Spring BYINGTON
 Actrice américaine
Spring Byington porte bien son prénom car tout n’est chez elle que bonne humeur, gaieté fantasque et compréhension. Son visage plein, à l’élégance distinguée, la voue à la maternité. Et c’est ainsi qu’elle compose des dizaines de mères de famille accommodantes et indulgentes, des femmes qui comprennent la vie, toujours prêtes à donner des conseils avisés à leur progéniture et à fermer les yeux sur leurs bêtises.
Spring Dell Byington voit le jour le 17 octobre 1886 à Colorado Springs. Son père enseigne à Denver mais quand il meurt en 1891, sa mère le docteur Helene Maud Byington, laisse Spring chez des parents à Denver et sa sœur cadette Helene est envoyée dans l'Ontario chez ses grands-parents. Tandis qu'Helene suit des études de médecine à Boston, Spring se produit dans des spectacles amateurs et obtient son diplôme à la North High School en 1904. Les deux filles à la mort de leur mères en 1907 sont légalement adoptées pazr leur tange Margaret Eddy.
Premiers succès théâtraux
Spring rejoint une compagnie de théâtre de New York et suit la troupe itinérnante en Argentine et au Brésil. Elle épouse le producteur Roy Carey Chandler en 1909 et le couple donne naissance à deux fillettes, Lois et Phyllis. L'actrice partage son temps entre Manhattan où ses filles sont logées chez des amis et l'Argentine où séjourne son mari. Elle fait ses premiers pas devant la caméra dans The Bird of Paradise. Après son divorce en 1920, elle regagne Broadway où elle interprète Beggar on Horseback de George S. Kaufman pendant six mois. Elle enchaîne avec 18 autres pièces entre 1925 et 1935, parmi lesquelles Once in a Lifetime et When Ladies meet, rôle qu’elle conservera à l’écran. elle tourne quelques courts métrages comme Papa's Slay Ride où elle inaugure ses rôles de mamma du cinéma.
Maman star
Spring Byington débute réellement au cinéma à l’âge de 44 ans dans le rôle en or de la mère des Quatre filles du Dr March de George Cukor, sans doute la meilleure adaptation du célèbre roman de Louisa May Alcott. D’emblée, voix sucrée et larme au coin de l’œil elle incarne la mère idéale. Entre 1936 et 1939, elle est la femme de Jed Prouty et la mère de Kenneth Howell dans une série de films racontant les mésaventures de la famille Jones (Educating father ou Back to nature de James Tiling, ou Big business de Frank R. Strayer. Elle est encore la maman de l'aspirant Franchot Tone dans la première version des Révoltés du Bounty de Frank Lloyd, celle de Gloria Stuart, héritière d’un grand journal, dans The girl in the front page d’Harry Beaumont ou même, dans A family affair de George B. Seitz, celle de Mickey Rooney, le seul film où les parents du célèbre Andy Hardy sont interprétés par Lionel Barrymore et Spring Byington.
D’adorables fofolles
Parfois, lassée par ces effusions maternelles, Spring Byington se défoule un peu et croque, ici ou là, d’irrésistibles personnages de snobs écervelées, de gaffeuses compulsives ou de potinières farfelues. Dans Théodora devient folle, une comédie très enlevée de Richard Boleslawski, elle s’amuse du scandale d’un livre condamné par la petite communauté urbaine où vit son auteur, Irene Dunne, alors qu’elle se montre une hôtesse accomplie dans une autre charmante comédie, When ladies meet de Robert Z. Leonard, avec Joan Crawford. Comment oublier la délicieusement excentrique Penny Sycamore, la fille du vieil idéaliste Lionel Barrymore dans Vous ne l’emporterez pas avec vous de Frank Capra our lequel elle est nominée aux Oscars. De temps à autre, elle perd sa joie de vivre, pour composer des personnages plus nuancés, comme cette journaliste désabusée de Roxie Hart de William A. Wellman ou la mère de Barbara Stanwyck dans L'Homme de la Rue de Frank Capra en 1941.
