Betty COMPSON
 Actrice américaine
Pendant toute la période du cinéma muet, Betty Compson, artiste complète endosse un nombre impressionnant de rôles aussi bien comiques que dramatiques. Actrice la mieux payée de son époque, elle va continuer une carrière prolifique de plus de 200 films jusqu’en 1948 avant de faire fructifier son patrimoine.
Betty Compson naît Eleanor Luicime Compson le 19 mars 1897 à Beaver, un champ minier de l’Utah. Son père Virgil est une chercheur d’or, ingénieur des mines et propriétaire d’une épicerie et sa mère Mary Rauscher est femme de chambre dans un hôtel. Son père meurt quand elle est enfant. Sa mère l’encourage à étudier le violon dès l’âge de huit ans. Le jeune fille suit sa scolarité à Salt Lake et après son diplôme débute dans un théâtre de la ville. Elle suit une troupe ambulante de vaudevilles et se fait connaître sous le surnom de la Violoniste vagabonde.
La violoniste vagabonde au service du burlesque
Remarquée par des producteurs hollywoodiens, elle est engagée par le cinéaste-producteur Al Christie qui lui fait tourner de nombreux courts-métrages burlesques et un long Presque une veuve pour la firme Nestor Film Company. La jeune actrice a pour partenaire Eddie Lyons, Fatty Arbuckle, Neil Burns ou Eddie Barry. En 1919, Betty Compson devient une vedette en donnant la réplique à Lon Chaney dans Le Miracle de George Loane Tucker. Elle signe un contrat de cinq ans avec la Pamamount. Sa popularité lui permet de créer sa propre maison de production, ce qui lui permet de contrôler de manière créative les scénarios et le financement de ses films. Son premier succès est L’éveil de la bête d’Arthur Rosson avec Ralph Lewis. D’après un roman de Catherine Henry, elle y joue Blanche Davis, une fille de riche maudite à cause de sa beauté physique. Elle s’impose en vedette de premier plan dans des films tels que La fin du monde de Penrhyn Stanlaws, L’émeraude fatale de George Fitzmaurice, Cruel Sacrifice et La femme aux quatre masques d’Herbert Brenon, The female de Sam Wood et Le Mystérieux Raymond de Clarence G. Badger avec des partenaires de renom comme Raymond Griffith, Clive Brook, Warner Baxter ou Bert Lytell.
Avec James Cruze
Betty Compson est en 1923 l’actrice se voit refuser une augmentation de salaire par la Paramount. Elle part à Londres tourner quatre films avec Graham Cutts, un cinéaste de renom, dont De femme à femme, coécrit par Alfred Hitchcock et L’Ombre blanche dans lequel elle occupe un double rôle. Elle revient au sommet à Hollywood et Jesse Lasky en fait l’actrice la mieux payée de son temps. En 1924, l’actrice est dirigée par James Cruze dans Les Ennemis du Sexe et Le Jardin des Plaisirs. Le courant passe si bien entre Cruze et Compson qu’elle l’épouse le 14 octobre 1924. Au cours des cinq ans de leur mariage, le cinéaste filme sa femme dans Jazz avec Edward Everett Horton, Pony Express avec Wallace Beery, Gabbo le ventriloque avec Erich von Stroheim, son premier film parlant et She got what she wanted avec Lee Tracy. À la tête d’une fortune colossale, elle est une figure incontournable du star-system à l’époque muette, inspirant en partie le personnage de Boulevard du Crépuscule, vingt-cinq ans plus tard. En 1928, elle retrouve Lon Chaney dans The Big City de Tod Browning et partage l’affiche avec Gary Cooper dans Les Écumeurs d’Edwin Carewe, George Bancroft dans Les damnés de l’océan de Josef von Sternberg où elle interprète une prostituée suicidaire et Richard Barthelmess dans La Danseuse captive et Le Torrent fatal.
Femme d’affaire avisée
Elle divorce de James Cruze en 1929 et son contrat avec Paramount n’est pas renouvelé. Elle décide de se lancer en freelance pour des films à petits budjets de Columbia comme The Belle of Broadway et The Ladybird. Elle montre son adaptation au parlant avec Les Forains où elle interprète la chanteuse et danseuse Carrie aux côtés de Dorothy Mackaill et Douglas Fairbanks Jr. Elle est nominée pour ce rôle pour l’Oscar de la meilleure actrice, attribué finalement à Mary Pickford pour Coquette. Par la suite, Betty Compson est reléguée au deuxième plan dans de films de Lloyd Bacon (Un meurtre sans importance), Robert Florey (Hôtel impérial), Frank Borzage (Le Cargo maudit) et un petit rôle dans Mr & Mrs Smith d’Alfred Hitchcock. Elle se retire des écrans en 1948 après Here come trouble de Fred Guiol. Brièvement mariée avec le producteur Irving Weinberg, elle lance une ligne de cosmétiques, puis de fabrique de cendriers au sein de l’entreprise Ashtrays Unlimited, secondée par son troisième mari, l’ancien boxeur Silvius Gall qui la laisse veuve en 1962. Betty Compson succombe à une crise cardiaque à son domicile de Glendale en Californie, à l’âge de 77 ans, le 18 avril 1974.


