Alice BRADY | ||
Actrice américaine | ||
Alice Brady a été une vedette précoce du muet. Elle a survécu à la transition avec le parlant, finissant sa carrière dans des rôles de vieille dame excentrique dans My Man Godfrey, de mère courage dans L'Incendie de Chicago et douce alliée de son fils Abraham Lincoln dans Vers sa destinée. Il serait bon de redécouvrir la jeune fille en fleurs, charmante et moderne de ses débuts.
Mary Rose Brady voit le jour le 2 novembre 1892, à New York. Son père, William A. Brady est un important producteur de théâtre de renom. Sa mère, Rose Marie René est une comédienne qui fait carrière sous le nom d'Alice Brady. Après le décès de son épouse, quatre ans après la naissance de leur fille, William se remarie avec la célèbre artiste de Broadway Grace George qui lui donna un fils William A. Brady Jr en 1900. La petite Alice Brady est attiré très jeune par le monde du spectacle et fait des apparitions sur scène pendant sa scolarité. À dix-huit ans, elle fait ses débuts de comédienne New Haven, sous son vrai nom, dans la comédie musicale The Balkan Princess coproduite par son père. La jeune comédienne qui adopte le nom de scène de sa mère, se produit à Broadway dans des spectacles souvent financés par son père. Elle gagne sa notoriété dans A Thief for a Night de John Stapleton auprès de John Barrymore, H.M.S. Pinafore de W. S. Gilbert, Les quatre filles du docteur March d’après le roman de Louisa May Alcott, Sinners et Forever after d’Owen Davis puis après la première guerre mondiale Madame Pompadour de Rudolph Schanzer et Ernst Welisch, The game of love and death de Romain Rolland ou Mademoiselle de Jacques Deval. Débuts avec papa Brady Le père d'Alice Brady créé sa propre maison de production cinématographique en 1913, la William A. Brady Picture Plays. Alice Brady fait naturellement ses débuts au cinéma en vedette, dans As ye sow réalisé par Frank Hall Crane. La société étant basée à New York, elle alterne les pièces et les tournages à un rythme soutenu, apparaissant dans une cinquantaine de films jusqu’au début des années vingt. Tête d’affiche de mélodrames et de romances, elle enchaîne les succès avec Woman and Wife où elle incarne Jane Eyre, Le Tourbillon, À la merci des Hommes, Sinners adapté d’une pièce à succès aux côtés de son mari James Crane et Down of the East d’Edward H. Griffith. Après une parenthèse de dix ans consacrés seulement à la scène, Alice Brady signe un contrat avec la MGM et part s’installer à Hollywood. Habituée des scènes de Broadway, elle n’a aucune difficulté pour faire la transition entre le muet et le cinéma sonore. Second rôle de la MGM Alice Brady tourne sous la direction d'Harry Beaumont son premier film parlant, la comédie Mais une femme troubla la fête avec en tête d’affiche Robert Montgomery, Ann Harding et Myrna Loy. Elle va se voir confier des rôles secondaires en dame d’un certain âge, soit piquée, soit attendrissante. Parmi ses interprétations les plus remarquables, elle interprète la tante de Ginger Rogers dans La joyeuse divorcée, l’employée d’un salon de beauté dans Beauté à vendre aux côtés de Madge Evans, la mère volage de Carole Lombard et Gail Patrick dans Mon homme Godfrey qui multiplie les prouesses excentriques en riche mécène et lui vaut une première nomination à l’oscar. Elle incarne surtout la mère courage formidable de Tyrone Power et Don Ameche dans L’incendie de Chicago d’Henry King. Pour son interprétation dans ce film, elle remporte l’Oscar du meilleur second rôle féminin. Lors de la cérémonie de remise des prix, son Oscar est dérobé par un homme monté sur scène pour accepter le prix au nom de l’actrice absente. Il n’a jamais été retrouvé, et l’imposteur n’a jamais été découvert. L’Académie a édité une nouvelle statuette et l’a ensuite remise en main propre à Alice Brady. Des vieilles dames à 45 ans Elle triomphe à Broadway en 1936 dans la création de la pièce Le Deuil sied à Electre d’Eugene O’Neill et exploite sans vergogne au cinéma Irene Dunne, sa fille vedette de Broadway dans Quelle joie de vivre. Personnage important d’Hollywood, elle affiche ses convictions démocrates. Pour son dernier personnage à l’écran, elle incarne Abigail Clay, mère de substitution du jeune Abraham Lincoln, joué par Henry Fonda, dans Vers sa destinée de John Ford. Alice Brady a été mariée avec l’acteur James Crane, entre 1919 et 1922, avec qui elle partage l’affiche dans trois films muets His Bridal Night, Sinners et A Dark Lantern. Le couple a eu un fils, Donald. L’actrice est morte, emportée par un cancer le 28 octobre 1939 à New York, cinq jours avant son 47e anniversaire. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Roland Young et Archie Mayo |