La grand-mère adorée de la petite lucarne
Depuis 1934, Spring Byington poursuit à Broadway une assez brillante carrière qui durera dix ans.On la voit dans The great adventure d’Arnold Bennett, une adaptation du Marchand de Venise avec le grand George Arliss. Pendant la seconde guerre mondiale, elle travaille à la radio mais se fait plus rare sur les écrans. Dans les années 1950, sa carrière marque le pas et elle se tourne vers le petit écran.Elle participe au beau western d’Anthony Mann La Porte du Diable avec Robert Taylor et Stewart Granger mais ne tourne plus qu’une dizaine de films, accaparée qu’elle est par la petite lucarne. Elle compose, dans la série December bride de 1956 à 1959, une très populaire veuve, que ses proches essaient de marier à tout prix. On l’aperçoit aussi dans la série western Laramie en gouvernante Daisy Cooper, dans la sitcom Dennis la malice avec Vaughn Taylor et même dans Batman où elle est la riche J. Pauline Spaghetti. Au cinéma, elle conserve ses rôles de vieille toquée, séduisant de fameux vétérans comme Frank Morgan dans The Vanishing Virginian, S.Z. Sakall dans Amour poste restante. Dans Louise, elle est poursuivie par les assiduités de deux vieux polissons, Edmund Gwenn et Charles Coburn. Elle incarne une dernière fois la mère fofolle de Doris Day dans Ne mangez pas les Marguerites. Spring Byington, passionnée de science-fiction, pilote d'avions à ses heures, ce qui lui cause quelques soucis avec les compagnies d'assurance, elle a été fiancé à un industriel argentin à la fin des années 30 mais celui-ci décède avant le mariage. Spring décide alors de consacrer sa vie à sa carrière et à sa famille. Peut-être songe-t-elleà se retirer au Brésil, où elle a acheté une plantation de café en 1958,lorsque Spring Byington s’éteint après un long combat conte le cancer à Los Angeles le 7 septembre 1971. Tout Hollywood rend hommage à sa grand-mère adorée.


FILMOGRAPHIE :

Avec Frank Capra, Gary Cooper, Walter Brennan
1930 : Papa's Slay Ride de Hugh Cameron (cm)
1933 : Les Quatre filles du docteur March (Little women) de George Cukor
1935 : Le Monstre de Londres (Werewolf of London) de Stuart Walker
1935 : Aimez-moi toujours (Love Me Forever) de Victor Schertzinger
1935 : Orchids to You de William A. Seiter
1935 : À travers l'orage (Way Down East) de Henry King
1935 : Les Révoltés du Bounty (Mutiny on the Bounty) de Frank Lloyd
1935 : Impétueuse Jeunesse (Ah, Wilderness!) de Clarence Brown
1935 : Hôtesse de Broadway (Broadway Hostess) de Frank McDonald
1935 : The Great Impersonation, d’Alan Crosland
1936 : L’Appel de la Meute (The Voice of Bugle Ann) de Richard Thorpe
1936 : Every Saturday Night de James Tinling
1936 : Je serai Aviateur (Educating Fathe) de James Tinling
1936 : Palm Springs (Palm Springs Affair) d’Aubrey Scott
1936 : Back to Nature de James Tinling
1936 : En Scène (Stage Struck) de Busby Berkeley
1936 : Dodsworth (Dodsworth) de William Wyler
1936 : The Girl on the Front Page d’Harry Beaumont
1936 : La Charge de la brigade légère (The Charge of the Light Brigade) de Michael Curtiz
1936 : Théodora devient folle (Theodora goes wild) de Richard Boleslawski
1937 : Off to the Races de Frank R. Strayer
1937 : Clarence de George Archainbaud
1937 : La Lumière verte (Green Light) de Frank Borzage
1937 : Les derniers Hors-la-loi (Penrod and Sam) de William C. McGann
1937 : Secrets de famille (A Family Affair) de George B. Seitz
1937 : Big Business de Frank R. Strayer
1937 : Après (The Road Back) de James Whale
1937 : Hotel Haywire d’Arthur Archainbaud
1937 : Hot Water de Frank R. Strayer
1937 : L'Aventure de minuit (It's love I am after) d’Archie Mayo
1937 : Borrowing Trouble de Frank R. Strayer
1938 : Love on a Budget d’Herbert I. Leeds
1938 : Les Flibustiers (The Buccaneer) de Cecil B. DeMille
1938 : Penrod and His Twin Brother de William C. McGann
