James DEAN
 Acteur américain
Brisé en pleine ascension, adulé par toute une génération, James Dean reste sans conteste, l’un des plus grands mythes de toute l’histoire du cinéma hollywoodien, et du cinéma en général. Tout le monde a, d’une manière ou d’une autre, entendu parler de cet acteur fauché en pleine gloire, alors qu’il n’avait que vingt-quatre ans. James Byron Dean naît le 8 février 1931 à Marion, dans l’Indiana. Son père Winton Dean a quitté l’agriculture pour devenir prothésiste dentaire. Sa mère Mildred Wilson meurt d’un cancer de l’uterus alors qu’il n’est âgé que de neuf ans. Son père, incapable d’élever l’enfant le confie à sa famille dans l’Indiana. Au cours de son adolescence, James sous l’influence d’un pasteur méthodiste, le révérend James DeWeerd se prend de passion pour la corrida, les courses automobiles et le théâtre.
Figuration et télévision
Pendant ses études universitaires de droit, il pratique le base-ball et le basket et s’inscrit au sein d’un groupe théâtral. James Dean débute sa carrière en 1951, dans des spots publicitaires et des productions télévisées. Il débute au cinéma comme figurant dans quelques films, dont Baïonnettes au Canon de Samuel Fuller, méconnaissable sous son casque lourd, La Polka des Marins d’Hal Walker avec le tandem Dean Martin-Jerry Lewis, L’Homme de la bonne volonté noyé dans la bande qui entoure John Wayne et Qui donc a vu ma belle ? de Douglas Sirk aux côtés de son ami Rock Hudson. Il fait un bref séjour à l’Actor Studio de Lee Strasberg et trouve un petit job de gardien de parking au studios CBS, où il rencontre le producteur Rogers Brackett. Il trouve ainsi un petit rôle dans Alias Jane Doe, produit par Brackett et sous son conseil déménage à New York. Le fougueux jeune homme est engagé en 1952 dans la pièce See the jaguar à Broadway. Il multiplie les apparitions pour des programmes télévisés en direct et quelques dramatiques. Il y donne la réplique à quelques vieilles gloires comme Dorothy Gish, Paul Lukas ou Ronald Reagan.
Le tourmenté Cal Trask et le rebelle Jim Stark
En 1954, James Dean incarne le jeune arabe dans L’Immoraliste, adapté de l’œuvre d’André Gide. Remarqué par Elia Kazan, le débutant est choisi pour incarner Cal Trask, fils mal aimé d’un père autoritaire (Raymond Massey) et d’une mère maquerelle (Jo Van Fleet) dans À l’Est d’Eden, adapté du célèbre roman de John Steinbeck. Le jeune acteur offre une riche palette émotionnelle et démontre une grande capacité d’improvisation. Les critiques sont unanimes et le public élève James Dean au rang de star. L’année suivante, il incarne Jim Stark, un jeune rebelle sans cause, angoissé et incompris dans La fureur de vivre de Nicholas Ray auquel toute une génération va s’identifier. Deux films ont suffi pour bâtir un culte inamovible pour le cinéma.
Fauché en pleine gloire
Pour ne pas rester enfermé dans une image d’adolescent tourmenté, James Dean enchaîne avec Géant de George Stevens. Le film dépeint pendant plusieurs décennies la vie d’un éleveur texan (Rock Hudson) et sa femme (Elisabeth Taylor). James Dean endosse le rôle de Jeff Rink, un employé du ranch texan qui exploite du pétrole. Pour les dernières scènes du film, l’acteur se teint ses cheveux en gris et en rase une partie. Pour la dernière scène où il censé être en état d’ébriété, il marmonne son texte de façon si incompréhensible que George Stevens doit avoir recours à une doublure Nick Adams qui occupe un petit rôle dans le film pour rejouer ses dialogues. Le 30 septembre 1955, alors qu’il ne reste qu’une scène à tourner, ce grand passionné de courses automobiles décide de prendre sa Porsche 550. Il percute une Ford qui roule en sens inverse près de Cholame, en Californie et meurt à son arrivée à l’hôpital Paso Robles War Memorial. Curieusement, James Dean s’était assis au volant de son bolide sans s’être démaquillé. C’est donc sous l’apparence de Jett vieilli que la jeune star trouve la mort sur la célèbre route de Salinas. Il est nominé aux Oscars à titre posthume en 1956 mais la statuette est attribuée à Yul Brynner. Paul Newman endossera le rôle de Rocky Graziano dans Marqué par la Haine prévu pour Dean. En 1977, un mémorial est érigé en son honneur, sur les lieux de son accident, à Cholame. On peut y lire une des ses phrases préférées, tirée du Petit Prince : « L’essentiel est invisible à nos yeux ».


FILMOGRAPHIE :

Avec Nicholas Ray
1951 : Baïonnette au canon (Fixed Bayonets ) de Samuel Fuller
1951 : La Polka des marins (Sailor Beware ) de Hal Walker
1952 : Les Enfants oubliés (The Forgotten Children) de William Corrigan (tv)
1952 : Qui donc a vu ma belle ? (Has anybody seen my Gal ? ) de Douglas Sirk
1953 : L’homme de bonne volonté (Trouble along the Way ) de Michael Curtiz
1953 : The Evil Within de Don Melford (tv)
1953 : Harvest (Robert Montgomery presents, Harvest) de James Sheldon (tv)
1953 : Danger, The Death is my Neighbor de John Peyser (tv)
1954 : Heures sombres (The Dark, Dark Hours) de Don Medford (tv)
1954 : Run like a Thief de Jeffrey Hayden (tv)
1954 : The Thief (The Thief), Steel Hours de Vincent J. Donehue
1954 : À l’Est d’Eden (East of Eden) d’Elia Kazan
1955 : La Fureur de vivre (Rebel without a cause ) de Nicholas Ray
1955 : Géant (Giant ) de George Stevens


Filmographie de James DEAN
 
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