Geraldine BROOKS
 Actrice américaine

Fille de James et Bianca Stroock, une famille d’immigrants néerlandais, Geraldine Stroock voit le jour le 29 octobre 1925, à New York. Elle baigne dans le monde du spectacle grâce à son père propriétaire de la Brooks Costume Company, fournisseurs de costumes pour plusieurs théâtre de Broadway, sa mère styliste et créatrice de costumes et ses tantes l’une chanteuse au Metropolitan Opera et l’autre showgirl des Ziegfeld Follies. Sa sœur aînée Gloria est également actrice. Géraldine prend des cours de danse dès l’âge de deux ans et fréquent la Hunter Modeling School. Diplômée de la Julia Richman High School, la jolie jeune fille poursuit des études de comédie à l’Académie Américaine de Arts Dramatiques puis à la Neighborhood Playhouse, toujours à New York. Au début des années quarante, elle entame sa carrière artistique dans des petits rôles pour des théâtres de la Côte Est. Elle participe, entre autres, aux tournées estivales de la Theater Guild qui présente un répertoire de productions shakespeariennes. En 1944, Geraldine fait ses débuts à Broadway dans Follow the girls, une comédie musicale aux côtés de Jackie Gleason.
La nouvelle Katharine
En 1947, la jolie brune remarquée dans le rôle de Perdita dans Conte d’Hiver de Shakespeare, signe un contrat avec la Warner Bros et devient Geraldine Brooks du nom de la société de son père. Aussitôt, elle joue dans deux des productions les plus en vue du studio, La possédée avec Joan Crawford et Le loup des trois collines avec Errol Flynn et Barbara Stanwyck. L’année suivante, elle décroche un premier rôle dans Le droit de tuer, sombre histoire d’euthanasie où elle donne la réplique à Fredric March et Edmond O’Brien. Suivent entre autres Les désemparés de Max Ophüls avec James Mason et Le défi de Lassie de Richard Thorpe. Elle dégage une telle présence à l’écran que, déjà, la Warner la proclame la nouvelle Katharine Hepburn. Mais hélas, jamais elle n’égalera sa célèbre consœur, la qualité des scénarii qui lui sont proposés, ne sera jamais à la hauteur des espérances de la nouvelle vedette. Elle met un terme à son contrat en juillet 1948 après l’insuccès de Younger Brothers, un western coloré sort en mai 1949.
Fructueuse carrière TV
En 1949, Geraldine saisit l’opportunité d’une proposition de producteurs italiens pour venir jouer à Rome dans J’étais une pécheresse où elle partage la vedette avec Vittorio Gassman. L’année suivante, elle accepte d’interpréter la sœur d’Anna Magnani dans Vulcano la brillante production transalpine de William Dieterle. Puis, en 1951, elle participe à la production franco-américaine Le gantelet vert avec Glenn Ford. Les succès étant mitigés et de retour aux États-Unis, elle s’éloigne du cinéma au profit de la télévision et du théâtre. Sur scène, elle confirme notamment son talent avec la pièce The time of the cuckoo à l’Empire Theatre de Broadway. Par la suite, Geraldine Brooks reçoit une nomination au Tony Awards pour la pièce Brightower en 1970 et aussi plusieurs nominations aux Emmy Awards pour ses prestations télévisées. On peut la revoir au cinéma à trois reprises. La première pour La rue des pécheresses avec George Montgomery en 1957, la seconde pour Johnny Tiger avec Robert Taylor en 1966 et enfin pour Mr. Ricco avec Dean Martin en 1975. Elle enchaîne les feuilletons télévisés comme Le Fugitif, Johnny Staccato avec John Cassavetes ou Perry Mason et les téléfilms de la série Au-delà du Réel ou Ellery Queen. Elle tient le rôle principal féminin du pilote de L’Homme de Fer avec Raymond Burr. Elle reçoit en 1962 un Emmy Award pour sa performance exceptionnelle dans l’épisode Call Back Yesterday de Bus Stop. Elle donne la réplique à Charles Bronson dans Le Solitaire de l’Ouest. Puis, elle abandonne définitivement les plateaux de cinéma et se consacre à sa nouvelle passion, la photographie. En 1975, elle publie un magnifique livre de photos d’oiseaux, accompagnées de textes de son second mari, l’écrivain-scénariste Budd Schulberg. Geraldine Brooks a été mariée deux fois, de 1958 à 1961 avec Herbert Sargent et de 1964 à sa mort avec Budd Schulberg. Très affaiblie par un cancer depuis le milieu des années soixante-dix, Geraldine Brooks décède le 19 juin 1977, à l’hôpital Central Suffolk de Riverhead à New Yor, victime d’une crise cardiaque. Elle n’avait que cinquante et un ans. Son corps repose désormais au Washington Memorial Park, de Mount Sinai, dans l’état de New York.


FILMOGRAPHIE :


Avec Budd Schulberg
1947 : La Possédée (Possessed) de Curtis Bernhardt
1947 : Le Loup des trois collines (Cry Wolf) de Peter Godfrey
1948 : Le droit de tuer (An Act for Murder) de Michael Gordon
1948 : Carrefour fatal (Embraceable you) de Felix Jacoves
1949 : Younger Brothers d’Edwin L. Marin
1949 : Les désemparés (The reckless Moment) de Max Ophüls
1949 : Le Défi de Lassie (Challenge to Lassie) de Richard Thorpe
1949 : J’étais une pécheresse (Ho sognato il paradiso) de Giorgio Pastina
1950 : Vulcano (Volcano) de William Dieterle
1951 : Le Gantelet vert (The green Glove) de Rudolph Maté
1955 : The Champion d’Allen Reisner (tv)
1957 : La Rue des Pécheresses (Street of Sinners) de William A. Berke
1963 : Les Architectes de la peur (The Architects of Fear) de Byron Haskin (tv)
1964 : Mains froides, Cœur chaud (Cold Hands, Warm Heart de Charles Haas (tv)
1966 : Johnny Tiger (Johnny Tiger) de Paul Wendkos
1967 : L'Homme de Fer (Ironside) de James Goldstone (tv)
1972 : Le Solitaire de l’Ouest (The Bull of the West) de Jerry Hopper
1974 : Mr. Ricco (Mr Ricco) de Paul Bogart
1975 : À plume et à sang (The Adventure of a Chinese Dog) de Richard Levinson


Filmographie de Geraldine BROOKS
 
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