![]() | Joe E. BROWN | |
Acteur américain | ||
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Avec son physique chevalin et son visage élastique, Joe E. Brown a été l’un des plus populaires comiques des années trente. Un peu oublié, il revient en 1959 dans le rôle du milliardaire Osgood Fielding, fou amoureux de Jack Lemmon déguisé en femmes. À bout d’arguments pour le repousser, Lemmon lui lance : « Vous ne pouvez pas m’épouser… parce que je suis un homme ». Et Joe E. Brown de répondre « Personne n’est parfait ». Cette réplique culte qui clôt le film fait rentrer l’acteur dans la légende. Joseph Evans Brown est né le 28 juillet 1891 à Holgate dans l’Ohio. Descendant d’immigrés gallois, il passe son enfance à Toledo. À l’âge de dix ans, il rejoint un cirque itinérant où il joue les acrobates. Athlétique et d’une grande souplesse, il devient joueur de baseball semi-professionnel et commente pour la radio le premier match des Braves de Boston. Il choisit cependant le spectacle à une carrière sportive. Un comique très physique Joe E. Brown fait ses débuts dans la comédie musicale Jim Jam Jems en 1920. Il fait une première apparition au cinéma dans le film muet Crooks can’t win de George M. Arthur et enchaîne avec des comédies destinées à un jeune public où il accompagne Helene Costello, Bebe Daniels ou Belle Bennett. Il signe pour la Warner Brothers et acquiert rapidement la célébrité dans des comédies musicales comme Sally, Hold Everything, À toute vitesse, Une Fiancée en loterie avec Jeanette MacDonald ou Going Wild avec Ona Munson. Son expérience sportive lui permet de briller en joueur de baseball dans Elmer le Grand et Alibi Ike où il partage l’affiche avec la débutante Olivia de Havilland. Le mérite du juste En 1935, Joe E. Brown est un des rares acteurs de vaudeville à apparaître dans un film shakespearien dans le rôle de Flute dans Le Songe d'une nuit d'été de Max Reinhardt et William Dieterle. Il ne renouvelle pas son contrat avec la Warner et choisit de travailler avec le producteur indépendant David L. Loew. Il tourne dans une série de comédies dont notamment Le Gladiateur, librement adapté de Philip Gordon Wylie et Trompe la Mort avec Leo Carrillo. Il quitte Loew en 1939 et son répertoire burlesque ne fait plus recette. Un peu démodé, Joe E. Brown tourne des séries B pour la Paramount et Columbia. Au printemps 1939, il témoigne devant la Commission de l’immigration et de la naturalisation de la Chambre des représentants en faveur d'un projet de loi qui permettrait à 20 000 enfants réfugiés juifs allemands d'entrer aux États-Unis. Il adopte par ailleurs deux de ces enfants réfugiés. En octobre 1942, il perd son fils aîné, le capitaine Don E. Brown de l'US Air Force, son deuxième fils étant également enrolé. Il participe à des galas de soutien dans le Pacifique Sud, les Caraïbes et en Alaska et donne des spectacles dans des hôpitaux, bien avant Bob Hope. Il raconte ses années de guerre dans son livre Your Kids and Mine, publié en 1944. Il reçoit la médaille Bronze Star pour bravoure, héroïsme et mérite pendant la Seconde Guerre mondiale. Personne n'est parfait Joe E. Brown est le récitant et interprète de chansons dans Show Boat de George Sidney et joue un chef de gare dans Le Tour du Monde en 80 jours de Michael Anderson. Et Billy Wilder lui confie le rôle du milliardaire Osgood Fielding III dans Certains l’aiment chaud. Il conclue la dernière séquence du film par son célèbre Nobody’s Perfect qui va rester dans toutes les mémoires. Il joue un responsable syndical dans Un Monde fou, fou, fou, fou de Stanley Kramer et termine sa carrière à la télévision avec Le Plus Grand Chapiteau du Monde et Les Christophers, sa dernière apparition. Joe E. Brown n’a été marié qu’une fois avec Kathryn Francis McGraw, depuis 1915 jusqu’à son décès. Le couple a eu quatre enfants, deux fils, Don Evan Brown (1916-1942) et Joe LeRoy dit Joe L. Brown (1918-2010) et deux filles, Mary Katherine Ann, née en 1930 et Kathryn Francis, née en 1934. Ces dernières ont été adoptées en bas âge et faisaient partie des réfugiées juives allemandes arrivées au printemps 1939 aux États-Unis. Souffrant de problèmes cardiaques depuis 1968, Joe E. Brown subit une intervention chirurgicale mais décède à son domicile de Brentwood, le 6 juillet 1973 à l’âge de 81 ans. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Busby Berkeley et Esther Burke |