1938 : Les Aventures de Tom Sawyer (The Adventures of Tom Sawyer) de Norman Taurog
1938 : L'Insoumise (Jezebel) de William Wyler
1938 : A Trip to Paris de Malcolm St. Clair
1938 : Safety in Numbers de Malcolm St. Clair
1938 : Vous ne l'emporterez pas avec vous (You Can't Take It with You) de Frank Capra
1938 : Down on the Farm de Malcolm St. Clair
1939 : Everybody's Baby de Malcolm St. Clair
1939 : Et la parole fut (The Story of Alexander Graham Bell) d’Irving Cummings
1939 : The Jones Family in Hollywood de Malcolm St. Clair
1939 : Chicken Wagon Family d’Herbert I. Leeds
1939 : Quick Millions de Malcolm St. Clair
1939 : Too Busy to Work d’Otto Brower
1939 : Donnez-moi un Enfant (A Child Is Born) de Lloyd Bacon
1940 : Laddie de Jack Hively
1940 : L'Oiseau bleu (The Blue Bird) de Walter Lang
1940 : Young as You Feel de Frank Borzage
1940 : On Their Own d’Otto Brower
1940 : My Love Came Back de Curtis Bernhardt
1940 : Double Chance (Lucky Partners) de Lewis Milestone
1941 : Arkansas Judge de Frank McDonald
1941 : Le Diable s'en mêle (The Devil and Miss Jones) de Sam Wood
1941 : L'Homme de la rue (Meet John Doe) de Frank Capra
1941 : Ellery Queen and the Perfect Crime de James P. Hogan
1941 : Duel de femmes (When Ladies meet) de Robert Z. Leonard
1942 : The Vanishing Virginian, de Frank Borzage
1942 : La Folle Histoire de Roxie Hart (Roxie Hart) de William A. Wellman
1942 : Qui perd gagne (Rings on Her Fingers) de Rouben Mamoulian
1942 : The Affairs of Martha de Jules Dassin
1942 : The War Against Mrs. Hadley d’Harold S. Bucquet
1943 : Lily Mars vedette (Presenting Lily Mars) de Norman Taurog
1943 : Le ciel peut attendre (Heaven Can Wait) d’Ernst Lubitsch
1944 : Le Corps céleste (The Heavenly Body) d’Alexander Hall et Vincente Minnelli
1944 : Reward Unlimited de Jacques Tourneur (cm)
1944 : Étranges Vacances (I'll be seeing you) de William Dieterle
1945 : Le Cottage enchanté (The Enchanted Cottage) de John Cromwell
1945 : Sa dernière course (Salty O'Rourke) de Raoul Walsh
1945 : Frisson d’amour (Thrill of a Romance) de Richard Thorpe
1945 : Capitaine Eddie (Captain Eddie) de Lloyd Bacon
1946 : Meet Me on Broadway de Leigh Jason
1946 : Le Château du dragon (Dragonwyck) de Joseph L. Mankiewicz
1946 : Little Mister Jim de Fred Zinnemann
1946 : A Letter for Evie de Jules Dassin
1946 : Cœurs fidèles (Faithful in My Fashion) de Sidney Salkow
1947 : My Brother Talks to Horses de Fred Zinnemann
1947 : Living in a Big Way, de Gregory La Cava
1947 : Singapour (Singapore) de John Brahm
1947 : Cynthia (Cynthia) de Robert Z. Leonard
1947 : L'Homme de mes rêves (It Had to Be You) de Don Hartman et Rudolph Maté
1948 : L'Indomptée (B .F.'s Daughter) de Robert Z. Leonard
1949 : Amour poste restante (In the Good Old Summertime) de Robert Z. Leonard
1949 : Le Grand Départ (The Big Wheel) d’Edward Ludwig
1950 : Une Rousse obstinée (The Reformer and the Redhead) de Melvin Frank et N. Panama
1950 : J'ai trois amours (Please Believe Me) de Norman Taurog
1950 : The Skipper Surprised His Wife d’Elliott Nugent
1950 : Louise (Louisa) d’Alexander Hall
1950 : La Porte du diable (Devil's Doorway) d’Anthony Mann
1950 : L'étranger dans la cité (Walk Softly, Stranger) de Robert Stevenson
1951 : La Môme boule de gomme (The Lemon Drop Kid) de Sidney Lanfield
1951 : According to Mrs. Hoyle de Jean Yarbrough
1951 : Bannerline de Don Weis
1951 : Angels in the Outfield de Clarence Brown
1952 : Pas de Chambre pour le Marié (No Room for the Groom) de Douglas Sirk
1952 : Tu es à moi (Because You're Mine) d’Alexander Hall
1954 : Rocket Man (The Rocket Man) d’Oscar Rudolph
1956 : The Great Wide World d’Herschel Daugherty (tv)
1960 : Ne mangez pas les marguerites (Please Don't Eat the Daisies) de Charles Walters
1968 : Blondie (Blondie’s Good Citizen) de Norman Abbott (tv)


Filmographie de Spring BYINGTON
 
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