Linda DARNELL | ||
Actrice américaine | ||
Si les journalistes en temps de guerre ont souligné son visage parfait, Linda Darnell a su aussi démontrer qu’elle était une actrice d’exception illuminant de sa présence flamboyante quelques chefs d’œuvre des années quarante auprès de Tyrone Power ou Henry Fonda. Linda Darnell, de son vrai nom Monetta Eloisa Darnell naît le 16 octobre 1923 à Dallas dans une famille pauvre du Texas qui a cinq enfants à nourrir. Alors que Linda est toute jeune, sa mère s’aperçoit du physique exceptionnel de sa fille et va tout entreprendre dans le but d’exploiter cet atout inespéré. Physiquement précoce, elle n’hésite pas à lui décrocher un petit "job" comme mannequin en mentant sur son âge, tout en lui faisant poursuivre sa scolarité. Elle la pousse vers le théâtre et Linda obtient de petits rôles au sein de la Catholic Players of Saint Matthew, une troupe locale. En 1939, la voilà embarquée pour le rôle principal de Hôtel pour femmes de Gregory Ratoff. Elle devient la plus jeune « leading lady » d’Hollywood. La superbe star de la Fox Avec son visage à l’ovale parfait, sa plastique remarquable et son charme métissé (son grand-père paternel était Cherokee), Linda se voit confier des rôles de beautés brunes, en épouse de l’homme d’affaires indèle dans Diner d’affaires, interprété par Tyrone Power. Elle forme avec lui un couple exceptionnel, émigrant avec lui vers l’Utah dans L’Odyssée des Mormons, portant mantilles dans Le Signe de Zorro de Rouben Mamoulian, danseuse de flamenco dans Arènes sanglantes d’après le roman de Blasco Ibanez. Son statut de superstar de la Fox lui permet de travailler avec des réalisateurs prestigieux, comme Henry King pour La Belle écuyère avec pour la première fois Henry Fonda, René Clair dans la comédie fantastique C’est arrivé demain ou Douglas Sirk pour L’Aveu, librement adapté de La Partie de chasse de Tchekhov. Elle incarne la Vierge dans Le Chant de Bernadette d’Henry King. En 1944, elle épouse à tout juste vingt ans, le cameraman Peverell Marley et avec lui, adopte une petite Charlotte Mildred, surnommée Lola en 1948. Des femmes fatales Mais la belle décide d’abandonner les touchantes jeunes filles pour des rôles de femmes vénales, n’hésitant pas à jouer de ses charmes pour parvenir à ses fins. Elle est ainsi l’indienne jalouse de Maureen O’Hara dans Buffalo Bill de William Wellman, se bride les yeux pour incarner la femme infidèle du roi de Siam, Rex Harrison dans Anna et le Roi de Siam de John Cromwell. Forte de cette image de "femme fatale, Linda va servir d’écrin aux films noirs comme l’excellent Hangover Square de John Brahm où elle est assassinée par Laird Cregar, un compositeur four d’amour pour elle ou Crime passionnel d’Otto Preminger où elle est Stella, une serveuse provinciale ambitieuse. La fin des années quarante voit une Linda Darnell au sommet de son art et de sa popularité enchaînant les chefs-d’œuvre comme La Poursuite infernale de John Ford avec Henry Fonda, La Ville empoisonnée de John M. Stahl avec Kirk Douglas, Chaînes conjugales de Joseph Mankiewicz (avec qui elle a une relation tumultueuse) où elle joue les rivales d’Eve Arden et Jeanne Crain, Infidèlement vôtre de Preston Sturges où elle retrouve Rex Harrison. Linda Darnell demeure surtout l’héroïne d Otto Preminger passant de la romance musicale Quadrille d’Amour au polar La Treizième lettre inspiré du Corbeau de Clouzot et Ambre le portrait d’une belle femme ambitieuse d’origine modeste, d’après le roman sulfureux de Kathleen Windsor. Pour obtenir ce rôle-phare dans sa carrière, elle triomphe de la concurrence de Peggy Cummins, Susan Hayward et Lana Turner. Une fin tragique Divorcée de Marley en 1952, elle se remarie en 1954 avec un brasseur new-yorkais Phillip Liebmann mais leur mariage ne tient qu’une année. De 1957 à 1962, elle est