Red BUTTONS
 Acteur américain
Petit rouquin facétieux, Red Buttons a été une des figures les plus populaires des années 50-60. Héritier de Red Skelton, proche dans son registre d’Eddie Albert et de Jack Lemmon, cet homme-orchestre s’est illustré au cinéma, gagnant un oscar en 1958, au music-hall faisant les belles heures de Las Vegas et à la radio. Il s’est hissé dans tous les registres parmi les meilleurs seconds rôles du cinéma hollywoodien.
Red Buttons naît Aaron Chwatt, le 5 février 1919, dans le quartier de Manhattan de New-York. Ses parents sont des immigrants juifs. Il commence à gagner sa vie encore enfant. Avec ses cheveux roux, il attire le public en chantant au coin des rues vêtu d’un costume de chasseur à gros boutons rouges. Lorsqu'il se produit avec l'orchestre de Charles Dinty Moore, il adopte le sobrique de Red Buttons comme nom de scène.
Des débuts de comique
Red Buttons apparaît à seize ans dans une première pièce de boulevard avec un certain Robert Alda comme partenaire puis il fait des tournées avec déjà des rôles comiques. Il joue en 1941 avec José Ferer dans The Admiral had a Wife, un farce se dérolant à Pearl Harbour. Mais les États-Unis rentrent en guerre en décembre de la même année et la pièce semble tout à coup inappropriée. En septembre 1942, il fait ses débuts à Broadway dans Vickie avec José Ferrer et Uta Hagen. L’acteur est mobilisé dans l'armée de l'air et joue dans le spectacle Winged Victory avec Mario Lanza, Karl Malden et Lee J. Cobb. Red Button apparaît l'année suivante dans l'adaptation de la pièce Winged victory réalisée par George Cukor. Rendu à la vie civile, Red retrouve le théâtre à Broadway comme animateur et chanteur burlesque au sein d’orchestres de variété réputés. Sa fantaisie sympathique lui permet d’assurer la bonne écoute de sa propre émission télévisée Le Red Buttons Show à partir de 1952. En revanche les scènes qu'il tourne avec Annabella dans 13, rue Madeleine d’Henry Hathaway sont coupées au montage.
Un oscar bénéfique
En perte de vitesse après les triomphes de ses shows, il perce vraiment à l’écran en 1957 grâce à Sayonara de Joshua Logan. Il y interprète l'aviateur américain Joe Kelly extrêmement émouvant en lutte contre les préjugés racistes pendant la guerre de Corée. Le couple qu'il forme avec la japonaise Miyoshi Umeki touche la critique et lui vaut des des récompenses parfaitement méritées dont l’oscar du meilleur second rôle, tandis que sa partenaire décroche l'Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle. Très pris par la télévision (The Eleventh Hour, La double vie d'Henry Phyfe), le théâtre et son métier de compositeur de chansons à succès, Red Buttons tourne assez peu de films mais sa personnalité et son grand talent lui permettent de faire des prestations toujours remarquées à côté des géants du cinéma nord-américains.
Des militaires à la pelle
Red Buttons est de nouveau militaire, en 1958, dans Le général Casse-Cou avec Glenn Ford. Pour Le cirque fantastique, il est mandaté par une banque pour surveiller la gestion du cirque dont le directeur est Victor Mature. Dans Hatari ! d’Howard Hawks, surnommé Pockets, il est l’homme à tout faire de John Wayne qui organise des safaris. En 1962, notre comédien survole l’Afrique dans Cinq semaines en ballon aux côtés de Barbara Eden et Peter Lorre, puis la Normandie en interprétant John Steele, le parachutiste resté accroché au clocher de l’église de Sainte-Mère-Eglise dans Le jour le plus long. Il est embarqué dans La Dilligence vers l’Ouest, remake de La Chevauchée fantastique où il incarne Peacock (incarné par Donald Meek dans la version de Ford) et en 1969, dans On achève bien les chevaux, il est le matelot qui s’épuise à danser aux côtés de Jane Fonda, Michael Sarrazin et Susannah York dans un marathon de la danse, concours stupide organisé au moment de la grande dépression.
Paternité tardive
L’artiste mène une carrière en dents de scie. Éternel optimiste, il sait que la vie est faite de hauts et de bas. Il participe à des productions pour enfants comme la série télé La petite maison dans la prairie ou les productions Disney, Peter et Elliott le dragon et C.H.O.M.P.S. Il accompagne Paul Newman et Jacqueline Bisset Le Jour de la Fin du Monde et joue le vieux journaliste chargé dans L'Ambulance de Larry Cohen. Il termine son parcours dans le petit rôle du patriarche de la famille Jordan, Bruce Willis et Michelle Pfeiffer dans Une Vie à deux de Rob Reiner en 1999. L’artiste qui s’implique beaucoup pour des œuvres de charité et des Téléthons, fait aussi du music-hall dans les casinos de Las Vegas et de Californie. Il tourne un dernier film en 2001, Odessa or bust, un court métrage de Brian Herskowitz. Sa vie privée est à l’image de sa carrière. Uni brièvement à Roxanne Arlen à la fin des années 40 puis pendant treize ans à Helayne McNorton, il connaît enfin la sérénité avec Alicia Pratt qui met au monde deux enfants, Amy et Adam. Cet artiste complet à la personnalité peu commune, succombe à une maladie vasculaire dont il souffrait depuis plusieurs années, le 13 juillet 2006 à Los Angeles, dans sa quatre-vingt huitième année. Un dépôt de gerbe lui rend hommage sur l’étoile que le comédien a reçu sur le Boulevard de la gloire.


