Charles BRONSON
 Acteur américain
Visage buriné, héros musclé, basané, plutôt athlétique, Charles Bronson sera d’abord connu dans des rôles typés d’Indiens, de Mexicains, le plus souvent torse nu pour mettre en valeur son buste viril. Puis viennent ses rôles d’aventuriers sauvages pour finir en justicier implacable. Mais malgré cette rudesse, ce dur au cœur tendre va conserver l’estime et l’affection d’un large public.
Charles Dennis Buchinsky naît le 3 novembre 1920 à Ehrenfeld en Pennsylvanie. Ses parents, originaires de Lituanie, avaient émigré aux États-Unis quelques années plus tôt. Membre d’une famille nombreuse de 15 enfants, le jeune garçon est placé dans une ferme. Assujetti à des travaux pénibles, il s’enfuit pour rentrer au domicile parental. À seize ans, il descend à la mine, comme son père, mort à la tâche. Cette enfance difficile va, bien évidemment, donner naissance à un caractère plutôt trempé. C’est la mobilisation, en 1943, qui le sort de son destin charbonneux où il est envoyé à Guam dans le Pacifique. À la fin de la guerre, il exerce divers petits métiers passant même à deux reprises par la case prison pour quelques futilités.
Physique à vendre
L’appât du gain le fait bifurquer vers le théâtre. Ne doutant de rien, le jeune homme passe une audition et obtient un petit rôle dans une salle de la même taille. Après avoir travaillé à New York, off Broadway, il suit les cours du Pasadena Playhouse grâce à sa pension de vétéran, tandis que le cinéma lui fournit, sous son véritable patronyme, ses premières figurations. Car, dès 1950, on peut voir son visage buriné sur les toiles blanches, et c’est même aux côtés de Gary Cooper qu’il fait ses débuts dans Les dégourdis de la marine d’Henry Hathaway. Pas toujours crédité au générique, Buchinsky devient Charles Bronson en 1954, d’une sonorité plus anglo-saxonne. Les affaires s’améliorent et son nom gagne des places sur le long défilé des génériques. Jusqu’à ce que le réalisateur Roger Corman, roi de la série Z de l’époque, lui donne un premier rôle dans Mitraillette Kelly.
Le mercenaire et Jill
Mais sa première grosse chance, Charles Bronson la doit à son rôle dans le film de John Sturges, Les sept mercenaires, adapté des Sept samouraïs d’Akira Kurosawa. Comme tous les acteurs de ce western légendaire, Steve McQueen, Yul Brynner, Horst Buchholz James Coburn et Eli Wallach, le comédien y gagne une renommée internationale. En 1963, Charles Bronson fait partie de l’aventure de La grande évasion, toujours dirigé par John Sturges, un personnage douloureux qui lui rappelle ses descentes à la mine. Sur ce film, il rencontre l’acteur britannique David McCallum dont la jeune épouse, Jill Ireland, le subjugue. Charles et Jill se marient le 5 octobre 1968. Il devient le patriarche d’une grande tribu comprenant outre les trois enfants de Jill qu’il adopte, une petite Zuleika née en 1971 et la jeune Katrina, fille de la productrice Hilary Holden brutalement décédée qu’ils adoptent en 1983.
La gloire en Europe
Encore à l’honneur dans Les douze salopards de Robert Aldrich, Bronson entame alors une carrière européenne. On peut le voir notamment en France dans Adieu l’Ami avec Alain Delon et surtout Le passager de la pluie de René Clément avec Marlène Jobert. Il tourne le thriller De la Part des Copains de Terence Young sur la Côte d'Azur. Mais c’est Sergio Leone qui lui donne le second essor, faisant de lui l’homme à l’harmonica de son western épique, Il était une fois dans l’Ouest en 1968. Un premier rôle de vengeur. L’acteur entame alors une série de westerns comme Soleil rouge où il retrouve Alain Delon, Les collines de la terreur de Michael Winner, Chino de John Sturges, Le bison blanc de Jack Lee Thompson ou Le solitaire de Fort Humboldt de Tom Gries. Il parvient ainsi à renouer avec Hollywood.
