Jackie COOPER
 Acteur et réalisateur américain
Il était joufflu et amusant ce petit gavroche américain ! John Cooper Jr voit le jour le 15 septembre 1922 à Los Angeles. Son père d’origine juive, John Cooperman de son vrai nom, a adopté officiellement le patronyme de Cooper qu’il transmet naturellement à son fils. Ce papa quitte la mère de son enfant qui n’a que deux ans, le couple n’était pas marié. La maman, Mabel, est une pianiste qui donne parfois des cours de comédie à de jeunes élèves. Elle épouse un responsable de production, C.J. Bigelow. Sa grand-mère l’emmène un jour passer une audition pour un petit rôle chantant. Retenu, l’enfant fait quelques apparitions fugitives dans une douzaine de bandes. Son oncle, le réalisateur, Norman Taurog, époux de sa tante maternelle Julie, va utiliser le talent et la fraîcheur du petit John qui va prendre le surnom de Jackie.
Enfant star
On le reconnaît dans plusieurs épisodes d’Our Gang (Les petites canailles, en France). Confiné dans des personnages de second plan, il sera très vite repéré au fil des huit épisodes qu’il tournera et va finir par tenir les premiers rôles. Mabel, secrétaire à la Fox Film Company, inscrit son fils sur la liste des enfants susceptibles de jouer dans des courts métrages. Notre petit héros va trouver très vite la gloire avec un film de tonton Norman, Skippy en 1931. Il a comme partenaire un autre garçonnet, Robert Coogan, le frère du “Kid”. Son interprétation lui vaut, à 10 ans, d’être nominé pour l’oscar du meilleur acteur, faisant de lui pendant longtemps le seul enfant à avoir eu cet honneur, tandis que Norman Taurog remporte l’oscar du meilleur réalisateur. Le tournage n’aura pourtant pas été facile pour le petit garçon qui devait pleurer sur commande. Alors qu’il avait quelque mal à faire couler les larmes, Norman n’hésita pas à le menacer d’abattre le chien qu’il aimait tant ! Dur, le métier d’acteur quand on est un petit garçon ! Jackie n’oubliera jamais…
Dur métier pour un enfant…
En 1931, le voici partenaire de Wallace Beery dans Le Champion de King Vidor. La rencontre du monstre sacré face au malin petit blondinet se reconstituera pour trois autres films, The Bowery de Raoul Walsh, L’Île au trésor de Victor Fleming et O’Shaughnessy’s Boy en 1935. Elle sera plébiscitée par le public et la presse. Mais les choses n’ont pas été aussi magiques ! Jackie confiera plus tard que Wallace avait un comportement violent, voire sadique, méchant et terrifiant vis-à-vis de l’enfant qu’il était. Cela non plus, il ne l’oubliera pas… Ces faits resteront tellement gravés en lui qu’il refusera que ses quatre enfants ne deviennent acteurs disant : «Ce n’est pas une voie qui permet à un enfant de s’épanouir !» Sous contrat avec la MGM jusqu’en 1940, on le voit dans Sooky, la suite de Skippy avec le même duo d’enfants acteurs et Amitié. Les films s’enchaînent mais, comme pour presque tous les enfants stars, sa popularité commence à décliner à l’adolescence, le public ayant du mal à le voir grandir. Il tourne tout de même The Devil is a Sissy où il a comme partenaire Freddie Bartholomew, Boy of the Streets et Gangster’s Boy. En 1940, Le Retour de Frank James de Fritz Lang, aux côtés d’Henry Fonda, le ramène au premier plan. Déjà, il est suffisamment adulte pour jouer au revolver.
Officier de marine
La guerre arrivée, il rejoint les rangs de la marine, où il obtient le grade de capitaine. Démobilisé, il regagne Hollywood et se consacre essentiellement au théâtre (Mister Roberts, Remains to Be Seen), et à la télévision, non seulement comme acteur (dans des séries très populaires comme The People’s Choice ou Mobile One) mais aussi comme réalisateur et producteur de fictions pour la Columbia Pictures Television. Nous le retrouvons directeur des feuilletons MASH et L’homme invisible, décrochant à ces occasions deux Emmy Award. En 1972, il réalise un film de long métrage pour le cinéma, Debout les Minettes. Pour le cinéma, il devient Perry White, le patron du Daily Planet, dans les 4 films de Superman, aux côtés de Christopher Reeves.
Vie familiale
Jackie Cooper se marie en 1944, avec l’actrice June Horne qui lui donne un fils, John Anthony en 1946. Il divorce en 1949 pour épouser Hildy Parks, mais ce second mariage dure à peine 2 ans. Il trouvera une stabilité affective avec sa troisième compagne, Barbara Kraus, épousée en 1954 et avec qui il aura trois enfants, Russel en 1956, Julie en 1957 et Cristina, surnommée Crissy, en 1959. En 1982, il fera paraître une autobiographie dont le titre S’il vous plaît, ne tuez pas mon chien ! expliquera tout. Son fidèle public sera atterré des révélations faites à cette occasion ! Après avoir pris sa retraite en 1989, Jackie Cooper s’est retiré en Californie où il décède le 3 mai 2011. Roddy McDowall, un autre enfant star, dira en parlant de lui qu’il était le plus doué de tous les enfants-acteurs de l’histoire du cinéma.


