irvin
1982 : Adorables Faussaires (The Hot Touch) de Roger Vadim


Filmographie de Melvyn DOUGLAS
 
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