Un clown précoce
À l’âge de sept ans, il se découvre un talent pour la comédie et c’est tout naturellement qu’il s’entraîne à faire des grimaces devant un miroir, pour finir par se produire dans de petits spectacles organisés pour sa classe. Très vite son père décèle du talent chez son fils et décide de l’aider à organiser des spectacles dans différents cabarets à Toronto. Il s’essaye au stand-up et se produit en tête d’affiche au Yuk Yuk’s de Toronto. C’est ainsi qu’en 1981, alors à peine âgé de dix-neuf ans, il quitte son Ontario natal pour rejoindre Los Angeles en Californie. Jim Carrey tente sa chance au Comedy Store de Mitzi Shore, son abattage et son style particulier en font bientôt une vedette de la troupe. Il obtient son premier rôle marquant au cinéma en 1983 dans la comédie Copper Mountain, qui exploite déjà son incroyable plasticité, dans lequel il fait d’ailleurs son imitation de Sammy Davis Jr. Par la suite, il apparaît notamment dans Peggy Sue s’est mariée de Francis Ford Coppola, avec le jeune Nicolas Cage, puis joue aux côtés de Clint Eastwood dans La Dernière Cible, le dernier film mettant en scène l’inspecteur Harry puis dans Pink Cadillac. Une fois lancé professionnellement, Jim Carrey se marie avec Melissa Womer, avec qui il a une fille, Jane Erin Carrey, née le 6 septembre 1987. Divorcés en 1995, il se remarie avec l’actrice Lauren Holly, rencontrée sur le tournage de Dumb and Dumber. Ils se sépareront en 1997.
Ascension de star
En 1994, sa carrière prend un virage décisif avec trois films, Ace Ventura, détective pour chiens et chats, The Mask qui rend un hommage aux procédés comiques et visuels de Tex Avery, et Dumb and Dumber des frères Farrelly. Bien que boudées par la critique en raison de la crétinerie assumée de leurs scénarios, ces comédies mettent en valeur son comique extrêmement visuel. En 1995, fort de son succès, il incarne l’un des méchants, Edward Nygma, dans Batman Forever de Joel Schumacher. Puis accepte de reprendre son rôle du détective animalier pour Ace Ventura en Afrique. Il enchaîne avec la comédie satirique, Disjoncté de Ben Stiller, un projet plus risqué où il accepte de jouer un personnage plus ambigu que dans ses films précédents. Il va alterner dès lors de films ambitieux et des pochades reposant sur son abattage. Menteur, menteur de Tom Shadyac lui permet de convaincre critiques et public. Le Grinch, réalisé par Ron Howard, sorti à Noël 2000, est un énorme succès commercial. The Truman Show de Peter Weir connait un immense succès critique et commercial. Jim est récompensé d’un Golden Globe pour cette géniale satire de la télé-réalité. Il choisit de montrer ensuite une autre facette de son talent d’acteur dans des films empreints d’une plus grande gravité comme Man on the Moon de Milos Forman, biopic du comédien Andy Kaufman, The Majestic son rôle le plus dramatique mais qui se solde par un échec et Fous d’Irène où il incarne un policier atteint de schizophrénie. Il partage l’affiche avec Renée Zellweger qui partage un temps sa vie. Il rencontre ensuite le mannequin Betine Holte, puis la comédienne et mannequin Jenny McCarthy.
Des choix audacieux
En 2003, il retrouve le réalisateur Tom Shadyac pour Bruce tout-puissant, où il interprète un journaliste se retrouvant doté des pouvoirs de Dieu, incarné par Morgan Freeman. Il revient au registre dramatique en donnant la réplique à Kate Winslet dans Eternal Sunshine of the Spotless Mind de Michel Gondry. C’est son dernier gros risque, misant sur sa popularité et les recettes qui ont fait leur preuve pour atteindre une audience familiale avec Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire de Daniel Handler, Braqueurs amateurs, aux côtés de Téa Leoni, et co-scénarisée par Judd Apatow, le thriller psychologique Le Nombre 23 et les comédies Monsieur Popper et ses pingouins et Dumb and Dumber To. Sur le plan privé, après sa rupture avec Jenny McCarthy, il se remet en couple avec Cathriona White qui se suicide en septembre 2015. Il reçoit la nationalité américaine le 7 octobre 2004, et détient maintenant la double nationalité américaine et canadienne. Discret depuis une décennie, il revient à l’affiche en 2017 avec The Bad Batch, un film d’horreur décalé, aux accents romantiques, aux côtés de Keanu Reeves et Jason Momoa. Ce clown génial a su prouver qu’il était plus complexe qu’il n’en paraissait et s’il est capable des pires facéties, il sait aussi entretenir une ambiguité dans des rôles équivoques comme son rôle dans la comédie I love Philip Morris avec Ewan McGregor et asseoir sa popularité dans de grosses productions comiques avec Sonic le film.