FILMOGRAPHIE :

Avec Raoul Walsh
et George Walsh
1929 : Fox Movietone Follies of 1929 de David Butler
1929 : Boxing Gloves de Robert F. McGowan (cm)
1929 : Bouncing Babies de Robert F. McGowan (cm)
1929 : Moan & Groan, Inc. de Robert F. McGowan (cm)
1929 : La Vie en rose (Sunnyside Up) de David Butler
1930 : Shivering Shakespeare de Robert F. McGowan (cm)
1930 : The First Seven Years de Robert F. McGowan (cm)
1930 : When the Wind Blows de James W. Horne (cm)
1930 : Bear Shooters de Robert F. McGowan (cm)
1930 : Temps d’hiver (A Tough Winter) de Robert F. McGowan
1930 : Pups Is Pups de Robert F. McGowan (cm)
1930 : Teacher's Pet de Robert F. McGowan (cm)
1930 : School's Out de Robert F. McGowan
1931 : Helping Grandma de Robert F. McGowan (cm)
1931 : Love Business de Robert F. McGowan (cm)
1931 : Skippy (Skippy) de Norman Taurog
1931 : Bargain Day de Robert F. McGowan
1931 : Son gosse (Young Donovan's Kid) de Fred Niblo
1931 : Le Champion (The Champ) de King Vidor
1931 : Sooky de Norman Taurog
1932 : Amitié (When a Fellow Needs a Friend) de Harry A. Pollard
1932 : Grand Cœur (Divorce in the Family) de Charles Reisner
1933 : Broadway to Hollywood de Willard Mack
1933 : Les Faubourgs de New York (The Bowery) de Raoul Walsh
1933 : Oncle Dobi (Lone Cowboy) de Paul Sloane
1934 : L'Île au trésor (Treasure Island) de Victor Fleming
1934 : Mon gosse (Peck's Bad Boy) d’Edward Cline
1935 : Dinky de D. Ross Lederman et Howard Bretherton
1935 : Tempête au cirque (O'Shaughnessy's Boy), de Richard Boleslawski
1936 : Tough Guy de Chester M. Franklin
1936 : Au seuil de la vie (The Devil Is a Sissy) de W.S. Van Dyke et Rowland Brown
1937 : Our Gang Follies of 1938 de Gordon Douglas
1938 : Boy of the Streets de William Nigh
1938 : La Femme errante (White Banners), d’Edmund Goulding
1938 : Cet âge ingrat (That Certain Age), d’Edward Ludwig
1938 : Gangster's Boy de William Nigh
1938 : Newsboys' Home de Harold Young
1939 : The Spirit of Culver de Joseph Santley
1939 : Streets of New York de William Nigh
1939 : Two Bright Boys de Joseph Santley
1939 : What a Life de Theodore Reed
1939 : Scouts to the Rescue d’Alan James et Ray Taylor
1939 : The Big Guy d’Arthur Lubin
1940 : Seventeen de Louis King
1940 : Le Retour de Frank James (The Return of Frank James) de Fritz Lang
1940 : Gallant Sons de George B. Seitz
1941 : Life with Henry de Theodore Reed
1941 : La Danseuse des Folies Ziegfeld (Ziegfeld Girl) de Robert Z. Leonard
1941 : Son premier baiser (Her First Beau) de Theodore Reed
1941 : Glamour Boy de Ralph Murphy
1942 : Syncopation de William Dieterle
1942 : Men of Texas de Ray Enright
1942 : La Marine triomphe (The Navy Comes Through) de A. Edward Sutherland
1943 : Où sont vos enfants ? (Where Are Your Children?) de William Nigh
1947 : Stork Bites Man de Cy Endfield
1947 : Kilroy was here de Phil Karlson
1948 : French Leave de Frank McDonald
1961 : Everything's Ducky de Don Taylor
1971 : Love Machine (The Love Machine) de Jack Haley Jr.
1972 : Debout les Minettes ! (Stand up and be counted) de Jackie Cooper
1974 : Chosen Survivors de Sutton Rolley
1975 : Le Voyage de la peur (Journey Into Fear) de Daniel Mann
1978 : Superman (Superman) de Richard Donner
1980 : Superman 2 (Superman II) de Richard Lester
1983 : Superman 3 (Superman III) de Richard Lester
1987 : Superman 4 (Superman IV, the Quest for Peace) de Sidney J. Furie
1987 : Cordes et discordes (Surrender) de Jerry Belson

Télévision :
1953 : Big Jim’s Boy de Ted Post
1955 : Fast Break de Justus Addiss
1955 : The People's Choice d’Irving Brecher
1964 : La Quatrième Dimension, César et mo (Twilight Zone, Caesar and me) de Robert Butler
1968 : Shadow on the Land de Richard C. Sarafian
1971 : Maybe I'll Come Home in the Spring de Joseph Sargent
1972 : The Astronaut de Robert M. Lewis
1973 : Of Men and Women de Robert Day
1973 : Keep an Eye on Denise d’Hy Averback
1974 : Doctor Dan de Jackie Cooper
1974 : The Day the Earth Moved de Robert M. Lewis
1975 : L'Homme invisible (The Invisible Man) de Robert M. Lewis
1975 : Mobile One de Don Taylor
1975 : Mobile Two de David Moessinger
1977 : Opération charme (Operation Petticoat) de Norman Abbott
1989 : For Jenny with Love de Susan Rohrer


Filmographie de Jackie COOPER
 
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