Charles COBURN | ||
Acteur américaine | ||
Un monocle à la Fritz Lang, les joues rubicondes et le nez fleuri, croisement improbable entre un gentleman anglais et une trogne à la W.C. Fields, Charles Coburn a incarné durant deux décennies, pour notre plus grand plaisir, des milliardaires excentriques, des vieux messieurs saisis par la débauche ou des oncles gâteux. Charles Coburn est né le 19 juin 1877 à Macon, en Géorgie. Fils de Moses Douville Coburn et Emma Louise Sprigman, il grandit à Savannah, dans sa Géorgie natale et, attiré par la scène, il travaille comme ouvreur ou portier pour le théâtre local. Il obtient un petit rôle dans l’opéra Mikado et occupe des fonctions de régisseur à l'âge de 18 ans. Il fait ses débuts à Broadway en 1901. En 1905 il crée le duo les Coburn Players avec sa future femme, Ivah Willis qu’il épouse l’année suivante, le couple se produisant sur les scènes à la mode. Le couple a six enfants et se produit fréquemment à Broadway. Charles Coburn restera fidèle au théâtre toute sa vie. Des débuts tardifs au cinéma Après le décès d’Ivah en 1937, Charles Coburn déménage à Los Angeles et se lance dans une carrière cinématographique. Il interprète un médecin cocasse dans Of Human Heart de Clarence Brown et remporte en 1944 l'oscar du meilleur acteur dans un second rôle dans son rôle de Cupidon, le rentier millionnaire qui sous-loue son appartement à Joel McCrea dans Plus on est de fous de Georges Stevens. L'acteur qui a dépassé la cinquantaine s'illustre dans d’autres rôles loufoques. Il est le père huppé de James Stewart et le mari dominateur de Beulah Bondi dans Le mariage incognito de George Stevens, le riche grand-père autodidacte de Don Ameche dans Le Ciel peut attendre d'Ernst Lubitch, le riche propriétaire d’un grand magasin qui finit par épouser une de ses employées dans Le diable s’en mêle de Sam Wood, l’oncle lubrique de Bette Davis dans L’amour n’est pas un jeu de John Huston, le major qui oblige sa fille Celeste Holm à prendre des cours de chant dans Si ma femme savait ça d'Edmund Goulding. Il marque la comédie de son empreinte en devenant le vieux gamin égrillard qui, dans Chérie, je me sens rajeunir de Howard Hawks, poursuit Marilyn Monroe en visant son postérieur avec un siphon d’eau de Seltz. L’année suivante, vieux polisson, il couvre Marilyn de cadeaux pour mieux l'accuser de vol dans Les hommes préfèrent les blondes toujours pour Howard Hawks. Nigel Patrick en fait cet oncle riche qu'il ne parvient pas à faire disparaître dans son film Comment tuer un oncle à héritage ?. Pendant sa carrière, Charles Coburn ne néglige ni la radio (Le Diable et Miss Jones), ni le théâtre (The long watch d'Harvey Haislip), ni la télévision naissante. Il intègre le National Arts Club de Manhattan avec la mère de sa défunte épouse. Un second rôle incroyable Mais Charles Coburn, habitué à des personnages de comédies, peut se montrer émouvant ou antipathique. dans The captain is a lady de Robert B. Sinclair, inspiré du merveilleux Place aux jeunes de Leo McCarey, il forme un vieux couple avec Beulah Bondi, expulsés de leur logement. Il campe un médecin sans scrupule dans Crimes sans châtiment qui fait amputer des deux jambes sa fille Nancy Coleman pour n'épouse pas Ronald Reagan. Dans un registre divers, il est inspecteur de police dans Des filles disparaissent de Douglas Sirk avec Lucille Ball, aristocrate dans Stanley et Livingston d'Henry King, colonel dans Colonel Effingham’s raid d’Irving Pichel ou général dans La vie de Thomas Edison de Clarence Brown. Moins sympathique encore dans la vie civile, Charles Coburn, en bon conservateur sudiste, fait la chasse aux communistes, avérés ou supposés dans une organisation qu'il préside en 1951. Il devient avec Adolphe Menjou l’un des vieux acteurs les moins respectables d’Hollywood pendant la période du maccarthysme. Vieillard toujours sensible aux charmes du beau sexe, il épouse en 1959, à l'âge de 82 ans, Winifred Natzka, la veuve du chanteur d’opéra Oscar Natzka, qui, l’année suivante, lui donne son septième enfant. Le vieil excentrique se produit à 84 ans dans Vous ne l'emporterez pas avec vous, une pièce produite à Indianapolis. Charles Coburn succompbe à une crise cardiaque le 30 août 1961 à New York. Il est inhumé dans le cimetière rural de Bonaventure dans sa chère Géorgie natale. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Marilyn Monroe |
