Wendell COREY | ||
Acteur américain | ||
Avec son visage impassible, Wendell Corey est de ces acteurs qui sous des apparences de froideur semblent brûler d’une force intérieure. Un mouvement des lèvres ou un léger battement de paupières suffisent dès lors à exprimer une émotion qu’il n’a nullement besoin d’extérioriser. Cette présence marmoréenne confère à l’acteur une distinction énigmatique et un charme qui en font un second rôle irremplaçable du cinéma hollywoodien. Wendell Corey est né à Dracut, dans le Massachusetts, le 20 mars 1914. Fils d'un pasteur évangéliste et sa femme Julian McKenney, il obtient son diplôme d'études secondaires à Springfield. Il trouve un premier boulot comme vendeur d'articles d'électro-ménager. Engagé comme acteur par le Springfield Repertory Theatre, il interprète un concierge suédois dans Street Scene et Tarticipe à des représentations en plein air. Il est employé dans le cadre du Federal Theatre Project, un programme gouvernemental pour jeunes chômeurs. Ganster ou policier En 1942, il fait ses débuts à Broadway, dans Comes the revelation de Louis Vittes avec Will Geer, qui fait un four mais se rattrape avec succès dans Strip for action de Russell Crouse et Howard Lindsay et The wind is ninety avec Kirk Douglas. C’est dans le rôle du journaliste cynique de Dream girl d’Elmer Rice, en 1945, qu’il est remarqué par le producteur Hal Wallis. Le producteur lui fait signer à la Paramount où il débute comme gangster dans La Furie du Désert de Lewis Allen avec Burt Lancaster et L'Homme aux abois avec son copain Kirk Douglas, une abondante carrière au cinéma. Il rejoint la scène londonnienne pour donner la réplique à Margarte Sullavan dans The Voice of the Turtle en 1947. Il retrouve la brillante actrice dans La Flamme qui s'éteint de Rudolph Maté où elle livre sa dernière et saisissante composition en femme de ménage atteinte du cancer, épaulée par son mari infidèle, le géomètre Brad. Le gentleman impassible Wendell Corey, grâce à Hal Wallis accède à de bons seconds rôles de policiers ou de militaires. Dans le très beau film noir de Robert Siodmak, La femme à l’écharpe pailletée, il incarne un inspecteur qui par amour pour Barbara Stanwyck efface les preuves de la culpibalité de son amant meurtrier. Dans Mariage compliqué, il est l’ami et prétendant de la jolie mère veuve Janet Leigh qui s’efface pour le séduisant Robert Mitchum. Il interprète aussi le Lieutenant Dorgan, chargé de l’enquête sur l’accident d’un jeune homme tombé d’une falaise, mais en réalité tué par son professeur, Loretta Young dans Les mirages de la peur de William Dieterle, le directeur de banque qui vole au secours de Barbara Stanwyck dans Les Furies d'Anthony Mann et le policier qui pour les beaux yeux de Cyd Charisse se prend de sympathie pour le meurtrier Stewart Granger dans Au pays de la peur d'Andrew Marton. Le voilà encore en directeur strict mais toujours humain d’un camp de prisonniers, dans L’homme à la carabine de Richard Thorpe avec James Stewart, inventeur d’un nouveau fusil. Son rôle le plus marquant est celui du lieutenant Thomas Doyle dans Fenêtre sur cour d'Alfred Hitchcock. Bad Man à l’occasion Représentant de la droiture, il arrive que Wendell Corey s'écarte de la loi. Il incarne, à lui seul, les célèbres frères James, Frank d’abord, dans Les rebelles du Missouri de Gordon Douglas, puis Jesse dans Ne tirez pas sur le bandit de Norman Z. McLeod. Il est impressionnant dans Le tueur s’est évadé de Budd Boetticher, dans son rôle