![]() | Honor BLACKMAN | |
Actrice britannique | ||
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Fille d’un vétéran des tranchées de la Première Guerre Mondiale, Honor Blackman, vient au monde le 21 août 1925, à Plaistow près de Londres dans une famille cockney de quatre enfants. À l’occasion de son 15e anniversaire, son père lui offre le choix entre une bicyclette et des cours de diction. Sagement, elle préfère se débarrasser de son accent des faubourgs londoniens et continuer à aller à pied ! D’une enfance difficile auprès de parents très rigoureux, elle ne retiendra que l’amour qu’elle leur a porté. Employée de bureau, elle suit parallèlement les cours de la Guildhall School of Musica and Drama, apparaissant ainsi dans plusieurs spectacles scolaires avant d’obtenir un diplôme d’art dramatique en 1945. Peu après, son père décroche pour elle une audition qui lui permet de débuter sur scène dans la pièce The Guinea Pig. Des débuts difficiles Dès 1946, elle fait une première apparition à l’écran dans Fame is the Spur de Roy Boulting, un petit rôle qui la fait rapidement mourir lors d’une scène à cheval. Cette année là, elle épouse un homme d’affaires de 13 ans son aîné, William Sankey, et se retrouve rapidement enceinte. Peu préparée à devenir une jeune mère, elle subit un avortement clandestin, pratique encore tabou en ces temps difficiles. En 1947, prise sous contrat par J. Arthur Rank, la jeune actrice entre dans le cheptel de la Rank Organisation. Elle donne la réplique à Dirk Bogarde dans Quartet et à John McCallum dans A Boy, A Girl and a Bike. Sa performance lui vaut d’être remarquée par la MGM et de donner, en terre britannique, la réplique à Elizabeth Taylor dans Guet-apens. En 1954, séparée avant de divorcer, elle regagne la Grande-Bretagne pour reprendre une carrière mise en veilleuse pour suivre son époux au Canada. Peu glorieux sont les titres accrochés à son actif, tandis qu’elle connaît des difficultés personnelles, son mari étant parti avec la caisse, ce qui la plonge dans une dépression nerveuse nécessitant un mois d’hospitalisation en 1956, suivi d’un long traitement. La gloire à 37 ans Atlantique, latitude 41°, l’une des nombreuses évocations de la tragédie du Titanic, la rappelle au souvenir des cinéphiles. Mais c’est son apparition dans 43 épisodes de la célèbre série télévisée Chapeau melon et bottes de cuir entre 1962 et 1964, en compagnie de Patrick Macnee, qui lui vaut une renommée internationale. Dès lors, elle restera une familière du petit écran avec la série The Upper Hand, et quelques épisode de séries devenues cultes, comme Destination Danger avec Patrick McGoohan ou Columbo. Dans la foulée, après une participation à Jason et les argonautes, elle accède au grade de James Bond Girl, un titre qu’elle déteste, en tant que chargée de mission du redoutable Goldfinger. Du reste de sa filmographie se démarque L’ange et le démon avec Charles Bronson, film bien ancré dans son époque, celle des mini-jupes et des jeunes filles en fleur, Shalako avec Sean Connery et Brigitte Bardot et Rio Verde avec Dean Martin, deux westerns peu réussis. On est agréablement surpris de la voir apparaître plus récemment, dans Le journal de Bridget Jones en 2001 où elle n’avait que quelques lignes à dire. Camouflet à la reine Au cours de son union avec le comédien Maurice Kaufmann de 1961 à 1975, l’actrice devait adopter deux enfants, Lottie et Barnaby, avant de divorcer. Rebelle, libre de parole, elle rejette en 2002 le titre de Commandeur de l’Empire Britannique d’une déclaration cinglante : « La monarchie est un anachronisme ! » et critique publiquement l’émigration de son ancien partenaire, Sean Connery, sous des cieux financièrement plus cléments. Opérée d’un cancer du sein en 2003, elle est néanmoins élue la septuagénaire la plux sexy du monde par un magazine américain. Ne souriez pas, Lauren Bacall et Joan Collins étaient en lice ! Honor Blackman décède dans son domicile de Lewes dans l'Est-Sussex le 5 avril 2020 à l'âge de 94 ans. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Maurice Kaufmann |
