Le clan Coppola
Le jeune Nicolas et ses frères sont pris en charge par leur père qui les initie à la littérature, au cinéma et à l’art. Pendant les vacances d’été, le père emmène ses fils pour de longues périodes à San Francisco pour des visites chez son frère, le réalisateur Francis Ford Coppola. À l’âge de 15 ans, Nicolas se présente à un atelier estival d’art dramatique au Conservatoire américain de théâtre de San Francisco où il effectue ses premiers pas sur scène. À cette époque, Nicolas Cage a comme camarade de classe Johnny Depp qui l’aide à trouver un agent. À la fin de ses études secondaires, il décroche un rôle dans la série Best of Times, qui ne durera qu’une saison, et effectue ses premiers pas au grand écran avec un petit rôle dans Fast Times At Ridgemont High en 1982. Il accepte un rôle dans Rusty James réalisé par son oncle Francis Ford Coppola. La même année, il fait sa première performance notable dans Valley Girl. Il est surtout remarqué dans Birdy d’Alan Parker, prix spécial du Festival de Cannes, puis dans Peggy Sue s’est mariée en 1986, encore une fois réalisé par Francis Ford Coppola. C’est en voyant sa performance aux côtés de Kathleen Turner que la chanteuse et actrice Cher fait pression pour qu’il obtienne un rôle à ses côtés dans Éclair de lune. La même année, il tourne avec les frères Coen la comédie Arizona Junior, puis avec David Lynch le thriller romantique Sailor et Lula. Ces deux films établissent sa réputation de comédien au jeu varié. Sa carrière prend dès lors son envol et les films s’enchaînent rapidement avec Fire Birds, Zandalee et Lune de miel à Las Vegas.
La grande vie et un oscar
Dans les années 1990 et 2000, Nicolas Cage a amassé des biens et collectionné compulsivement, aussi bien les voitures (notamment la Lamborghini ayant appartenu au dernier Shah d’Iran) les crânes humains, les Comics, les reptiles, les avions privés... une fortune qu’il a de son propre aveu flambée, avant d’avoir des problèmes fiscaux. À 18 ans, il fréquente l’actrice Elizabeth Daily pendant deux ans, puis il rencontre l’actrice Uma Thurman. En 1990, il a un fils, Weston, avec l’actrice américaine Kristina Fulton. En 1995, il épouse l’actrice Patricia Arquette, dont il divorce en 2001. Suite à cela, il partage sa vie pendant quelques mois avec Penelope Cruz. Puis, il est brièvement marié avec la chanteuse et célèbre héritière Lisa Marie Presley, d’août à décembre 2002. En juillet 2004, il épouse Alice Kim, une serveuse de restaurant coréen qui avait 20 ans quand ils se sont rencontrés. Avec elle, il a un fils né le 3 octobre 2005, Kal-El Coppola (Kal-El étant le nom kryptonien de Superman). En 1995, dans Leaving Las Vegas de Mike Figgis, il interprète un alcoolique suicidaire qui désire mettre fin à ses jours à Las Vegas. Ce choix difficile et risqué lui vaut les meilleures critiques de sa carrière et la consécration avec l’Oscar du meilleur acteur. Après ce succès, sa carrière s’oriente vers les films d’actions. Il enchaîne les deux blockbusters Rock et Les Ailes de l’enfer. Avec Volte/face où il joue les rôles de Castor Troy et Sean Archer, avec John Travolta, il démontre que même dans un film d’action, il peut nuancer son jeu. Il va alterner film d’auteur et film d’action mais perdre au fil des années toute ambition.
