Billie BURKE | ||
Actrice américaine | ||
Grande dame du théâtre, femme du légendaire Florenz Ziegfeld, quadragénaire élégante de la comédie des années trente, estampillée MGM, veille dame très digne, Billie Burke a traversé un demi siècle d’histoire du cinéma et de la scène. Une bonne raison de ne pas l’oublier. Née Mary William Ethelbert Appleton Burke, la fille de Blanche Beatty et William «Billy» Burke, chanteur et clown du célèbre cirque Barnum, visite les États-Unis et l’Europe au gré des tournées avant de se fixer à Londres. En 1903, elle débute sur la scène dans The School Girl que suivent La duchesse de Danzig et The Blue Moon. Ziegfeld’s Wife Elle retourne en Amérique pour jouer dans des comédies musicales de Broadway. Sa prestation dans La terre promise qu’elle reprendra au cinéma attire l’attention du producteur Florenz Ziegfeld qu’elle épouse en 1914. Deux ans plus tard, ils ont eu une fille, Patricia Ziegfeld Stephenson. Billie Burke fait ses débuts au cinéma dans le rôle titre de Peggy. Sa silhouette élancée et ses grands yeux clairs séduisent un large public et en font la principale rivale de Mary Pickford, Clara Kimball Young et Lillian Gish. Elle tourne une quinzaine de films en vedette dont Gloria’s Romance, Let’s get a Divorce, Le Mariage d’Annabelle et On cherche un mari. Elle a une garde-robe impressionnante, des fourrures et des bijoux qui en font une déesse de l’écran. En dépit de son succès au cinéma, Billie Burke revient à la scène. Elle délaisse l’écran et se produit dans La Femme de César, L’étranger intime, La Marquise et Le Mari heureux. Puis vient la crise de 1929 qui anéantit les économies du couple. Pour aider son mari, elle reprend les chemins des studios. La mère de grande classe Elle change de registre et devient la mère cinématographique de Katharine Hepburn dans Héritage de George Cukor. Malgré la mort de Florenz Ziegfeld en 1932 pendant la production du film, elle reprend le tournage peu après ses funérailles. En 1933, elle incarne Millicent Jordan, une maîtresse de maison écervelée de la haute société dans Dîner à huit heures, à nouveau de George Cukor, avec en co-vedettes Lionel et John Barrymore, Jean Harlow et Wallace Beery. Assumant son âge pour jouer les dames du monde dans de nombreuses comédies et des comédies musicales, elle se signale par son air supérieur, volontiers excentrique et sa voix haut perchée. En 1936, MGM tourne un biopic aseptisé, Le Grand Ziegfeld qui remporte plusieurs oscars. William Powell y incarne Florenz Ziegfeld et Myrna Loy joue Billie Burke, provoquant l’exaspération de l’actrice jugée trop âgée par la MGM pour jouer son propre rôle. Un oscar et des succès En 1937, elle obtient un gros succès dans Le Couple invisible, où elle est chargée avec Roland Young de contrarier l’idylle des fantômes de Cary Grant et Constance Bennett. L’année suivante, sa performance comme Emily Kilbourne dans Madame et son clochard lui permet d’obtenir le seul Oscar de sa carrière. La même année, elle est choisie pour jouer Glinda la bonne sorcière du Nord, dans la comédie musicale Le Magicien d’Oz de Victor Fleming avec Judy Garland. Elle retrouve le succès après-guerre avec Le Père de la mariée et Allons donc, papa, tous deux réalisés par Vincente Minnelli et mettant en vedette Spencer Tracy, Joan Bennett et Elizabeth Taylor. Sa fin de carrière est marquée par la radio et la télévision où elle anime son propre talk-show. Elle livre ses souvenirs dans deux autobiographies, qu’elle écrit avec Cameron Van Shippe, Avec une plume sur mon nez en 1949 et Avec de la poudre sur le nez en 1959. Pourtant, sa mémoire est chancelante et la conduit dans une maison de retraite des artistes. Elle fait sa dernière apparition dans Le Sergent noir de John Ford en 1960. Séjournant à Beverly Hills en Californie, Billie Burke décède à Los Angeles de causes naturelles le 14 mai 1970, à l’âge de 85 ans. Certains spéculent que Billie Burke avait une liaison lesbienne avec la réalisatrice Dorothy Arzner. Andrew Stone a déclaré être au courant de la liaison entre Arzner et Burke. «En fait,» souligne-t-il «les rumeurs de sa préférence pour les femmes étaient communes pendant de nombreuses années.» Sa fille Patricia et quatre petits-enfants lui ont cependant survécu. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Florenz Ziegfeld |