FILMOGRAPHIE :
Avec Lauren Holy
1983 : Introducing Janet (Rubberface) de Glen Salzman et Rebecca Yates (tv)
1983 : All in Good Taste de Anthony Kramreither
1984 : Cash-Cash (Finders Keepers) de Richard Lester
1984 : The Duck Factory d’Allan Burns (tv)
1985 : Vampire Forever (Once Bitten) de Howard Storm
1986 : Peggy Sue s'est mariée (Peggy Sue got married) de Francis Ford Coppola
1988 : La Dernière Cible (The Dead Pool) de Buddy Van Horn
1988 : Objectif Terrienne (Earth Girls are easy) de Julien Temple
1989 : Pink Cadillac (Pink Cadillac) de Buddy Van Horn
1989 : Le Carnet fatal (Mike Hammer, Murder takes all) de John Nicolella (tv)
1991 : High Strung de Roger Nygard
1992 : Doing Time on Maple Drive de Ken Olin (tv)
1994 : Ace Ventura, détective pour chiens et chats (Ace Ventura, pet Detective) Tom Shadyac
1994 : The Mask (The Mask) de Chuck Russell
1994 : Dumb and Dumber (Dumb and Dumber) des Frères Farrelly
1995 : Batman Forever (Batman Forever) de Joel Schumacher
1995 : Ace Ventura en Afrique (Ace Ventura when nature calls) de Steve Oedekerk
1996 : Disjoncté (The Cable Guy) de Ben Stiller
1997 : Menteur, menteur (Liar liar) de Tom Shadyac
1998 : The Truman Show (The Truman Show) de Peter Weir
1998 : Simon Birch de Mark Steven Johnson
1999 : Man on the Moon (Man on the Moon) de Miloš Forman
2000 : Fous d’Irène (Me, myself and Irene) de Peter et Bobby Farrelly
2000 : Le Grinch (Dr. Seuss' How the Grinch Stole Christmas) de Ron Howard
2001 : The Majestic (The Majestic) de Frank Darabont
2003 : Bruce tout-puissant (Bruce almighty) de Tom Shadyac
2004 : Eternal Sunshine of the Spotless Mind de Michel Gondry
2004 : Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire de Brad Silberling
2005 : Braqueurs amateurs (Fun with Dick and Jane) de Dean Parisot
2007 : Le Nombre 23 (The Number 23) de Joel Schumacher
2008 : Yes Man (Yes Man) de Peyton Reed
2009 : Le Drôle de Noël de Scrooge (A Christmas Carol) de Robert Zemeckis
2009 : I Love You Phillip Morris (I love you Phillip Morris) de Glenn Ficarra & J. Requa
2011 : Monsieur Popper et ses pingouins (Mr Popper’s Penguins) de Mark Waters
2013 : L'Incroyable Burt Wonderstone (The Incredible Burt Wonderstone) de Don Scardinos
2013 : Kick-Ass 2 (Kick-Ass 2) de Jeff Wadlow
2013 : Légendes vivantes (Anchorman 2: The Legend Continues) d’Adam McKay
2014 : Dumb and Dumber de (Dumb and Dumber 2) de Peter et Bobby Farrelly
2016 : Dark Crimes de Alexandros Avranas
2017 : The Bad Batch d’Ana Lily Amirpour
2018 : Kidding de Michel Gondry (tv)
2020 : Sonic, le film (Sonic the Hedgehog) de Jeff Fowler
2022 : Sonic 2 (Sonic the Hedgehog 2) de Jeff Fowler
Filmographie de Jim CARREY