1947 : Fame Is the Spur de Roy Boulting 1948 : Daughter of Darkness de Lance Comfort 1948 : Le Retour (Homecoming) de Mervyn LeRoy 1948 : Quartet, « The Alien Corn » de Basil Dearden 1949 : A Boy, a Girl and a Bike de Maxwell Smart 1949 : Diamond City de David McDonald 1949 : Guet-apens (Conspirator) de Victor Saville 1950 : Si Paris l'avait su (So Long at the Fair), d’Antony Darnborough et Terence Fisher 1951 : Green Grow the Rushes de Derek Twist 1953 : Little Red Monkey de Bill Lyon-Shaw (tv) 1954 : Delavine Affair de Douglas Peire 1954 : La Casaque arc-en-ciel (The Rainbow Jacket) de Basil Dearden 1954 : Diplomatic Passport de Gene Martel 1954 : The Yellow Robe de David McDonald 1955 : Breakaway d’Henry Cass 1955 : La Cage de Verre (The Glass Cage) de Montgomery Tully 1956 : Suspended Alibi d’Alfred Shaughnessy 1957 : You Pay Your Money de Maclean Rogers 1957 : Account Rendered de Peter Graham Scott 1958 : Un parachute pour M. Pitkin (The Square Peg) de John Paddy Carstairs 1958 : Atlantique, latitude 41° (A Night to Remember) de Roy Ward Baker 1959 : Danger List de Leslie Arliss 1961 : A Matter of Who de Don Chaffey 1962 : Chapeau melon et bottes de cuir (The Avengers) de Leonard White (tv) 1962 : Serena (Serena) de Peter Maxwell 1963 : Jason et les Argonautes (Jason and the Argonauts) de Don Chaffey 1964 : Goldfinger (Goldfinger) de Guy Hamilton 1965 : Veuves à gogo (The Secret of My Success) d’Andrew Stone 1965 : Les Chemins de la puissance (Life at the Top) de Ted Kotcheff 1965 : Choc (Moment to Moment) de Mervyn Le Roy 1968 : Shalako (Shalako) d’Edward Dmytryk 1968 : Du sable et des diamants (A Twist of Sand) de Don Chaffey 1968 : Pour la conquête de Rome I (Kampf um Rom I) de Robert Siodmak 1970 : L'Ange et le Démon (Twinky) de Richard Donner 1970 : La Dernière Grenade (The Last Grenade) de Gordon Flemyng 1970 : La Vierge et le Gitan (The Virgin and the Gypsy) de Christopher Miles 1971 : Thriller ou La Peur (Fright) de Peter Collinson 1971 : Rio Verde (Something Big) d’Andrew McLaglen 1976 : Une fille... pour le diable (To the Devil a Daughter) de Peter Sykes 1977 : Age of Innocence d’Alan Bridges 1978 : Le Chat et le Canari (The Cat and the Canary) de Radley Metzger 1982 : Mr Brown (The Secret Adversary) de Tony Wharmby (tv) 1984 : Nuits secrètes (Lace) de William Hale (tv) 1984 : The First Olympics, Athens 1896 d’Alvin Rakoff (tv) 1985 : Minder on the Orient Express de Francis Megahy (tv) 1986 : Docteur Who (Dr Who, the Trial of a Time Lord) de Chris Clough (tv) 1990 : La Voix du Cœur (Voice of the Heart) de Tony Wharmby (tv) 1998 : La Malédiction de la momie (Tale of the Mummy) de Russell Mulcahy 1999 : L'Homme qui parlait aux lions (To Walk with Lions) de Carl Schultz 2000 : Visions parallèle (The Sight) de Paul W. S. Anderson (tv) 2001 : Jack et le Haricot magique (Jack and the Beanstalk: The Real Story) de Brian Henson 2001 : Jack Brown and the Curse of the Crown d’Andrew Gillman 2001 : Le Journal de Bridget Jones (Bridget Jones's Diary) de Sharon Maguire 2005 : Appelez-moi Kubrick (Colour Me Kubrick: A True...ish Story) de Brian W. Cook 2007 : Sound (Sound) de David Kerr (tv) 2010 : Reuniting the Rubins de Yoav Factor 2012 : I, Anna de Barnaby Southcombe 2012 : Cockneys vs Zombies de Matthias Hoene 2013 : By Any Means de Mark Everest, Menhaj Huda & Charlie Palmer (tv) Filmographie d'Honor BLACKMAN | |
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