Hazel COURT
 Actrice britannique
Vedette de l'école de charme de la Rank et princesse du film d'horreur de la Hammer, Hazel Court est un des plus beaux fleurons du cinéma britannique.
Hazel Court est née le 10 février 1926 à Sutton Coldfield, près de Birmingham, en Angleterre. L'actriçce restera durant toute sa vie très discrète sur son enfance et ses premières années. On sait seulement que son père G. W. Court a été un joueur de cricket professionnel, qu’elle a fait ses études au Highclare College avant d’étudier la comédie au Birmingham Repertory Theatre et faire ses débuts dans des petites compagnies théâtrales locales comme l’Alexandra Theatre.
Début dans la comédie et la SF
Selon la légende, la jeune adolescente de seize ans serait venue frapper aux portes des célèbres studios Ealing alors qu’un bombardement aérien faisait rage. À dix-huit ans, sa fougue et sa chevelure rousse lui valent un premier contrat en 1944. Elle fait une première apparition dans Champagne Charlie d'Anthony Asquith dans le rôle d'une danseuse. Elle enchaîne avec quelques figurations, intègre la famille Hugget dans Holiday Camp de Ken Annakin et participe à une série de films policiers comme Le Tueur de Thornton Freeland ou Le Mort se venge d'Arthur Crabtree. Elle est remarquée pour son rôle d'infirme dans Carnival de Stanley Haynes. Hazel Court entame en 1952 une carrière dans le domaine de l'épouvante avec Ghost ship de Vernon Sewell où elle partage l'affiche avec l’acteur irlandais Dermot Walsh. Elle épouse Walsh en 1949 et met au monde la future actrice Sally Walsh le 15 mai 1950. Elle joue un mannequin amoureuse d'un journaliste lors d'une attaque de Martiennes dans l'indescriptible film de science-fiction Devil girl from Mars, La Martienne diabolique en français. Elle qui rêve de comédies se voit prisonnière du film d'horreur.
La reine de la Hammer
En 1957, elle devient une vedette à part entière grâce à Frankenstein s’est échappé de Terence Fisher avec Peter Cushing et Christopher Lee. Sa propre fille, Sally Walsh âgée de quatre ans, y tient aussi un petit rôle. Tourné en couleurs, ce film d’épouvante est le premier gros succès des studios Hammer. Elle devient très populaire avec la série télévisée Dick and the duchess où elle incarne Jane Starrett, une praticienne mariée à un enquêteur des assurances interprété par Patrick O’Neal. Dès lors, la belle brune fait des aller-retours entre les petits écrans anglais et américains. Elle apparaît dans quatre épisodes d’Alfred Hitchcock présente et tout au long des années soixante dans Mannix, Bonanza, Mission : Impossible, Rawhide, La quatrième dimension ou Les Mystères de l’Ouest. Hazel Court retrouve la Hammer pour L’homme qui faisait des miracles avec Christopher Lee et Anton Diffring dans son rôle habituel d’aristocrate glacial. La rumeur, confirmée par Hazel elle-même en 1990, veut qu’une scène de nu ait été rajoutée pour le marché étranger. Elle tourne en 1961 Le cadavre qui tue, le premier film de zombies tourné en couleurs où Hazel joue les infirmières auprès de Kieron Moore en jeune biochimiste fou. Hazel Court devient définitivement la star de l’épouvante avec trois adaptations d'Edgar Allan Poe par Roger Corman. Dans L’enterré vivant, elle est Emily Gault, épouse de Ray Milland. Dans Le corbeau, fantaisie horrifique, elle est la jeune épouse d’Erasmus alias Vincent Price accompagnée par Peter Lorre, Boris Karloff et Jack Nicholson. Enfin dans Le masque de la mort rouge, elle est Juliana, la compagne de Prospero (à nouveau Vincent Price) qui organise l’évasion de sa rivale avant de subir la terrible vengeance de son époux. Hazel trouve sans doute le plus connu et le meilleur de ses rôles.
Une retraite active
En 1964, Hazel épouse l'acteur et réalisateur américain Don Taylor, rencontré sur un épisode d'Alfred Hitchcock présente. À près de quarante ans, elle est à nouveau mère de deux autres enfants, Courtney et Jonathan Taylor. l’actrice ne fait plus que quelques apparitions pour le petit écran, la dernière pour un épisode de Macmilland and wife en 1972. Elle se consacre alors à sa famille mais aussi à la peinture et à la sculpture qu'elle a apprise en Italie. En 1981, Graham Baker réussit à lui faire néanmoins tourner une courte scène dans La malédiction finale où elle verse du champagne à une bande de chasseurs à courre, bouclant ainsi la boucle avec son tout premier film Champagne Charlie. Enfin en 1997 l’actrice participe au documentaire Flesh and blood de Ted Newsom sur les studios Hammer. Devenue veuve de Don Taylor en 1998, Hazel Court s’éteint à Londres le 15 avril 2008 d’une attaque cardiaque à l'âge de 82 ans. Elle avait peu de temps auparavant publier ses mémoires Horror Queen, an Autobiography.


FILMOGRAPHIE :

Avec Don Taylor
et leurs enfants
1944 : Champagne Charlie d’Alberto Cavalcanti
1944 : Dreaming de John Baxter
1946 : Le Chemin du Bonheur (Gaiety George) de George King & L Sagan
1946 : Carnival de Stanley Haynes
1946 : L’Arriviste (Root of all Evil) de Brock Williams
1946 : Le Mont brûlé (Hungry Hill) de Brian Desmond Hurst
1946 : Le Tueur (Meet me at Dawn) de Thornton Freeland & Peter Creswell
1947 : Le Mort se venge (Dear Murderer) d’Arthur Crabtree
1947 : Holiday Camp de Ken Annakin
1947 : Forbidden de George King
1947 : Bond Street de Gordon Parry
1948 : My Sister and I d’Harold Huth
1952 : Ghost Ship de Vernon Sewell
1953 : Contre-espionnage (Counterspy) de Vernon Sewell
1953 : Tale of three Women, « Wedding gift’ Story » de Thelma Connell & Paul Dickson
1954 : La Martienne diabolique (Devil Girl from Mars) de David MacDonald
1954 : Scarlet Web de Charles Saunders
1955 : The Narrowing Circle de Charles Saunders
1956 : Behind the Headlines de Charles Saunders
1956 : Frankenstein s’est échappé (The Curse of Frankenstein) de Terence Fisher
1957 : Hour of Decision de C.M. Pennington Richards
1957 : La Femme mystérieuse (A Woman of Mystery) d’Ernest Morris
1958 : Model for Murder de Terry Bishop
1958 : Breakout de Peter Graham Scott
1958 : L’Homme qui faisait des Miracles (The Man who could cheat Death) de Terence Fisher
1959 : Chantage à Soho (The Shakedown) de John Lemont
1960 : The Man who was nobody de Montgomery Tully
1960 : Thriller (The Terror in Teakwood) de Paul Henreid
1960 : Le Cadavre qui tue (Doctor Blood’s Coffin) de Sidney J. Furie
1961 : Mary had a little d’Edward Buzzell
1961 : L’Enterré vivant (The premature Burial) de Roger Corman
1962 : Le Corbeau (The Raven) de Roger Corman
1964 : Le Masque de la Mort rouge (The Masque of the red Death) de Roger Corman
1981 : La Malédiction finale (Omen III : The final conflict) de Graham Baker



Filmographie d'Hazel COURT
 
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