John BOLES
 Acteur et chanteur américain
John Boles fait partie de ces chanteurs de charme qui ont marqué une époque révolue. Il a pourtant débuté au temps du muet où il impose un physique solide et sa moustache fine. Une carrière assez brillante ponctuée par de gros succès et une cinquantaine de films.
Fils de banquier qui le souhaite médecin, John Boles voit le jour le 28 octobre 1895 à Greenville au Nord du Texas. Il fait des études de médecine à l’Université du Texas mais la vocation du jeune John est ailleurs. Une fois son diplôme obtenu avec mention en poche, il prend parallélement des cours de chant. Il épouse le 21 juin 1917, Marcelite Dobbs, une camarade de classe, la mère de ses deux filles, avec qui il restera marié jusqu’à sa mort. Au cours de la Première Guerre mondiale, il est engagé comme espion et effectue des missions en Allemagne, en Turquie et en Bulgarie. Après l’Armistice, il s'installe à Paris où il devient chanteur et revient au États-Unis au début des années vingt.
Un début de carrière muet
Il débute à Hollywood dans les films muets, mais c’est le parlant qui en fait une grande star. Après la guerre, Boles a déménagé à New York pour étudier la musique. Il est rapidement célèbre pour ses talents et il est choisi pour remplacer le premier rôle dans la comédie musicale de Broadway Petit Jesse James. Il devient une star attitrée de Broadway et attire l’attention des producteurs d’Hollywood. Engagé par la MGM, il apparaît dans trois films dans des rôles secondaires, avant de revenir sur scène en vedette pour deux opérettes, Mercenary Mary et Kitty’s kisses. En 1927, il retourne à Hollywood pour jouer dans L’Amour de Sunya face à Gloria Swanson, qui remporte un gros succès. John Boles est cependant un peu déçu de ne pas pouvoir démontrer ses talents vocaux. Il s’installe malgré tout à Hollywood et va servir, dans une dizaine d’autre films muets, en parfait faire-valoir de Patsy Ruth Miller, Greta Nissen, Leatrice Joy, et Nancy Carroll, entre autres.
Premiers succès sonores
En 1929, la Warner Brothers l’embauche pour jouer dans leur opérette musicale somptueuse The Desert Song. Ce film est entrecoupé de séquences en Technicolor. Peu de temps après, Radio Pictures (connu plus tard sous le nom de RKO) le choisit pour jouer le premier rôle dans leur production extravagante, Rio Rita, en face de Bebe Daniels (la dernière partie du film a été photographié en Technicolor). Le public est captivé par sa belle voix, et John Boles se trouve tout à coup en forte demande. RCA Victor l’a même embauché pour enregistrer les chansons qu’il avait chantées dans ses films. Dès que Rio Rita a été achevée, John Boles retourne à Warner Brothers comme acteur principal dans une comédie musicale encore plus extravagante intitulée Song of the West, entièrement tourné en Technicolor. Il apparaît dans Le Roi du Jazz avec Bing Crosby, Capitaine de la Garde, une opérette historique et One Heavenly Night, avec Lylian Tashma, sa dernière opérette en 1931.
Séducteur du mélo
Il occupe dès lors des contre-emploi dans des mélodrames somptueux de John M. Stahl comme Only Yesterday avec Margaret Sullavan ou Back Street avec Irene Dunne, le rôle de Victor Moritz dans Frankenstein, le chef-d’œuvre de James Whale. Il est également le partenaire de Shirley Temple dans Boucle d’Or et celui d’Irene Dunne dans une adaptation du roman d’Edith Wharton The Age of Innocence dirigé pour la RKO par Philip Moeller. En 1937, Boles joue aux côtés de Barbara Stanwyck dans le classique de King Vidor Stella Dallas. Après une apparition dans Parade aux Étoiles auprès de Gene Kelly et Kathryn Grayson en 1944, il prend ses distances avec le cinéma. Il revient à Broadway où il va jouer triomphalement pendant deux ans dans One touch of Venus une comédie musicale de Kurt Weill. Les dix années suivantes, il se consacre uniquement au théâtre, à l’exception d’une dernière apparition, en 1952, dans le film de Edgar G. Ulmer Les mille et une filles de Bagdad auprès de Paulette Goddard et Gypsy Rose Lee. John Boles entame une nouvelle carrière dans l’industrie pétrolière et s’installe dans un grand ranch au Texas avec sa femme et ses deux enfants. John Boles meurt le 27 février 1969 à San Angelo au Texas, victime d’une crise cardiaque. Un peu oublié, Boles fait partie des vedettes sympathiques de l’âge d’or d’Hollywood.