1914 : As ye sow de Frank Hall Crane 1915 : The Boss d’Emile Chautard 1915 : The Lure of Woman de ? 1915 : The Rack d’Emile Chautard 1915 : The Ballet girl de George Irving 1916 : The Woman in 47 de George Irving 1916 : Then I’ll come back to you de George Irving 1916 : Tangled fates de Travers Vale 1916 : La Vie de Bohème (La Boheme) d’Albert Capellani 1916 : Miss Petticoats d’Harley Knoles 1916 : The gilded Cage d’Harley Knoles 1916 : La Faune (Bough and paid for) d’Harley Knoles 1916 : A Woman alone d’Harry Davenport 1916 : Frou-frou (A Hungry Heart) d’Émile Chautard 1917 : The Dancer’s Peril de Travers Vale 1917 : Darkest Russia de Travers Vale 1917 : Maternity de John B. O’Brien 1917 : The Divorce Game de Travers Vale 1917 : A self-made Widow de Travers Vale 1917 : Betsy Ross de Travers Vale & George Cowl 1917 : A Maid of Flanders de George Archainbaud 1917 : Her silent Sacrifice d’Edward José 1917 : Jane Eyre (Woman and wife) d’Edward José 1917 : The Knife de Robert G. Vignola 1918 : The Spurs of Sybil de Travers Vale 1918 : The Trap de George Archainbaud 1918 : At the mercy of men de Charles Miller 1918 : Le Tourbillon (The Whirlpool) d’Alan Crosland 1918 : The Ordeal of Rosetta d’Émile Chautard 1918 : Her great chance de Charles Maigne 1918 : The death dance de J. Searle Dawley 1918 : The better half de John S. Robertson 1918 : À la merci des hommes (In the hollow of the hand) de Charles Maigne 1918 : The indestructible Wife de Charles Maigne 1918 : The End of the Road d’Edward H. Griffith 1919 : Marie et Compagnie (Marie, Ltd.) de Kenneth S. Webb 1919 : The world to live in de Charles Maigne 1919 : The Redhead de Charles Maigne 1919 : His bridal night de Kenneth S. Webb 1919 : The fear Market de Kenneth S. Webb 1920 : Sinners de Kenneth S. Webb 1920 : A dark Lantern de John S. Robertson 1920 : The New York Idea d’Herbert Blaché 1920 : Out of the Chorus d’Herbert Blaché 1921 : Little Italy de George Terwilliger 1921 : Dawn of the East d’Edward H. Griffith 1921 : Hush money de Charles Maigne 1921 : Terre d’espoir (The Land of Hope) d’Edward H. Griffith 1922 : L’Or impur (Missing millions) de Joseph Henabery 1922 : L’Émigrée (Anna Ascends) de Victor Fleming 1923 : The Leopardess d’Henry Kolker 1923 : La Fiancée des neiges (The snow bride) d’Henry Kolker 1933 : Mais une femme troubla la fête (When ladies meet) d’Harry Beaumont 1933 : Les Pantins (Broadway to Hollywood) de Willard Mack 1933 : Beautés à vendre (Beauty for sale) de Richard Boleslawski 1933 : Danseuse étoile (Stage mother) de Charles Brabin 1933 : Should ladies behave d’Harry Beaumont 1933 : Rapt d’enfant (Miss Fane’s baby is stolen) d’Alexander Hall 1934 : La joyeuse Divorcée (The gay Divorcee) de Mark Sandrich 1935 : Chercheuses d’or de 1935 (Gold diggers of 1935) de Busby Berkeley 1935 : Lady Tubbs d’Alan Crosland 1935 : Le roman d’un chanteur (Metropolitan) de Richard Boleslawski 1935 : L’ennemi public N°1 (Let’em have it) de Sam Wood 1936 : Mon homme Godfrey (My man Godfrey) de Gregory La Cava 1936 : Go West young man d’Henry Hathaway 1936 : The Harvester de Joseph Santley 1936 : Mind your own Business de Norman Z. McLeod 1936 : Trois jeunes Filles à la page (Three smart Girls) d’Henry Koster 1936 : Mama steps out de George B. Seitz 1937 : L’incendie de Chicago (In old Chicago) d’Henry King 1937 : Une journée de printemps (Call it a day) d’Archie Mayo 1937 : Monsieur Dodd prend l’air (Mr. Dodd takes the air) d’Alfred E. Green 1937 : Deanna et ses Boys (One hundred Men and a Girl) d’Henry Koster 1937 : Merry go round of 1938 d’Irving Cummings 1938 : Quelle Joie de vivre (Joy of living) de Tay Garnett 1938 : Goodbye Broadway de Ray McCarey 1939 : Deux bons copains (Zenobia) de Gordon Douglas 1939 : Vers sa destinée (Young Mr. Lincoln) de John Ford Filmographie d'Alice BRADY | |
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