Descente en flammes
En 1998, il joue dans La Cité des anges avec Meg Ryan, inspiré des Ailes du Désir de Wim Wenders. Il enchaîne avec Snake Eyes de Brian De Palma, L’Ombre du Vampire sur les coulisses du Nosferatu de Murnau, 60 secondes chrono de Dominique Sena et le rôle de l’ambulancier insomnique et toxicomane dans A tombeau ouvert de Martin Scorsese. Au milieu des années 2000, afin de maintenir son important train de vie, Nicolas Cage choisit de faire des films plus commerciaux et moins exigeants artistiquement comme Ghost Rider de Mark Steven Johnson, Le Dernier des Templiers, Hell Driver, Le Pacte ou Effraction, des films qu’il qualifiera de « merdes ». Mis à part Capitaine Corelli et Lord of War, on associe le plus souvent son nom à des navets. Il déclare : « Faire le clown à ce point, amasser tout ce fatras ne bouleversait pas entièrement mon éthique de travail. Je suis un mec qui travaille dur. On peut dire que j’ai fait n’importe quoi. Mais en aucun cas, on ne peut pas dire que je n’ai rien foutu. » Il est vrai que Nicolas Cage passe beaucoup de temps à préparer ses rôles, collectant toutes les informations possibles sur l’univers de son personnage. Pour Capitaine Corelli, il apprend à chanter des airs d’opéra, pour Lord of War il apprend à démonter et remonter une mitraillette les yeux fermés. Son caractère impulsif lui vaut quelques faits de tournage, de la destruction de sa roulotte pendant le tournage de Cotton Club en 1984 jusqu’à la dégustation d’une blatte vivante à la caméra pour Embrasse-moi, vampire en 1989. Nicolas Cage considère revenir à un cinéma plus exigeant avec Joe, un film où il se reconnait dans le personnage principal qui boit et joue et se découvre «une raison de vivre» en rencontrant et en cherchant à aider un jeune de 15 ans en difficulté. C’est tout ce qu’on peut espérer pour lui.
FILMOGRAPHIE :
Avec Sofia et Francis
Ford Coppola
1983 : Valley Girl, de Martha Coolidge
1983 : Rusty James (Rumble Fish) de Francis Ford Coppola
1984 : Les Moissons du printemps (Racing with the Moon) de Richard Benjamin
1984 : Cotton Club (The Cotton Club) de Francis Ford Coppola
1984 : Birdy (Birdy) d’Alan Parker
1986 : The Boy in Blue (The Boy in Blue) de Charles Jarrott
1986 : Peggy Sue s'est mariée (Peggy Sue Got Married) de Francis F. Coppola
1987 : Arizona Junior (Raising Arizona) de Joel Coe
1987 : Éclair de lune (Moonstruck) de Norman Jewison
1988 : Never on Tuesday, d’Adam Rifkin
1989 : Embrasse-moi, vampire (Vampire's Kiss) de Robert Bierman
1990 : Fire Birds, de David Green
1990 : Sailor et Lula (Wild at Heart) de David Lynch
1991 : Le Raccourci (Tempo di uccidere) de Giuliano Montaldo
1991 : Zandalee, de Sam Pillsbury
1992 : Red Rock West, de John Dahl
1992 : Lune de miel à Las Vegas (Honeymoon in Vegas) d’Andrew Bergman
1993 : Deadfall, de Christopher Coppola
1993 : Amos et Andrew (Amos and Andrew) de E. Max Frye
1994 : Un ange gardien pour Tess (Guarding Tess) de Hugh Wilson
1994 : Milliardaire malgré lui (It Could Happen to You) d’Andrew Bergman
1994 : Descente à Paradise (Trapped in Paradise) de George Gallo
1995 : Kiss of Death (Kiss of Death) de Barbet Schroeder
1995 : Leaving Las Vegas (Leaving Las Vegas) de Mike Figgis
1996 : Rock (The Rock) de Michael Bay
1997 : Les Ailes de l'enfer (Con Air) de Simon West
1997 : Volte-face (Face/Off) de John Woo
1998 : La Cité des anges (City of Angels) de Brad Silberling
1998 : Welcome to Hollywood d’Adam Rifkin et Tony Markes
