Leo G. CARROLL
 Acteur britannique
Leo G. Carroll, de son nom complet Leo Grattan Carroll ou Leo Gratten Carroll fait partie de ces acteurs de caractères indispensables pour parfaire une distribution. Si le théâtre est resté son domaine de prédilection, ce parfait gentleman anglais s’est toujours montré brillant au cinéma même dans les rôles les plus épisodiques. Il est surtout célèbre pour ses rôles dans plusieurs films d’Alfred Hitchcock, ainsi que sa participation à la série télévisée Des agents très spéciaux.
Leo G. Carroll est né à Weedon en Angleterre, le 25 octobre 1886, dans une famille catholique d’origine irlandaise (son prénom vient du pape régnant à sa naissance, Léon XIII). Attiré très tôt par le théâtre, il apprend l’art dramatique dans l’école de Gilbert et Sullivan. Il excelle dès ses débuts dans les rôles de vieux aristocrates ou notables. Ainsi, à l’âge de 16 ans, il incarne un vieillard dans Liberty Hall.
Un choix entre vie militaire et théâtre
En 1911, il est directeur du théâtre Rutherford et Fils et l’année suivante, il fait ses débuts en Amérique. Son père est militaire, mais Leo, blessé durant la Première Guerre mondiale, ne suit pas la voie paternelle et retourne vers la scène. Il a fait usage, au début de sa carrière d’acteur, du nom de Leo Carroll, sans l’initiale G. intermédiaire. Il joue dans de nombreuses pièces à Londres, puis à Broadway. En 1934 sa carrière s’oriente vers le cinéma et il fait ses débuts dans Vivre et aimer (Sadie McKee) aux côtés de Joan Crawford. Suivent plusieurs films, dans lesquels ses personnages de prédilection sont souvent des médecins ou des serviteurs. Il fait une apparition remarquée dans le farfelu A Christmas Carol d’Edwin Marin, puis dans le rôle de Joseph dans Les Hauts de Hurlevent de William Wyler. Douze ans après ses débuts sur le sol américain, Leo y prend sa résidence permanente. Sa première performance sur Broadway était dans Havoc en 1924, suivie par The Vortex de Noel Coward et Angel Street adapté au cinéma sous le titre de Gaslight où il joue un inspecteur pointilleux. Il donne la réplique à Laurence Olivier à Broadway dans The Green Bay Tree en 1933. The Late George Apley, une satire sur la société de Boston triomphe en novembre 1944. Sa performance tout en tact et en finesse attire les éloges de Lewis Nichols le chroniqueur du New York Times. L’adaptation cinématographique sera interprétée par Ronald Colman.
Une belle collaboration avec Alfred Hitchcock
Au cinéma, il multiplie les petits rôles sans faire de vague jusqu’à sa rencontre avec Alfred Hitchcock. Le maître du suspence va merveilleusement utiliser son ambivalence faite de tact typiquement britannique et une folie douce qui couve allant jusqu’à la monstruosité. Six films jalonneront leur collaboration. Docteur dans Rebecca et La Maison du Docteur Edwardes, militaire dans Soupçon, lord dans Le Procès Paradine, sénateur dans L’Inconnu du Nord Express, professeur dans La Mort aux trousses, c’est souvent lui qui distille les premiers moments d’inquiétude devenant ainsi par sa présence énigmatique le pendant du réalisateur au gré de ses célèbres apparitions. Parmi ses autres rôles marquants, on trouve de belles signatures : Otto Preminger pour Ambre, Clarence Brown pour Passion immortelle avec Katharine Hepburn, Vincente Minnelli pour Le Père de la Mariée avec Spencer Tracy et Henry Hathaway pour Le Renard du Désert.
L'honotable espion Alexander Waverly
Sa silhouette est donc déjà très connue du public quand il incarne le rôle de Cosmo dans Topper, adapté pour la télévision de La Femme invisible en 1954-55. Il sera surtout l’espion Alexander Waverly dans Des agents très spéciaux (The Man from U.N.C.L.E.), de 1964 à 1968. Il a pour employés Robert Vaughn et David McCallum. Trois épisodes, Le Mystère de la Chambre forte, Un de nos espions a disparu et L'Espion au chapeau vert sont distribués en salles. Il tourne le même personnage en parallèle dans une deuxième série, Annie, agent très spécial (The Girl from U.N.C.L.E.) incarnée par Stephanie Powers à partir de 1966. Leo G. Carroll a été marié avec Edith Nancy de Silva avec qui il a eu un enfant. IL décède le 16 octobre 1972 à Hollywood d’une pneumonie aggravée par un cancer, quelques jours avant son 86e anniversaire. Il est enterré à Glendale en Californie. En 1975, un hommage lui est rendu dans The Rocky Horror Picture Show où il est mentionné dans la chanson «Science fiction / Double feature». Il faut dire que sans jamais tenir le premier rôle, il est devenu une des figures marquantes du cinéma hollywoodien.