d'ex-taulard, aveuglé par sa vengeance contre le policier, incarné par Joseph Cotten, qui l’a arrêté. Il ne néglige pas pour autant le théâte où il repart en tournée pour L'Ouragan sur le Caine en 1954. Dans les années 1960, Wendell Corey ne trouve plus de grands rôles à la mesure de son talent. Il participe à des séries Z, aux titres évocateurs comme Zontar the thing from Venus ou The astro-zombies. À la télévision, on le voit dans des séries, comme Climax, Harbour Command, The eleventh Hour, Westinghouse playhouse, Les Incorruptibles, Perry Mason ou Les mystères de l’Ouest. Wendell Corey est président de l’Academy of Motion Pictures Arts et Sciences, de 1961 à 1963. Militant républicain, il est élu conseiller municipal de Santa Monica à partir de 1965. Il n’a été marié qu’une fois avec Alice Wiley, la mère de ses quatre enfants, de 1939 à sa mort. Wendell Corey meurt d’une cirrhose du foie à 54 ans, le 8 novembre 1968 à Los Angeles. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Grace Kelly et James Stewart |
1947 : La Furie du désert (Desert Fury) de Lewis Allen 1948 : L'Homme aux abois (I Walk Alone) de Byron Haskin 1948 : Les Anges marqués (The Search) de Fred Zinnemann 1948 : Le Mangeur d’Hommes de Kumaon (Man-eater of Kumaon) de Byron Haskin 1948 : Raccrochez, c'est une erreur (Sorry, wrong number) d’Anatole Litvak 1948 : Les Mirages de la peur (The Accused) de William Dieterle 1949 : Faites vos jeux (Any number can play) de Mervyn LeRoy 1949 : Mariage compliqué (Holiday Affair) de Don Hartman 1950 : La Femme à l'écharpe pailletée (The File of Thelma Jordon) de Robert Siodmak 1950 : La Flamme qui s'éteint (No Sad songs for me) de Rudolph Maté 1950 : Les Furies (The Furies) d’Anthony Mann 1950 : La Perfide (Harriet Craig) de Vincent Sherman 1951 : Les Rebelles du Missouri (The Great Missouri raid) de Gordon Douglas 1951 : Riche, jeune et jolie (Rich, young and pretty) de Norman Taurog 1951 : Tonnerre sur le Pacifique (The Wild Blue Yonder) d’Allan Dwan 1952 : Au pays de la peur (The Wild North) d’Andrew Marton 1952 : L'Homme à la carabine (Carbine Williams) de Richard Thorpe 1952 : My Man and I de William A. Wellman 1953 : La Belle de la Jamaïque (Jamaïca Run) de Lewis R. Foster 1953 : Le Tropique du Désir (Laughing Anne) d’Herbert Wilcox 1954 : Les Bas-fonds d’Hawaï (Hell's Half Acre), de John H. Auer 1954 : Fenêtre sur cour (Rear Window) d’Alfred Hitchcock 1955 : Le Grand Couteau (The Big Knife) de Robert Aldrich 1956 : Le tueur s'est évadé (The Killer is loose) de Budd Boetticher 1956 : Le Brave et le Téméraire (The Bold and the Brave) de Lewis R. Foster 1956 : Le Supplice des aveux (The Rack) d’Arnold Laven 1956 : Le Faiseur de pluie (The Rainmaker) de Joseph Anthony 1957 : Amour frénétique (Loving you) d’Hal Kanter 1958 : Lueur dans la forêt (The Light in the forest) de Herschel Daugherty 1959 : Ne tirez pas sur le bandit (Alias Jesse James) de Norman Z. McLeod 1966 : Cyborg 2087 de Franklin Adreon 1966 : Le Mur des espions (Agent for H.A.R.M.) de Gerd Oswald 1966 : Women of the Prehistoric Planet d’Arthur Pierce 1966 : La Loi des Hors-la-loi (Waco) de R. G. Springsteen 1966 : Picture Mommy dead de Bert I. Gordon 1967 : Fort Bastion ne répond plus (Red Tomahawk) de R. G. Springsteen 1968 : The Star Maker de John Carr 1968 : Le Pistolero de l’Enfer (Buckskin) de Michael D. Moore 1968 : The Astro-Zombies (The Space Vampires) de Ted V. Mikels Filmographie de Wendell COREY | |
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