FILMOGRAPHIE :

Avec Alicia Pratt
1944 : Winged Victory de George Cukor
1947 : 13 Rue Madeleine d’Henry Hathaway
1957 : Sayonara (Sayonara) de Joshua Logan
1958 : Hansel and Gretel de Paul Bogart (tv)
1958 : Le Général casse-cou (Imitation General) de George Marshall
1959 : Le Cirque fantastique (The Big Circus) de Joseph M. Newman
1961 : Un, deux, trois (One, Two, Three) de Billy Wilder
1962 : Hatari (Hatari!) d’Howard Hawks
1962 : Cinq Semaines en ballon (Five Weeks in a Balloon) d’Irwin Allen
1962 : Le Jour le plus long (The Longest Day) d’Andrew Marton
1962 : Chat, c'est Paris (Gay Purr-ee) d’Abe Levitow
1963 : Les Astuces de la veuve (A Ticklish Affair) d’George Sidney
1964 : Your Cheatin' Heart de Gene Nelson
1964 : Sunday Father de Marc Daniels (tv)
1965 : Le Jour d’après (Up from the Beach) de Robert Parrish
1965 : Harlow, la blonde platine (Harlow) de Gordon Douglas
1966 : La Diligence vers l'Ouest (Stagecoach) de Gordon Douglas
1966 : The Double Life of Henry Phyfe de Charles R. Rondeau (tv)
1969 : On achève bien les chevaux (They Shoot Horses, Don't They?) de Sydney Pollack
1970 : George M! de Martin Charnin & Walter C. Miller (tv)
1970 : Cavale pour un magot (Breakout) de Richard Irving (tv)
1971 : Who Killed Mary What's 'Er Name? d’Ernest Pintoff
1972 : L'Aventure du Poseidon (The Poseidon Adventure) de Ronald Neame
1973 : Alexander (Alexander) de Mel Ferber (tv)
1976 : Louis Armstrong (Louis Armstrong, Chicago Style) de Lee Philips (tv)
1976 : Gable and Lombard de Sidney J. Furie
1976 : Flannery and Quilt de Carl Reiner (tv)
1977 : Le Casse-cou (Viva Knievel!) de Gordon Douglas
1977 : The Sunshine Boys de Robert Moore (tvà)
1977 : Peter et Elliott le dragon (Pete's Dragon) de Don Chaffey
1977 : Téléthon (Telethon) de David Lowell Rich (tv)
1978 : The Users de Joseph Hardy (tv)
1978 : Folie-Folie (Movie Movie) de Stanley Donen
1980 : Power de Barry Shear & Virgil W. Vogel
1980 : Le Jour de la fin du monde (When Time Ran Out…) de James Goldstone
1980 : The Dream Merchants de Vincent Sherman (tv)
1981 : Leave 'em Laughing de Jackie Cooper (tv)
1981 : Side Show de William Conrad (tv)
1982 : Off Your Rocker de Morley Markson et Larry Pall (tv)
1985 : Rendez-vous à Fairboroug (Reunion at Fairborough) d’Herbert Wise (tv)
1985 : Alice au pays des merveilles (Alice in Wonderland) d’Harry Harris (tv)
1988 : 18 Again! de Paul Flaherty
1990 : L'Ambulance (The Ambulance) de Larry Cohen
1994 : Milliardaire malgré lui (It Could Happen to You) d’Andrew Bergman
1999 : Une vie à deux (The Story of Us) de Rob Reiner
2001 : Odessa or Bust de Brian Herskowitz (cm)


Filmographie de Red BUTTONS
 
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