FILMOGRAPHIE :

Avec James Cruze
Courts-métrages :
1915 : Wanted : A leading lady d’Al Christie
1916 : Lovers and lunatics d’Horace Davey
1917 : Small change d’Al Christie
1917 : Hubby’s night out d’Al Christie
1917 : Out for the coin d’Al Christie
1917 : As luck would have it d’Al Christie
1917 : Sauce for the goose d’Al Christie
1917 : Suspended sentence d’Al Christie
1917 : Father’s bright idea d’Horace Davey
1917 : His last pill d’Al Christie
1917 : Those wedding bells d’Al Christie
1917 : Almost a scandal d’Al Christie
1917 : A bold, bad knight d’Al Christie
1917 : Five little widows d’Al Christie & Horace Davey
1917 : Down by the sea d’Al Christie
1917 : Won in a cabaret d’Al Christie
1917 : A smoky love affair d’Horace Davey
1917 : Crazy by proxy d’Al Christie
1917 : Betty’s big idea d’Al Christie
1917 : Almost a bigamist d’Al Christie
1917 : Love and locksmiths d’Al Christie
1917 : Nearly a papa d’Al Christie
1917 : Almost divorced d’Al Christie
1917 : Betty wakes up de Robert F. McGowan
1917 : Their seaside tangle d’Al Christie
1917 : Help ! Help ! Police d’Al Christie
1917 : Cupid’s camouflage d’Al Christie
1918 : Many a slip d’Al Christie
1918 : Whose wife ? d’Al Christie
1918 : Circumstantial evidence d’Al Christie
1918 : Here come the groom d’Al Christie
1918 : Somebody’s baby d’Al Christie
1918 : Betty’s adventure d’Al Christie
1918 : Never surprise your wife d’Al Christie
1918 : All dressed up d’Al Christie
1918 : Fatty shérif (The sheriff) de Roscoe Fatty Arbuckle
1931 : Hollywood halfbacks de Charles Lamont
1934 : No sleep on the deep de Charles Lamont
1941 : The watchman takes a wife de Del Lord

