Colin George Edward Blakely voit le jour le 23 septembre 1930 à Bangor en Irlande du Nord. Il fréquente l'école Sedbergh dans le Yorkshire avant de commencer à travailler à l'âge de 18 ans dans le magasin de sport familial à Belfast et comme chargeur de bois au chemin de fer.
Un grand acteur de théâtre
En 1957, Colin Blakely intègre la troupe amateur de Bangor et fait ses débuts professionnels à 27 ans avec le Group Theatre de Belfast. Il fait ses débuts sur scène dans Master of the House et apparaît dans plusieurs productions de l'Ulster Group Theatre, notamment Bonefire de Gerard McLarnon et A Sparrow Falls de Patricia O'Connor. Il se produit avec le Royal Court Theatre jusqu’en 1959, où il apparaît dans Cock-A-Doodle Dandy de Sean O’Casey, Serjeant Musgrave's Dance mis en scène par Lindsay Anderson et The Naming of Murderers Rock de Frederick Blanc. Il rejoint la Royal Shakespeare Company à Stratford-upon-Avon puis l’Old Vic de 1963 à 1968. Il fait quelques apparitions télévisées dans des épisodes de L’Homme à la Valise ou Chapeau Melon et bottes de cuir.
Des seconds rôles de haute tenue
Colin Blakely a fait ses premiers pas au cinéma dans Samedi soir, dimanche matin de Karel Reisz et Les Diables du Sud de Ken Annakin. Mais c’est dans Le Prix d’un Homme de Lindsay Anderson, Les Drakkars de Jack Cardiff et Un Homme pour l’éternité de Fred Zinnemann où il joue Matthew le domestique de Thomas More qu’il est vraiment remarqué. En 1969, il interprète un Jésus-Christ angoissé dans Le Fils de l'homme de Dennis Potter dans le cadre du Wednesday Play, qui lui vaut une grande reconnaissance. Il compose dès lors des personnages de haute tenue comme le docteur Watson dans La Vie privée de Sherlock Holmes de Billy Wilder, l’excentrique Siegfried Farnon dans Il should’nt happen to a Vet d’Eric Till, Priuli dans Galileo de Joseph Losey, l’inspecteur Alec Drummond dans Quand la Panthère rose s'emmêle de Blake Edwards, Frank Strang le père du perturbé Peter Firth dans Equus de Sidney Lumet, Joseph Staline dans le téléfilm Red Monarch de Jack Gold, le boucher dans Les Griffes du Lion de Richard Attenborough, Harry Jones dans Le grand Sommeil de Michael Winner et Vassili dans Nijinski d’Herbert Ross.
Une épouse et trois enfants
Dans les années 80, Colin Blakely trouve encore quelques bons rôles dans Les Chiens de Guerre de John Irvin auprès de Christopher Walken et Tom Berenger, Le Petit Lord Fauntleroy de Jack Gold avec Alec Guinness, le curieux Loophole de John Quested avec Albert Finney (qui l'avait dirigé dans sa seule réalisation Charlie Bubbles) et des adaptations d’Agatha Christie comme Le Crime de l’Orient-Express ou Meurtre au Soleil. Il se consacre à la télévision dans les dernières années de sa carrière avec des mini-séries comme The Beiderbecke Affair ou Paradise Postponed et des adaptations théâtrales regroupées dans la collection Theatre Night. Colin Blakely a épousé l'actrice britannique Margaret Whiting en juin 1961 et le couple a trois fils (dont deux jumeaux), Drummond, Cameron et Hamish. Leur union de 26 ans n’est interrompue que par le décès de l’acteur d’une leucémie à Londres, le 7 mai 1987 à l'âge de 56 ans.
FILMOGRAPHIE :
Avec Billy Wilder
1961 : Les Diables du Sud (The Hellions) de Ken Annakin
1961 : The Plough and the Stars de Cliff Owen (tv)
1962 : Mot de Passe : Courage (The Password is Courage) d’Andrew L. Stone
1963 : Le Prix d'un homme (This Sporting Life) de Lindsay Anderson
1963 : L'Indic (The Informers) de Ken Annakin
1964 : Allez France ! de Robert Dhéry
1964 : Les Drakkars (The Long Ships) de Jack Cardiff
1964 : Never Put It in Writing d’Andrew L. Stone
1965 : Le Jeune Dick Turpin (The Legend of Young Dick Turpin) de James Neilson
1966 : Un homme pour l'éternité (A Man for All Seasons) de Fred Zinnemann
1966 : Un Micro dans le Nez (The Spy with a Cold Nose) de Daniel Petrie
1967 : Charlie Bubbles (Charlie Bubbles) d'Albert Finney
1967 : Le jour où les poissons sont sortis de l'eau (The Day the Fish came out) de Cacoyannis
1968 : La Déesse des sables (The Vengeance of She) de Cliff Owen
1968 : L’Amateur (Decline and Fall… of a Birdwatcher) de John Krish
1969 : Alfred le Grand, vainqueur des Vikings (Alfred the Great) de Clive Donner
1969 : Le Fils de l’Homme (Son of Man) de Gareth Davies (tv)
1970 : La Vie privée de Sherlock Holmes (The Private Life of Sherlock Holmes) de Billy Wilder
1972 : Something to Hide d’Alastair Reid
1972 : Les Griffes du lion (Young Winston) de Richard Attenborough
1973 : The National Health de Jack Gold
1974 : Le crime de l'Orient-Express (Murder on the Orient Express) de Sidney Lumet
1975 : Galileo (Galileo) de Joseph Losey
1975 : Love Among the Ruins de George Cukor (tv)
1976 : It shouldn’t happen to a Vet d’Eric Till
1976 : Quand la panthère rose s'emmêle (The Pink Panther Strikes Again) de Blake Edwards
1977 : Equus (Equus) de Sidney Lumet
1978 : Le Grand Sommeil (The Big Sleep) de Michael Winner
1979 : Rencontres avec des Hommes remarquables (Meetings with Remarkable Men) P. Brook
1980 : Donkey’s Years de Kenneth Ives (tv)
1980 : Nijinski (Nijinski) d’Herbert Ross
1980 : Le Jour où le Christ est mort (The Day Christ died) de James Cellan Jones (tv)
1980 : Le Petit Lord Fauntleroy (Little Lord Fauntleroy) de Jack Gold
1981 : Les Chiens de guerre (The Dogs of War) de John Irvin
1981 : Antoine et Cléopâtre (Antony & Cleopatra) de Jonathan Miller (tv)
1981 : Nailed de June Howson (tv)
1981 : Loophole (Loophole) de John Quested
1982 : Meurtre au soleil (Evil Under the Sun) de Guy Hamilton
1982 : À la recherche de la panthère rose (Trail of the Pink Panther) de Blake Edwards
1983 : Landscape de Kenneth Ives (tv)
1983 : Le Roi Lear (King Lear) de Michael Elliott (tv)
1983 : Red Monarch de Jack Gold (tv)
1983 : Don Camillo (Don Camillo) de Terence Hill
1984 : Nobody’s Property de Jon Amiel (tv)
1984 : Home Vidéo (Home Video) d’Alan Dossor (tv)
1985 : The Beiderbecke Affair de Frank W. Smith (tv)
1985 : Opération Julie (Operation Julie) de Bob Mahoney (tv)
1986 : Paradise Postponed d’Alvin Rakoff (tv)
Filmographie de Colin BLAKELY