Le Justicier implacable
La fin de carrière est moins glorieuse. Campé dans un personnage de justicier solitaire depuis Un Justicier dans la ville, partagé entre des réalisateurs comme Michael Winner ou Jack Lee Thompson, Bronson met la critique en rage dans des rôles considérés comme fascisants, mais qui lui valent un large succès. Puis vinrent les années difficiles, le décès de son fils adoptif Jason d’une overdose et celui de Jill Ireland en 1990 après un long combat contre le cancer. Il se remarie avec Kim Weeks, la secrétaire de Jill qu’elle lui a désignée et se passionne pour la peinture. Atteint de la maladie d’Alzheimer. Charles Bronson décède le 30 août 2003, des suites d’une pneumonie à Los Angeles à l’âge de 82 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec Jill Ireland
1951 : La marine est dans le lac (You're in the Navy now) d’Henry Hathaway
1951 : Le peuple accuse O'Hara (The people against O'Hara) de John Sturges
1951 : Dans la gueule du loup (The Mob) de Robert Parrish
1952 : Je retourne chez maman (The marrying kind) de George Cukor
1952 : Duel dans la forêt (Red skies of Montana) de Joseph M. Newman
1952 : Mes six forçats (My Six Convicts) d’Hugo Fregonese
1952 : Courrier diplomatique (Diplomatic Courier) d’Henry Hathaway
1952 : Mademoiselle gagne tout (Pat and Mike) de George Cukor
1952 : Gosses des bas-fonds (Bloodhounds of Broadway) d’Harmon Jones
1953 : Le Clown (The Clown) de Robert Z. Leonard
1953 : L'Homme au masque de cire (House of Wax) d’André de Toth
1953 : La Belle du Pacifique (Miss Sadie Thompson) de Curtis Bernhardt
1953 : Chasse au gang (Crime Wave) d’André de Toth
1953 : Tennessee Champ (Tennessee Champ) de Fred M. Wilcox
1954 : Le Cavalier traqué (Riding Shotgun) d’André de Toth
1954 : Bronco apache (Apache) de Robert Aldrich
1954 : Vera Cruz (Vera Cruz) de Robert Aldrich
1954 : L'Aigle solitaire (Drum Beat) de Delmer Daves
1955 : Le Pacte des tueurs (Big House U.S.A.) de Howard W. Koch
1955 : Dix Hommes pour l'Enfer (Target Zero) de Harmon Jones
1956 : L'Homme de nulle part (Jubal) de Delmer Daves
1956 : Explosion (Explosion) de Don Weis
1957 : Le Jugement des flèches (Run of the Arrow) de Samuel Fuller
1958 : Syndicat du crime (Gang War) de Gene Fowler Jr
1958 : Confessions d’un tueur (Showdown at Boothill) de Gene Fowler Jr
1958 : Mitraillette Kelly (Machine-Gun Kelly) de Roger Corman
1958 : Dix, rue Frederick (Ten North Frederick) de Philip Dunne
1958 : L'Enfer des humains (When Hell Broke Loose) de Kenneth G. Crane
1959 : La Proie des vautours (Never so Few) de John Sturges
1960 : Les Sept Mercenaires (The Magnificent Seven) de John Sturges
1961 : Le Maître du monde (Master of the World) de William Witney
1961 : Tonnerre apache (A Thunder of Drums) de Joseph M. Newman
1961 : X-15 (X-15) de Richard Donner
1962 : Un direct au cœur (Kid Galahad) de Phil Karlson
1962 : This Rugged Land (This Rugged Land) de Arthur Hiller
1963 : La Grande Évasion (The Great Escape) de John Sturges
1963 : Quatre du Texas (Four for Texas) de Robert Aldrich
1964 : Le Californien (Guns of Diablo) de Boris Sagal
1965 : Le Chevalier des sables (The Sandpiper) de Vincente Minnelli
1965 : La Bataille des Ardennes (Battle of the Bulge) de Ken Annakin
1966 : Propriété interdite (This Property Is Condemned), de Sydney Pollack
1967 : Les Douze Salopards (The Dirty Dozen) de Robert Aldrich