Longs-métrages :
1918 : Border raiders de Stuart Paton
1918 : Terror of the Range de Stuart Paton
1918 : The Prodigal liar de Thomas N. Heffron
1919 : The Light of Victory de William Wolbert
1919 : The little Diplomat de Stuart Paton
1919 : The Devil’s trail de Stuart Paton
1919 : Le Miracle (The miracle Man) de George Loane Tucker
1920 : L’éveil de la bête (Prisoners of Love) d’Arthur Rosson
1921 : Adieu sœurette (For those we love) d’Arthur Rosson
1921 : Face à l’infini (At the end of the World) de Penrhyn Stanlaws
1921 : Ladies must live de George Loane Tucker
1921 : Endiablée (The little Minister) de Penrhyn Stanlaws
1921 : The law and the woman de Penrhyn Stanlaws
1921 : L’émeraude fatale (The green Temptation) de W Desmond Taylor
1922 : Au-delà de la frontière (Over the border) de Penrhyn Stanlaws
1922 : Always the woman d’Arthur Rosson
1922 : La caution (The bonded Woman) de Phil Rosen
1922 : Le favori du roi (To have and to hold) de George Fitzmaurice
1922 : Un Paria (Kick in) de George Fitzmaurice
1923 : De femme à femme (woman to woman) de Graham Cutts
1923 : L’Ombre blanche (White Shadows) de Graham Cutts
1923 : The royal Oak de Maurice Elvey
1923 : The white Flower de Julia Crawford Ivers
1923 : Cruel sacrifice (The Rustle of Silk) d’Herbert Brenon
1923 : La Femme aux quatre masques (The Woman with four faces) d’Herbert Brenon
1923 : L’Étranger (The Stranger) de Joseph Henabery
1924 : Miami d’Alan Crosland
1924 : The Prude’s Fall de Graham Cutts
1924 : Le Sexe ennemi (The enemy Sex) de James Cruze
1924 : The Female de Sam Wood
1924 : Ramshackle House de F. Harmon Weight
1924 : The fast Set de William C. DeMille
1924 : Le Jardin des plaisirs (The Garden of weeds) de James Cruze
1924 : Locked doors de William C. DeMille
1924 : New lives for old de Clarence G. Badger
1925 : Eve’s secret de Clarence G. Badger
1925 : Jazz (Beggar on Horseback) de James Cruze
1925 : Le mystérieux Raymond (Paths to Paradise) de Clarence G. Badger
1925 : Pony Express (The Pony Express) de James Cruze
1925 : Counsel for the defense de Burton L. King
1925 : The palace of pleasure d’Emmett J. Flynn
1926 : The wise Guy de Frank Lloyd
1926 : The Belle of Broadway d’Arthur O. Hoyt
1927 : Le Cabaret rouge (The Ladybird) de Walter Lang
1927 : Say it with diamonds de Jack Nelson & Arthur Gregor
1927 : Temptations of a shop girl de Tom Terriss
1927 : L’implacable Destin (Love me and the world is mine) d’E A Dupont
1927 : Cheating Cheaters de Carl Laemmle
1928 : Le Loup de soie noire (The big City) de Tod Browning
1928 : La Fiancée du Désert (The desert Bride) de Walter Lang
1928 : L’Ange masqué (The masked Angel) de Frank O’Connor
1928 : Life’s mockery / Reform de Robert F. Hill
1928 : La belle Insurgée (Court-martial) de George B. Seitz
1928 : Les Damnés de l’Océan (The Docks of New York) de Josef von Sternberg
1928 : Forains (The Barker) de George Fitzmaurice
1928 : La Danseuse captive (Scarlet Seas) de John Francis Dillon
1928 : Le Torrent fatal (Weary River) de Frank Lloyd
1929 : Le Spectacle continue (On with the show) d’Alan Crosland
1929 : The time, the place and the girl d’Howard Bretherton
1929 : Un soir (Street Girl) de Wesley Ruggles
1929 : L’Homme aux deux visages (Skin Deep) de Ray Enright
1929 : Gabbo le ventriloque (The great Gabbo) de James Cruze
1929 : De femme à femme (Woman to Woman) de Victor Saville
1929 : Après la tourmente (Blaze o’glory) de Renaud Hoffman & George Crone
1929 : Le cas du Sergent Grischa (The Sase of Sergeant Grischa) d’Herbert Brenon
1930 : Isle of escape d’Howard Bretherton
1930 : Those who dance de William Beaudine
1930 : Czar of Broadway de William James Craft
1930 : Le Mystère de minuit (Midnight Mystery) de George B. Seitz
1930 : Inside the Lines de Roy Pomeroy
1930 : Les Écumeurs (The Spoilers) d’Edward Carewe
1930 : She got what she wanted de James Cruze
1930 : The Boudoir Diplomat de Malcolm St. Clair
1931 : The lady refuses de George Archainbaud
1931 : The virtuous Husband de Vin Moore
1931 : Three who loved de George Archainbaud
1931 : The gay Diplomat de Richard Boleslawski
1932 : Trente Jours ( Big House for Girls) d’Alan Crosland
1932 : Guilty or not guilty d’Albert Ray
1932 : West of Singapore d’Albert Ray
1933 : Destination inconnue (Destination unknow) de Tay Garnett
1933 : Notorious but nice de Richard Thorpe
1935 : Manhattan butterfly de Lewis Collins
1935 : False Pretenses de Charles Lamont
1935 : August Weekend de Charles Lamont
1935 : Laughing irish Eyes de Joseph Santley
1936 : The millionaire Kid de Bernard B. Ray
1936 : The Drag-net de Vin Moore
1936 : Hollywood Boulevard de Robert Florey
1936 : Lady Reporter (Bulldog Edition) de Charles Lamont
1936 : Ici Radio police (Killer at large) de David Selman
1936 : Two Minutes to play de Robert F. Hill
1937 : Trois du Trapèze (Circus Girl) de John H. Auer
1937 : God’s Country and the man de Robert N. Bradbury
1937 : Le Secret de madame Crippen (Federal Bullets) de Karl Brown
1937 : Blondes at work de Frank McDonald
1937 : Port of missing Girls de Karl Brown
1938 : Un meurtre sans importance (A Slight case of murder) de Lloyd Bacon
1938 : Torchy Blane in Panama de William Clemens
1938 : Two Gun Justice d’Alan James
1938 : L’Enfant rebelle (Beloved Brat) d’Arthur Lubin
1938 : Religious Racketeers de Frank O’Connor
1938 : Trois du cirque (Under the big top) de Karl Brown
1939 : Hôtel Impérial (Hotel Imperial) de Robert Florey
1939 : Édition de minuit (News is made at night) d’Alfred L. Werker
1939 : Cowboys from Texas de George Sherman
1939 : Cafe Hostess de Sidney Salkow
1939 : Le Cargo maudit (Strange Cargo) de Frank Borzage
1940 : Mad Youth de Willis Kent
1940 : Laughing at danger d’Howard Bretherton
1940 : Joies matrimoniales (Mr. And Mrs. Smith) d’Alfred Hitchcock
1941 : Escort Girl d’Edward E. Kaye
1941 : Roar of the Press de Phil Rosen
1941 : Le Fantôme invisible (Invisible Ghost) de Joseph H. Lewis
1941 : College Sweethearts de William Nigh
1943 : Femmes audacieusesD! Women at work) de Sam Newfield
1943 : Confessions of a vice baron de S. Roy Luby, W A. O’Connor
1945 : Claudia et David (Claudia and David) de Walter Lang
1946 : Her Adventurous Night de John Rawlins
1947 : Hard boiled Mahoney de William Beaudine
1947 : Second chance de James Tinling
1948 : Here comeTrouble de Fred Guiol


Filmographie de Betty COMPSON
 
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