Sandra DEE
 Actrice américaine
Sa belle frimousse et sa blondeur éclatante ont propulsé Sandra Dee parmi les dix vedettes préférées des américains au début des années soixante. Symbole d’une jeune américaine saine, souriante et dynamique, elle ne va connaître qu’une gloire éphémère, la Babylone du cinéma se lassant de ces produits manufacturés pendant les années Vietnam. Comme plusieurs de ses consœurs, elle connut une retraite solitaire avant de s’éteindre en toute discrétion.
Sandra Dee est née Alexandra Zuck le 23 avril 1942 à Bayonne dans le New Jersey. Fille unique de John Zuck et Mary Cimboliak qui ont divorcé avant l’âge de ses cinq ans, elle est élevée dans la religion orthodoxe. Elle adopte le nom de Sandra Dee en devenant mannequin professionnel à l'âge de quatre ans. Sa mère épouse le directeur immobilier Gene Douvan, qui aurait agressé sexuellement la jeune Sandra après avoir épousé sa mère.
Débuts dans le mannequinat
Au cours de sa carrière de mannequin, Sandra Dee s’impose un régilme alimentaire inapproprié qui vire à l’anorexie. Elle quitte le mannequinat et New York pour Hollywood en 1957. Diplômée du lycée universitaire de Los Angeles, elle fait ses débuts à l’écran à dix-sept ans dans Femmes coupables de Robert Wise. Elle remporte le Golden Globe de la nouvelle Star de l’année et rencontre John Saxon dans la comédie romantique The Reluctant Debutante de Vincente Minnelli épaulée par Rex Harrison et Kay Kendall. L’année suivante, elle signe pour Universal Pictures. Elle a le rôle principal de The Restless Years d’Helmut Käutner avec John Saxon et Teresa Wright. Elle retrouve le producteur Ross Hunter et le metteur en scène pour Les Lâches meurent aussi avec Jeff Chandler.
Le teenager adulée
Sandra Dee devient une vedette très en vue en donnant la réplique à Lana Turner dans Mirage de la Vie, un mélo de Douglas Sirk. Prêtée à la Columbia, elle occupe le rôle-titre de la comédie de plage Gidget de Paul Wendkos. Associée à une certaine image d’une jeunesse insouciante, elle retrouve ce type de rôle dans A Summer Place de Delmer Daves, Les Lycéennes et Tammy et le Docteur d’Harry Keller et Ah, si papa savait ça d’Henry Koster. Sandra joue les garçons manqués dans la comédie romantique Le Bagarreur solitaire de Jack Sher avec Audie Murphy. Elle s’illustre à nouveau dans le mélodrame dans Ils n’ont que vingt ans de Delmer Daves aux côtés de Troy Donahue. Au début des années soixante, Sandra Dee est au sommet de sa popularité et peut se diversifier en participant au thriller Meurtre sans faire-part, à la comédie typique de la guerre froide, Romanoff et Juliette de Peter Ustinov et Le Rendez-vous de Septembre de Robert Mulligan où elle a pour partenaire Bobby Darin. Juste après le tournage, Sandra Dee et Bobby Darin se marient le 1er décembre 1960. L’année suivante, Sandra donne naissance à Dodd Mitchell Darin.
Le rapide déclin
Sandra Dee prolonge de sept ans son contrat avec Universal mais la vague des films d’ados est passée. En 1961, Dee, alors qu'il restait trois ans à son contrat Universal, en signa un nouveau pour sept ans. Mais ses comédies comme Un mari en laisse avec Bobby Darin, Deux Fiancés sur les bras, un remake de Ève a commencé avec Robert Goulet et Maurice Chevalier ou Chambre à part avec Donald O’Connor ne remportent guère de succès. Elle s’essaie à la comédie d'espionnage dans D comme Danger de Ronald Neame avec James Garner et la comédie horrifique avec Horreur à Volonté, son dernier film pour le Universal. Tout au long des années 1970, Sandra Dee apparaît dans quelques épisodes de séries comme Night Gallery, Le sixième Sens, L’Île fantastique ou Sergent Anderson. Elle déclare dans la presse qu’elle se sent comme une has been qui n’a jamais été. Elle prend sa retraite comme une recluse, divorcée de Boby Darin en 1965 et affaiblie par une mauvaise santé, une dépression et une consommation exagérée d’alcool et de tabac. Sous dialyse à la fin de sa vie, elle meurt d’insuffisance rénale à l’hôpital de Los Robles à Thousand Oaks en Californie, le 20 février 2005. Elle n’avait que 62 ans. Peu avant, elle est incarnée par Kate Bosworth dans un téléfilm retraçant la vie de Bobby Darin, interprété par Kevin Spacey. Elle repose à Forest Lawn Memorial Park dans les collines d'Hollywood.


FILMOGRAPHIE :

Avec John Saxon
et Helmut Käutner
1957 : Femmes coupables (Until they sail) de Robert Wise
1958 : Qu’est-ce que Maman comprend à l’amour (The Reluctant Debutant) de Vincente Minnelli
1958 : Des Jeux pour pleurer (The Restless Years) de Helmut Käutner
1958 : Un Amour de Vacances (Gidget) de Paul Wendkos
1959 : Les Lâches meurent aussi (A Stranger in my Arms) de Helmut Käutner
1959 : Mirage de la vie (Imitation of Life) de Douglas Sirk
1959 : Le Bagarreur solitaire (The Wild and the Innocent) de Jack Sher
1959 : Ils n’ont que vingt ans (A Summer Place) de Delmer Daves
1960 : Meurtre sans faire-part (Portrait in Black) de Michael Gordon
1961 : Les Lycéennes (Tammy tell me true) de Harry Keller
1961 : Romanoff et Juliette (Romanoff and Juliet) de Peter Ustinov
1961 : Le Rendez-vous de septembre (Come September) de Robert Mulligan
1962 : Un Mari en laisse (If a Man answers) de Henry Levin
1963 : Tammy et le Docteur (Tammy and the Doctor) de Harry Keller
1963 : Ah ! si Papa savait ça (Take her, she’s mine) d’Henry Koster
1964 : Deux Fiancés sur les Bras (I’d rather to be rich) de Jack Smight
1964 : Chambre à part (That funny Feeling) de Richard Thorpe
1965 : D pour danger (A Man could get killed) de Ronald Neame & Cliff Owen
1967 : Quatre fiancés pour un mari (Doctor, you’ve got to be kidding) de Peter Tewksbury
1967 : Les riches Familles (Rosie !) de David Lowell Rich
1970 : Horreur à Volonté (The Dunwich Horror) de Daniel Haller
1971 : Night Gallery (Night Gallery, spectre in Tap-Shoes) de Jeannot Szwarc
1972 : Chasseur d’Hommes (The Manhunter) de Don Taylor
1972 : Les Filles de Joshua Cabe (The Daughters of Joshua Cabe) de Philip Leacock
1974 : Allô Houston (Houston, we’ve got a problem) de Lawrence Doheny
1983 : Lost (Lost) d’Al Adamson


Filmographie de Sandra DEE
 
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