Peggy CASTLE
 Actrice américaine
Peggie Castle, de son vrai nom Peggy Thomas Blair, naît le 22 décembre 1926 à Appalachia en Virginie. Son père, Doyle H. Blair, directeur commercial dans une grande entreprise, devient directeur des studios Goldwyn et toute la famille s’installe à Hollywood. Sa mère Elizabeth encourage sa fille à prendre des cours d'art dramatique dès l'êge de 8 ans. L’adolescente fait des études au Mills College, un collège privé très réputé et débute sa carrière artistique à quatorze ans en mentant sur son âge afin de pouvoir poser pour des photographes. En 1945, elle se marie avec un homme d’affaires, Revies Call dont elle divorcera en 1950. Elle décroche un premier travail dans un feuilleton radiophonique Today’s Children en 1947 puis dans un spot sur Lux Radio Theatre. Sa beauté est telle qu’elle est rapidement remarquée par un découvreur de talent dans un restaurant de Beverly Hills et passe une audition pour la Twentieth Century Fox en compagnie du jeune acteur John Russell. Elle est finalement engagée par les studios Universal International et tombe amoureuse de Robert H. Rains, directeur de castings, qu’elle épouse en 1951.
Foxy Girl décorative
Peggie débute sa carrière cinématographique en 1947 dans When a girl’s beautiful de Franck McDonald où elle porte pour l’unique fois le pseudonyme de Peggy Call. Sa fraîcheur juvénile et sa plastique remarquable font d’elle une jeune actrice très sollicitée. Elle apparaît dans Monsieur Belvédère va au college avec Clifton Webb, La Fille du Boucanier et Reportage fatal avec Brian Donlevy. Elle enchaîne les rôles au rythme de quatre ou cinq films par an. Hélas, on ne lui confie que des compositions pour le moins insipides, des orientales dans Invasion Mongole ou Le voleur de Tanger de Rudolph Maté avec Tony Curtis, des maîtresses de soldat dans La Nouvelle Aurore de Mark Robson avec Arthur Kennedy et des maîtressses de gangster dans Du Cœur au ventre. Les réalisateurs préfèrent exploiter son physique plutôt que ses réels talents d’actrice. La jeune femme s’en accommode volontiers mais regrette toutefois de ne pouvoir révéler d’autres facettes de sa personnalité. Parallèlement à sa carrière, Peggy a une vie amoureuse assez tumultueuse. En 1954, elle divorce de Robert H. Rains et épouse la même année William McGarry, de vingt-deux ans son aîné, dont elle aura une fille Erin.
Belle actrice sexy
Au fil du temps et des rôles, Peggie Castle demeure cantonnée à des prestations de seconds plans, interprétant les jolies filles ou les rôles de maîtresses dans des films de séries B ou dans des westerns. Elle ne sortira hélas jamais de ce registre. Parmi ses films, on trouve quelques westerns honorables mais insignifiants comme La Piste des démons de Ford Beebe avec Rod Cameron, Les Cowboys avec Edmond O’Brien et La Hache sanglante de Lesley Selander avec Rory Calhoun. Néanmoins, elle décroche tout de même quelques beaux rôles comme la jolie Diana de L’ambitieuse de Curtis Bernhardt aux côtés de Bette Davis et Barry Sullivan, l’ancienne danseuse de cabaret mariée à un boxeur infirme devenu pompiste dans L’affaire de la 99e rue de Phil Karlson, la jeune psy de J’aurai ta peau d’Harry Essex, excellente adaptation de Mickey Spillane, la belle photographe qui suit un archéologue dans une expédition au Mexique dans L’orchidée blanche de Reginald Le Borg ou encore la jolie fiancée recherchée par Anthony Quinn devenu amnésique dans le sobre et saisissant Nettoyage par le vide de Victor Saville à nouveau d’après Spillane.