1935 : The People's Enemy de Crane Wilbur 1938 : Of Human Hearts de Clarence Brown 1938 : Mariage incognito (Vivacious Lady) de George Stevens 1938 : Yellow Jack de George B. Seitz 1938 : Barreaux blancs (Lord Jeff) de Sam Wood 1939 : La Ronde des pantins (Idiot’s Delight) de Clarence Brown 1939 : Le Lien sacré (Made for Each Other) de John Cromwell 1939 : Et la parole fut (The Story of Alexander Graham Bell) d’Irving Cummings 1939 : Mademoiselle et son bébé (Bachelor Mother) de Garson Kanin 1939 : Stanley et Livingstone (Stanley and Livingstone) de Henry King et Otto Brower 1939 : L'Autre (In Name Only) de John Cromwell 1940 : En route vers Singapour (Road to Singapore) de Victor Schertzinger 1940 : La Vie de Thomas Edison (Edison, the Man) de Clarence Brown 1940 : Florian, le cheval de l’archiduc (Florian) d’Edwin L. Marin 1940 : The Captain Is a Lady de Robert B. Sinclair 1940 : Les Déracinés (Three Faces West) de Bernard Vorhaus 1941 : Un cœur pris au piège (The Lady Eve) de Preston Sturges 1941 : Le Diable s'en mêle (The Devil and Miss Jones) de Sam Wood 1941 : Une femme de trop (Our Wife) de John M. Stahl 1941 : Oncle malgré lui (Unexpected Uncle) de Peter Godfrey 1941 : Souvenirs (H.M. Pulham, Esq.) de King Vidor 1942 : Crimes sans châtiment (Kings Row) de Sam Wood 1942 : L'amour n'est pas en jeu (In this our life) de John Huston 1942 : La Maison de mes rêves (George Washington Slept Here) de William Keighley 1943 : Et la vie recommence (Forever and a Day) de René Clair 1943 : Plus on est de fous (The More the Merrier) de George Stevens 1943 : Tessa, la nymphe au cœur fidèle (The Constant Nymph) d’Edmund Goulding 1943 : Le ciel peut attendre (Heaven Can Wait) d’Ernst Lubitsch 1943 : La Petite Exilée (Princess O'Rourke) de Norman Krasna 1943 : My Kingdom for a Cook de Richard Wallace 1944 : Knickerbocker Holiday d’Harry Joe Brown 1944 : Wilson (Wilson) d’Henry King 1944 : The Impatient Years d’Irving Cummings 1944 : Coup de foudre (Together Again) de Charles Vidor 1945 : Scandale à la cour (A Royal Scandal) d’Otto Preminger 1945 : Dernière Jeunesse (Over 21) de Charles Vidor 1945 : Shady Lady de George Waggner 1945 : Rhapsodie en bleu (Rhapsody in Blue) d’Irving Rapper 1946 : Colonel Effingham's Raid d’Irving Pichel 1946 : Les Vertes Années (The Green Years) de Victor Saville 1947 : Des filles disparaissent (Lured) de Douglas Sirk 1947 : Le Procès Paradine (The Paradine Case) d’Alfred Hitchcock 1948 : L'Indomptée (B .F.'s Daughter) de Robert Z. Leonard 1948 : Alerte au ranch (Green Grass of Wyoming) de Louis King 1949 : Impact (Impact) d’Arthur Lubin 1949 : Corps et Âme (The Doctor and the Girl) de Curtis Bernhardt 1949 : Nous... les hommes (Yes Sir That's My Baby) de George Sherman 1949 : La Belle Aventurière (The Gal Who Took the West) de Frederick De Cordova 1949 : Si ma moitié savait ça (Everybody Does It) d’Edmund Goulding 1950 : Le Tournoi de la Rose (Peggy) de Frederick De Cordova 1950 : On aime à tout âge (Louisa) d’Alexander Hall 1950 : Monsieur Musique (Mr. Music) de Richard Haydn 1951 : Le Chevalier au Masque de dentelle (The Highwayman) de Lesley Selander 1952 : Qui donc a vu ma belle ? (Has Anybody Seen My Gal?) de Douglas Sirk 1952 : Chérie, je me sens rajeunir (Monkey Business) d’Howard Hawks 1953 : Un homme pas comme les autres (Trouble Along the Way), de Michael Curtiz 1953 : Les hommes préfèrent les blondes (Gentlemen Prefer Blondes) d’Howard Hawks 1954 : Rocket Man (The Rocket Man) d’Oscar Rudolph 1954 : Nettoyage par le vide (The Long Wait) de Victor Saville 1955 : Deux Filles en escapade (How to Be Very, Very Popular) de Nunnally Johnson 1956 : Les Grands de ce monde (The Power and the Prize) d’Henry Koster 1956 : Le Tour du monde en 80 jours (Around the World in Eighty Days) de Michael Anderson 1957 : Traqué par Scotland Yard (Town on Trial) de John Guillermin 1957 : Comment tuer un oncle à héritage (How to Murder a Rich Uncle) de Nigel Patrick 1957 : L'Histoire de l'humanité (The story of Mankind) de David Miller 1959 : Le Remarquable M. Pennypacker (The Remarkable Mr. Pennypacker) d’Henry Levin 1959 : Les Lâches meurent aussi (A Stranger in My Arms) d’Helmut Käutner 1959 : John Paul Jones, maître des mers (John Paul Jones) de John Villiers Farrow 1960 : Pepe (Pepe) de George Sidney Filmographie de Charles COBURN | |
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