Jim BROWN
 Acteur et sportif américain
Superbe athlète noir, champion de football américain, Jim Brown a marqué l’histoire du cinéma contre le racisme en étant le premier acteur noir à tourner une scène d’amour avec une actrice blanche et quelle blanche, Raquel Welch en personne. Symbole de la blaxploitation auprès de Pam Grier et Richard Roundtree, il a tourné à plusieurs reprises sous la direction de Spike Lee en fin de carrière.
James Nathaniel Brown voit le jour le 17 février 1936 sur l'île St. Simons, en Géorgie. Son père Swinton est boxeur professionnel et sa mère Theresa est femme au foyer. Il fait ses études au collège de Syracuse puis au lycée de Manhasset à New York. Il débute sa carrière sportive avec l’équipe de football universitaire de Syracuse. Considéré comme l’un des plus grands joueurs de tous les temps, il fait une grande carrière professionnelle jusqu’en 1971.
Reconversion d'une légende du sport
Peu de temps avant la fin de sa carrière de footballeur, Jim Brown est devenu acteur. Engagé, il est l'un des rares athlètes, et parmi les Afro-Américains les plus éminents, à s'exprimer sur les questions raciales alors que le mouvement des droits civiques se développe dans les années 1950. Il participe au sommet de Cleveland après que Cassius Clay ait été emprisonné pour avoir refusé de participer à la guerre du Vietnam. Jim Brown lance une fondation pour détourner les jeunes en leur enseignant des compétences de vie, grâce à laquelle il facilite la trêve de Watts entre gangs de rue rivaux à Los Angeles. Jim Brown débute sa carrière d'acteur en 1963 en incarnant un soldat buffle dans le western Rio Conchos de Gordon Douglas. Il part à Londres tourner son film suivant, le fameux Les douze Salopards de Robert Aldrich où il se retrouve aux côtés de Charles Bronson, Lee Marvin, James Coburn, Telly Savalas et John Cassavetes. Il annonce la fin de sa carrière sportive et enchaîne avec le film d’aventure africaine, Le dernier Train du Katanga de Jack Cardiff face à Rod Taylor. Il tourne en Inde son premier rôle en vedette, Kenner, une histoire de vengeance dans une série B réalisée par Steve Sekely.
De l'action, de l'action, de l'action
Après sa participation comme capitaine de marine dans Destination Zebra, station polaire, Jim Brown devient un acteur à part entière lorsque la MGM le choisit pour le rôle de McClain dans Le Crime c’est notre business adapté par Gordon Flemyng d’un roman de Donald E. Westlake. Il fait admirer son impressionnante musculature dans La Mutinerie, un film de prison de Buzz Kulik avec Gene Hackman et devient incontestablement la première star noire d’action. Passé à la 20th Century Fox, le grand athlète fait sensation dans le western Les cent Fusils de Tom Gries, un western violent où l’acteur tourne une des premières scènes d’amour interracial avec Raquel Welch. Il s’illustre aussi bien dans le thriller de blaxploitation comme Tick… Tick… Tick et la violence explosa de Ralph Nelson, Massacre de Jack Starret, Gunn la Gâchette de Robert Hartford-Davis, L’Exécuteur noir de Gordon Douglas, Les Démolisseurs de Gordon Parks que le film d’aventure dans L’Évadé de l’île du Diable ou L’Enfer du Pacifique. Il s’essaie au western spaghetti avec La Chevauchée terrible d’Antonio Margheriti.
Des affaires compromettantes
Avec l’âge, Jim Brown endosse surtout des seconds rôles dans Running Man de Paul Michael Glaeser auprès d’Arnold Schwarzenegger, Mars Attacks ! de Tim Burton, L’Enfer du Dimanche d’Oliver Stone sur le monde du football américain avec Al Pacino. Il fait surtout deux belles apparitions chez Spike Lee en coach sportif dans He Got Game et l’amusant clin d’œil en Geronimo Armstrong dans She Hate Me. Jim Brown apparaît dans certaines émissions de télévision comme Knight of the Drones, Quarterback Sneak, Chips. Il tourne son dernier film Le Pari d’Ivan Reitman en 2013. Militant afro-américain, Jim Brown est en revanche un terrible mysogine. Il a été arrêté au moins sept fois pour agression, principalement contre des femmes. En 1968, il est accusé de tentative d’homicide par le mannequin Eva Bohn-Chin et à plusieurs reprises de viol et de violence. Mais le champion n’a jamais été condamné. Il a épousé en septembre 1959 Sue Jones et a eu trois enfants, des jumeaux en 1960 et un fils en 1962. Ils divorcent en 1968. Il épouse Monique Brown en 1997 et a deux autres enfants. Jim Brown est décédé de causes naturelles à l'âge de 87 ans le 18 mai 2023, à son domicile de Los Angeles. Sa dernière épouse était à ses côtés.