La revanche de Lawman
Peggie Castle, peu satisfaite de ce qu’on lui propose au cinéma, s’éloigne des plateaux à partir de 1957 après la romance stupide Les Sept Collines de Rome avec Mario Lanza et se tourne vers la télévision pour tenter des rôles plus diversifiés. Elle apparaît notamment dans des séries télévisées, telles que Perry Mason, Gunsmoke, 77 Sunset Strip, Le Virginien ou bien sûr Mike Hammer. Dans la série Lawman, elle compose le personnage sexy de Lilly Merrill entre 1952 et 1962. Ce rôle sera donc sa dernière apparition sur un écran. Elle a pour partenaire John Russell son partenaire de ses débuts et Peter Brown avec qui elle se produit dans un tour de chant en 1960. Elle décide, en effet, de mettre un terme à sa carrière d’actrice afin de se consacrer exclusivement à l’écriture et à la peinture. Toujours instable en amour, elle divorce de William McGarry en 1969. Au début des années soixante-dix, Peggie se marie pour la quatrième fois avec un homme d’affaires nommé Arthur Morgenstern. Mais le bonheur persiste à la fuir. Peu à peu, elle sombre dans la dépression et trouve un certain réconfort dans l’alcool. Arthur s’éteint en avril 1973, la laissant veuve et désespérée. Peu de temps après, le 11 août 1973, Peggie Castle, succombe à une crise cardiaque consécutive à une cirrhose du foie, à Hollywood. C'est son troisième mari William qui a découvert son corps sur le canapé de son appartement. Elle n’avait que quarante cinq ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec John Russell
dans la série Lawman
1947 : When a Girl’s beautiful de Frank McDonald
1947 : Bury me dead de Bernard Vorhaus
1948 : M Belvédère au collège (Mr. Belvedere goes to college) d’Elliott Nugent
1949 : L’araignée (Woman in Hiding) de Michael Gordon
1949 : La Fille du Boucanier (Buccaneer’s Girl) de Frederick de Cordova
1950 : J’étais une Voleuse (I was a Shoplifter) de Charles Lamont
1950 : Reportage fatal (Shakedown) de Joseph Pevney
1950 : L’Ambitieuse (Payment on Demand) de Curtis Bernhardt
1951 : Les Cadets de l’air (Air Cadet) de Joseph Pevney
1951 : Le voleur de Tanger (The prince who was a thief) de Rudolph Maté
1951 : Invasion mongole (The golden Horde) de George Sherman
1951 : La nouvelle Aurore (Bright Victory) de Mark Robson
1951 : La Belle du Harem (Harem Girls) d’Edward Bernds
1952 : La Piste des Démons (Wagons West) de Ford Beebe
1952 : Invasion, U.S.A. d’Alfred E. Green
1952 : Les Cow-boys (Cow Country) de Lesley Selander
1953 : Son of Belle Starr de Frank McDonald
1953 : J’aurai ta peau (I, the Jury) d’Harry Essex
1953 : Du Cœur au Centre (99 River Street) de Phil Karlson
1953 : La Hache sanglante (The yellow Tomahawk) de Lesley Selander
1953 : La Piste rouge (Overland Pacific) de Fred F. Sears
1954 : Nettoyage par le vide (The long Wait) de Victor Saville
1954 : L’Orchidée blanche (The white Orchid) de Reginald Le Borg
1954 : Les Femmes de Jesse James (Jesse James’ Women) de Don Red Barry
1955 : Le Syndicat du Crime (Finger Man) d’Harold D. Schuster
1955 : La furieuse Chevauchée (Tall Man riding) de Lesley Selander
1955 : La Colline de l’Enfer (Target Zero) d’Harmon Jones
1955 : Immortel Amour (Miracle in the Rain) de Rudolph Maté
1956 : La Femme d’Oklahoma (The Oklahoma Woman) de Roger Corman
1956 : La Femme aux deux Revolvers (Two-gun Lady) de Richard Bartlett
1956 : Quincannon, Frontier Scout de Lesley Selander
1956 : Assigment Mexico de Bernard Girard (tv)
1956 : Un Tueur s’est échappé (The Counterfeit Plan) de Montgomery Tully
1956 : Le Carrefour de la Vengeance (Hell’s Crossroads) de Franklin Adreon
1957 : Le Début de la fin (Beginning of the End) de Bert I. Gordon
1957 : Back from the Dead de Charles Marquis Warren
1957 : Les sept Collines de Rome (Arrivederci Roma) de Roy Rowland


Filmographie de Peggy CASTLE
 
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