1927 : Twinkle, Twinkle de ? (cm) 1928 : Crooks Can't Win de George M. Arthur 1928 : Dernière Illusion (Hit of the Show) de Ralph Ince 1928 : Le Gosse du cirque (The Circus Kid) de George B. Seitz 1928 : Peggy et sa vertu (Take Me Home) de Marshall Neilan 1929 : La Vie en rose (Sunnyside Up) de David Butler 1929 : Lumières de Gloire (Molly and Me) d'Albert Ray 1929 : My Lady's Past d’Albert Ray 1929 : La Revue en folie (On with the Show!) d'Alan Crosland 1929 : Painted Faces d’Albert S. Rogell 1929 : Sally (Sally) de John Francis Dillon 1930 : Chanson de l'Ouest (Song of the West) de Ray Enright 1930 : Hold Everything de Roy Del Ruth 1930 : À toute Vitesse (Top Speed) de Mervyn LeRoy 1930 : One Gars et une Fille (Maybe It's Love) de William A. Wellman 1930 : Une Fiancée en Loterie (The Lottery Bride) de Paul Ludwig Stein 1930 : Going Wild de William A. Seiter 1931 : Sit Tight de Lloyd Bacon 1931 : Broadminded de Mervyn LeRoy 1931 : Le Coureur intrépide (Local Boy Makes Good) de Mervyn LeRoy 1932 : Alarme joyeuse (Fireman, Save My Child) de Lloyd Bacon 1932 : Les Bijoux volés (Slippery Pearls) de William McGann (cm) 1932 : The Tenderfoot de Ray Enright 1932 : À tour de brasses (You Said a Mouthful) de Lloyd Bacon 1933 : Elmer le Grand (Elmer, the Great) de Mervyn LeRoy 1933 : L'Irrésistible (Son of a Sailor) de Lloyd Bacon 1934 : Le Cirque en folie (The Circus Clown) de Ray Enright 1934 : A Very Honorable Guy de Lloyd Bacon 1934 : La Fine Équipe (Six Day Bike Rider) de Lloyd Bacon 1935 : Alibi Ike de Ray Enright 1935 : Dans le Décor (Bright Lights) de Busby Berkeley 1935 : Le Songe d'une nuit d'été (A Midsummer Night's Dream) de William Dieterle 1936 : Héros malgré lui (Sons o' Guns) de Lloyd Bacon 1936 : Passe-Partout (Earthworm Tractors) de Ray Enright 1936 : Fièvre de Cheval (Polo Joe) de William C. McGann 1937 : L’Astrologue amoureux (When's Your Birthday?) d’Harry Beaumont 1937 : Le joyeux Reporter (Riding on Air) d’Edward Sedgwick 1937 : Le Reporter en Danger (Fit for a King) d’Edward Sedgwick 1938 : Drôle d’équipe (Wide Open Faces) de Kurt Neumann 1938 : Le Gladiateur (The Gladiator) d’Edward Sedgwick 1938 : Trompe la Mort (Flirting with Fate) de Frank McDonald 1939 : $1000 a Touchdown de James P. Hogan 1939 : La Chasse aux Fantômes (Beware Spooks!) d’Edward Sedgwick 1940 : Joe, le Roi des Gangsters (So You Won't Talk) de Charles Barton 1942 : Ferme ta grande gueule! (en) (Shut My Big Mouth) de Charles Barton 1942 : Judy, espionne improvisée (Joan of Ozark) de Joseph Santley 1942 : Le Champion improvisé (The Daring Young Man) de Frank R. Strayer 1943 : Le Bluffeur (Chatterbox) de Joseph Santley 1944 : Casanova in Burlesque de Leslie Goodwins 1944 : Une belle Fille (Pin Up Girl) de H. Bruce Humberstone 1944 : Hollywood Canteen (Hollywood Canteen) de Delmer Daves 1948 : Les Tendres Années (The Tender Years) d’Harold D. Schuster 1951 : Show Boat (Show Boat) de George Sidney 1951 : Toast to Our Brother de Tom Graeff (cm) 1955 : Meet Mr. Justice de Justus Addiss (tv) 1956 : La Clef d’Or (The Golden Key) de Don Medford (tv) 1956 : Le Tour du monde en 80 jours (Around the World in Eighty Days) de Michael Anderson 1959 : Certains l'aiment chaud (Some Like It Hot) de Billy Wilder 1963 : Un monde fou, fou, fou, fou (It's a Mad, Mad, Mad, Mad World) de Stanley Kramer 1964 : La Comédie de la Terreur (The Comedy of Terrors) de Jacques Tourneur Filmographie de Joe E. BROWN | |
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