Mari BLANCHARD
 Actrice américaine
Mari Blanchard est surtout connue pour ses rôles de femme fatale de films de série B des années 1950, un emploi qu’elle a continué de tenir à la télévision dans les années 1960. Pourtant le parcours de cette blonde ravageuse avait très mal commencé.
Mary E. Blanchard est née le 13 avril 1923 à Long Beach, en Californie. Fille d’un employé dans l’industrie pétrolière et d’une psychothérapeute, elle contracte la polio à l'âge de neuf ans. Grâce à des soins intensifs, elle parvient à remarcher et même courir pour quitter sa famille à l’adolescence et suivre un cirque ambulant. Elle fait cependant des études universitaires à Los Angeles et Santa Barbara.
Pin-up de la Universal
À la fin des années 1940, Mari Blanchard se lance dans le mannequinnat et grâce à une photo la présentant dans un bain moussant, elle attire l’attention des dénicheurs de talents d’Hollywood. Elle fait un peu de figuration et parvient à décrocher des petits rôles dans des productions de la MGM, de la RKO ou de la Paramount. C’est avec Universal qu’elle obtient son premier contrat. Elle commence à être remarquée dès son premier film pour ce studio dans Deux Dégourdis à Tokyo avec Tom Ewell. Elle devient une mémorable reine vénusienne Allura dans Deux Nigauds chez Vénus avec Abbott et Costello et une impératrice ottomane dans Le Prince de Bagdad avec Victor Mature. Elle reprend le rôle tenu par Marlene Dietrich dans Femme ou Démon dans le remake Le Nettoyeur toujours signé George Marshall aux côtés d’Audie Murphy. On la retrouve dans quelques productions kitchs typiques d’Universal de cette époque comme Le Fils de Sinbad avec Dale Robertson, La Diablesse avec Jack Kelly ou La Jungle infernale avec Les Barker.
Femmes fatales de série B
Mari Blanchard endosse le plus souvent des rôles de femmes peu sympathiques. Seule exceptiion, la propriétaire d’un ranch qui charge Joel McCrea de capturer un étalon noir dans Le Défilé sauvage de Jesse Hibs. Elle est la plupart du temps moins recommandable, membre d’un gang de voleurs de train dans Les Cavaliers du Diable d’Harold D. Schuster et de meurtrière de son mari dans La Diligence de la Peur de William F. Claxton. Après quelques films mineurs, Mari Blanchard consacre l’essentiel de sa carrière à la télévision. Elle apparaît déjà dans les années cinquante dans des épisodes de Climax, Casablanca avec Charles McGraw, Rawhide avec Clint Eastwood puis dans la décennie suivante dans Perry Mason, Laramie, Le Virginien, Klondike. Elle prend sa retraite du cinéma mais apparaît encore auprès de Vincent Price dans Trio de Terreur de Sidney Salkow et John Wayne dans Le grand McLintock d’Andrew V. McLaglen.
Trois mariages éclair
Mari Blanchard a été mariée trois fois. Son union avec l'avocat Reese Hale Taylor Jr. n’a duré qu’un an entre 1960 et 1961. Son mariage avec George Shepard ne dure pas plus longtemps entre 1965 et 1966. Sa dernière union avec le photographe Vincent J. Conti dure de 1967 à 1970. Mari Blanchard n’a jamais eu d’enfants. Sa santé défaillante l’oblige à mettre un terme à sa carrière. Elle fait une dernière apparition au générique de la série If Takes a Thief où elle interprète le rôle de Madame Gamar en 1968. Atteinte d’un cancer depuis 1963, elle lutte contre la maladie pendant des années. Elle décède le 10 mai 1970 à Woodland Hills en Californie à l’âge de 47 ans. Selon ses volontés, ses cendres sont dispersées en mer.


FILMOGRAPHIE :

Avec Clint Eastwood
1947 : Copacabana (Copacabana) d'Alfred E. Green
1950 : Monsieur Musique (Mr. Music) de Richard Haydn
1951 : Discrétion assurée (No Questions Asked) d'Harold F. Kress
1951 : Dix de la Légion (Ten Tall Men) de Willis Goldbeck
1951 : Sur la Riviera (On the Riviera) de Walter Lang
1951 : Bannerline de Don Weis
1951 : Le Droit de tuer (The Unknown Man) de Richard Thorpe
1951 : Overland Telegraph de Lesley Selander
1952 : L'Ivresse et l'Amour (Something to Live For) de George Stevens
1952 : Deux dégourdis à Tokyo (Back at the Front) de George Sherman
1952 : Le Proscrit (The Brigand) de Phil Karlson
1952 : Aveux spontanés (Assignment : Paris!) de Robert Parrish
1953 : Le Prince de Bagdad (The Veils of Bagdad) de George Sherman
1953 : Deux Nigauds chez Vénus (Abbott and Costello Go to Mars) de Charles Lamont
1954 : Seul contre tous (Rails Into Laramie) de Jesse Hibbs
1954 : Le Nettoyeur (Destry) de George Marshall
1954 : Le Défilé sauvage (Black Horse Canyon) de Jesse Hibbs
1955 : Le Fils de Sinbad (Son of Sinbad) de Ted Tetzlaff
1955 : Les Cavaliers du Diable (The Return of Jack Slade) d'Harold D. Schuster
1955 : Piège double (The Crooked Web) de Nathan Juran
1956 : Casablanca (Casablanca), « Siren Song » de Richard L. Bare (tv)
1956 : The Cruel Tower de Lew Landers
1956 : La Diligence de la Peur (Stagecoach to Fury) de William F. Claxton
1956 : Canasta (Canasta de cuentos mexicanos) de Julio Bracho
1957 : La Diablesse (She Devil) de Kurt Neumann
1957 : La Jungle infernale (Jungle Heat) d'Howard W. Koch
1957 : Perry Mason, The Case of the Melancholy Marksman de Jerry Hopper (tv)
1958 : Son dernier Vol (No Place to Land) d’Albert C. Gannaway
1958 : Machete (Machete) de Kurt Neumann
1958 : Karasu de Turgut Demirag
1962 : Place au Twist (Don't Knock the Twist) d'Oscar Rudolph
1963 : Trio de terreur (Twice-Told Tales) de Sidney Salkow
1963 : Le Grand McLintock (McLintock!) d'Andrew V. McLaglen


Filmographie de Mari BLANCHARD
 
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