FILMOGRAPHIE :

Avec Raquel Welch
1964 : Rio Conchos (Rio Conchos) de Gordon Douglas
1967 : Les Douze Salopards (The dirty Dozen) de Robert Aldrich
1968 : Le Dernier train du Katanga (The Mercenaries) de Jack Cardiff
1968 : Kenner (Year of the Cricket) de Steve Sekely
1968 : Destination Zebra, station polaire (Ice Station Zebra) de John Sturges
1968 : Le crime, c'est notre business (The Split) de Gordon Flemyng
1969 : Les 100 fusils (100 Rifles) de Tom Gries
1969 : La Mutinerie (Riot) de Buzz Kulik
1970 : Tick... Tick... Tick et la violence explosa (…Tick… Tick… Tick…) de Ralph Nelson
1970 : L'Amoureuse (The Grasshopper) de Jerry Paris
1970 : El Condor (El Condor) de John Guillermin
1972 : Massacre (Slaughter) de Jack Starrett
1972 : Gunn la gâchette (Black Gunn) de Robert Hartford-Davis
1972 : L'Évadé de l'île du Diable (I Escaped from Devil's Island) de William Witney
1973 : Le Pénitencier (The Slams) de Jonathan Kaplan
1973 : L'Exécuteur noir (Slaughter's Big Rip-Off) de Gordon Douglas
1973 : Les Démolisseurs (Three the Hard Way) de Gordon Parks Jr.
1975 : La Chevauchée terrible (Tale a hard Ride) d’Antonio Margheriti
1976 : Les Quatre justiciers (Chuck) de Fred Williamson
1977 : Les Cavaliers du Diable (Kid Vengeance) de Joseph Manduke
1978 : Mélodie pour un tueur (Fingers) de James Toback
1978 : L'enfer du Pacifique (Pacific Inferno) de Rolf Bayer
1987 : Running Man (The Running Man) de Paul Michael Glaser
1988 : Ghetto Busters (I’m gonna git you sucka) de Keenan Ivory Wayans
1988 : Killing American Style d’Amitr Shervan
1989 : Pour la mort d'un flic (L.A. Heat) de Joseph Merhi
1989 : Crack House de Michael Fischa
1992 : The Divine Enforcer de Robert Rundle
1995 : Original Gangstas (Hot City) de Larry Cohen
1996 : Mars Attacks! (Mars Attacks !) de Tim Burton
1998 : He Got Game (He Got Game) de Spike Lee
1998 : New Jersey Turnpikes de Bryan Buckley
1999 : L'Enfer du dimanche (Any given Sunday) d'Oliver Stone
2002 : On the Edge de Fred Williamson
2004 : She Hate Me (She Hate Me) de Spike Lee
2005 : Animal de David J. Burke
2009 : Dream Street de Lonette McKee
2014 : Le Pari (Draft Day) d'Ivan Reitman


Filmographie de Jim BROWN
 
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