FILMOGRAPHIE :

Avec William Wyler
et Geraldine Fitzgerald
1934 : Vivre et aimer (Sadie McKee) de Clarence Brown
1934 : L’Espionne Fräulein Doktor (Stamboul Quest) de Sam Wood & Jack Conway
1934 : Outcast Lady de Robert Z. Leonard
1934 : Miss Barrett (The Barretts of Wimpole Street), de Sidney Franklin
1935 : Le Conquérant des Indes (Clive of India) de Richard Boleslawski
1935 : Mr W’s Little Game de Lynn Shores
1935 : Murder on a Honeymoon de Lloyd Corrigan
1935 : The Casino Murder Case, d’Edwin L. Marin
1937 : Capitaines courageux (Captains Courageous) de Victor Fleming
1937 : London by Night de Wilhelm Thiele
1938 : A Christmas Carol de Edwin L. Marin
1939 : Bulldog Drummond’s Secret Police de James P. Hogan
1939 : Charlie Chan in City of Darkness de Herbert I. Leeds
1939 : La Tour de Londres (Tower of London) de Rowland V. Lee
1939 : La vie privée d’Elizabeth d’Angleterre (Elizabeth and Essex) de Michael Curtiz
1939 : Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights) de William Wyler
1940 : La Croisière meurtrière (Charlie Chan's Murder Cruise) d’Eugene Forde
1940 : Rebecca (Rebecca) d’Alfred Hitchcock
1941 : Soupçons (Suspicion) d’Alfred Hitchcock
1941 : Bahama Passage d’Edward H. Griffith
1941 : Scotland Yard de Norman Foster
1941 : This Woman Is Mine de Frank Lloyd
1945 : La Maison du docteur Edwardes (Spellbound) d’Alfred Hitchcock
1945 : La Maison de la 92e Rue (The House on 92nd Street) d’Henry Hathaway
1947 : Ambre (Forever Amber) d’Otto Preminger
1947 : Passion immortelle (Song of Love) de Clarence Brown
1947 : So Evil My Love de Lewis Allen
1947 : Time Out of Mind de Robert Siodmak
1947 : Le Procès Paradine (The Paradine Case) d’Alfred Hitchcock
1948 : Vous qui avez vingt ans (Enchantment) d’Irving Reis
1950 : Le Père de la mariée (Father of the Bride) de Vincente Minnelli
1950 : The Happy Years de William A. Wellman
1951 : Le Renard du désert (The Desert Fox, The Story of Rommel) d’Henri Hathaway
1951 : L'Inconnu du Nord-Express (Strangers on a Train) d’Alfred Hitchcock
1951 : Le première Légion (The First Legion) de Douglas Sirk
1952 : Les Ensorcelés (The Bad and the Beautiful) de Vincente Minnelli
1952 : Les Neiges du Kilimandjaro (The Snows of Kilimanjaro) d’Henry King
1953 : La Reine vierge (Young Bess) de George Sidney
1953 : Le Trésor du Guatemala (Treasure of Golden Condor) de Delmer Daves
1953 : Rogue’s March de Allan Davis
1955 : La Cuisine des anges (We’re No Angels) de Michael Curtiz
1955 : Tarantula (Tarantula !) de Jack Arnold
1956 : Le Cygne (The Swan) de Charles Vidor
1959 : La Mort aux trousses (North by Northwest) d’Alfred Hitchcock
1961 : La Fiancée de papa (The Parent Trap) de David Swift
1961 : One Plus One d’Arch Oboler
1963 : Pas de lauriers pour les tueurs (The Prize) de Mark Robson
1965 : Le Mystère de la Chambre forte (The Spy with my Face) de John Newland
1965 : Chambre à part (That Funny Feeling) de Richard Thorpe
1966 : Un de nos espions a disparu (One of our Spies is missing) d’E. Darreoll Hallenbeck
1966 :L'Espion au chapeau vert (The Spy in the Green Hat) de Joseph Sargent
1969 : From Nashville with Music d’Eddie Crandall


Filmographie de Leo G. CARROLL
 
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