1916 : Peggy de Thomas H. Ince et Charles Giblyn 1916 : Gloria’s Romance de Colin Campbell 1917 : La mystérieuse Mademoiselle Terry (The Mysterious Miss Terry) de J. Searle Dawley 1917 : Arms and the Girl de Joseph Kaufman 1917 : La Terre promise de Joseph Kaufman 1918 : La Fille d’Eve (Eve’s Daughter) de James Kirkwood 1918 : Let’s get a Divorce de Charles Giblyn 1918 : Le Mirage (In Pursuit of Polly) de Chester Withey 1918 : The make-believed Wife de John Stuart Robertson 1919 : The Misleading Widow de John Stuart Robertson 1919 : Sadie Love (Sadie Love) de John Stuart Robertson 1919 : Le mariage d’Annabelle (Good Gracious, Annabelle) de George Melford 1919 : Un mari choisi (Wanted, a husband) de Lawrence C. Windom 1920 : Away Goes Prudence de John Stuart Robertson 1920 : On demande un mari (The Frisky Mrs Johnson) de Edward Dillon 1920 : L’éducation d’Elisabeth (The Education of Elizabeth) d’Edward Dillon 1932 : Héritage (A Bill of divorcement) de George Cukor 1933 : La Phalène d’argent (Christopher strong) de Dorothy Arzner 1933 : Les Invités de huit heures (Dinner at Eight) de George Cukor 1933 : Une nuit seulement (Only Yesterday) de John M. Stahl 1934 : Douvres-Paris (Where Sinners meet) de J. Walter Ruben 1934 : Filles d’Amérique (Finishing School) de George Nichols Jr. et Wanda Tuchock 1934 : Souvent femme varie (Forsaking All Others) de W. S. Van Dyke 1934 : We’re rich again de William A. Seiter 1935 : Society Doctor de George B. Seitz 1935 : Chronique mondaine (After Office Hours) de Robert Z. Leonard 1935 : Becky Sharp de Rouben Mamoulian 1935 : Doubting Thomas de David Butler 1935 : Gosse de riche (She couldn’t take it) de Tay Garnett 1935 : Une Plume au Chapeau (A Feather in her hat) d’Alfred Santell 1935 : Splendor d’Elliott Nugent 1936 : L’Obsession de madame Craig (Craig’s Wife) 1937 : La Vie privée du tribun (Parnell) de John M. Stahl 1937 : Le Couple invisible (Topper) de Norman Z. McLeod 1937 : L'Inconnue du palace (The Bride Wore Red) de Dorothy Arzner 1937 : Les Cadets de la Mer (Navy Blue and Gold) de Sam Wood 1938 : Tout le monde chante (Everybody Sing) d’Edwin L. Marin 1938 : Madame et son clochard (Merrily We Live) de Norman Z. McLeod 1938 : La Famille sans-souci (The Young in Heart), de Richard Wallace 1938 : Fantômes en croisière (Topper Takes a Trip), de Norman Z. McLeod 1939 : Deux bons copains (Zenobia) de Gordon Douglas 1939 : Bridal Suite de Wilhelm Thiele 1939 : Le Magicien d’Oz (The Wizard of Oz) de Victor Fleming 1939 : Divorcé malgré lui (Eternally Yours) de Tay Garnett 1939 : Remember? de Norman Z. McLeod 1940 : The Ghost comes home de William Thiele 1940 : And One was beautiful de Robert B. Sinclair 1940 : Irène (Irene) d'Herbert Wilcox 1940 : Le Capitaine est une femme (The Captain is a Lady) de Robert S. Sinclair 1940 : Dulcy de S. Sylvan Simon 1940 : Hullabaloo d’Edwin L. Marin 1941 : The Wild Man of Borneo de Robert B. Sinclair 1941 : Le Retour de Topper (Topper Returns) de Roy Del Ruth 1941 : Une Nuit à Lisbonne (One Night in Lisbon) d’Edward H. Griffith 1942 : L'Homme qui vint dîner (The man who came to dinner) de William Keighley 1942 : What’s Cookin ? d’Edward F. Cline 1942 : In this our life de John Huston 1942 : Embrassons la mariée (They All Kissed the Bride) de Alexander Hall 1942 : Girl Trouble de Harold D. Schuster 1943 : Hi Diddle Diddle d’Andrew L. Stone 1943 : So’s your Uncle de Jean Yarbrough 1943 : You’re a Lucky Fellow, Mr Smith de Felix E. Feist 1943 : Gildersleeve on Broadway de Gordon Douglas 1944 : Swing out, Sister d’Edward Lilley 1945 : The Cheaters de Joseph Kane 1946 : The Bachelor's Daughters de Andrew L. Stone 1946 : Breakfast in Hollywood de Harold D. Schuster 1949 : Entrons dans la danse (The Barkleys of Broadway) de Charles Walters 1949 : C’est moi le papa (And Baby makes three) de Henry Levin 1950 : The Boy from Indiana de John Rawlins 1950 : Le Père de la mariée (Father of the bride) de Vincente Minnelli 1950 : Trois époux (Three Husbands) d’Irving Reis 1951 : Allons donc, papa ! (Father's Little Dividend) de Vincente Minnelli 1953 : Le Joyeux Prisonnier (Small Town Girl) de László Kardos 1959 : Ce monde à part (The Young Philadelphians) de Vincent Sherman 1960 : Le Sergent noir (Sergeant Rutledge) de John Ford 1960 : Pepe de George Sidney (Caméo) Filmographie de Billie BURKE | |
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