1968 : La Bataille de San Sebastian (Guns for San Sebastian) d’Henri Verneuil
1968 : Pancho Villa (Villa Rides) de Buzz Kulik
1968 : Adieu l'ami (Honor Among Thieves) de Jean Herman
1968 : Il était une fois dans l'Ouest (Once Upon a Time in the West) de Sergio Leone
1969 : L'Ange et le Démon (Twinky) de Richard Donner
1970 : La Cité de la violence (Citta Violenta) de Sergio Sollima
1970 : De la part des copains (Cold Sweat) de Terence Young
1970 : Les Baroudeurs (You can't Win'Em All) de Peter Collinson
1970 : Le Passager de la pluie (Rider On The Rain) de René Clément
1971 : Quelqu'un derrière la porte de Nicolas Gessner
1971 : Soleil rouge (Red Sun) de Terence Young
1972 : Le Solitaire de l'Ouest (Bull of the West) de Paul Stanley et Jerry Hopper
1972 : Les Collines de la terreur (Chato's land) de Michael Winner
1972 : Le Flingueur (The Mechanic) de Michael Winner
1972 : Cosa Nostra (Joe Valachi, I segreti di Cosa Nostra) de Terence Young
1973 : Le Cercle noir (The Stone Killer) de Michael Winner
1974 : Il était une fois deux salopards de Samuel Fuller et Charles S. Dubin
1974 : Chino (Valdez II Mezzosangue) de John Sturges
1974 : Un justicier dans la ville (Death Wish) de Michael Winner
1974 : Mister Majestyk (Mister Majestyk) de Richard Fleischer
1975 : Le Bagarreur (Hard Times, The Street fighter) de Walter Hill
1975 : L'Évadé (Breakout) de Tom Gries
1975 : Le Solitaire de Fort Humboldt (Breakheart Pass) de Tom Gries
1976 : C'est arrivé entre midi et trois heures (From Noon Till Three) de Frank D. Gilroy
1976 : Monsieur St. Ives (St. Ives) de J. Lee Thompson
1977 : Raid sur Entebbe (Raid on Entebbe) de Irvin Kershner
1977 : Le Bison blanc (The White Buffalo) de J. Lee Thompson
1977 : Un espion de trop (Telefon) de Don Siegel
1979 : Avec les compliments de Charlie (Love and Bullets) de Stuart Rosenberg
1980 : Cabo Blanco (Cabo Blanco) de J. Lee Thompson
1981 : Chicanos, chasseur de têtes (Borderline) de Jerrold Freedman
1981 : Chasse à mort (Death hunt) de Peter Hunt
1982 : Un justicier dans la ville 2 (Death Wish II) de Michael Winner
1983 : Le Justicier de minuit (Ten To Midnight) de J. Lee Thompson
1984 : L'Enfer de la violence (The Evil that Men do) de J. Lee Thompson
1985 : Le Justicier de New York (Death Wish III) de Michael Winner
1986 : La Loi de Murphy (Murphy’s Law) de J. Lee Thompson
1987 : Protection rapprochée (Assassination) de Peter Hunt
1987 : Acte de Vengeance (Act of Vengeance) de John Mackenzie
1987 : Le justicier braque les dealers (Death Wish IV) de J. Lee Thompson
1988 : Le Messager de la mort (Messenge of Death) de J. Lee Thompson
1989 : Kinjite, sujets tabous, de J. Lee Thompson
1991 : The Indian Runner (The Indian Runner) de Sean Penn
1994 : Le Justicier, l'Ultime Combat (Death Wish V: The Face of Death) d’Allan A. Goldstein
1991 : Le Messager de l’espoir (Yes, Virginia, there is a Santa Clause) de Charles Jarrott (tv)
1993 : Le Justicier, l’ultime combat (Death Wish V : The face of death) d’A Goldstein
1993 : Le Loup de Mer (The Sea Wolf) de Michael Anderson (tv)
1993 : Donato père et fille (Donato and Daughter) de Rod Holcomb (tv)
1995 : Tel Père… tel flic ! (A Family of Cops) de Ted Kotcheff (tv)
1997 : Le Justicier braque la Mafia (Family of Cops 2) de David Greene (tv)
1999 : Le Justicier reprend les armes (Family of Cops 3) de Sheldon Larry (tv)


Filmographie de Charles BRONSON
 
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