FILMOGRAPHIE :

Avec Jean Harlow
1924 : L’Espoir qui renaît (The Sixth Commandment) de Christy Cabanne
1924 : Petite Madame (So This Is Marriage?) d’Hobart Henley
1925 : Le Train de 6 heures 39 (Excuse Me) d’Alfred J. Goulding
1927 : Sunya (The Love of Sunya) d’Albert Parker
1928 : Le Pâtre des Collines (The Shepherd of the Hills) d’Albert S. Rogell
1928 : The Bride of the Colorado d’Elmer Clifton
1928 : L'Âme d’une nation (We Americans), d’Edward Sloman
1928 : L'Insoumise (Fazil) d’Howard Hawks
1928 : Virgin Lips d’Elmer Clifton
1928 : Comment on les mate (The Water Hole) de F. Richard Jones
1928 : Man-Made Woman de Paul L. Stein
1928 : Après la Rafle (Romance of the Underworld) d’Irving Cummings
1929 : Le Dernier Avertissement (The Last Warning) de Paul Leni
1929 : Le Chant du désert (The Desert Song) de Roy Del Ruth
1929 : Scandale (Scandal) de Wesley Ruggles
1929 : Rio Rita (Rio Rita) de Luther Reed
1930 : Chanson de l'Ouest (Song of the West) de Ray Enright
1930 : Captain of the Guard de John S. Robertson
1930 : La Féerie du jazz (The King of Jazz) de John Murray Anderson
1931 : One Heavenly Night de George Fitzmaurice
1931 : Résurrection (Resurrection) d’Edwin Carewe
1931 : Dix petits Pieds (Seed) de John M. Stahl
1931 : Frankenstein (Frankenstein) de James Whale
1931 : Good Sport de Kenneth MacKenna
1932 : Une Personne négligée (Careless Lady) de Kenneth MacKenna
1932 : Histoire d’un amour (Back Street) de John M. Stahl
1932 : Six Heures à vivre (Six Hours to Live) de William Dieterle
1933 : Une nuit seulement (Only Yesterday) de John M. Stahl
1933 : La 40CV du roi (My Lips Betray) de John G. Blystone
1933 : Taxi Girls (Child of Manhattan) d’Edward Buzzell
1934 : Adorée (Beloved) de Victor Schertzinger
1934 : I Believed in You d’Irving Cummings
1934 : Tu seras star à Hollywood (Bottoms up) de David Butler
1934 : L’Or blanc (Wild Gold) de George Marshall
1934 : Le Calvaire de Flora WInters (The Life of Vergie Winters) d’Alfred Santell
1934 : The Age of Innocence de Philip Moeller
1934 : Parade blanche (The White Parade) d’Irving Cummings
1934 : Musique dans l'air (Music in the Air) de Joe May
1935 : Boucles d’or (Curly Top) d’Irving Cummings
1935 : Orchids to You de William A. Seiter
1935 : Féeries de Femmes (Redheads on Parade) de Norman Z. McLeod
1935 : La Fille du rebelle (The Littlest Rebel) de David Butler
1936 : La Rose du Ranch (Rose of the Rancho) de Marion Gering
1936 : Message à Garcia (A Message to Garcia) de George Marshall
1936 : L'Obsession de madame Craig (Craig's Wife) de Dorothy Arzner
1937 : J’arrange le Fisc (As Good as Married) d’Edward Buzzell
1937 : Stella Dallas (Stella Dallas) de King Vidor
1937 : Croisons le Fer (Fight for Your Lady) de Benjamin Stoloff
1937 : She Married an Artist de Marion Gering
1938 : Romance in the Dark d’H. C. Potter
1938 : Malfaiteurs au Paradis (Sinners in Paradise) de James Whale
1941 : Road to Happiness de Phil Rosen
1942 : Le Fruit vert (Between Us Girls) d’Henry Koster
1943 : La Parade aux étoiles (Thousands cherr) de George Sidney
1952 : Les Mille et Une Filles de Bagdad (Babes in Bagdad) d’Edgar G. Ulmer


Filmographie de John BOLES
 
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