1998 : Snake Eyes (Snake Eyes) de Brian de Palma
1999 : 8 millimètres (8MM) de Joel Schumacher averc Joachim Phoenix
2000 : 60 secondes chrono (Gone in Sixty Seconds) de Dominic Sena
2000 : A tombeau ouvert (Bringing Out the Dead) de Martin Scorsese
2000 : Family Man (The Family Man) de Brett Ratner
2001 : Capitaine Corelli (Captain Corelli's Mandolin) de John Madden
2002 : Windtalkers, Les Messagers du vent (Windtalkers) de John Woo
2002 : Sonny, de Nicolas Cage
2002 : Adaptation (Adaptation) de Spike Jonze
2003 : Les Associés (Matchstick Men) de Ridley Scott
2004 : Benjamin Gates et le Trésor des Templiers (National Treasure) de Jon Turteltaub
2005 : Lord of War, d’Andrew Niccol
2005 : The Weather Man, de Gore Verbinski
2006 : The Wicker Man, de Neil Labute
2006 : World Trade Center, de Oliver Stone
2007 : Ghost Rider, de Mark Steven Johnson
2007 : Next, de Lee Tamahori
2008 : Benjamin Gates et le Livre des secrets (National Treasure 2) de Jon Turteltaub
2008 : Bangkok Dangerous, d’Oxide et Danny Pang
2009 : Prédictions (Knowing) de Alex Proyas
2009 : Bad Lieutenant, Escale à La Nouvelle-Orléans (Port of Call New Orleans) de W. Herzog
2010 : Kick-Ass, de Matthew Vaughn
2010 : L'Apprenti sorcier (The sorcerer's apprentice) de Jon Turteltaub
2011 : Le Dernier des Templiers (Season Of The Witch) de Dominic Sena
2011 : Hell Driver (Drive Angry 3D) de Patrick Lussier
2011 : Le Pacte (Seeking Justice) de Roger Donaldson
2011 : Effraction (Trespass) de Joel Schumacher
2012 : Ghost Rider 2 L'Esprit de vengeance (Ghost Rider:Spirit of Vengeance) de B. Taylor
2012 : 12 Heures (Stolen) de Simon West
2013 : Suspect (The frozen ground) de Scott Walker
2013 : Joe (Joe) de David Gordon Green
2014 : Tokarev de Paco Cabezas
2014 : Outcast de Nick Powell
2014 : Le Chaos de Vic Armstrong
2014 : Dying of the Light de Paul Schrader
2015 : The Runner d’Austin Stark
2015 : Pay the Ghost d’Uli Edel
2016 : Le Casse (The Trust) d’Alex et Benjamin Brewer
2016 : USS Indianapolis de Mario Van Peebles
2016 : Dog Eat Dog de Paul Schrader
2016 : Snowden d’Oliver Stone
2016 : Army of One de Larry Charles
2017 : Arsenal de Steven C. Miller
2017 : Vengeance (Vengeance A Love Story) de Johnny Martin
2017 : Usurpation (Inconceivable) de Jonathan Baker
2017 : The Humanity Bureau de Rob King
2017 : Mom and Dad de Brian Taylor
2018 : Mandy de Panos Cosmatos
2018 : The Watcher (Looking Glass) de Tim Hunter
2018 : Code 211 (211) de York Shackleton
2018 : Possession (Between Worlds) de Maria Pulera
2019 : Froide vengeance (A Score to Settle) de Shawn Ku
2019 : Running with the Devil de Jason Cabell
2019 : Color Out of Space de Richard Stanley
2019 : Kill Chain de Ken Sanzel
2019 : Primal de Nick Powell
2019 : Grand Isle de Stephen S. Campanelli
2020 : Jiu Jitsu de Dimitri Logothetis
2021 : Willy's Wonderland de Kevin Lewis
2021 : Prisoners of the Ghostland de Sion Sono
2021 : Pig de Michael Sarnoski
2022 : Un talent en or massif (The Unbearable Weight of Massive Talent) de Tom Gormican
2023 : The Old Way de Brett Donowho
2023 : Renfield de Chris McKay
2023 : The Flash d’Andrés Muschietti (cameo)
2023 : Butcher's Crossing de Gabe Polsky
2023 : The Retirement Plan de Tim Brown
2023 : Sympathy for the Devil de Yuval Adler
2023 : Dream Scenario de Kristoffer Borgli
2024 : Arcadian (Arcadian) de Benjamin Brewer
2024 : The Surfer (The Surfer) de Lorcan Finnegan
2024 : Longlegs (Longlegs) d'Oz Perkins
Filmographie de Nicolas CAGE