mariée avec Merle Roy Robertson, un pilote de ligne. Elle n’arrive jamais à véritablement stabiliser sa vie affective. Parallèlement à sa carrière au cinéma, elle s’investit au théâtre dans Thé et sympathie, Monique, Le Sourire de la Joconde ou Janus. Elle tourne plusieurs westerns comme Les Rebelles de Fort Thorn de Robert Wise, un de ses meilleurs rôles, des films d’aventure comme Passions sous les tropiques avec Robert Mitchum ou Barbe-Noire le pirate de Raoul Walsh, des productions italiennes comme Femmes damnées ou Les cinq dernières minutes pour terminer avec les westerns Guet-apens chez les Sioux de Lewis R. Foster et Les Éperons noirs de R. G. Sprinsteen. Linda Darnell périt le 10 avril 1965 dans l’incendie de la maison de sa secrétaire, Madame Curtis. Indemne, elle est entrée à nouveau dans la maison, pensant que la fille de son amie se trouve encore à l’intérieur. Brûlée à 80%, l’actrice décède dans un hôpital de Chicago. Elle avait 41 ans. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Otto Premnger et Cornel Wilde |
1939 : Hôtel pour femmes (Hotel for Women) de Gregory Ratoff 1939 : Dîner d'affaires (Day-Time Wife) de Gregory Ratoff 1940 : La Rançon de la gloire (Star Dust) de Walter Lang 1940 : L'Odyssée des Mormons (Brigham Young) de Henry Hathaway 1940 : Le Signe de Zorro (The Mark of Zorro) de Rouben Mamoulian 1940 : La Roulotte rouge (Chad Hanna) d’Henry King 1941 : Arènes sanglantes (Blood and Sand) de Rouben Mamoulian 1941 : Rise and Shine d’Allan Dwan 1942 : The Loves of Edgar Allan Poede Harry Lachman 1943 : La Cité sans hommes (City Without Men) de Sidney Salkow 1943 : Le Chant de Bernadette (The Song of Bernadette) d’ Henry King 1944 : Buffalo Bill (Buffalo Bill) de William A. Wellman 1944 : C'est arrivé demain (It Happened Tomorrow) de René Clair 1944 : L'Aveu (Summer Storm) de Douglas Sirk 1944 : Sweet and Low-Down d’Archie Mayo 1945 : Hangover Square (Hangover Square) de John Brahm 1945 : Le Grand John (The Great John L.) de Frank Tuttle 1945 : Crime passionnel (Fallen Angel) d'Otto Preminger 1946 : Anna et le Roi de Siam (Anna and the King of Siam) de John Cromwell 1946 : Quadrille d'amour (Centennial Summer) d'Otto Preminger 1946 : La Poursuite infernale (My Darling Clementine) de John Ford 1947 : Ambre (Forever Amber) d'Otto Preminger 1948 : La Ville empoisonnée (The Walls of Jericho) de John M. Stahl 1948 : Infidèlement vôtre (Unfaithfully Yours) de Preston Sturges 1949 : Chaînes conjugales (A Letter to Three Wives) de Joseph L. Mankiewicz 1949 : La Furie des tropiques (Slattery's Hurricane) d'André de Toth 1949 : Si ma moitié savait ça (Everybody Does It) d'Edmund Goulding 1950 : La porte s'ouvre (No Way Out) de Joseph L. Mankiewicz 1950 : Les Rebelles de Fort Thorn (Two Flags West) de Robert Wise 1951 : La Treizième Lettre (The 13th Letter) d'Otto Preminger 1951 : The Guy Who Came Back de Joseph M. Newman 1951 : Ève paie sa dette (The Lady Pays Off) de Douglas Sirk 1952 : L'Île du désir (Saturday Island) ou (Island of Desire) de Stuart Heisler 1952 : Night Without Sleep de Roy Ward Baker 1952 : Barbe-Noire le pirate (Blackbeard the Pirate) de Raoul Walsh 1953 : Passion sous les tropiques (Second Chance) de Rudolph Maté 1955 : Femmes damnées (Donne Proibite) de Giuseppe Amato 1955 : This Is My Love de Stuart Heisler 1955 : Les Cinq Dernières Minutes (Gli Ultimi cinque minuti) de Giuseppe Amato 1956 : Guet-apens chez les Sioux (Dakota Incident) de Lewis R. Foster 1957 : Trial by Fire de Don Medford (tv) 1957 : Homeward Borne d’Arthur Hiller (tv) 1957 : À l'heure zéro (Zero Hour!) d’ Hall Bartlett 1958 : My Little Girl de Jerry Hopper (tv) 1962 : La Vallée des Épées (The Castillan) de Javier Setó 1965 : Les Éperons noirs (Black Spurs) de R. G. Springsteen Filmographie de Linda DARNELL | |
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